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Technique de questionnaire

Nous avons réalisé notre enquête en distribuant desquestionnaires sur papier à nos participants. Notre objectif étant avant tout de cerner les goûts musicaux et les pratiques qui les accompagnent dans lesquelles la jeunesse trouve à s’identifier et à s’exprimer et de déterminer la place de ces pratiques dans la formation de l’identité culturelle propre à cet âge. Pour ce faire, il est important d’opter une démarche empirique l’élaboration des questionnaires qui vont s’articuler sous différent angle tel le goût musical, l’écoute et les consommations des musiques enregistrées, et enfin la motivation à fréquenter à un tel genre de spectacle .

Problèmes rencontrés et limites de l’étude

Nous pensons qu’une étude sectorisée sur un aspect de la culture et de l’esthétique ne convient pas, pour discourir sur les tendances générales en matière de manières de vivre et de sentir. Nous voulons dire par là qu’une telle recherche doit comporter une optique globale, dans le sens d’une prise en compte de la totalité, pour avoir une validité scientifique.
C’est ce qui pourrait constituer une limite de la présente étude. Toutefois, il n’est pas aisé d’opérer une enquête exhaustive etomplète,c étant données les limites humaines. Nous pouvons alors nous contenter pour l’instant d’un échantillon d’étude, pour pouvoir quand même évaluer les réalités actuelles sur les pratiques culturelles, en attendant d’avoir en main d’autres outils plus perf ormants.

Plan global

Nous allons voir en premier lieu les cultures à l’è re numérique. En second lieu, nous allons voir les dynamiques postmodernes des loisirs chez les élèves de Saint Michel. En troisième lieu, nous allons voir quelques prospectives sur la canalisation des énergies juvéniles, vers des activités propicesau développement.

Les influences de la trame capitaliste

Priorisation de l’extériorité et de l’éphémère

Les jeunes se distinguent par l’enrichissement extérieur (accumulation d’objets technologiques, vêtements de marque) et non par l’enrichissement intérieur induit par la culture traditionnelle. L’enrichissement extérieur suppose non seulement des efforts financiers, mais aussi des satisfactions en réalité éphémères carfautil en permanence suivre la mode, la tendance, la nouveauté. C’est la dynamique du trio « désir-satisfaction-lassitude » à répéter pour nourrir son bonheur, et pour ceux quine peuvent suivre le rythme, du désir peu comblé, provoquant frustration, sentimentd’injustice et convoitise.
Or l’enrichissement intérieur par la culture consacrée est un enrichissement sur le long terme, un domaine tellement vaste qu’on peut y puiser satisfaction et plaisir, qu’on peut faire grandir au gré de ses envies, de as curiosité tout au long de sa vie.
C’est une élévation permanente de l’esprit qui neouffres d’aucune illusion, mais aussi qu’on peut utiliser comme tremplin dans ses rapports avec d’autres cultures.

Disparition de l’ancrage traditionnel

Ce travail ne prend pas comme point d’ancrage un discours sectaire en faveur de la culture traditionnelle. Autant que le déni dupassé et de l’homme cultivé, le culte exclusif de la culture classique est une forme de marginalisation, d’obstacle à l’insertion sociale, elle sépare les jeunes individus de la culture juvénile caractérisée par la domination des cultures populaires et rejetant toute forme de transmission culturelle provenant des aînés.
Les jeunes de certains milieux favorisés qui sont enfermés dans la culture classique comme seul moyen de développement personnel et de socialisation, sont en réalité enclavés dans leur milieu social.
Ces deux attitudes diamétralement opposées, la culture classique a l’avantage de nourrir l’intérieur de l’individu, elle l’élèvede façon exponentielle tout en lui apportant de nouvelles perspectives sur l’environnement extérieur, outre des tremplins vers d’autres formes de cultures, qu’elles soient thniques ou sociales, elle le place dans la temporalité par rapport à l’aube de nos origines. Ce que ne peut offrir la culture juvénile.

Transformations dans le domaine de la communication

Dès l’origine, la dynamique interne des sociétés humaines véhicule toujours une dimension internationale à cause de la nécessité des échanges. L’internationalisation faisant partie logiquement de l’évolution des sociétés. Toutefois vers la fin du 20ème siècle, cette internationalisation a connu un degré optimal qui a engendré ce qui est convenu d’appeler « la mondialisation ».
La modernité a accordé une importance particulièreà l’individu avec comme conséquence l’isolement et une certaine perte d’identité : l’individu est devenu un rouage d’une chaîne anonyme dans la société. Dans un sens très général, elle peut être définie comme l’époque où s’effectue le passage de la pensée d’enracinement à la pensée de déracinement.
Actuellement, les chercheurs et les théoriciens de développement économique et social ont mis l’accent sur la « culture ». Avec le concept de développement durable, l’être humain doit être au centre ou impliquer dans les projets développement, d’où l’approche participative.
En fonction de la culture, la communication ne revêt pas la même signification. Dans les cultures occidentales, l’apprentissage d’une langue et son utilisation orale ou écrite permet de transmettre les idées, les pensées et les émotions.
La notion de pouvoir prévaut et tout est mis au service de la compétitivité. Il faut convaincre par la raison. Le mode de communication est direct et explicite. Dans les cultures d’Asie, la connaissance représente un moyen de vivre mieux en harmonie avec la nature. Le développement des sentiments est l’objectif principal de la communication, les échanges sont émotionnels et cequi compte c’est le processus. La communication est plus indirecte et implicite.
De ces considérations, et dans les contextes actuels de métissage et d’interculturalité, nous pensons qu’un discours dévalorisant les culturalités juvéniles ne peuvent pas être de mise, dans la mesure où toutes propension artistique est le résultat d’une propension humaine. Il faut alors considérer cette humanité.
Force est de dire ici la dépendance durable des pays pauvres. Les bailleurs, soient disant partenaire pour lutter contre la pauvreté ne font qu’appauvrir les pays pauvres.
A Madagascar depuis la colonisation, ils ont déjà fait l’acculturation, la déculturation et le déracinement, puis après l’indépendance ils ont adopté la politique de coopération, en octroyant des fonds pour le fonctionnement de l’administration et pour le développement en générale, alors qu’ils manipulaient toutes les politiques de gestions et de diriger ce pays dans toutes ses facettes. Donc ce n’est pas une volonté de nous faire sortir de la pauvreté mais pour nous faire dépendant afin qu’ils puissent en tirer un profit.

Défis artistiques et technologies modernes

Les fonctions de la musique sur l’image

L’audiovisuel utilise plusieurs vecteurs de communication parmi lesquels, principalement: l’image, le son et le langage verbal (écrit ou parlé).
Le son agit directement sur les sens des téléspectateurs, beaucoup plus que l’image et le verbe. Son impact est beaucoup plus subtil.
Une image ou une parole offrent une signification intellectuelle immédiate et provoquent des réactions en grande partie conscientes. Au contraire, le son échappe en grande partie à une analyse intellectuelle car ses repères ne sont pas palpables. Le téléspectateur le reçoit, le subit et réagit de façon subjective.
Le son serait donc, plus que tout autre vecteur, un moyen de manipulation affective et sémantique. Il agit avec une efficacité quasi imparable à condition d’être contrôlé.
Un tel contrôle nécessite :
– d’une part, une maîtrise de tous les aspects techniques du son en général et de la musique en particulier, et de leur interaction avec les autres vecteurs sémantiques d’un message audiovisuel : images et paroles.
– d’autre part, le rapprochement entre un vocabulaire musical, se référant à des phénomènes esthétiques et sensibles, et le vocabulaire de notre quotidien, recouvrant une réalité ethnique et intellectuelle. Le rapprochement ethnique entre ces deux univers sémantiques peut seul permettre d’élaborerun discours concret.
Dans le monde de la création audiovisuelle, la conception d’un message musical échappe en partie à ses créateurs mêmes. intuitionL’ et l’expérience pallient l’absence d’une grammaire du langage musical. L’efficacité du message se mesure a posteriori avec un simple constat: «cela fonctionne !» ou «cela ne fonctionne pas ! ».
Au contraire, l’étude analytique du son permet de ationaliser et de valider une « stratégie sonore ».

Les fonctions de la musique sur l’imaginaire

La grande particularité d’un auditeur écoutant unepublicité à la radio est qu’il retrouve en général tous les éléments qu’il peut irvodans une publicité sur écran comme une marque, des personnes qui parlent, une anecdote ou une histoire… mais ce qu’il ne retrouvera pas, ce sont bien évidemment des images, …
Par conséquent, les auditeurs ont tendance à remplacer les images vues par des images créées. Ils impliquent donc ici « l’imaginaire » et se laissent aller avec le son entendu à la radio. Elle permet donc de libérer une émotion individuelle et influence le comportement humain. Elle offre la possibilité à l’auditeur de se créer lui-même « son propre univers »

Approche institutionnelle

La définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par contre, fait état des aspects biologiques, sociaux, psychologiques inhérents qui marquent l’être humain. En effet, selon l’OMS l’adolescence se définit comme :
· La progression entre l’apparition de caractéristiques sexuelles secondaires (puberté) et la maturité sexuelle et génésique ;
· Le développement de mécanismes mentaux adultes et ‘uned identité d’adulte ;
· La transition entre une entière dépendance socioéconomique et une relative indépendance.
Les Nations Unies définissent l’adolescence comme un état ou un processus de croissance et comme une période de la vie allant de la puberté à la maturité. L’adolescence est donc définie, en amont, comme débutant avec la puberté. En aval, elle s’achève par une certaine maturité sociale dont les limites varient selon les sociétés.
Ces différentes définitions montrent d’une part, que l’adolescence est une notion très difficile à définir. D’autre part, que ce concept recouvre plusieurs dimensions (biologique, démographique, sociale, psychosociale, physiologique, juridique, économique, psychanalytique) qui permettent toutefois de l’appréhender.
Par ailleurs, il ressort de toutes ces définitions mentionnées un élément commun : le début de l’adolescence coïncide avec l’âge de la puberté physiologique. La puberté indique donc le début biologique de l’adolescence. Mais disons tout de suite que l’adolescence n’est pas la puberté.
Les deux phénomènes sont connexes. La puberté se définit comme l’ensemble des changements essentiellement biologiques et anatomiques qui aboutissent à la capacité de reproduction. Si toutefois, l’on se fait une idée du début de l’adolescence, cerner la fin de celle-ci est chose moins aisée, car les signes qui marquent son achèvement sont divers et mal définis.

Approche personnelle

Au regard de tout ce qui précède, nous définissonscomme « adolescence » la période de transition physiologique et sociale débutant par la puberté, marquée par les transformations biologiques et anatomiques qui aboutissent à la capacité de reproduction et située dans la tranche d’âge 12 à 24 ans. Ainsi, nous considérons comme adolescent toute individu des sexes qui, au moment de l’enquête est âgé de 12 à 20 ans révolus, dans la mesure où la grande majorité des collégiens / lycéens peuvent y être représentés.

Environnement actuel de la jeunesse

Les avancées technologiques que nous avons annoncé dans le chapitre précédent ont des impacts sur la vie des jeunes (des adolescents dans notre cas). C’est pourquoi, il nous a semblé utile de présenter les ynamiquesd actuelles qui entourent et qui sont vécues par eux.
Nous avons occulté les données sur les médias, puisque bous pensons que leurs développements sont à la base des cultures musicales (et de la culture en général) des jeunes. Par ailleurs, nous aurons largement le temps et le lieu de discourir là-dessus, puisque notre étude comporte une large rubrique quiy est consacrée.
Au-delà de l’influence des pratiques culturelles, les comportements sexuels peuvent changer sous l’effet d’autres facteurs telsque les médias. Ainsi, à travers les moyens de communication, il est possible d’agir sur la connaissance, les représentations, et les comportements en matière culturelle.
Le développement récent d’outils médiatiques n’arrange pas la tâche des éducateurs, qui font face à des « étrangers culturels », tellement, il y a des écarts entre les générations, en matière culturelle. Certains sont même tentés de dire qu’il leur semble qu’ils font face à des « extra terrestres ».

Le comportement sexuel à risque

Le comportement sexuel se rapporte à l’ensemble de conduites et pratiques en rapport avec le sexe. Les comportements sexuels à r isque font référence ici à un ensemble d’actes sexuels qui ont la particularité de soumettre l’individu à un risque, celui de contracter les IST/VIH/SIDA par exemple. Trois dimensions des comportements sexuels à risque sont prises en compt e : la précocité des premiers rapports sexuels, le multi partenariat sexuel et la non-utilisation de préservatif au premier rapport sexuel.

Les influences du milieu socioculturel

Ce concept renvoie au milieu ou à l’entité socioculturelle dans laquelle vit l’adolescent. Il se définit ici comme l’ensemble des caractéristiques et des conditions qui déterminent et modulent à des degrés divers lesvaleurs et normes propres aux groupes socioculturels d’origine.
La crise de 2009 nous a montré une partie des réalités socioculturelles vécues par les jeunes, avec la démission civique généralisée qui en a résulté, mais aussi les phénomènes de déviance qui en résulte. Mais il neuffits pas de parler seulement en ces termes, puisque dans certaines familles, l’éducation est une chose primordiale, et la tenue et la bienséance sont des valeurs phares. Donc nous ne disons pas que la jeunesse malgache actuelle est à l’image de ce qui s’est passé au début de l’année 2009, mais que ces réalités existent, et qu’il fauty mener des recherches pour en donner un aperçu des tenants et aboutissants.

Le milieu socioéconomique

Le milieu économique rend compte des conditions économiques dans lesquelles les jeunes et les adolescents vivent. Ces derniers étant pour la plupart du temps encore dépendants de leurs parents, avec la pauvreté ambiante, ont des comportements qui méritent d’être étudiés. Notamment, concernant leurs stratégies de vie.

Les pratiques culturelles

Les pratiques culturelles sont considérées comme unl’ des paramètres qui retentissent sur la manière dont les enfants réusissent à l’école. Des auteurs considèrent comme des indicateurs pertinents des pratiques culturelles ayant rapport avec la réussite : la présence d’une bibliothèqueamiliale,f la fréquentation du musée et du théâtre, la lecture des journaux, l’utilisation de l’ordinateur, de l’Internet…

Les aspirations et Les systèmes de valeurs

Boudon9 explique la relation entre la position sociale et le cursus scolaire de l’élève par une différenciation des champs de décision. Pour Boudon, les aspirations et les attentes de l’élève sont liées au rapport rationnel que l’apprenant fait entre le coût et les bénéfices de l’étude.
Si au cours des classes primaires c’est l’héritageculturel qui oriente les études. En secondaire, ce sont les choix professionnels des individus, calculés en termes de coûts et de bénéfices. Pour Boudon, plus l’élèvet vidans une classe économiquement défavorisé, moins il a des aspirations et des attentes élevées par rapport à l’école.

Culture et éducation

Les facteurs familiaux internes (pratiques éducatives, participation parentale, etc.) peuvent avoir une influence sur le comportement de l’enfant et sur sa réussite à l’école.
Nul n’ignore la place de la culture dans le processus éducatif. Elle se trouve au centre de la préoccupation de l’humanité. Cette situation constitue un instinct de survie de l’homme moderne de répondre à une exigence intellectuelle et spirituelle. L’organisation de la société s’efforce de proposer un programme adapté aux besoins des jeunes.
Ainsi un quartier est-il doté de différents centresde loisir et ce dans le but de répondre aux attentes de la jeunesse. Celle-ci jugée insatiable est en quête de l’évolution qui permettra un développement humain harmonieux.

Le phénomène «e-devide »10

Le premier contact avec la nouvelle technologie de l’information et de la communication s’affiche dans une perspective éducative qui entre dans l’époque de l’informatique. Sous l’impulsion de cette tendance, la notion de culture s’est élargie et prend une dimension planétaire : la mondialisation. L’heure est venue de détruire la grande muraille qui sépare les visions nord-sud.
Ce qui se passe dans le monde entier est diffusé sur toutes les chaînes télévisées du monde entier et par le réseau satellitaire informatisé qu’est l’Internet. D’ailleurs la télévision propose tout un paneld’émissions.
Certaines familles disposent d’un appareil électronique de nouvelle génération de type analogique qui fonctionne à l’aide des disques compacts optiques. C’est l’usage de ce support qui explique l’a bonnement des jeunes aux salles de locations des films les jeunes s’abonnent à des films loués. Ce système crée une autre façon de concevoir le monde culturel.
Malgré le coût de ce matériel électronique exorbitant, la vulgarisation des Cybercafés offre une grande opportunité à tout individu qui veut s’informer sur les sujets qui l’intéressent. Nous n’allons pas par contre nier qu’il faut au préalable savoir manipuler l’ordinateur, mais cela s’apprend facilement en une semaine.
C’est pourquoi les adolescents se ruent vers des centres de formation en informatique pour la maîtrise de cette technologie. Quels que soient les préjugés à l’égard de l’évolution technologie, la notion de culture a pris une envergure multidisciplinaire : la traditionnelle référencedes lecteurs qu’est la bibliographie n’est plus le seul moyen de se ressourcer intellectuellement car les sites «web » s’ajoutent à la liste des livres que l’on peut c onsulter.
En effet de nos jours les jeunes adolescents se trouvent dans une ère culturelle face à la nouvelle technologie de l’information : la communication audiovisuelle semble dominer la société. Les parents et les éducateurs se plaignent du désintérêt des jeunes à l’égard des livres et leur reprochent la maîtrise insuffisante des langues maternelle et étrangère. Ils trouvent ausi que leur activité est réduite et accaparée par le temps de classe et par la monotonie des distractions durant les heures de repos.

Le collège Saint Michel comme échantillon d’étude de la culture musicale

Nous avons mené notre investigation au collège Saint Michel Amparibe, il serait donc mieux de présenter les situations historique et géographique ainsi que la structure administrative et pédagogique de cette institution de confession catholique. Bien des faits historiques n’y seront pas cités car notre étude n’est pas consacrée à l’histoire du Collège Saint Michel d’Amparibe et à la Compagnie de Jésus de la province de Madagascar. Nous avons seulement relevé les points relevant de l’éducation.

Situation historique du Collège Saint Michel

L’éducation est la principale préoccupation de la Compagnie de Jésus à Madagascar. C’est dans  cette orientation que le Collège Saint Michel est fondé en septembre 1888 sous le règne de RANAVALONA III. L’histoire de cet établissement de la Compagnie de Jésus est marquée par deux endroits : le Collège Saint-Michel sis à Ambohipo (1888-1897) et celui d’Amparibe en1898.

Saint-Michel d’Ambohipo (1888-1897)

A l’origine, le Collège Saint Michel a débuté son enseignement à Ambohipo où la Mission Catholique de la Compagnie de Jésus avait édifié leur bâtiment scolaire. Cette appellation vient du nom du Provincial de Toulouse Père Michel LANUSSE. Il naît alors un projet d’ouverture un lieu de formation Collège ou Ecole Normale qui forme des catéchisteset des instituteurs ainsi que des fonctionnaires.
L’enseignement à Madagascar était régi par des lois du royaume de Madagascar selon trois principes : l’école obligatoire pour les enfants des hommes libres, inscription obligatoire des noms des élèves sur un registre spécial et interdiction de changer de nom jusqu’à la fin des études. En 1895, les écoles comptaient 6777 filles et garçons.

Saint-Michel d’Amparibe (1898-)

Le 1er novembre 1896, le Supérieur Général desJésuites décida de transférer le Collège Saint Michel en ville. Seul l’Ecole Normale reste à Ambohipo. C’était le 8 Mai 1900 que le Collège étaiau grand complet et avait reçu la bénédiction de Monseigneur CAZET. Lors de la rentréde l’année scolaire 1900-1901, le nombre des élèves atteignit 224 dont 11 de la division Apostolique, 95 de la deuxième division et 18 de la section européenne.
A l’époque, les écoles sont classées en trois catégories : les écoles rurales ou du troisième degré, les écoles régionales ou seconddegré et les écoles supérieures ou du premier degré. L’établissement de Saint Michel taité classé dans la première catégorie, celle des écoles supérieures. En 1903,12 élèves sur 12 sont reçus à l’Ecole d’Administration et 4 reçus sur 4 présentés au concours de l’Ecole de Médecine. En 1904, le collège comptait 180 élèves.
Concernant les niveaux, le Collège avait deux cycles scolaires : les classes inférieures et le 3ème cours est le Primaire et le 2ème cours une année intermédiaire. Le 1er cours est une section ormalen préparant un brevet d’instituteur.
En 1906, on comptait 172 élèves, 65 pensionnaires, 107 externes, malgaches et aux européens. De 1906 au 1934, lecollège était exclusivement aux autochtones et divisé en deux sections dont la seconde dite européenne.

Prérogatives de l’enseignement chez Saint Michel Amparibe

Le Collège Saint Michel d’Amparibe privilégie l’encadrement spirituel des jeunes par la prière. Il confie alors cette lourde tâche aux Pères de la Compagnie de Jésus. Ainsi chaque niveau a son responsable spirituel. Ils enseignent la catéchèse et dirige l’office religieux pendant la semaine de classe pour chaque niveau.
Les directeurs de cycle ou Préfet codirigent le colège avec le recteur pour la bonne marche administrative et pédagogique. Ils veillent au respect de la discipline et gère le personnel enseignant de leurs cycles. Ils ont la charge d’épauler les directeurs dans la surveillance des élèves et dans le respect des règlements fixés par l’établissement. Ce sont les interlocuteurs des élèves et des parents. Ils veillent au parcours scolaire des élèves. Les professeurs assurent les cours et la discipline de classe. Ils collaborent avec les chefs de division et les directeurs des cycles.

Profil psychosociologique des jeunes

Les jeunes prennent comme référence les jeunes plusâgés (leurs aînés) ainsi que leurs pairs. Avides de nouveauté, ils créent leur génération et deviennent les prescripteurs. Grâce à un pouvoir d’achat non négligeable, ils ont la possibilité de consommer les produits qu’ils préfèrent (la mode, le téléphone portable, etc.)ls. Isont à l’origine des tendances du marché car ils fascinent les autres générations qui aimeraient leur ressembler (les moins de 15 ans qui veulent grandir au plus vite et les adultes qui veulent rester « jeunes »).
Les nouvelles technologies renforcent leur autonomie qu’ils acquièrent de plus en plus tôt et leur permettent d’échapper au contrôle de leurs parents. Les jeunes développent des goûts éclectiques même dans un contexte où la culture populaire a pris le pas sur la culture classique : consécutivement à ce que nous venons de dire dans la rubrique précédente, ces jeunes peuvent à la fois intégrer la culture musicale classique et moderne.

Les représentations en tant que personne

A la question de savoir comment les adolescents se voyaient en tant que personne ; nous leur avons proposé trois valeurs de réponses àsavoir : enfant, adolescent, jeune adulte. Cette variable nous a permis de comprendre la psychologie des répondants sur leur personnalité. Elle a été croisée avec les variablessocioculturelles précédentes. Ainsi il ressort des observations que la plupart des interviewés se voient comme des adolescents. Moins d’un quart se voient comme des adultes.
En effet, 76% ont répondu qu’ils se voient comme des adolescents et ce sont en grande partie les filles. Certains adolescents, soit 22% des répondants se perçoivent comme des jeunes adultes et ce sont les garçons qui arrivent en tête avec. Ceux qui se voient comme des enfants arrivent en dernière position avec (3%).

Les tendances culturelles

Pour la question portant sur les pays où les adolescents souhaiteraient vivre, nous leur avons donné la possibilité de citer trois pays quenous avons classé en quatre types : Pays occidentaux riches, pays en voie de développement,pays asiatique, pays pauvres.
Les résultats obtenus sont assez probants, dans la mesure où 93% des adolescents aimeraient vivre dans les pays occidentaux riches dont 53% sont des filles. La plus part de ceux-ci sont les adolescents de la tranche d’âge allant de 16 à 20 ans et ils étudient pour la majorité d’entre eux au 1 cycle.
Quelques adolescents (13%) souhaitent vivre a dans les pays en voie de développement. Pour les pays asiatiques développés,seulement soit 8% des répondants veulent y aller et pour les pays pauvres (2%).
Notons que ces résultats varient beaucoup plus avecla région d’origine et l’âge.
A la question de savoir pourquoi ils souhaitent vivre dans ces pays, ils répondent à 52% que ce sont des pays où tout est beau; et à 31% que c’est par amour pour ces pays, pour leur sens de l’organisation et de découvrir de nouvelles

Temps scolaire et temps ludique

On remarque que l’âge constitue une variable considérable dans les loisirs des jeunes. C’est dire que certains loisirs sont plus caractéristiques de la jeunesse. En premier lieu, ces jeunes ne sont pas encore entrés dans la vie professionnelle, ils disposent donc d’un temps de loisirs bien supérieur à leurs aînés (ceux des enseignements supérieurs, des frères et sœurs, etc.). Ensuite la valeur loisir est beaucoup plus importante chez les garçons que chez les filles.
Les activités des enquêtés pendant leur temps librevarient selon la catégorie sociale et professionnelle. Les élèves ont plus de possibilitéde choix pour meubler le temps libre qui n’est pas pris en compte par leurs occupations scolaires. La totalité des élèves enquêtés s’adonne à une activité de distraction. Le temps libre reste pour beaucoup comme un temps de récupération et de repos. Pour d’autres le temps breli signifie ni le repos, ni le loisir actif, mais l’occasion de faire des devoirs.

Spécificités des loisirs

Soulignons que les loisirs modernes sont accessibles à presque toutes les couches sociales. En matière de connaissance des activitésde distraction, la priorité est accordée aux distractions modernes soit 70,66 % des enquêtés.
Une analyse comparative nous permet de relever que très peu d’activités de distraction traditionnelle figurent parmi les activités pratiquées par les enquêtés. Par exemple les programmes traditionnels de contes, de proverbes, de devinettes qui se font le soir au clair de lune n’existent plus. Elles sont remplacées par desémissions télévisuelles (les feuilletons, les documentaires, les différents clips de musiques) ou radiophoniques.
La pratique des activités de distraction issue de l’enquête nous permet de distinguer les loisirs physiques, les loisirs basés sur le travailmanuel, les loisirs culturels, les loisirs jeux et les loisirs sociaux.
Le loisir / sport est une forme de l’action physique. On ne saurait le confondre tout à fait avec l’action sportive proprement dite. Il n’est pas centré sur la recherche de la performance par la compétition ni sur le culte de l’effort. Il n’exige pas le respect de règles rigoureuses. C’est plutôt une recherche de détente et de bien être physique au travers d’activités sportives. Un pourcentage important desenquêtés sont abonnés à ce type de loisir 56,66%. Il s’agit du karaté, du judo ou des sports à vélo, qui sont assez pratiqués par les élèves.
Les loisirs sont fondamentaux dans le développement et l’épanouissement de la personnalité. De nos jours les loisirs culturels selimitent à la télévision, à la radio, la lecture, le cinéma, les spectacles de théâtre, les concerts .Ils sont très inégalement répartis au sein de la population et font apparaître beaucoup plus nettement des inégalités de pratiques très profondes entre les diverses catégories sociales. Ces activités restent dans leur majorité l’apanage d’une faible minorité de la population engénéral puisque cela suppose un certain niveau culturel pour y participer. Dans ce cas, les illettrés sont exclus. Nous pouvons alors parler d’ « obstacle culturel ».

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte
2. Choix du thème
3. Choix du terrain
4. Problématique
5. Objectifs
5.1.- Objectifs généraux
5.2.- Objectifs spécifiques
6. Hypothèses
7. Méthodologie
7.1. Approches théoriques
7.2. Techniques d’enquête
7.2.1. Documentation
7.2.2.- Techniques vivantes
7.2.2.1.- Observations sur le terrain
7.2.2.2. Les entretiens
7.2.3. Techniques d’échantillonnage
7.2.4. Technique de questionnaire
7.2.5. Problèmes rencontrés et limites de l’étude
CHAPITRE 1 : IMPACTS DES MUTATIONS TECHNOLOGIQUES SUR LA CULTURE
1.1.- Les nouvelles donnes culturelles chez les jeunes
1.1.1.- Jeunesse et scolarité
1.1.2.- Les stratégies de compensation
1.1.3.- Déterminants culturel de l’échec / réussite scolaire
1.2.- Les influences de la trame capitaliste
1.2.1.- Priorisation de l’extériorité et de l’éphémère
1.2.2.- Disparition de l’ancrage traditionnel
1.3.- Transformations dans le domaine de la communication
1.4.- Défis artistiques et technologies modernes
1.4.1.- Les fonctions de la musique sur l’image
1.4.2.- Les fonctions de la musique sur l’imaginaire
CHAPITRE 2 : CONTROLE SOCIAL ET SOCIALISATION
2.1.- Cadrage théorique sur l’adolescence
2.1.1.- Approche étymologique
2.1.2.- Approche institutionnelle
2.1.3.- Approche personnelle
2.2.- Environnement actuel de la jeunesse
2.2.1.- Le comportement sexuel à risque
2.2.2.- Les influences du milieu socioculturel
2.2.3.- Le milieu socioéconomique
2.3.- Les pratiques culturelles
2.3.1.- Les aspirations et Les systèmes de valeurs
2.3.2.- Culture et éducation
2.4.- Le phénomène « e-devide »
2.5.- Le collège Saint Michel comme échantillon d’étude de la culture musicale
2.5.1.- Situation historique du Collège Saint Michel
2.5.1.1.- Saint-Michel d’Ambohipo (1888-1897)
2.5.1.2.- Saint-Michel d’Amparibe (1898-)
2.5.2.- Prérogatives de l’enseignement chez Saint Michel Amparibe
CHAPITRE 3 : HABITUS FAMILIAL ET CULTURE LUDIQUE
3.1.- Profil psychosociologique des jeunes
3.1.1.- Les représentations en tant que personne
3. 1.2.- Les tendances culturelles
3.2.- Temps scolaire et temps ludique
3.2. 1.- Spécificités des loisirs
3.3.- Le temps des jeux vidéos
3.4.- Temps d’études et de loisirs
3.4.1.- Exemple des élèves de la classe de 4ème
3.4.2.- Synthétisation
3.5.- Résultants des contacts avec la famille
3.6.- Les comportements sexuels
4.1.- Musiques et modes
4.1.1.- Les choix musicaux
4.1.2.- Le vidéoclip comme objet de culture
4.1.3.- Moyens d’écoute musicale
4.1.4.- Résultats du focus group
4.2.- Trajectoires sociales et culturelles des jeunes
4.2.1.- La sexualité
4.2.2.- la majorité civique
4.3.- Les références des jeunes
4.3.1.- Déterminisme culturel
4.3.2.- Constats sur le déclin du rôle prescripteur de la famille
4.3.3.- Perte des références classiques dans les écoles
4.3.4.- Le rôle des médias et nouvelles technologies dans le déplacement des références
4.3.5.- Le rôle du phénomène de groupe en tant que repère des jeunes
4.3.6.- Les activités de lecture
4.3.7.- Essor de la communication à distance
4.3.8.- Les codes de communication et les valeurs des jeunes
4.3.8.1.- Les codes de communication
4.3.8.2.- Les valeurs
4.4.- Perspective synthétique des motivations sur les choix
CHAPITRE 5 : VELLEITE MERCANTILE DANS LES CHOIX CULTURELS
5.1.- Les ressources
5.2.- Parasitage des choix culturels sur les valeurs traditionnelles
5.2.1.- C’est quoi être jeune ?
5.2.2.- L’attachement aux marques
5.2.3.- les médias et la publicité
5.2.4.- Attirance commerciale par la musique
5.3.- Musicologie appliquée
5.4.- Le domaine mercantile dans l’art
5.5.- La notion de classe sociale
CHAPITRE 6 : (RE) DEPLOIEMENT DE LA CENSURE
6.1.- Utilisation d’Internet à bon escient
6.2.- Comprendre le concept de modernité
6.3.- Le contrôle social
6.3.1.- La pauvreté et la diminution du contrôle social
6.3.1.1.- Défaillance de l’institution familiale
6.3.1.2.- Recomposition du rôle de la famille
6.3.1.3.- L’école
6.3.1.4.- Les institutions
6.3.2.- Dialectique culture, économie et instruction familiale
6.3.2.1.- La représentation des rapports entre les générations
6.3.2.2.- La représentation de la démocratisation de la culture
6.4.- Vers la ville numérique
6.4.1.- Les impératifs de la télématique
6.4.2.- Vers une démocratie électronique
CHAPITRE 7 : PROMOUVOIR LES ACTIVITES LUDIQUES DANSL’ENSEIGNEMENT
7.1.- Le langage à la base des pratiques culturelles
7.1.1.- Exception à la diversité culturelle pour une nouvelle citoyenneté
7.1.2.- L’Ethnosphère face à la technologie, l’environnement et la mondialisation
7.1.3.- Se prémunir concernant les dynamiques culturelles mondiales
7.2.- Promouvoir les valeurs locales
7.3.- Faire connaître la diversité des modes de communication
7.4.- Prospectives d’interactivité
7.5.- Motiver les jeunes avec d’autres activités
7.6.- L’exemple de la conciliation des jeux électroniques et les imprimés
7.6.1.- Emploi du didacticiel
7.6.2.- Initiation systématique à l’Internet
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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