Projet de creation d’une unite de commercialisation des cuirs traites de zebus

En septembre 2000, les dirigeants du monde, réunis sous l’égide de Nations Unies, ont adopté la déclaration du Millénaire, engageant ainsi leurs pays à consentir des efforts plus importants au plan international en vue de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et de promouvoir la paix, les droits de l’homme et un environnement durable. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui sont les fruits de cette déclaration, sont à la fois spécifiques et mesurables. Parmi les priorités, le plus marquant, vise à réduire l’extrême pauvreté qui accable toujours plus d’un milliard de personne de par le monde. Vue comme la stratégie la plus concrète pour mettre en application le concept de mondialisation, le pacte du millénaire se fonde sur le partage de responsabilité et nécessite de nombreux efforts conjoints et complémentaires, et de la part des pays concernés, riches ou pauvres, et de celle des organisations internationales, des collectivités locales, des acteurs privés et des organisations de la société civile.

Ainsi donc, il incombe aux gouvernements de chaques pays de consulter leurs acteurs de développement afin d’élaborer une stratégie beaucoup plus spécifique et personnalisée pour leur pays, partant des principes de base et termes de référence dudit pacte. C’est en ce sens que Madagascar a mis en œuvre l’année 2005 son Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), qui regroupaient nos priorités nationales en terme de développement. Loin d’être parfait le DSRP a le mérite de positionner la lutte contre la pauvreté à l’échelle nationale comme base de chaque stratégie de développement. Conscient des vides que peut présenter le DSRP, le Gouvernement malagasy vient d’élaborer le « Madagascar Action Plan », aux teneurs plus concrètes et beaucoup plus réalistes tenant compte de nos potentiels, humains et naturels, renfermant les politiques de développement à adopter afin d’atteindre nos objectifs de développement durable et simultanément la réduction de la pauvreté d’ici l’année 2015. Le MAP ou littéralement « Madagascar Amperin’asa » retrace, non seulement les grandes lignes de nos stratégies socio économiques mais incite aussi chaque citoyen, chaque acteur de développement à définir des objectifs plus visionnaires partant de nos ressources propres, et de s’atteler à la tâche afin de les poursuivre.

A notre sens, Madagascar possède des atouts certains pour sortir du marasme. La résorption du chômage, l’accroissement des revenus des ménages, en d’autres mots la réduction de la pauvreté peuvent être acquises sous deux conditions :
– d’une part, la création des conditions favorables à la production d’effets économiques performants,
– et d’autre part, l’instauration d’une transparence totale qui placera les opérateurs économiques dans un contexte incitatif.

En effet, le secteur privé joue un rôle essentiel dans la croissance tirée par la force du marché, en particulier en ce qui concerne la création d’emplois et l’augmentation des revenus. Outre leur nécessaire soutien à la lutte contre la corruption, les entreprises privées participent activement aux processus de développement de diverses manières, notamment dans les transferts de technologies, l’augmentation des investissements étrangers et bien d’autres encore. Ces agents économiques peuvent être extrêmement efficaces lorsqu’ils agissent dans le cadre des plans d’actions mondiaux, à l’instar des géants de la pharmaceutique, qui à la demande des Nations Unies, sont disposés à réviser à la baisse les prix des médicaments essentiels, en particulier ceux contre les fléaux qui ravagent l’humanité actuellement. Une coopération du même type devrait s’instaurer dans d’autres domaines cruciaux, entre autres, l’agriculture, la gestion de l’environnement, l’éducation, les technologies d’informations, etc., et ce afin de générer des emplois et d’améliorer les revenus des ménages où qu’ils soient.

C’est à la lumière de ce constat d’une part, et dans le but de mettre en pratique les acquis durant les années d’étude et de créer une entreprise pour profit d’autre part, qu’il faut comprendre le principe du présent « projet de création d’une société de commercialisation des cuirs traités de zébus », il est conçu afin de créer des emplois, promouvoir le développement humain dans la zone d’implantation, bref d’apporter une modeste participation à la mise en application du MAP.

PRESENTATION DU PROJET 

HISTORIQUE

Le cuir a été probablement préparé dès les premières époques de l’humanité, et depuis des temps très reculés, les peaux ont été utilisées à des fins nombreuses. Les hommes, en ces temps là, avant d’abattre une bête quelconque aux cours de leurs chasses quotidiennes, pensaient déjà à la destination des peaux qu’ils pourront ainsi soutirer. Les procédés de traitement étaient, certes, rudimentaires mais néanmoins cette pratique par pur instinct de survie a permis avec le temps de donner jours aux premières tanneries industrielles vers la fin du 18é siècle. Le métier du tanneur figure ainsi parmi les plus anciens du monde et nos industriels d’aujourd’hui ont conservé des termes employés depuis des siècles pour désigner les opérations effectuées dans leurs ateliers. La technique de traitement des cuirs et peaux a été introduite à Madagascar en 1880 par William Paoletti (1) et seulement sept ans plus tard, en 1887, il a réussi à créer une société Franco Malagasy de production de cuirs. Mais les pays européens ont été les fleurons dans ce secteur et ont bien monopolisé ce domaine grâce notamment à des matières premières et des mains d’œuvre, fournies presque gratuitement par les colonies. Mais depuis une décennie, on n’a pas pu enregistrer d’évolutions marquantes, la plupart des cuirs et peaux entrant dans le commerce mondial proviennent des grands abattoirs, donc de qualités supérieures .

Mais la ruée des cuirs synthétiques en provenance d’Asie et le manque de capital occasionné par la reconversion d’activité des industriels européens ont poussé ce secteur dans la période de stagnation la plus complète. Il va sans dire que la situation actuelle, qui, certainement provoquera l’inexistence de concurrents potentiels sur le marché, est une opportunité à saisir à notre profit surtout si l’on veut s’investir dans le domaine du naturel comme il est prédéfini dans nos objectifs gouvernementaux. Avec des techniques améliorées, aisément applicable, cette précieuse matière première peut apporter une importante contribution au développement économique et social de Madagascar, qui investi déjà dans ce domaine. Bien qu’on ne dispose pas de données exactes, on peut, sans risque d’exagération, estimer à plusieurs millions d’Ariary, pour l’ensemble du pays, la perte annuelle résultant des dommages causés aux peaux pendant le traitement, alors que ces dommages peuvent bien être évités.

CARACTERISTIQUES DU PROJET

Cette section parlera ainsi les caractéristiques de notre projet. Elle traitera tout ce qui entoure la filière cuir en général et celui de notre projet en particulier ; à commencer par la définition d’un projet, ensuite le cadre juridique de notre société et l’environnement et enfin, elle présentera les obligations relatives à l’exportation.

Définition d’un projet

« Un projet est une idée projetée dans la réalité dont on planifie tous les paramètres et vérifie la viabilité économique. Il est donc un processus unique de transformation de ressource ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle un extrant spécifique répondant à un ou plusieurs objectifs précis à l’intérieur des contraintes budgétaires, matérielles, humaines et temporelles ». L’élaboration d’un projet comporte en générale trois phases interdépendantes :
– la phase de développement : qui consiste à définir et à analyser le projet
– La phase de réalisation ou de mise en œuvre : elle a pour fonction de mettre en place les différentes ressources mise à la disposition du projet.
– La phase opérationnelle : les activités principales de cette phase consistent à mettre en œuvre les ressources afin d’atteindre les objectifs fixés.

Cadre juridique de l’entreprise

Chaque société doit être conçue dans un cadre juridique. Pour notre société, nous allons le présenter ci après :
Dénomination : Tannerie MANJA
Forme : Société à Responsabilité Limité (SARL)
Objet : Commercialisation des cuirs traités des zébus
Durée : 99 ans
Capital social : 73 000 000Ar.

C’est une société regroupant des associés qui ne sont responsable qu’à la limite de leurs apports respectifs.

L’environnement du projet
L’analyse de l’environnement est très importante dans la vie d’une société. Comme le projet porte sur la création d’une société de commercialisation des cuirs traités des zébus, il est nécessaire d’étudier, d’analyser l’environnement économique, social et politique de cette filière qui peut se présenter comme une opportunité et une menace pour la société.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Objectifs du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
Section 1 : Etude de marché
Section 2 : Aspect marketing
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Matières premières
Section 2 : Moyens de production
Section 3 : Processus de production
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Production prévisionnelles
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme
Section 2 : Gestion du personnel
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE I : INVESTISSEMENT ET COMPTES DE GESTION
Section 1 : Coût des investissements
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Section 1 : Comptes de gestion
Section 2 : Bilan d’ouverture
Section 3 : Compte de résultat prévisionnel par nature
Section 4 : Flux de trésorerie
Section 5 : bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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