Propriétés de la forme sous la révolution numérique

Distinction entre DAO et CAO

Le logiciel DAO est considéré comme étant l’équivalent informatisé de la planche à dessin et des principaux outils du dessinateur qui vise a simplifier la phase complexe de représentation.
On peut le qualifier come étant un module intégré dans un ensemble appelé logiciel de CAO surtout que les appellations les plus courantes actuellement le définissent comme un outil servant pour les modèles bidimensionnels alors que le CAO est utilisé pour les modèles tridimensionnels . Cela dit la plupart des logiciels de CAO sont utilisés pour leurs fonctions de DAO4.
Les logiciels DAO permettent un gain de temps considérable lors de la production des différents documents graphiques nécessaire pour la construction, Ils disposent d’un ensemble d’outils qui permet à tout moment de venir modifier le dessin, de l’archiver ou encore transférer ses données. En effet, une modification du projet dans sa phase de représentation est directement répercutée dans la phase d’impression des plans, contrairement au dessin à mainlevée où tout serait à refaire.
C’est un outil d’aide à la production de dessins de communication qui permet la transmission d’informations sous forme de plans, mais aussi permet leur visualisation et l’exploitation des informations graphiques.
La CAO quand à elle, intervient plus en amont de la production architecturale puisque les logiciels CAO constituent des outils de modélisation de l’objet architecturale conçu.
Pour l’élaboration d’un projet définitif, il est nécessaire que l’architecte étabilisse un dialogue avec sa machine, lui permettant de recomposer sans cesse le projet en fonction des cheminements et des informations qui émergent au fur et à mesure.

Expérience de l’étudiante Meryam Benabdejelil

Suite à mon expérience personnelle de l’approche de Grasshopper, j’ai voulu avoir les retours d’autres collégues qui ont pu participer à ce TD. Pour ce, je me suis adressée à une étudiante de première année, pour pouvoir évaluer et comparer nos expériences du logiciel.
Selon Meryam Benabdeljelil : « Grasshopper est un logiciel qui parait aux premiers abords compliqué avec une multitude de manipulations et de formules s’entremêlant grâce à des liens définis et précis.
Constituant un réseau de relations, la programmation dans ce logiciel permet la formation d’une figure qui se déploit devant nos yeux au fur et à mesure de l’avancée de la hiérarchisation de ces connexions.
Par ailleurs, je trouve que les explications du TD de Grasshopper m’ont permis de découvrir les détails de ce logiciel simple et utile à travers des étapes précises et simplifiées. Je pense, en effet, qu’il s’agit d’un outil très intéressant puisque contrairement aux divers logiciels vus pendant cette première année, Grashopper est de loin celui qui permet de visualiser l’évolution de la figure en fonction des critères définis. De ce fait, il s’agit d’un outil informatique facile à utiliser et permettant d’avoir une relation permanente entre la programmation et son résultat en terme de figure et de représentation concrète, facilitant alors la manipulation des différents objets.
Toutefois, la difficulté était de comprendre les éventuels problèmes de programmation n’aboutissant à aucune figure, et d’établir soit même les relations entre les différents éléments.
En effet, une seule erreur dans les relation ou dans la configuration de certaines relations entre les différents outils pouvait réduire à néant la figure finale.
L’avantage néanmoins était la possibilité de modification et de conservation de la figure grâce à l’utilisation de l’outil « bake », permettant de réaliser des modifications supplémentaires en gardant la même programmation d’origine et en faisant varier par exemple des données chiffrées permettant de produire une toute autre figure.
Ainsi, je garde de mes premières manipulations de Grasshopper un très bon souvenir, celui d’une expérience enrichissante. »
J’aurais aimé bénéficier aussi de ce genre d’enseignement au début de mon cursus scolaire. En effet, la conception basée sur une vision en 3 dimensions m’aurait certainement permis de développer une autre façon d’aborder le projet architectural.

La sérendipité comme méthode de conception

Le corbusier affirmait que la construction est faite pour tenir, et l’architecture est faite pour émouvoir. Si on considère que l’émotion est l’un des facteurs principaux de l’architecture, la conception laisse place forcément au hasard. La conception elle même qui répond aux questions plus au moins précises du maitre d’ oeuvre.
La sérendipité met en valeur la sagacité ou perspicacité de celui qui tombe dessus. Si on n’est pas préparé, on ne voit pas le fait, nous explique Danièle Bourcier. ” Plus on connait, plus on travaille, plus on possède une vision, plus on a de chance découvrir une fleur au bas-côté de la rue”, renchérit Pek van Andel.
L’architecte comme un metteur en scène met en place des scénarios pour répondre aux questions posées. Ces scénarios mèlent à la fois le domaine artistique, technique, sociologue et historique. Dans ce monde invisible qui est celui de la conception, l’errance est nécessaire à la maturation d’idées. Dans ces vagabondages d’idées, il y a forcement des souvenirs, des découvertes, des inventions et parfois des créations accidentelles: chaque projet est une idée forte, une leçon d’ interpretation de l’inattendu.
La sérendipité rend compte de la part du hazard, comme source d’improvisation, dans la formation et la genèse des idées. La notion du hasard évoque celle de l’improvisation. On peut donner l’exemple de Yannis Tsiomis, un architecte grecque, qui improvise l’architecture comme un saxophoniste peut, avec son saxophone, improviser du jazz.
André Corboz9, à propos de la méthodologie de la recherche, insistait sur l’importance de la sérendipité comme aptitude à déceler et à trouver quelque chose de nouveau, au delà d’un système d’hypothèses scientifiques. Une architecture des milieux est capable de faire émerger des interprétations et une mise en rapport entre ressources, résistances et métamorphoses. Plutôt que de recourir à des modèles typologiques, il faut envisager d’autres règles et tracés opérateurs d’un processus évolutif.

La sérendipité : l’inattendu

Définitions

La Sérendipité, selon la tendance populaire, c’est le don de faire des trouvailles, de trouver ce qu’on ne cherche pas, dans la science, la technique, l’art…10 Ce sont des découvertes, des inventions et des créations « accidentelles ». Un cas de sérendipité, par définition, est une observation surprenante suivie d’une explication juste. Ce mot imprononçable, forgé par Horace Walpole pour la premiere fois en 1754 est utilisé d’abord par des bibliomanes, a été importé par les sciences exactes, puis par les sciences sociales et le monde de la décision. Ce livre décrit la théorie, la pratique, des types et des cas de sérendipité: chaque cas est une idée forte, une leçon d’interprétation de l’inattendu, comme la radioactivité naturelle ou l’effet pervers d’une loi. Il rend compte de la part du hasard comme source d’improvisation dans la genèse des idées et l’histoire des hommes. Mais si nous tapons ce mot sur wikipédia : sérendipité : Trois personnalités, un écrivain, un chercheur en médecine et un sociologue ont fait de la sérendipité ce qu’elle est.

Robert King Merton (1950)

Pour le sociologue américain Robert King Merton, la sérendipité est l’observation surprenante suivie d’une induction correcte. Merton (1945): La découverte par chance ou sagacité de résultats pertinents que l’on ne cherchait pas. Elle se rapporte au fait assez courant d’observer une donnée inattendue, aberrante et capitale (strategic) qui donne l’occasion de développer une nouvelle théorie ou d’étendre une théorie existante. Merton (1949) (qui répète trois fois sa définition précédente dans son livre : Social Theory et Social Structure) : le processus par lequel une découverte inattendue et aberrante éveille la curiosité d’un chercheur et le conduit à un raccourci imprévu qui mène à une nouvelle hypothèse.
Si pour les trois personnalités la définition du mot a plusieurs sens, on peut dire que le mot commun qui retient notre attention est le hasard.

Origine et étymologie d’un mot « pas français »

C’est un politicien, écrivain et grand (le plus grand peut-être) épistolier anglais, Horace Walpole (1717-1797), qui a créé le mot en s’inspirant d’un « silly fairy tale » (un conte de fées idiot), écrit-il luimême,
Les Princes de Serendip, lesdits princes passant leur temps à faire des découvertes inattendues. L’histoire est reprise par Voltaire dans Zadig. Le mot est repris en 1945 par un scientifique américain, Walter Cannon, et à la même époque par Merton, un des grands sociologues américains- inventeur notamment des focus groups – qui, curieusement, ne s’en servira pas ensuite.
Mais prenons ce concept d’origine anglaise et traduisons la Serendipité en français. Ce mot a été inventé le 28 janvier 1754.
Puis oublié pendant un siècle. Puis réutilisé. Et maintenant prononcé, écrit, dit, répété. Serendipité. Il célèbre dans nos vies, l’inattendu. On l’entend partout dans tous les domaines, l’architecture, l’ urbanisme, la médecine, le design , le commerce comme si on en avait soudain besoin, comme si d’ordinaire on s’attendait à tout, comme si on était fatigué. Des découvertes, beaucoup, ont été faites par des hommes partis à la chasse d’autre chose. Mais voilà la question: Est ce que la sérendipité, ça arrive à n’importe qui? Est-ce qu’il faut un talent pour s’ouvrir au hasard?
A-t-on assez de sagacité? En architecture ou l’outil informatique est le principal médium de la conception, ou l’architecture est devenue une somme de lois, de codes….. est ce qu’ il reste encore une place au hasard? Il faudrait oui, avoir l’esprit préparé. Savoir lire les signes, y prêter attention. Il faudrait un effort. L’image de départ dans la conception serait celle là: fabriquer un monde à partir du néant. Scène vide qu’il faut composer petit à petit.
Si on s’appuie sur un outil de Photoshop ou de Archicad, nous avons souvent plusieurs propositions, mais au niveau de la barre d’outil, si on tape un outil précis, de même que quand on tape une lettre dans un moteur de recherché, par exemple : Ceci. Google propose: ceci est mon corps, ceci dit, ceci est la vérité, ceci est une révolution, ceci est un test, ceci est une fiction, ceci est un poème qui guérit les poissons, ceci est un spectacle d’improvisation, ceci est un statut en manque d’inspiration. Nouveau poème avec toutes nos recherches accumulées. Qui a écrit: ceci est une révolution. Qui a écrit assez de fois: ceci est une fiction pour que cela apparaisse?
Votre recherche peut donc être mon hasard, voilà ce que le hasard permet. Si un mot fait parler son époque, celui-là dit quoi de nous? Sérendipité.
Mais est ce qu’ on pourrait prétendre à une sérendipité avec l’outil informatique car si oui cela ne serait pas une sérendipité programmée … et si le hasard est programmé, est ce qu’ on pourrait parler encore de hasard car dans le monde informatisé ou toutes les informations sont pré programmées, rationnalisées, est ce que l’ immaginaire y trouve sa place, est ce qu ‘on peut prêter encore attention à l’innatenndu?
Toutes les découvertes et les inventions ne sont pas les fruits exclusifs de l’intelligence et de la créativité humaine. De nombreux produits, procédés techniques et principes scientifiques ont été découverts par erreur ou par hasard. On appelle ce phénomène le hasard créateur.

Mon expérience de la sérendipité dans le cadre du projet

Durant ma 3ème année à l’ENSA Toulouse, mon choix s‘est porté sur l’atelier de projet ‘’ Investigations, représentations expérimentales’’ dirigé par Christophe Hutin.
Un enseignement qui, au premier abord, parait percutant. Il en retient une attitude de fond : être précis et indéterminé.
Une méthode de travail à la fois pragmatique et cultivée, construite à partir des individus, des situations existantes, de la complexité du réel. Ces variables invitent bien volontiers l’improvisation à prendre part au projet.
Pour Christophe Hutin, enseignant à l’école d’architecture de Toulouse, il s’agit de partir de l’expérience pour amener le projet et non l’inverse. Le dessin s’avère alors un outil de précision et de confrontation des hypothèses, mais en aucun cas un instrument de formalisation et de certitude.
« L’architecture repose sur le fantasme de l’idée géniale d’une seule personne qu’une équipe mettrait des mois à concrétiser»
Ainsi, jamais l’architecture ne doit précéder le réel. Et c’est l’usage, non pas la fonction, qui génère une matérialité. Des approches urbaines ajustées, qui font de l’indétermination un facteur d’évolutivité.
Durant ce semestre, il me semble que j’ai appris sans qu’on m’enseigne. J’ai évolue sur de nombreux points. J’ai appris par exemple ce que voulait dire faire de l’architecture.
Faire de l’architecture c’est s’inventer ses propres règles. Faire de l’architecture c’est savoir construire mais c’est aussi savoir comprendre. Faire de l’architecture, enfin c’est improviser, c’est à dire «créer sans viser pour » et non pas comme le dit le dictionnaire « créer à partir de rien ».

Démarche de travail

Il s’agit d`une phase d’observation et d’interprétation destinée à appréhender le territoire concerné, collecter, visualiser et assimiler des connaissances. Une démarche qui aboutira à l’énonciation des enjeux d’un projet. Vient donc la phase suivante celle de l’exploration qui permettera d’élaborer les premières esquisses du projet. Grâce à une méthode bien particulière qui repose sur le photomontage.
Les photomontages constituent une phase expérimentale très importante dans cette démarche. C’est un mode opératoire qui questionne l’architecture de ce lieu.
L’objectif très large de questionner l’habitabilité et la ville, le but étant de fabriquer un projet à partir d’images-situations. La méthodologie était claire: collecter des visuels – fixes ou animés –, les représenter en plan ou en coupe, puis assembler et traduire ces intentions en projet. Inciter à construire des espaces à partir de situations existantes et hétérogènes rapporte la pratique de l’architecture à celle d’une élaboration filmique et engage ainsi une toute autre manière d’aborder le projet.
Comme le refus de construire à l’avance mais au fur et à mesure des visions, de leur précision intime, grâce au recommencement et aux dévoilements dont elles sont porteuses. Et c’est bien là tout le potentiel de ces séries de photomontages, de sa pédagogie l’importance d’une pensée fragmentaire et envisage le montage comme processus de projet, dans sa capacité à produire du sens à partir de mises en relation. L’assemblage, le collage, l’accumulation, la superposition, la transformation, deviennent des modes opératoires actifs qui interpellent les images, les situations entre elles et fondent les bases du projet. Et de rejoindre Jean-Luc Godard quand il dit que la pensée commence par la vision du fragment d’un monde possible pour le confronter au réel, à l’expérience… Contrairement à certains architectes qui déduisent les détails de leurs projets à partir d’un tout, le cinéaste fabrique d’abord les détails – les plans – et constitue ensuite son film.

Créativité

Consciente de l’impossibilité de contonner cette notion dans un champs précis, la créative s’inscrit dans un contexte complexe.
Aujourd’hui, les définitions de la créativité sont très nombreuses Chaque auteur a la sienne. Un livre en donne une sélection des 101 meilleures, formulées par des experts. Comme elles sont la plupart contradictoires, les auteurs laissent le soin au lecteur de conclure.

Définitions

La créativité, selon Wikipédia, décrit — de façon générale — la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou construire et mettre en oeuvre un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème.
Elle peut être plus précisément définie comme « un processus psychologique ou psycho sociologique par lequel un individu ou un groupe d’individus témoigne d’originalité dans la manière d’associer des choses, des idées, des situations et, par la publication du résultat concret de ce processus, change, modifie ou transforme la perception, l’usage ou la matérialité auprès d’un public donné. ». Elle croise notamment la créativité individuelle avec la sérendipité; l’aptitude à utiliser des éléments trouvés alors qu’on cherchait autre chose.
Selon Larousse, la créativité est la capacité, la faculté d’invention, d’imagination; pouvoir créateur.
Aspect de la compétence linguistique représentant l’aptitude de tout sujet parlant une langue à comprendre et à émettre un nombre indéfini de phrases qu’il n’a jamais entendues auparavant et dont les règles (en nombre fini) d’une grammaire générative sont censées rendre compte.
Le terme création a été emprunté au vocabulaire théologique médiéval. La création divine désigne un mystère, le passage de rien à quelque chose creatio ex nihilo.

L’exploitation créative de la sérendipité

Face à tant d’innovations et de découvertes imprévues mais (c’est là le paradoxe) prévisibles, dont le concepteur doit faire face. Et pour cela il doit d’abord être flexible. L’inflexibilité, c’est-à-dire le refus d’accepter les erreurs, le refus de changer d’axe de développement, etc…, est l’ennemie mortelle de la créativité et de la sérendipité.
L’inflexibilité est encouragée par tous les facteurs de résistance au changement.
La chance favorise certainement les esprits préparés. Mais elle favorise ceux qui vont se mettre sur son chemin. Ce n’est pas en restant derrière son bureau que l’on trouve des idées. C’est en cherchant qu’on trouve, si même on trouve autre chose que ce que l’on cherchait. La curiosité : devant un fait aberrant, la sérendipité commande de se demander pourquoi ? La flexibilité. La réponse va le plus souvent être surprenante, autre que ce à quoi on s’attendait.
Savoir passer d’un sujet à un autre est une des conditions sinequanon d’exploitation d’une sérendipité.
La créativité provient de la préparation de l’esprit qui permet la reconnaissance de la sérendipité quand elle est rencontrée.
Les processus de création ne peuvent certainement pas faire l’objet d’un traitement informatique. Quand on prétend créer en utilisant l’outil informatique la part créatrice est totalement extérieure au support q’on utilise. Il ne pourrait donc pas y avoir par exemple de création assistée par ordinateur. La création est sans règles assignables. L’autre conséquence est en droit inenseignable. On apprend à utiliser des outils mais la création elle-même échappe à cela.
L’émergence est fondamentale pour la pensée créatrice, dans le sens où nous avons du mal à qualifier une idée créative si elle est clairement impliquée lors des traitements informatiques. La pensée créatrice introduit quelque chose de nouveau. Dans les études de conception, par exemple, nous voyons la refonte des événements créatifs importants. Dans une étude récente de la conception de vélos innovants, il a été montré que le concepteur, Mike Burrows, déplacait sa pensée du châssis tubulaire classique à la notion d’un seul ensemble « monocoque » qui pourrait ne pas avoir été déduit du modèle précédent. Comme il considérait les cadres tubulaires petits, il est venu voir la possibilité de remplir l’espace clos et, ensuite, d’abandonner la structure traditionnelle entièrement. Ces idées émergentes sont typiques de la pensée innovatrice.
La créativité peut se produire de plusieurs façons, qui correspondent à différentes surprises.
Une des façons consiste à faire des combinaisons inhabituelles d’idées familières. Les exemples incluent l’imagerie poétique, collage dans la peinture ou l’art du textile, et des analogies. On peut prendre l’exemple d’un physicien qui compare un atome au système solaire, ou appeler à l’esprit quelques exemples d’associations créatives dans la poésie ou dans des caricatures politiques.
Dans tous ces cas, faire et apprécier la nouvelle combinaison nécessite un riche bagage de connaissances dans l’esprit de la personne, et de nombreuses façons de se déplacer dans ces connaissances. Si la nouvelle combinaison doit être évaluée, il faut adopter un certain point de vue. Il peut ne pas avoir été causé par un processus aléatoire comme si on secouait des billes dans un sac.
Mais les idées doivent obéir à différentes combinaisons pour donner un sens.
D’autres types de création impliquent l’exploration, la transformation des espaces conceptuels dans l’esprit des gens.
Les espaces conceptuels sont structurés par les modes de pensée.
Ils ne sont pas originaires d’un esprit individuel, mais sont pris en charge à partir de sa culture, ou parfois empruntés à d’autres cultures. Ils comprennent les façons d’écrire la prose ou de la poésie; les styles de sculpture, de peinture ou de musique; les théories de la chimie ou de la biologie; les modes de couture ou la cuisine … bref, toute façon disciplinée de penser que c’est familier (et apprécié par) un certain groupe social.
La conception architecturale est un exemple concret et complet des notions générales de la créativité. Devant répondre à des contraintes de départ plus ou moins précises, les problèmes architecturaux sont des problèmes mal définis. Dès lors, l’architecte s’inscrit dans un processus de conception créative, manipulant de larges connaissances issues de domaines transversaux, aussi bien dans des domaines techniques (nombreuses et diverses techniques du bâtiment) qu’artistiques, historiques ou socio-culturels.

Conclusion

Le but de ce travail n’était certainement pas de donner un panorama complet de ce qui se passe de nos jours dans le champ de la conception architecturale assistée par ordinateur, mais plutôt de mener des réflexions sur ce nouvel outil qui a révolutionné nombre de domaines et spécialement celui de l’architecture, ainsi que sur les manières d’appréhender cet outil par les concepteurs.
En effet, la conception assistée par ordinateur et l’essor de la simulation numérique ont profondément bouleversé l’approche que nous faisons du projet architectural. Tant sur le plan de la méthode utilisée que sur celui des formes générées, de l’esquisse préliminaire et jusqu’à la production de composants concrets, le développement de la technique numérique a permis une plus grande liberté et des possibilités invraisemblable il y a encore quelques années.
Selon Philippe Boudon14 « Dans toute oeuvre, à côté de la création, quelque chose relève de l’ordre de la conception. La première demeure mystérieuse, la seconde est intelligible ».
D’un côté, on peut avancer la critique comme quoi l’outil informatique tend vers une déshumanisation de l’architecture, dans le sens ou le concepteur qui ne maitrise pas cet outil peut
facilement s’égarer, se laisser guider par les logiciels, perdant ainsi le contrôle sur les phases de sa réalisation et dissipant son objectif initial.
D’un autre côté, l’outil informatique et les logiciels de modélisation paramétrique ont permis à l’esprit humain de s’affranchir des préconceptions établies, le poussant vers un plus large champ d’exploration et confectionnant une nouvelle forme de créativité.
L’outil informatique et la technique ont permis aux architectes des possibilités innombrables en matière de création, de conception et de réalisation, reste à ces derniers de se les approprier et d’en faire bon usage.
Beaucoup semblent s’inquiéter d’une possible disparition du dessin classique au profit des technologies informatiques. Même si nous ne partageons pas ces craintes, étant convaincus au moins autant qu’eux de l’importance du dessin dans la conception créative, nous comprenons toutefois leurs inquiétudes, probablement la conséquence de leurs références en matière de logiciels. Car il serait en effet dramatique, même si c’est improbable, que les outils actuels de CAO deviennent les papiers/crayons de demain. Il est alors important de bien définir les apports envisageables par les futurs systèmes informatiques, en se focalisant sur leur insertion dans le processus de conception et leur adaptation au concepteur plutôt que le contraire.

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Table des matières

REMERCIEMENT 
INTRODUCTION 
I- ASSISTANCE A LA CONCEPTION
1-La place de l’outil informatique dans la conception
a- Les logiciels DAO/CAO :Définitions
b- Distinction entre DAO et CAO
c- Un logiciel pour quelle utilisation
2- Morphogenèse numérique
a- Définitions
b- Exploration morphologique
b.1. La révolution numérique dans l’architecture
b.2. La forme dans l’architecture numérique
b.3. Propriétés de la forme sous la révolution numérique
b.4. Sources d’inspiration de formes numériques
b.5. Conclusions générales autour des formes numériques
c- Expérience personnelle
c.1. Descriptif
c.2. Critiques personnelles
d- Expérience de l’étudiante Meryam Benabdeljelil
II- LA SERENDIPITE COMME METHODE DE CONCEPTION 
1-La sérendipité :L’inatendu
a- Définitions
b- Origine et éthymologie d’un mot ‘’pas français’’
2- Mon expérience de la sérendipité dans le cadre du projet
a-Démarche de travail
b- Outil utilisé
III- LA CREATIVITE 
1-Définitions
2-L’exploitation créative de la sérendipité
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

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