Prophylaxie antirétroviral de la transmission du VIH de la mère à l’enfant

Prophylaxie antirétroviral de la transmission du VIH de la
mère à l’enfant

INTRODUCTION 

Au début des années quatre-vingt, l’irruption d’une nouvelle maladie mystérieuse créa un bouleversement scientifique, tant dans le domaine de la virologie que dans les domaines de l’immunologie et de la clinique. Et nul ne savait encore à cette date que 30 ans après, cette infection constituerait une hypothèque de santé publique dans le monde [1]. En 2013 plus de 35 millions de personnes vivaient avec le virus de l’immunodéficience humaine(VIH) dont 2,1 millions de nouvelles infections dans le monde [2]. Cinquante quatrepour cent (54%) des adultes vivants avec le VIH sont des femmes. Les jeunes femmes représentent plus de 60% des jeunes touchés par le VIHà l’échellemondiale [3]. En décembre 2012 plus de neuf cent mille femmes vivant avec le VIH dans le monde ont bénéficié d’une prophylaxie ou d’un traitement antirétroviral et 260 000 nouvelles infections ont été détectées chez les enfants dans les pays à revenu faible et intermédiaire [4].
Dans les 21 paysd’Afrique subsaharienne considérés comme prioritaires sur le plan mondial, 65% des femmes enceintes vivants avec le VIH ont bénéficiédes médicamentsantirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant [2].
Les femmes et les filles constituent 58% des africains subsahariens vivant avec le VIH et le sida, elles supportent le plus lourd fardeau des soins dispensés dans ce contexte [3].On estime qu’à chaque heure 50 nouvelles jeunes femmes sont infectées par le VIH dans le monde [4].
Si les femmes vivent plus longtemps ce n’est pas nécessairement en bonne santé mais la santé des femmes pendant les périodes de fécondité (15 à 49 ans) est importante non seulement pour elles, mais aussi pour la générationfuture. Au niveau mondial, leVIH et le sida est la première cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer. Lesfillettes et les femmes sont particulièrement vulnérables à l’infection par le VIH en raison d’une combinaison de facteurs biologiques et d’inégalités liées au sexe.Enparticulier dans les sociétés où les femmes n’ont guère de possibilité de s’informer, dese protéger ou d’obtenir de leurs partenaires d’être moins exposées au VIH[5].

 Historique

C’est le 5 juin 1981 que les centers for diseases control d’Atlanta rapportent quelques cas d’une forme rare de pneumonie qui touche spécifiquement les jeunes homosexuels (3 cas avaient été révélés en 1980). On sait peu de chose sur la maladie qu’on dénomme entre autre « gay syndrome » gay relate Immunodéficience (GRDI). A la fin de cette même année, on sait que la maladie se transmet par voie sexuelle et sanguine et qu’elle ne touche pas seulement les homosexuels.

 Epidémiologie 
 Epidémiologie descriptive 
 Dans le monde 

L’évolution de l’épidémie de VIH et du sida dans le monde a résolument pris un nouveau visage au cours de ces dernières années.
Le rapport ONU/SIDA 2014 « sortir le sida de l’isolement » insiste sur la base des nouvelles infections dues au VIH en 2013 chiffrées à 2,1 millions. C’est le chiffre le plus bas depuis le début de l’épidémie. Au cours de ces trois dernières années seulement, les nouvelles infections ont chuté de 13% ; on estime que 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin de 2013, mais 19 millions sur les 35 millions ne connaissaient pas leur séropositivité au VIH.
Le nombre de décès liés au sida est au plus bas depuis le pic de 2005 (1,5 millions contre 2,4 millions) avec une baisse de 35%. Les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont diminué de 58% depuis 2001, et sont tombées pour la première fois sous la barre des 200 000 dans les 21 pays les plus affectés d’Afrique.

 En Afrique 

En 2013, le nombre de personnes vivants avec le VIH en Afrique subsaharienne était à 24,7 millions dont 58% de femmes soit 70% des PV VIH dans le monde ; 57% des femmes ne bénéficiaient pas de traitement antirétroviral. L’Afrique subsaharienne est à l’origine de 71,5% soit 1,5 millions des nouvelles infections et de 73% soit 1,1 million de décès. Mais on a enregistré une baisse notable des nouvelles infections (-33%) et des décès (-39%) par rapport à 2005.

 Epidémiologie analytique 
 Structure du VIH 

Morphologie : les rétrovirus se présentent sous forme de particules sphérique d’un diamètre de 80 à 100 mm. Ces particules sont constituées d’une enveloppe externe lipidique de 100 mm, qui entoure un noyau central ou excentré contenant la nucléocapside. Elles sont libérées de la cellule dans laquelle elles se répliquent par un processus de bourgeonnement [15].

 Cycle de réplication 

Lorsque le virus du SIDA entre dans le corps c’est grâceà ses deux protéines gp 120 et gp 41. Ces protéines sont à l’origine de la fixation et de la fusion du virion dans la cellule. Les cellules auxquelles il s’accroche sont les lymphocytes T CD4 (qui « dirigent » le système immunitaire). Les protéines gp 120 et gp 41 s’accrochent à la cellule réceptrice CD4. Après la fusion, l’ARN du virus entre dans le cytoplasme de la cellule et se transforme en ADN pour rentrer dans la cellule. L’ARN du virus s’intègre à l’ADN de la cellule. Cette transcription permet au virion de se développer et de créer d’autres protéines du virus. Il est important de noter qu’il est impossible pour les lymphocytes T4 de se défendre car pour se défendre,ils enregistrent l’identité du virus pour mieux répondre à l’attaque par la suite. Ici, le virus du VIH change d’identité très souvent ; il est donc impossible pour un lymphocyte de se souvenir du virus et de lui donner une réponse immunitaire adaptée. Le cycle du VIH se déroule en huit (8) étapes.

 Difficultés et limite de l’étude 

La rupture fréquente de certaines molécules a rendu difficile l’interprétation des données thérapeutiques.
L’insuffisance dans le remplissage des dossiers médicaux et registres de suivi des patientes ont rendu difficile le recueil des données.La non fonctionnalité de l’appareil de comptage CD4 et la rupture des réactifs pour les bilans biologiques ont constitué un handicap dans le suivi immunologique des patientes.
L’instabilité de la population dans un contexte de conflit sociopolitique et sécuritaire a entravé la prise en charge des patientes.

 Sur le plan socio-démographique 

La fréquence du VIH dans notre étude a été de 2,41% chez les femmes de 15 à 49 ans. Ce taux est supérieur à celui du national qui est de 1,3% pour la même tranche d’âge selon l’EDS V [7]qui n’a pas pris en compte les trois régions du Nord frappées par la crise socio-politique et sécuritaire (Gao, Tombouctou et Kidal).
Ceci peut s’expliquer par la situation de la zone qui a été abandonnée par les prestataires des soins de santé.
La tranche d’âge de 15 à 24 ans était la plus touchée avec un taux de 40,48% contrairement au résultat de Mlle Dabo A[38], qui avait trouvé 46% pour la tranche d’âge de 26 à 49 ans. Ceci peut s’expliquer par notre milieu d’étude avec le contexte de conflit? socio-sécuritaire où l’éducation sexuelle des jeunes filles semble être abandonnée par les parents face au désir de mieux vivre des jeunes filles. L’âge moyen était de 28ans avec des extrêmes de 15 à 49ans. Ce résultat est superposable à celui de Dabo A. qui avait trouvé un âge moyen de 27 ans avec les mêmes extrêmes.

Devenir des patientes 

Nous avons constaté une bonne observance chez 64,29% de nos patientes qui poursuivaient le traitement, 23,81% de l’échantillon étaient perdues de vue à la fin de l’étude. Cela s’explique par l’instabilité de la population et le contexte sécuritaire de la zone.
Le taux de létalité était de 7,14% et concernait des patientes qui avaient un mauvais état clinique à l’initiation au traitement ARV.
Dao G M. avait trouvé 12,7% des cas de décès qui étaient des patients dont le taux de CD4 < 200/mm3 et un indice de Karnosfky bas à l’inclusion.

 Conclusion 

L’infection à VIH reste une réalité dans le cercle de Diré. Notre étude a trouvé une fréquence de 2,41% chez les femmes en âge de procréer (15 à 49ans) avec une prédominance de l’infection dans la tranche d’âge de 15 à 24ans soit 40,48% de l’échantillon. Le VIH 1 était le type le plus représenté à 97,62%. Le désir d’enfant était Nexprimé chez 66,67% des patientes. Le préservatif n’était pas utilisé par 76,19% de nos patientes malgré les risques de la transmission du VIH liés à la procréation. Toutes nos patientes étaient initiées au traitement ARV dont 33,33% étaient enceintes.
L’insécurité était la raison la plus évoquée pour le non respect des rendez-vous. La première ligne composée des schémas (ZDV + 3TC + NVP ; TDF + 3TC + EFV) était la plus utilisée à 97,62%.
L’anémie a été l’effet indésirable le plus observé à 33,33%.
L’instabilité de la population plus l’insécurité de la zone ont contribué au nombre de perdues de vue.

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Table des matières

I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS
II. GENERALITES
2.1 Définition
2.2 Historique
2.3 Epidémiologie
2.4 Histoire naturelle et physiopathologie
2.5 Diagnostic
2.6 VIH/SIDA et procréation
2.7 Désir d’enfant
2.8 Traitement antirétroviral
2.9 Prophylaxie antirétroviral de la transmission du VIH de la
mère à l’enfant
2.10 Stratégie de santé publique pour prévenir l’infection par le VIH
2.11 Observance du traitement
III. METODOLOGIE 
3.1 Cadre et lieu d’étude
3.2 Type et durée d’étude
3.3 Population d’étude
3.4 Critères d’inclusion
3.5 Critères de non inclusion
3.6 Critère de positivité du VIH
3.7 Echantillonnage
3.8 Aspect éthique
3.9 Recueil, saisie et analyse des données
3.10 Variables étudiées
3.11 Diagramme de GANT
3.12 Définitions opérationnelles des termes
IV. RESULTATS
4.1 Résultats globaux
4.2 Résultats détaillés
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI. COCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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