Processus d’émergence des spin-offs universitaires 

Les spin-offs permettent la valorisation des résultats de recherche universitaire

Les spin-offs universitaires permettent la commercialisation des inventions universitaires développées dans les laboratoires de recherche (Audretsch et al., 2005; Wennberg et al., 2011). Les chercheurs ont trouvé dans la spin-off un moyen pour poursuivre les inventions qui sont trop incertaines. Elles constituent une solution qui assure la participation de l’inventeur dans le développement des inventions et innovations universitaires (Shane, 2004).
Les spin-offs universitaires sont des entités valorisables étant donné qu’elles constituent des mécanismes efficaces permettant de rendre les chercheurs-inventeurs impliqués dans le processus de commercialisation des résultats de recherche, une condition nécessaire pour le développement des nouveaux produits. Les inventions universitaires requièrent souvent un développement additionnel pour les rendre commercialisables sur un marché, ce qui demande une connaissance tacite de la technologie en question. Néanmoins, l’inventeur est souvent la seule partie qui possède la connaissance nécessaire pour développer la future technologie.
L’implication de l’inventeur constitue une condition nécessaire pour la commercialisation de ladite technologie (Lowe, 2002 ; Jensen et Thursby, 2001). Le Centre de recherche économique européen («Centre for European Economic Research») estime que chaque année entre 2001 et 2006, environ 2 200 professeurs et 6700 employés académiques dans les universités (y compris les collèges techniques) ont été impliqués dans des start-ups issus de la recherche (Sternberg, 2014). Au total, dans les années 2001 à 2006, ce groupe de personnes a lancé une moyenne d’environ 6500 entreprises impliquant au moins un chercheur universitaire (Sternberg, 2014).
Ainsi, l’implication de l’inventeur est plus facile à atteindre à travers la formation de la spin-off que par la concession d’une licence à une entreprise déjà établie et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, plusieurs scientifiques suggèrent que les spin-offs sont des endroits de travaux désirables pour les chercheurs puisque ces entreprises entreprennent généralement dans des projets technologiques très intéressants et lancent beaucoup de défis aux technologies déjà existantes. En conséquence, les inventeurs ont tendance à créer leurs propres entreprises permettant la commercialisation de leurs inventions universitaires que de travailler avec les compagnies déjà établies sur le marché. En second lieu, les spin-offs focalisent principalement leurs attentions sur le développement de la technologie, une priorité qui intéresse plus les chercheurs universitaires par opposition aux autres aspects de l’affaire.
Les inventeurs universitaires se sentent plus à l’aise dans leurs travaux et peuvent ainsi contribuer de plus au développement des technologies. Troisièmement, la participation au capital de l’entreprise est un outil très efficace pour assurer la participation de l’inventeur dans des spin-offs que d’autres formes de rémunérations (Jensen et Thursby, 2001). Les nouvelles spin-offs peuvent fournir plus facilement aux inventeurs des portefeuilles d’actions contrairement aux sociétés établies vu que le capital a été déjà divisé entre les associés dès la création (Shane, 2004).

Les spin-offs participent au développement de l’économie régionale

La création de nouvelles entreprises, en particulier les spin-offs, requière un grand intérêt pour la littérature économique récente (Astebro et al., 2013 ; Zucker et al., 1998). En effet, les spin-offs universitaires constituent des vrais contributeurs au développement économique local (Audretsch and Fritsch, 1994 ; Wennberg et al., 2011). Ils augmentent la croissance économique en transformant les technologies universitaires en opportunités d’affaires. Et puisque la majeure partie de l’activité économique des spin-offs est locale (location, approvisionnement, production, etc.), ceci a des effets significatifs indirects sur l’activité économique globale de la région. En plus, le taux de survie des spin-offs universitaires est largement supérieur que celui des autres types d’entreprises (Koster 2006; Andersson et Klepper, 2013). Selon l’association des directeurs de la technologie universitaire (« Autm »), le nombre des spin-offs est en évolution continue. Le nombre de spin-offs est passé de 651 entreprises en 2010 à 818 en 2013 (+26%) (Autm, 2013). Les chercheurs estiment que l’impact économique des spin-offs universitaires, mesuré par le montant de la valeur économique ajoutée qu’elles produisent, est relativement important (Di Gregorio et Shane, 2003; Nicolaou et Birley, 2003 ; Shane, 2004 ; Van Geenhuizen et Soetanto, 2009 ; Visintin et Pittino, 2014). Selon l’Autm (2013), plus de 22 milliards de dollars ont été générés de la vente de produits basée sur la recherche universitaire en 2013.
Les spin-offs sont aussi des générateurs des nouveaux produits et services en créant plus de produits et services innovants que les start-ups technologiques (Blair and Hitchens, 1998 ; Stephan, 2014). Etant donné que les entreprises qui développent des produits et services innovants permettent de mieux satisfaire les besoins des clients, les spin-offs peuvent être vues comme des entités économiques utiles en trouvant des solutions innovatrices pour satisfaire la demande des clients insatisfaits.
En outre, les études ont prouvé qu’en raison de leurs caractères technologiques, les spin-offs universitaires ont tendance à investir dans la recherche et le développement beaucoup plus que les autres types d’entreprises avec un montant d’investissement qui dépasse dans plusieurs cas 20 % du chiffre d’affaire (Mustar, 1997). De même, Blair et Hitchens (1998) rapportent que les dépenses de recherches et développement des spin-offs universitaires en Grande Bretagne sont deux fois plus que d’autres entreprises de haute technologie.

Les spin-offs universitaires contribuent à la création d’emplois pour les individus hautement qualifiés

Les spin-offs universitaires contribuent également à la création d’emplois, et en particulier aux individus qui sont hautement qualifiés. Généralement, les emplois que les spin-offs créent sont des emplois dans des secteurs axés sur les connaissances, comme les technologies de l’information et de la communication. En effet, l’accès à la main-d’œuvre spécialisée et qualifiée constitue une ressource essentielle, qui influence directement les décisions de localisation de la nouvelle spin-off (Audretsch et al., 2005; Piva et al, 2011 ; Kim et al, 2012 ; Woodward et al, 2006). De même, les études montrent que la spin-off universitaire crée plus d’emplois que la petite ou moyenne entreprise classique (Koster 2006; Andersson et Klepper, 2013) et même plus que les autres start-ups technologiques (Shane, 2004). Selon l’Autm (2012), soixante dix institutions académiques américaines ont rapporté que 1383 spin-offs opérationnelles en 2012 emploient 15741 individus avec une moyenne de 11,38 emplois par entreprise. Jensen et Dahl (2010) soulignent aussi la stabilité des emplois créés par les spin-offs. Ils suggèrent que la contribution de la spin-off à la création d’emplois excèdent celle des autres nouvelles entreprises.
Les spin-offs universitaires semblent avoir aussi des taux de création d’emplois relativement élevés dans d’autres pays. Selon une étude réalisée par le centre de recherche économique européen (ZEW) en Allemagne, les entreprises issues du monde universitaire sont plus génératrices d’emplois que les autres entreprises notamment pendant leurs premières années de démarrage. En Suisse, lors d’une étude réalisée auprès de 125 spin-offs issus de l’Institut fédéral de technologie (ETH) de Zurich, Pinter (2015) a montré que ces entreprises ont généré 2497 emplois directs. En moyenne, chaque spin-off a créé 19,9 emplois. Le nombre d’emplois créés par les spin-offs l’ETH a plus que triplé (327%) en six ans (2008-2013). Aux Pays-Bas, Van Dongen et al (2014) rapporte lors d’une étude réalisée sur neufs universités et trois centres médicaux universitaires, que le nombre d’emplois créés par les spin-offs issues des instituts de recherches universitaires est d’environ 9500 emplois sur une période de 10 ans (2000-2010).

Le financement et le soutien de l’activité universitaire (1945 – 1980)

Dans la période qui suit la seconde Guerre Mondiale, un nombre important de spin-offs a été fondé pour exploiter les développements réalisés avant la guerre au laboratoire Lincoln du MIT notamment dans le secteur informatique (hardware et software), les machines de précision, les composants électroniques et autres dispositifs. En 1946 Robert Van de Graaf, Denis Robinson et John Trump ont formé HVEC « High voltage Engineering Corporation » pour construire des générateurs électrostatiques pour la radiothérapie anticancéreuse, la radiologie à très haute tension et la physique nucléaire.
Cette période a été marquée aussi par la fondation de la première société de capital-risque de l’histoire créée sur des fonds privés connu par « l’American Research and Development Corporation » (ARDC) fondée en 1946 par Georges Doriot (Lerner, 1998), qui avait pour objectif principal la commercialisation des technologies militaires inventées au MIT (Roberts, 1991). L’ARDC a fourni un appui considérable pour la formation des spin-offs universitaires du MIT. Plus de 150 spin-offs ont été ainsi soutenues, dont on peut citer la fameuse « Digital Equipment Corporation ». D’ailleurs, l’ARDC s’est chargé d’héberger les spin-offs qu’elle a financées dans les locaux du MIT par un accord de partage des coûts, qui a réduit au minimum les coûts totaux de démarrage pour les nouvelles entreprises (Roberts,1991).
Ce changement important en matière commercialisation de technologie était le résultat de plusieurs efforts de recherche pendant la deuxième guerre mondiale qui ont généré une quantité importante de technologies commercialisables. En effet, plusieurs universités américaines de recherche ont reçu un financement important de la part du gouvernement pour promouvoir la recherche scientifique. La période (1945–1980) a été témoin d’une croissance de l’activité de R&D universitaire qui a gardé la même ampleur jusqu’aujourd’hui (Mowery et al., 2001).
En outre, à partir des années 70, plusieurs universités ont commencé à expérimenter des politiques pour favoriser l’activité d’essaimage de spin-offs. En 1972, Richard Morse, le fondateur du « National Research Corporation » et l’inventeur du jus d’orange congelé a créé « MIT Development Fondation » (MITDF), une organisation conçue pour faciliter l’essaimage des spin-offs à partir du MIT en fournissant au corps enseignant, personnel et étudiants la planification des affaires, les prévisions des marchés, les capitaux d’amorçages et des formations sur la création d’entreprises et le transfert de technologie (Roberts, 1991). La MITDF détient en contre partie de ces services, des parts dans les capitaux propres des spin-offs et emploie les bénéfices provenant de ces parts au profit de l’institution (Matkin, 1990).

Le Bayh-Dole Act en 1980

Le vote du Bayh-Dole Act en 1980 est un évènement important dans l’histoire de commercialisation de la technologie universitaire aux Etas Unis. Un soutien juridique a été accordé aux spin-offs et un changement dans les mentalités au sein de l’université a été remarqué à travers cette loi. En effet, le Bayh-Dole Act a permis d’assouplir les procédures liées au transfert des technologies universitaires en donnant aux universités qui ont reçu un financement de la part de l’Etat le droit de propriété sur les inventions produites au sein des laboratoires et centres de recherches.
Spécifiquement, le Bayh-Dole Act a mis en place une politique commune pour les universités cherchant à commercialiser leurs inventions, et a arrêté le fonctionnement par un ensemble complexe d’accords institutionnels bilatéraux de brevet négociés entre les différentes universités et les organismes gouvernementaux (Mowery, 2001). En bref, cette loi a donné aux universités de plus grandes incitations pour autoriser leurs technologies et faciliter le processus entrepreneurial (François, 2005).
En conséquence, Bayh-Dole a déclenché une période de croissance intense de production et de brevetage de technologies universitaires. Depuis 1980, le brevetage universitaire s’est développé cinq fois de plus et la productivité de la recherche aux universités américaines a augmenté considérablement (Shane, 2004). Le Bayh-Dole Act a également mené à une croissance importante de l’infrastructure de base pour le transfert des technologies à plusieurs universités. Beaucoup d’universités qui précédemment ne se sont pas engagées dans la commercialisation de technologies ont commencé à breveter, autoriser et générer des spin-offs après la promulgation de l’acte (Mowery, 2001). En fait, la somme des bureaux de transfert de technologies universitaires s’est développée de 25 en 1980 à plus de 200 en 1995 (Mowery et Sampat, 2001a).
Pendant les années 80, une variété d’institutions a été établie pour soutenir la commercialisation de la technologie universitaire, avec une emphase particulière sur des mécanismes pour créer les spin-offs. Par exemple, en 1983, l’université Texas A&M a établi l’institut des projets de nouvelles technologies, une organisation conçue pour aider les petits business de transfert de la technologie universitaire (Wilson et Szygenda, 1991). En 1987, les administrateurs de l’université de l’Etat de Pennsylvanie ont incorporé le développement économique en tant qu’élément de la mission universitaire, menant l’université à développer une large variété d’établissements de soutien pour la commercialisation de technologies, y compris le développement d’un parc scientifique, des incubateurs d’affaires, d’un plan pour réaliser des capitaux à risques et un portefeuille d’investissements de nouvelles sociétés, et d’un programme pour aider le corps enseignant, le personnel et les étudiants à exploiter les technologies universitaires pour des fins entrepreneuriaux (Matkin, 1990).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
1. Construction de l’objet de la recherche 
1.1. Le contexte de la recherche : quatre constats
1.2. L’objet de la recherche
1.3 Les enjeux de la recherche
2. L’architecture de la recherche 
2.1. Positionnement épistémologique
2.2. Choix méthodologiques
2.3. Démarche générale et plan de la thèse
PARTIE THEORIQUE
CHAPITRE I : LA SPIN-OFF UNIVERSITAIRE COMME MECANISME DE VALORISATION DE LA RECHERCHE 
1. Les apports des spin-offs universitaires pour l’économie et la société
1.1. Les spin-offs permettent la valorisation des résultats de recherche universitaire
1.2. Les spin-offs participent au développement de l’économie régionale
1.3. Les spin-offs universitaires contribuent à la création d’emplois pour les individus hautement qualifiés
2. L’histoire de l’activité des spin-offs universitaires : L’expérience Américaine 
2.1. Les premiers efforts de commercialisation des inventions universitaires aux Etats Unis (avant 1945)
2.2. Le financement et le soutien de l’activité universitaire (1945 – 1980)
2.3. Le Bayh-Dole Act en 1980
3- Généralités sur le contexte universitaire Tunisien 
CHAPITRE II : LES THEORIES MOBILISEES POUR EXPLIQUER L’ACTE DE CREATION DE LA SPIN-OFF UNIVERSITAIRE 
1. De l’approche par les traits à l’approche par le processus 
1.1. L’approche par les traits
1.2. L’approche par les processus
2. Les théories mobilisées 
2.1. La théorie des ressources et des compétences (TRC)
2.2. La théorie de l’acteur réseau
2.3. La théorie du néo-institutionnalisme
2.4. L’approche effectuale
3. Réconciliation entre les différentes approches théoriques via la théorie de structuration 
3.1. La théorie de structuration
3.2. Réconciliation entre les différentes approches théoriques
CHAPITRE III : PROCESSUS D’EMERGENCE DES SPIN-OFFS UNIVERSITAIRES 
1. Le processus entrepreneurial 
2. Théories utilisées pour expliquer la dynamique du processus de création des spin-offs universitaires 
2.1. La théorie téléologique
2.2. La théorie dialectique
2.3. La théorie évolutionniste
2.4. La théorie du cycle de vie
3. Les différentes tentatives de modélisation du processus d’émergence des spin-offs universitaires
3.1. Le modèle du processus de valorisation par spin-off de Ndonzuau et al. (2002)
3.2. Le modèle de Vohora et al. (2004)
3.3. Le modèle complexe de Yencken et Gillin (2002)
3.4. Le modèle d’évolution intégrée de Cleyn et Braet (2010)
3.5. Processus de génération des spin-offs de l’université de Valencia
4. Analyse critique des modèles 
4.1. Une stricte linéarité
4.2. Un problème d’adaptation
4.3. Absence des mécanismes informels dans la modélisation du processus entrepreneurial
4.4. Les variables contextuelles et culturelles : les dimensions généralement oubliées
4.5. Le point de départ du processus de la création de la nouvelle spin-off
5. Processus entrepreneurial Vs Barrières rencontrées 
PARTIE EMPIRIQUE 
CHAPITRE IV : LE CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 
1. Notre positionnement épistémologique 
2. Méthodologie de recherche adoptée 
2.1. Le choix d’une approche qualitative
2.2. Le choix d’une double étude qualitative (transversale et longitudinale)
2.3.L’accès au terrain et la sélection des cas
3. Méthode de collecte des données 
3.1. Une étude par entretiens semi-directifs auprès des chercheurs universitaires
3.2. L’élaboration du guide d’entretien avec les chercheurs universitaires
3.3. Analyse des données écrites
3.4. Le déroulement des entretiens
3.5. Le codage des données qualitatives
CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE EXPLORATOIRE DES BARRIERES A LA CREATION DES SPIN-OFFS UNIVERSITAIRES 
1. Proposition intégrative de classement des barrières à la création des spin-off universitaires 
2. Les barrières rencontrées
2.1. Barrières reliées à la culture universitaire
2.2. Barrières légales
2.3. Barrières reliées à l’écosystème universitaire entrepreneurial
2.4. Barrières reliées aux ressources
CHAPITRE VI : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE LONGITUDINALE 
1. Analyse Intra-cas
1.1. Le cas «BioLab»
1.2. Le cas «Bio-prod »
1.3. Le cas «Co-info»
2. Analyse Inter-cas 
CHAPITRE VII : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Enseignements tirés de l’approche processuelle
2. La réussite du projet spin-off : des défis à relever 
2.1. Défi de valorisation
2.2. Défi de mobilisation
2.3. Défi de concrétisation
2.4. Défi de financement
2.5. Défi de communication
3. Des « anticorps » aux obstacles à l’émergence de la spin-off universitaire 
3.1. Des « anticorps » aux barrières reliées à la culture universitaire
3.2. Des « anticorps » aux barrières reliées aux ressources
3.3. Des « anticorps » aux barrières reliées à l’écosystème entrepreneurial universitaire
3.4. Des « anticorps » aux barrières légales
CONCLUSION GENERALE 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

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