Projet de creation d’une societe rizicole dans le district d’anjozorobe

En cette ère du troisième millénaire, Madagascar comme la majorité des pays en voie de développement s’est engagée dans la lutte contre la pauvreté tout en affrontant la mondialisation et l’environnement de l’économie libérale qui engendrent avec eux ses facteurs de développement d’un côté mais aussi ses failles de l’autre. Si nous allons se référer au concept socio-économique, la plupart des malgaches dépendent encore de l’agriculture, les régions rurales des six provinces, à l’exception d’Antananarivo, sont fortement agricoles avec un taux supérieur à 75% dont 73% des ménages sont des rizicultures. Parmi les céréales, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, constituant la nourriture de base de la population, il tient une place importante dans tous les domaines de la vie de Malgaches. Pourtant, la filière est caractérisée par une offre nationale insuffisante, des rendements faibles et une activité de subsistance. C’est dans ce contexte que le gouvernement actuel donne une importance particulière au développement rural, par le biais d’un plan innovant, qu’est le MAP ou Madagascar Action Plan, qui prendront le relais du DSRP ( Document Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté). Le but du MAP est de faire un saut qualitatif dans le processus de développement grâce à un plan innovant sur cinq ans qui mobilisera le peuple malgache ainsi que les partenaires internationaux. Il vise à démarrer une croissance rapide, et mènera à une réduction de la pauvreté, et assurera le développement du pays en réponse aux défis de la mondialisation et conformément à la vision « Madagascar naturellement » et aux objectifs millénaires de développement. La politique de l’Etat, en ce qui concerne la riziculture est axée sur l’extension et l’intensification de la production rurale par le recours aux techniques escomptable ainsi qu’à l’amélioration de l’organisation de la filière riz. L’objectif est d’accroître la productivité nationale et le grand défi est de supprimer progressivement les importations de riz qui grèvent notre paiement extérieur.

Par ailleurs, des programmes et actions sont entreprises par le gouvernement dont le PADR ou Programmes d’Action pour le Développement Rural, les divers projets de développement, le développement de la recherche, la facilitation aux accès au crédit, … pour permettre de développer la filière.

C’est pourquoi l’intérêt du projet présente plusieurs avantages. D’une part, au niveau régional, la plupart des riziculteurs adoptent des techniques culturales qui restent encore très traditionnelles, mais nous nous intéressons au système de riziculture intensive d’autant plus que le gouvernement a lancé un concours de meilleur rendement en riz chaque année. De même, le projet est générateur et créateur d’emplois par le recours important à la main d’œuvre salariée du fait de la conjoncture actuelle de plus en plus difficile. D’autre part, au niveau national, le projet facilite la croissance économique en stimulant l’agriculture par l’augmentation de la production nationale. Ces raisons essentielles nous ont amené à choisir ce projet : « Projet de création d’une société rizicole dans le district d’Anjozorobe » Nous allons, de ce fait, mettre en place une société produisant du riz rouge dénommé « rojo mena », par le système de riziculture intensive, et en vue d’atteindre les objectifs visés correspondant aux besoins spécifiques des clientèles cibles. Le choix d’investir dans ce projet doit répondre au souci de l’intérêt des investisseurs mais aussi de Madagascar étant donné que la riziculture industrielle appartient au secteur productif et créateur d’emploi. En plus, il contribue à l’autosuffisance alimentaire.

Historique du projet 

Origine du projet

A Madagascar, le riz est une denrée stratégique, la place du riz dans l’agriculture et même dans l’économie malagasy est indéniable. En plus, ce produit contribue le plus à la formation de revenu d’une grande majorité des ménages ruraux. Malheureusement, la filière rizicole est caractérisée par une offre nationale insuffisante, des rendements faibles et une activité de subsistance. Cela est dû notamment à l’utilisation des techniques de production et de commercialisation non appropriées, entre autres la pratique des formules traditionnelles en matière de riziculture. En effet, pour inverser cette tendance, l’établissement de ce projet incite les paysans à produire davantage et de contribuer par la suite à l’autosuffisance alimentaire, dont la production et la collecte de riz créent ces activités, ce qui servirait à l’Etat de réaliser ses objectifs sur la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, l’Etat lance un concours de meilleur rendement de riz, en effet, cela motive les paysans à vulgariser les techniques améliorées.

Aperçu général sur la filière 

Pour Madagascar, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, le riz demeure la denrée alimentaire la plus largement consommée par les différentes couches de la population malagasy. Concernant la culture, elle est pratiquée un peu partout sur tout le territoire malagasy mais parmi les riziculteurs, 60 % ne disposent même pas de 60 ares de rizières et leurs productions ne dépassent pas les quelques 800 kg sur une surface de moins de un hectare. Il convient aussi de dire que la plupart de ces riziculteurs optent pour la technique traditionnelle dont le rendement tourne généralement autour de 2 tonnes à l’hectare alors que celle du système à riziculture intensive peut atteindre jusqu’à 10 tonnes à l’hectare. Et il est observé que les freins à l’utilisation de ce système proviennent notamment de l’exigence en maîtrise de l’eau et en coût de dépenses de production très élevées alors que les paysans cherchent à minimiser leurs apports en travaux. Par voie de conséquence, l’offre nationale de riz n’arrive pas à suivre la demande et le pays est obligé d’acheter à l’extérieur une certaine quantité de cette denrée pour pallier le déficit de production. Après les affres de pénurie en 2004 – 2005, qui fut une crise exceptionnelle et très improbable dont les causes sont d’origines conjoncturelles, entre autres, la dévaluation de la monnaie locale, l’augmentation du prix du riz sur le marché mondial et l’importance de la taxation appliquée sur l’importation de la denrée. La Plate-forme de concertation sur le riz est créée, afin de restaurer la confiance mutuelle entre l’Etat et les opérateurs. Sa mission est simple : coordonner toute la chaîne depuis la culture, en passant par la collecte jusqu’à la commercialisation avec l’importation et l’exportation. Depuis sa création, le marché a connu une certaine amélioration. Mais signalons au passage que l’Etat malagasy ne se contente pas seulement dans l’importation et l’exportation sur cette filière rizicole. Il se concentre également d’étudier les techniques modernes de production dont le site vitrine agricole pour servir de modèle aux agriculteurs des zones productrices et qui montre aussi le professionnalisme dans l’agriculture comme l’étude des techniques modernes tel que le SRI.

Etudes des opportunités et menaces sur cette filière 

En général, une entreprise souhaitant installer sur le marché doit analyser à la fois les forces du macro-environnement (démographiques, économiques, technologiques, politicolégales et socioculturels) ainsi que les acteurs du micro environnement qui affectent son activité. Alors, il faut à chaque fois reconnaître et apprécier les facteurs contextuels et structurels qui exercent une influence favorable ou défavorable sur la filière riz.

➤ Opportunités :
Les opportunités constituent les domaines d’actions dans lequel nous pouvons espérer jouir d’un avantage concurrentiel.
– La filière rizicole malagasy comporte des atouts comme :
o un niveau de consommation élevé qui atteint les 120 kg par habitant annuellement
o le développement d’un potentiel de recherche
o Les impacts positifs non négligeables de la mise en œuvre des projets de développement sur la filière dans la zone de couverture de notre projet.
– La filière est caractérisée par une offre nationale insuffisante alors que la population ne cesse de s’accroître.
– Madagascar peut exporter ver la communauté des pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Austral sous le régime tarifaire de COMESA et de SADC qui accordent des droits de douanes préférentiels.
– Dans le cadre du MAP, le gouvernement donne une importance particulière à la filière riz, par ailleurs, la construction et la réhabilitation des routes sont les priorités du gouvernement dont l’accès dans les endroits isolés producteur de riz deviendra plus facile.

➤ Menaces :
Les menaces sont les problèmes posés par une tendance défavorable ou une perturbation de l’environnement qui, en l’absence d’une réponse marketing appropriée, conduirait à une détérioration de la position de l’entreprise sur son marché.
– Le niveau du pouvoir d’achat des malgaches est très bas ce qui ne permet pas à tous les citoyens malagasy de consommer du riz quotidiennement.
– La modification de l’environnement économique ou politique tels que la grève, la dépréciation monétaire, l’augmentation du prix du riz sur le marché mondial entravent la diminution de la consommation.
– Les conditions climatiques défavorables comme les dépressions ou cyclones tropicaux et les amplitudes de variations de pluies risqueraient de réduire la production.

Caractéristique du projet

Les caractéristiques d’un projet vont mettre en évidence les activités principales de celle ci pour pouvoir fixer les objectifs à atteindre du future entreprise. Pour notre cas, les activités principales sont basées sur la collecte et la production de paddy ainsi que la commercialisation du produit sur le marché intérieur. Les caractéristiques de ce projet se reposent sur la description de celle ci, la fixation des objectifs et enfin sur les intérêts que porte ce projet.

Description du projet
Un projet peut être défini par un ensemble d’activités coordonnées et orientées vers l’obtention d’un résultat et d’un objectif spécifique. L’établissement d’un projet nécessite qu’on s’investisse à fonds, pour créer, développer et améliorer certains moyens afin d’accroître la production de biens et services dans une collectivité pendant une certaine période. Ce projet consiste à créer dans le district d’Anjozorobe une société rizicole, c’est à dire que l’entreprise a pour mission de produire et d’acheter du paddy dénommé « rojomena » en vue de le commercialiser dans cette région et aussi dans la province d’Antananarivo. Par ailleurs, il utilise les techniques culturales modernes donnant un rendement de 7 tonnes à l’hectare au début du projet. Autrement dit, nous disposons de trois activités principales qui sont:
– la culture
– la collecte
– la commercialisation .

But et objectif du projet 

Comme toutes autres entreprises, notre firme devra assurer sa survie et son développement. Pour y parvenir, elle s’assigne deux objectifs généraux complémentaires à savoir la satisfaction des clients et sa rentabilité financière. En effet, ces deux objectifs résument l’idée de l’esprit marketing d’un côté, qui considère que la tâche primordiale de l’entreprise est d’analyser constamment les besoins et les désirs de la clientèle visée et de produire les satisfactions souhaitées de façon plus rentable et de manière plus efficace que les concurrents. De cette façon, nous devrons mettre en place une stratégie pour l’achat de paddy au moment de la campagne, que nous verrons de plus près dans la deuxième partie de notre devoir. Bref, ce projet incitera les riziculteurs à produire davantage tout en améliorant autant que possible la qualité de production. De l’autre côté, du point de vue financière, notre objectif vise à être rentable, d’abord, de façon à maximiser les recettes, par les moyens dont nous disposons, tout en cherchant à optimiser les dépenses. Ensuite, pour pouvoir conquérir le marché du district tout entier, il faut accroître le chiffre d’affaires pour développer les investissements sur cette filière. Le but étant de devenir une grande entreprise dans le district d’Anjozorobe, de ce fait, l’objectif est de pouvoir produire jusqu’à 2 500 tonnes de paddy pour la première année.

Intérêt du projet

Ce projet présente plusieurs intérêts :
➤ Intérêts politiques :
Il contribue à augmenter la production de riz ce qui revient à stabiliser le prix du riz sur le marché. Il est un moyen pour atteindre l’objectif de l’Etat « réduire la pauvreté»
➤ Intérêts sociaux :
Il contribue, d’une part, à motiver les paysans dans ce district à pratiquer la riziculture moderne, d’autre part, il les incite à produire davantage pour source de revenu. Bref, il accroît sa vente, sa récolte et son chiffre d’affaires.
➤ Intérêts économiques :
Il contribue à l’autosuffisance alimentaire et permet ainsi la croissance de l’économie nationale. En outre, il sera une source de revenu établi que ce soit pour les associés ou pour les employés. Il augmente aussi la caisse de l’Etat par le paiement des droits, des taxes et impôts.
➤ Intérêts techniques :
En appliquant le Système à Riziculture Intensive, le rendement obtenu peut être facilement doublé ou triplé tout en utilisant de semences économiques.

Caractéristique juridique du projet 

Lorsqu’on veut créer une entreprise, on se fait toujours du souci sur le choix de la forme juridique de celle ci. En général, Madagascar ne comporte que quatre types de société à savoir la Société Anonyme, la Société à Responsabilité Limitée, la Société Collective et la Société Individuelle. Mais pour notre projet, le cadre juridique se présente comme suit : Raison sociale : La dénomination de la société est « MIHARY », elle a pour objet la production, la collecte et la commercialisation de riz. Elle est implantée dans la commune rurale d’Anjozorobe mais la collecte se fait dans tout le district. Forme juridique : Etant donné qu’une entreprise à exploitation rizicole devra posséder divers matériels pour la transformation de paddy en riz, des matériels de transport exigeant ainsi qu’un capital assez lourd. Alors, nous devrons faire appel à d’autres associés pour créer une société beaucoup plus solide et dont les risques sont partagés. Nous avons donc jugé qu’il serait mieux d’opter pour la Société à Responsabilité Limitée ou SARL du fait que sa structure évolutive autorise l’entreprise à accueillir de nouveaux associés et favorise une croissance importante et continue.

Le capital social est fixé à 299 632 000 Ar et la société sera régie par la loi malgache du 07 mars 1925 et par un statut rédigé par les associés. La durée de la société est fixée à 99 années à compter de la date d’immatriculation au registre de commerce. La société ne peut être définitivement constituée qu’après toutes les parts des associés auront été libérées intégralement dès la constitution.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Mise en place du Site
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Présentation générale du marché
Section 2 : Analyse de l’offre et de la concurrence
Section 3 : Analyse de la demande
CHAPITRE III : RAPPEL SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Les facteurs de production
Section 2 : Processus de production
Section 3 : Capacité de production envisagée
CHAPITRE II : LES STRATEGIES ET POLITIQUES MARKETING
ENVISAGEES
Section 1 : Planification stratégique
Section 2 : Planification du marketing MIX
CHAPITRE III : ETUDE ORGANINSATIONNELLLE
Section 1 : Structure organisationnelle
Section 2 : Politiques de recrutement et motivation du personnel
Section 3 : Le calendrier de réalisation du projet
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Nature et coût des investissement
Section 2 : Le fonds de roulement initial
Section 3 : Le plan de financement
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
Section 1: Les comptes de gestion
Section 2 : Les comptes de résultats prévisionnels
Section 3 : Les flux nets de trésorerie
Section 4 : Les bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET
Section 1 : Evaluation financières du projet
Section 2 : Evaluation sur les critères d’évaluation
Section 3 : Evaluation socio-économique
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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