Soutenance mémoire
A Madagascar, le développement du secteur primaire et de la commercialisation ont été au centre des préoccupations de la politique de l’Etat. Il s’agit en effet d’un secteur à potentialité considérable et d’un avenir prometteur. Cependant force est d’admettre que Madagascar est encore parmi les pays pauvres. Son taux de croissance est stationnaire et son taux d’inflation reste encore à deux chiffres. Actuellement, la crise politique persistant dans le pays se répercute négativement sur l’environnement social, économique et financier. En revanche, la politique économique du gouvernement Malagasy s’efforce à promouvoir les filières porteuses tout en améliorant ses qualités et ses quantités dans le but d’étendre l’exportation. Par conséquent, l’ouverture de l’économie Malagasy sur le marché International est l’un des facteurs clés pour son développement. Ceci nous a orienté à mener une étude sur une filière répondant à cette stratégie nationale : le café. Le café a un impact significatif sur l’économie de plus de quarante pays producteurs. Au niveau du commerce international, le café se range à la deuxième place derrière le pétrole et devant le sucre, le riz et le blé. L’Itasy est considérée comme une Région à vocation agricole. Le Café Arabica venant de Bourbon originaire de l’Ile de la Réunion y a été introduite durant la période coloniale et s’est avéré adapté à l’environnement régional.
Environnement du projet
L’environnement du projet comporte les opportunités à saisir pour la réalisation du projet, les menaces et les risques à considérer dans sa mise en œuvre. Dans le cadre de la relance de la filière café, nous allons considérer respectivement l’environnement international, national et régional.
Environnement International
L’environnement international consiste à cerner d’une part les différentes organisations qui gèrent le café et les actions qu’elles mènent en faveur de la filière café et d’autre part, la situation mondiale de café notamment la place du café Arabica sur le marché mondiale et l’évolution du marché.
Organisations Internationales sur le Café
Sur le marché international, le commerce du café est régi par différents organismes facilitant les échanges grâce aux accords ratifiés par les pays membres. Nous retiendrons en particulier l’OIC, l’EAFCA.
➤ OIC
L’Organisation Internationale de café présente la principale organisation intergouvernementale qui traite des questions relatives au café. Elle rassemble les pays producteurs et les pays consommateurs afin de régler, par le biais de la coopération internationale, les problèmes auxquels est confronté le secteur mondial du café. Concrètement, elle contribue à l’économie mondiale du café et à l’amélioration du niveau de vie dans les pays en développement par les actions suivant :
• Rassembler les représentants des gouvernements pour procéder à des échanges de vues et de coordonner les politiques et les priorités concernant le café, dans le cadre de réunions périodiques à un niveau élevé ;
• Encourager la mise en place d’une économie du café durable et respecter des normes environnementales ;
• Lancer des projets de mise en valeur du café visant à améliorer la qualité et la commercialisation de ce produit de base ;
• Concourir à l’augmentation de la consommation du café aux moyens innovateurs en matière de développement des marchés ;
• Participer à l’amélioration de la qualité du café au moyen d’un programme prévoyant les normes minimales tolérées de calibrages et le taux d’humidité maximum accepté pour l’exportation ;
• Travailler en étroite collaboration avec le secteur privé étudiant les questions telles que la sécurité alimentaire ;
• Fournir des informations complètes et objectives sur le marché mondial du café ;
• Assurer la transparence du marché du café grâce à la fourniture de donnée statistique fiable ;
➤ EAFCA
C’est une organisation régionale favorisant et promouvant l’amélioration de la qualité du produit de ses membres. Son succès repose sur un fort partenariat public privé.
Situation mondiale du café
➤ Place du Café Arabica sur le marché international Deux sortes de café sont essentiellement produites dans le monde : l’Arabica et le Robusta. Le Café Arabica est le plus ancien et le plus répandu. De plus, il est très recherché sur le marché mondial à cause de son arôme incomparable. Actuellement, il représente soixante-cinq pour cent de la production mondiale.
➤ Evolution du commerce international Selon l’exposé : « Le marché du café et la coopération internationale en matière de café » par Monsieur John Schulter de la Société Café Africa, la consommation entre 2000 à 2005 était en hausse de vingt pour cent, et la projection a été estimée à cinquante pour cent en 2015. Par conséquent, il y aura un excès de la demande par rapport à l’offre. En d’autres termes, la production ne dépasserait les 115 millions de sacs tandis que la consommation atteindrait 145 millions. Nous pensons que la production brésilienne, vietnamienne et même colombienne ne pourra pas pallier ce déficit. Cette situation encourage les pays producteurs à améliorer la qualité du produit et d’augmenter la surface cultivée. De plus, le prix sur le marché ne cesse de s’améliorer chaque année.
➤ Marché du café de qualité La tendance de la consommation mondiale va vers une demande de café de bonne qualité ou « le café gourmet », en particulier sur les marchés de niche américaine, européenne et japonaise. Ces trois marchés sont de plus en plus ouverts, avec une demande intéressante, non satisfaite. L’émergence des organisations internationales sur le café permet l’identification des pays producteurs et la promotion de la culture, de l’industrie et de la vente. Cette identification est essentielle en vue de défendre les intérêts de ses membres et de négocier le prix sur le marché ainsi que les quotas d’exportation. Suite aux analyses des spécialistes en matière de café, cette filière a une image positive. En outre, le marché exige la normalisation de la production de café.
Environnement national
L’environnement national nous montre la politique de l’Etat face à la concurrence sur le marché mondial. Cette politique favorise-t-elle la relance du café ? Si oui, comment ? Quelle est la place du café sur le marché local ?
Politique de l’Etat sur la filière café
A la fin des années quatre-vingt, la collecte et la commercialisation du café ont été libéralisées. Le gouvernement Malagasy a privatisé les offices publics de commercialisations tout en supprimant toutes les subventions et les interventions. Ainsi, le gouvernement ne prend plus part à la fixation du prix du café. Après le crédit d’ajustement structurel de l’agriculture en 1986, le commerce intérieur sur l’ensemble du territoire et le commerce extérieur avait été libéralisé. Actuellement, le C.N.C.C sous tutelle du M.A.E.P. financé par le fonds S.T.A.B.E.X de l’Union Européen appuie la filière. Sa zone d’intervention couvre la côte Est : Mananjary, Manakara, Manapatrana, Isorana et les hauts plateaux. Ce programme vise à valoriser progressivement une image positive du café Malagasy.
Environnement régional
L’évolution de la filière café dans la région de l’Itasy s’appuie surtout sur la mise en place d’une politique régionale rentable, visant l’essor de l’économie régionale en général et la relance de la filière café en particulier.
Handicaps de la filière café dans la région
Au niveau régional, l’étude menée sur terrain ainsi que les recherches effectuées nous permettent de déceler quelques problèmes :
• La production locale ne satisfait que les besoins ménagers. La cause principale est l’insuffisance d’infrastructures qui freine la vulgarisation de certaines spéculations. En outre, l’exploitation s’effectue de façon irrégulière. Souvent, les paysans délaissent la culture du café aux détriments d’autres types de cultures jugés beaucoup plus rentables. La majorité des agriculteurs utilisent des cultures vivrières à cycle court laissant le caféiculture pour l’instant comme une préoccupation secondaire.
• Les caféiers souffrent de différentes sortes d’attaques et de maladies comme les tigres les fourmis et les cochenilles, qui rabougrissent la plante et limitent la production.
• Les aléas climatiques comme le cyclone et la sécheresse fragilisent la production. en 2004, La production a diminué de cinquante pour cent à cause des deux cyclones successifs ELITA et GAFILO.
• Le traitement par voie humide nouvellement introduit n’est pas encore à la portée de tous les planteurs. De même, les techniques de fertilisation et du traitement phytosanitaire de la plantation ne sont pas encore ancrées dans les habitudes des planteurs.
Politique régionale sur la filière café
Afin de promouvoir la filière café, la Région avance une politique globale visant à améliorer cette filière. Cette politique consiste a :
➤ La mise en place d’un système de norme et de labels qui réglementent les formes et les critères d’une production de qualité :
– respect du calendrier cultural, plantation des arbres d’ombrages au moins deux années avant la plantation des caféiers,
– bonne répartition des zones d’interventions par des techniciens qualifiés, respect de techniques à tous les niveaux,
– subventions en moyens de production : matériels, intrants et produits phytosanitaires nécessaires pour une bonne technique culturale et de traitement post-récolte,
– facilité d’adhésion au micro finances, information sur les prix et cohésion des producteurs du café, utilisation des semences améliorées et sélectionnées,
– formation des paysans sur les techniques culturaux,
– installation des sites de traitement de café,
– mise en place d’équipes de dégustateurs de café,
➤ Le désenclavement des zones de production de café par l’ouverture des routes rendant fluides l’écoulement des produits et les échanges.
➤ La planification d’un projet régional en créant trois entreprises de transformation et de mise en valeur des tomates, du maïs et de Café Arabica. Ces produits jouent le rôle du pilier de l’économie de la Région.
➤ La PRDR de la Région vise une surface de 2000 hectares pour la plantation des caféiers et des letchis.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : JUSTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : IDENTIFICATION DU PROJET
Section 1 : Environnement du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Identification de l’entreprise
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE ET STRATEGIE MARKETING DU PROJET
Section 1 : Etude de marché
Section2 : Stratégie marketing et politique de marketing mix du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 : ETUDE TECHNIQUE DU PROJET
Section 1 : Processus des activités
Section 2 : Facteurs de production
Chapitre II : CAPACITE DE PRODUCTION DU PROJET
Section 1 : Aspect qualitatif
Section 2 : Aspect quantitatif
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Structure organisationnelle
Section 2 : Gestion des ressources humaines
Section 3 : Chronogramme du projet
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
Chapitre I : ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE
Section 1 : Evaluation des investissements
Section 2 : Comptes de gestion
Section 3 : Besoin en fond de roulement initial
Section 4 : Plan de financement
Chapitre II: ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS
Section 1 : Comptes de résultat prévisionnel par nature
Section 2 : Flux de trésorerie par la méthode directe
Section 3 : Bilan
Chapitre III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique et sociale
Section 3 : Analyse pessimiste
Section 4 : Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
LISTE DES ANNEXES
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