Projet d’implantation d’une unite d’elevage intensif de vaches laitieres dans la commune rurale d’ampitatafika

Cette étude a pour objet : l’étude de faisabilité d’une implantation d’une unité d’élevage intensif de vaches laitières dans la commune d’ Ampitatafika. Elle porte essentiellement sur les plans technique, commercial et financier. Pour la pérennité du projet, elle doit faire ressortir une évaluation globale sur les impacts : environnemental, social et économique. Etant déjà dans ce domaine mais en petite quantité, car il nécessite un grand investissement au début, le promoteur estime que c’est un marché porteur à Madagascar afin d’avoir une situation stable dans les années à venir par la continuité des ressources financières ; l’assurance du marché gagné dés le départ ; le partenariat public privé : 3P et l’orientation de l’Etat vers l’élevage surtout sur la filière lait pour le développement rural. Aussi, ce projet est difficilement atteint par la rude concurrence occasionnée par la mondialisation de l’économie qui fait la perte des autres secteurs productifs malagasy, grâce à sa qualité et à sa spécificité : « Fraîcheur du lait et Normalisation du lait ». Cette étude devrait permettre à l’étudiant en premier lieu de se familiariser avec le monde professionnel et d’acquérir ainsi des connaissances pratiques et techniques quant à la conduite d’une société ; ensuite de confronter les connaissances théoriques acquises à la faculté avec le monde professionnel ; puis de contribuer éventuellement au développement économique de la commune et enfin de créer de nouveaux emplois afin de stabiliser les ressources financières de la population. La région d’Ampitatafika a été choisie pour sa viabilité et son accessibilité, sa proximité par rapport à la capitale : périphérie et sa forte expansion démographique et l’immigration. Les caractéristiques géo – climatiques de la région ainsi que les sols sont favorables au projet. Les conditions de réussite du projet peuvent être réunies dans cette région même.

De plus, il existe à Ampitatafika et ses environs, des associations d’éleveurs de vaches laitières. Celles-ci peuvent favoriser l’évolution technique du projet surtout en matière d’échange de connaissances et expériences. Ce projet est un projet d’actualité car la production laitière est classée parmi les filières porteuses dans le pays. L’Etat malagasy entreprend actuellement beaucoup d’efforts dans le domaine de l’amélioration de la race bovine laitière avec les différents organismes qui appuient les initiatives paysannes. La FMR (Fikambanan’ny Mpamokatra Ronono) ou Association des producteurs laitiers a été mise en place au niveau de la Fédération Chrétienne des paysans malagasy. Son objectif est de promouvoir la professionnalisation et l’amélioration des conditions de vie des producteurs laitiers par le développement de leur métier. La nouvelle fédération compte actuellement beaucoup d’organisations et de producteurs membres. Du point de vue commerce, les importations massives sans cesse croissante de produits laitiers sous forme de poudre de lait destinée aux industries de transformation en provenance de l’Europe se présentent comme étant un concurrent de taille pour les producteurs. Ces importations atteignent, en fidélisant progressivement, la majorité de la classe moyenne et sont adoptées de plus en plus par la classe aisée. Ceci provoque la diminution certaine en volume et en valeur des produits laitiers dits « frais ». Sur le plan technique, récemment le gouvernement poursuit une politique favorable pour la filière laitière en important 1.000 têtes de vaches laitières en provenance de NouvelleZélande. Une importation de 20.000 vaches laitières d’ici 2 ans est encore prévue par le gouvernement. Au niveau international, diverses maladies contractées par les vaches laitières et pouvant être nuisibles pour les consommateurs ont été divulguées. Par contre aucune remarque à propos des produits laitiers n’a été émise. Pourtant, Madagascar est un consommateur en forte proportion sur les produits laitiers totaux. Ces faits devraient attirer l’attention du Gouvernement et des consommateurs pour le bien être de la population. Sur la protection et le soutien de la filière à Madagascar, le Gouvernement est en train d’élaborer des politiques et stratégies.

PRESENTATION DU PROJET

HISTORIQUE

Malgré le nombre de 9 millions de bovins, Madagascar ne dispose pas d’un potentiel important en matière de production laitière. Le pays ne cesse pas d’importer une quantité importante sur les produits laitiers et dérivés, se traduisant pour ce secteur à un déficit de la balance commerciale de plusieurs dizaines de milliards d’Ariary.

D’ après ce tableau, on constate que Mahajanga et Toliara sont les deux premiers éleveurs bovins à Madagascar. Mais l’élevage est encore dans le but de produire des bœufs à viande. L’élevage bovin est pratiqué depuis longtemps pour une reproduction avec des techniques traditionnelles et le lait n’est pas encore considéré comme une source de revenu réel. De plus, est il besoin de préciser que le lait contribue de façon significative à la sécurité alimentaire de la population ? Renfermant en abondance tous les éléments nutritifs essentiels à l’organisme humain, le lait mérite sa qualification d’aliment complet et de sécurité.

De ce fait, la politique laitière est l’une des priorités majeures du gouvernement malagasy. Il vise à accroître la production nationale, tant pour assurer la sécurité alimentaire, que pour lutter contre la pauvreté, mais aussi pour réduire le déficit commercial. C’est en fait dans les années 90 que la filière lait se met en place avec une approche essentiellement étatique. Les activités d’intensification d’élevage laitier se sont opérées dans le cadre du triangle laitier (hautes terres). En dehors de cette zone, l’élevage bovin reste principalement extensif, à l’exception de quelques grandes agglomérations.

• Période précoloniale et coloniale :
L’amélioration génétique par croisement avec des souches exotiques est pratiquée depuis plus d’un siècle. Puisque dés 1840, Jean Laborde, pour requérir une meilleure production sur les hautes terres en particulier dans la zone d’Antananarivo, a fait une première tentative de métissage en introduisant un nombre relativement important de reproducteurs appartenant aux races Garonnaises, Bordelaises, Bretonnes. Le croisement de zébus avec ces races a pu donner naissance à la race « RANA ». L’installation des colons en agriculture et élevage dans la périphérie d’Antananarivo et région d’Antsirabe ou Moyen Ouest s’est traduite par l’utilisation de races exotiques aboutissant à des productivités intéressantes. Des stations de recherche comme Kianjasoa venaient appuyer cette spéculation. Malheureusement, ces stations ne fonctionnent plus et la production du Moyen Ouest a disparu suite aux décisions politiques du début des années 70 par l’expulsion des colons 7 réunionnais. La notion d ‘amélioration génétique est déjà connue par les éleveurs mais le maintien et l’augmentation des potentiels génétiques ne se sont pas poursuivis.
• Période post-coloniale :Jusqu’à la fin des années 80, l’encadrement de la production ou de la commercialisation relevait essentiellement de la structure étatique ou paraétatique.
• Période de libéralisation : Le programme sectoriel d’Elevage (PSE) a coordonné entre 1991 et 1999 l’ensemble des projets du secteur de l’élevage. Durant cette période, la production laitière intensive a augmenté de façon significative dans le triangle laitier. Voilà en ce qui concerne l’historique du projet, nous allons déterminer maintenant les caractéristiques.

CARACTERISTIQUES DU PROJET 

Intitulé
Projet d’implantation d’une unité d’élevage intensif de vaches laitières dans la commune d’Ampitatafika.

But
Promouvoir la filière laitière dans la région d’Atsimondrano notamment à Ampitatafika.

Objectifs globaux
– Contribuer au développement du pays
– Développer et protéger la filière laitière .

Objectifs spécifiques
– Adopter un mode d’élevage aux normes
– Améliorer la race bovine
– Maximiser la production
– Rentabiliser et maximiser le profit .

Organisation
– Maintenir le promoteur au poste de chef d’entreprise pendant les cinq premières années d’existence.
– Bâtir au début une unité relativement petite mais dont tous les éléments sont bien maîtrisés pour la réussite de son extension dans les années à venir.

DESCRIPTION DU MARCHE A MADAGASCAR 

Quand on parle de « lait » tout court, cela veut dire que c’est le lait frais ou « ronono velona ». Mais à Madagascar, il existe beaucoup de produits finis et intrants ou dérivés du lait comme le lait en poudre, le lait concentré, lait demi – écrémé. Or chacun a sa préférence. Madagascar est alors un pays consommateur de lait.

Le marché cible et segmentation du marché

L’entreprise ne peut pas satisfaire l’ensemble du marché. Les gens n’aiment pas forcement le lait frais. Il faut donc procéder à une segmentation du marché. Pour la commercialisation du produit, le marché d’Ampitatafika, de ces environs et de la capitale constitue notre cible. Ce marché, c’est-à-dire l’ensemble d’acheteurs, englobe les restaurants, les salons de thé, les petites et moyennes entreprises et industries de transformation de la capitale et les ménages de la classe moyenne et aisée de la commune d’Ampitatafika et ses environs.

La taille du marché 

Au plus, la taille du marché ne dépasse pas la commune de Fenoarivo, Itaosy, Tanjombato et Antananarivo ville. C’est-à-dire que le marché est dans cette aire « Antananarivo ville, Fenoarivo, Itaosy, Tanjombato ».

DIFFICULTE DE RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
La sous-production n’est pas le seul problème mais aussi la difficulté de rencontre de l’offre et de la demande :
– d’une part, la commercialisation et la consommation de lait et surtout ses dérivés se font essentiellement sur les grandes villes.
– d’autre part, la production laitière ou la collecte pour la transformation industrielle se limite quasiment au petit triangle laitier. Donc, le lait dit frais n’est pas disponible auprès des ménages. Seul, un petit nombre d’éleveur du quartier pourra satisfaire une demande assez élevée. Par exemple, un certain temps même aujourd’hui, le lait de Vakinankaratra est commercialisé à Antananarivo à cause du prix, vues les industries laitières d’une part et de la sous-production d’Antananarivo d’autre part. Pourtant, il parait que le lait de Vakinankaratra ne peut plus sortir de son origine sans l’aval ou le test de l’institut pasteur.

PRIX DU LAIT
En 1999, le prix d’achat aux producteurs varie entre Ar 280 et Ar 600 le litre (Ar 380 à Ar 500 dans le Vakinankaratra). D’après le journal mensuel : « Paysan en action », le prix du lait au niveau des producteurs est relativement bas à Madagascar. En septembre 2003 le litre était de Ar 420 soit 0.3 Euro avec 1 Euro= Ar1400. Par contre, le lait se vend à Ar 900 et même plus.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
2-1- L’intitulé
2-2- Le but
2-3- Les objectifs globaux
2-4- Les objectifs spécifiques
2-5- L’organisation
2-6- Les partenaires
2-7- Les clients cibles
Section 3 : Renseignements généraux
3-1- Le promoteur
3-2- L’entreprise
3-3- Le produit
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE
Section 1 : La description du marché à Madagascar
1-1- Marché cible et segmentation du marché
1-2- Taille du marché
Section 2 : L’analyse de l’offre à Madagascar
Section 3 : L’analyse de la demande à Madagascar
Section 4 : L’analyse de la demande dans la commune d’ Ampitatafika
4-1- Aspect quantitatif
4-2- Aspect qualitatif
Section 5 : La concurrence
5-1- Concurrence directe
5-2- Concurrence indirecte
CHAPITRE III : STRATEGIE MARKETING
Section 1 : Formulation opératoire des objectifs
Section 2 : Analyse diagnostic des moyens disponibles et des contraintes
2-1- Ressources de l’entreprise
2-2- Contraintes
Section 3 : Inventaire et formulation des stratégies possibles
3-1- Choix des cibles
3-2- Choix d’une stratégie unique ou différenciée
3-3- Choix de l’esprit général de la stratégie
3-4- Définition du Marketing Mix
Section 4 : Evaluation prévisionnelle des stratégies envisagées
Section 5 : Choix d’une stratégie ou Décision
CHAPITRE IV : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
1-1- La valeur actualisée nette : VAN
1-2- Le taux de rentabilité interne : TRI
1-3- Le délai de récupération des capitaux investis : DRCI
1-4- L’indice de profitabilité : IP
1-5- Le seuil de rentabilité : SR
1-6- Les Ratios
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
2-1- Pertinence
2-2- Efficacité
2-3- Efficience
2-4- Durée de vie du projet
2-5- Impact du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : L’identification des matériels
Section 2 : La technique de production envisagée
Section 3 : Le processus de production
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : La production envisagée
Section 2 : Les chiffres d’affaires prévisionnels
Section 3 : Les différents facteurs de production
Section 4 : Les facteurs influençant sur la qualité du lait
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : L’organisation administrative
1-1- Présentation de l’organigramme
1-2-Attribution de chaque poste
1-3-Programme de formation du personnel
Section 2 : Chronogramme ou calendrier de réalisation
2-1- Préparation et mise en œuvre
2-2- Période d’exploitation effective
2-3- Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : COUTS DES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Coûts des investissements
1-1- Coût du terrain
1-2- Coût de la construction
1-3- Coût des matériels
Section 2 : Amortissement
2-1- Processus de l’amortissement
2-2- Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
3-1- Fonds de roulement initial
3-2- Répartition du plan de financement
3-3- Remboursement des dettes
Section 4 : Comptes de gestion
4-1- Produits
4-2- Charges
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : Comptes de résultat prévisionnel
1-1- Compte de résultat prévisionnel
1-2- Tableau des grandeurs caractéristiques de gestion
Section 2 : Bilans prévisionnels
2-1- Bilan d’ouverture
2-2- Etude de la TVA
2-3- Bilan de clôture
2-4- Bilans prévisionnels pendant les 5 années
2-5- Plan de trésorerie
CHAPITRE III : EVALUATION ET IMPACTS DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
1-1- Valeur ajoutée
1-2- Excédent brut d’exploitation
Section 2 : Evaluation sociale
2-1- Création d’emplois
2-2- Développement de la région
2-3- Augmentation de revenu
Section 3 : Evaluation financière
3-1- Selon les outils d’évaluation
3-1-1- VAN
3-1-2- TRI
3-1-3- IP
3-1-4- DRCI
3-2- Seuil de rentabilité
3-3- Ratios
3-4- Selon les critères d’évaluation
3-4-1- Pertinence
3-4-2- Efficience
3-4-3- Durabilité du projet
Section 4 : Impacts du projet
4-1- Impacts économiques
4-2- Impacts sociaux
4-3- Impacts financiers
CONCLUSION GENERALE
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES

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