Promotion du tourisme durable par la mise en tourisme du patrimoine culinaire

Ces dernières années nous ont certainement prouvé que le tourisme est un secteur en plein essor. En 2015, 1 184 millions de touristes internationaux ont été recensés par l’OMT , soit 50 millions de plus que l’année précédente. Cet accroissement des flux touristiques dans le monde est notamment dû à la performance des États-Unis, de l’Europe, de l’Asie ainsi que du Pacifique. En effet, le tourisme est devenu un objet de préoccupation mondiale, car autant pays riches que pays sous-développés consacrent une importante partie de leur politique de développement économique à ce secteur. À Madagascar, le tourisme fait statut de troisième facteur de développement économique, après les mines et l’agriculture. Selon le PND (2015- 2019), le tourisme devrait apporter une part de devises très importante ; or, ce marché est encore sous-exploité. En effet, en tenant compte de tous ses potentiels, la Grande Île devrait figurer parmi les destinations touristiques phares, du moins, dans l’Océan Indien. Outre ses belles plages et sa méga-biodiversité, Madagascar se démarque par sa diversité culturelle : langage, traditions, modes de vie, us et coutumes…

Notre étude portera justement réflexion sur la relation entre tourisme et culture. Nous retiendrons plus précisément l’importance du patrimoine culinaire dans la mise en marche de l’industrie touristique. Au cours de ces dernières années, on a observé un grand changement dans la demande des consommateurs. Ainsi, une volonté de retour à un tourisme plus authentique, avec un intérêt particulier pour la culture locale, la découverte de territoires vierges et inexplorés et la sauvegarde du patrimoine, s’est développée (Decrop, 2010, p. 179). La tendance pour le tourisme culinaire a donc émergé à travers ce besoin d’authenticité et d’altérité, l’objectif du touriste culinaire étant de goûter à une cuisine que lui et ses semblables ne pourront pas expérimenter à la maison. En ce sens, le patrimoine culinaire constitue un produit touristique qui vaut tout à fait le déplacement. Malgré l’essor de la restauration et de l’industrie alimentaire, le fait est qu’on ne pourra jamais déguster du ravintoto, du voanjobory ou encore du koba aussi bien qu’à Madagascar. Ainsi, le choix de notre thématique se justifie dans le fait que manger est un acte culturel à part entière. De plus, l’alimentation est considérée aujourd’hui comme une part considérable de l’expérience touristique.

PRÉSENTATION DE LA THÉMATIQUE 

Le thème principal de cette recherche qui est, le tourisme durable, s’inscrit dans le contexte actuel de la mondialisation. Nous détaillerons dans cette première section, les motifs qui nous ont poussée à allier tourisme durable et patrimoine culinaire. Toutefois, il est également indispensable de présenter notre zone d’étude afin de délimiter géographiquement notre sujet et connaître en quoi cette contrée est idéale pour notre recherche.

Cadre physique 

Analamanga fait partie du grand territoire de l’Imerina fondé par le roi Ralambo (1575- 1610) et achevé par Andrianampoinimerina (1787-1810). L’on doit ce toponyme à l’époque où les Hautes Terres Centrales furent encore couvertes de forêts et de verdure. Les termes ala (forêt) et manga (bleu / beau) forment ensemble le mot Analamanga qui signifie « belle forêt ».

Délimitation de la zone d’étude
Située au centre de Madagascar, la région Analamanga s’étend sur une superficie de 16 911 km2 . Elle est bordée par les régions Betsiboka au nord, Alaotra Mangoro à l’est, Vakinankaratra au sud-ouest, Itasy à l’ouest et Bongolava au nord-ouest. Occupant 3% de la superficie de l’Île, Analamanga s’avère la plus peuplée parmi les 22 régions de Madagascar. La région compte actuellement 3 439 589 habitants, soit 14% de la population nationale malagasy . Ces plus de trois millions d’habitants sont inégalement répartis dans les huit districts et 134 communes qui composent la région Analamanga.

Potentialités touristiques spécifiques de la région Analamanga

La région Analamanga est une destination pleine d’attraits. Outre ses centaines de sites touristiques, elle regorge bien d’autres potentialités en matière de tourisme. Les activités sont effectivement nombreuses et variées, ce qui nous a permis de classer ces activités parmi trois types de tourisme : le tourisme de loisirs, le tourisme vert et le tourisme culturel dans lequel s’intègre le tourisme culinaire. Dans la catégorie des loisirs en milieu rural à Analamanga, on note surtout les activités comme le trekking, les balades équestres (Ambohidratrimo) ou encore les randonnées (à pieds, en VTT, quad…). Les activités nautiques sont également en plein essor dans la région : les touristes peuvent s’adonner à une descente en canoë ou en kayak le long de la rivière de l’Ikopa ou encore pratiquer du ski nautique ou apprécier calmement le paysage au cours d’un tour en barque sur le lac de Mantasoa. Dans la sphère des loisirs urbains à Analamanga, on retrouve les salles de cinéma 3D, les salles de karaoké, les salles de jeux ainsi que les discothèques. La région Analamanga dispose aussi de bon nombre de parcs d’attraction et de loisirs. Parmi les plus réputés, on peut citer le Batou Beach sis à Ambohimanambola qui séduit notamment les visiteurs avec sa piscine géante et ses infrastructures atypiques. Au Sam Rum Ampitatafika sont proposés divers jeux et amusements tels le paintball, les tours en manège…

Le parc de golf d’Ambohidratrimo est mis à disposition de ceux qui veulent à la fois s’amuser et profiter d’un cadre paisible. Côté évènementiel, nombreuses sont les manifestations culturelles à ne pas rater. Organisé depuis maintenant deux ans, le « Carnaval de Madagascar » se tient à l’affiche des plus grandes manifestations culturelles et touristiques de la région. Nous pouvons également citer le festival « Madajazzcar » qui est le rendez-vous annuel des mélomanes du jazz de l’Île et de pays du monde entier dans la capitale malgache. La région est encore dotée de nombreuses potentialités exploitables en matière de tourisme. Aujourd’hui certains promoteurs tentent de revaloriser les loisirs traditionnels malagasy à travers divers évènement. Comme dernièrement, en août 2017, l’ORTANA a organisé des jeux de Fanorona au jardin d’Antaninarenina, une festivité qui a duré tout un mois. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on peut penser, Analamanga dispose de réels potentiels en matière de tourisme vert. La région compte effectivement bon nombre de sites voués à ce type de tourisme. Si certains sont déjà considérés comme étant des patrimoines nationaux, d’autres sont encore en phase de promotion et de patrimonialisation. Dans la liste des principales aires protégées de la région figurent celles de l’Angavo (Anjozorobe) et d’Ambohitantely (Ankazobe). Mais la région se démarque surtout par son patrimoine culturel. En tant que berceau du Royaume de Madagascar, Analamanga conserve de précieux vestiges du passé. Les ancêtres du peuple merina ont également laissé pour héritage des traditions uniques et hautes en couleurs. Ainsi, la région Analamanga fait l’objet d’une véritable industrie touristique culturelle. En matière de patrimoine culturel immatériel, nous pouvons citer les arts de la scène traditionnels comme le Hiragasy. Enfin, le patrimoine culinaire qui constitue un des principaux atouts de la région en matière de tourisme. Grâce à ses traditions culinaires, la richesse de ses terroirs ainsi que ses diverses productions artisanales, la région Analamanga peut être une destination touristique culinaire à part entière.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. CADRAGE GÉNÉRAL DE LA RECHERCHE
1.1. PRÉSENTATION DE LA THÉMATIQUE
1.2. CADRE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE
1.3. MÉTHODOLOGIE DE COLLECTE DE DONNÉES ET D’INFORMATIONS
2. PARTIE ANALYTIQUE
2.1. ANALYSE DU SECTEUR TOURISME À ANALAMANGA
2.2. LA RÉGION ANALAMANGA EN TANT QUE DESTINATION TOURISTIQUE CULINAIRE
2.3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3. PROJET DE CRÉATION D’UN CIRCUIT CULINAIRE À ANALAMANGA
3.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PROJET
3.2. CONTENU DU PROJET
3.3. ÉTUDE DE FAISABILITE DU PROJET
3.4. PERSPECTIVES DE PÉRENNITE DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
MÉDIAGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ILLUSTRATIONS
GLOSSAIRE
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ANNEXES

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