Processus de formation des roches sédimentaires

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Gneiss et migmatites :

Le métamorphisme apparaît comme un exemple de transformation minéralogique et structurelle s’effectuant à l’état solide au sein d’une roche initiale, sous l’influence de variation de pression et de température.
Ces transformations se traduisent par une redistribution de la matière localement dans toute la roche ; ce qui finit par estomper puis faire disparaître les structures et la composition minéralogique de la roche originelle. Si le métamorphisme ainsi défini a affecté des roches sédimentaires, il s’agit des roches paramétamorphiques ou para-dérivées ; et des roches orthodérivées ou orthométamorphisme en cas des roches magmatiques. Mais, le terme polymétamorphisme est utilisé spécialement pour les roches déjà métamorphisées antérieurement. Les deux types cités ci-après sont les plus connus :
-les gneiss, roches métamorphiques qui ont la même composition minéralogique que celle des granites, seulement, la disposition des minéraux constitutifs diffère. A Madagascar, les gneiss paradérivés de séquence arénacée prédominent. Leurs minéraux sont disposés en foliation, alternance de lits clairs formés de quartz et de feldspaths, et de lits sombres constitués de la biotite et des amphiboles.
-les migmatites, roches résultant de la fusion partielle des gneiss, formés essentiellement des feldspaths, quartz, biotite et amphibole. Ils présentent une texture orientée plus ou moins nébuleuse.
Les gneiss et les migmatites entrent dans la constitution du socle cristallin malgache, dans les unités tectonométamorphiques d’Antananarivo [10].

cycle des roches:

Les roches se forment les unes après les autres ; les roches magmatiques résultent du refroidissement de magma. Au fil des années, elles sont altérées et décomposées au cours de diverses contraintes physico-chimiques : variation de température, action de l’eau chargée de CO2 et de SH2, action du vent. Après leur destruction, transport et dépôt, elles donnent des roches sédimentaires. Ces roches se déposent dans des bassins et y subissent de plusieurs phénomènes comme la diagenèse et l’épigenèse….
Dans ces bassins ou dans d’autres milieux de la croûte terrestre, les roches préexistantes subissent des phénomènes de métamorphisme pour donner des roches métamorphiques.

Processus de formation des roches sédimentaires :

Dès que ces roches sont en contact avec l’atmosphère, elles sont soumises aux trois phénomènes : la syngenèse, la diagenèse et l’épigenèse.
– la syngenèse consiste à la destruction des roches préexistantes, selon les différents stades suivants : le stade de l’élaboration de la matière mobile qui se manifeste par la décomposition essentiellement physique et altération chimique ou biochimique des roches, le stade de l’érosion et du transport des sédiments et le stade du dépôt ou de sédimentation dans les bassins.
– la diagenèse consiste à la transformation des sédiments meubles en roches cohérentes.
– l’épigenèse ou métasomatose : c’est le remplacement lent, au sein d’une roche, d’un élément par un autre, d’une molécule par une autre. En somme, les matériaux de la destruction des roches (solubles ou solides) sont entraînés par des agents de transport, tels que les eaux de ruissellements et le vent… et vont se déposer dans des bassins ou dépressions continentaux ou marins, sous forme des sédiments.
Pour le sable, le processus de transformation ne concerne que la syngenèse : destruction des roches et formation des sédiments après transport et dépôt.

Stade de l’élaboration de la matière mobile : Ce stade comprend deux étapes essentielles :

Désagrégation :

Exposées aux agents atmosphériques, les roches endogènes sont soumises aux intempéries et se décomposent sous l’influence de différents phénomènes : mécaniques, physiques, chimiques et biologiques. La désagrégation est provoquée surtout par des facteurs d’ordre physique :
– la température, le gel, la dessiccation, la décharge électrique.
– l’action de foudre qui peut faire éclater une roche en étoile. L’insolation et la variation de température diurne et nocturne entraînent la désagrégation superficielle des roches hétérogènes, cas des granites, migmatites, gneiss. En conséquence, la dilatation entraîne l’écaillement et la contraction provoque l’éclatement ; ceux qui entraînent une véritable desquamation.

Altération biochimique et chimique :

Elle dépend à la fois des facteurs internes comme l’assemblage des ions, le clivage, la liaison chimique ainsi que la structure ; et des facteurs externes comme les agents atmosphériques.
– Comme facteurs externes : chaque minéral présente, à l’altération, une résistance qui dépend de sa composition chimique et de sa structure ionique.
Par l’abondance des éléments comme le fer et le magnésium donnent facilement des composés solubles ; ainsi, les minéraux ferromagnésiens sont très sensibles au phénomène d’altération. Quand à la structure, la décomposition des minéraux commence à leur surface puis elle pénètre à l’intérieur par leurs points faibles : clivages, macles, fissures et lacunes.
– Les facteurs internes, concernent les facteurs de décomposition. Dans ce cas, l’action de l’eau est plus souvent la plus importante car elle se comporte comme un acide faible grâce aux ions H+ libres qu’elle renferme, et provoque l’hydrolyse qui augmente avec la température. Puis, l’oxygène (O2) qui provient, soit de l’air, soit de la réduction des oxydes, provoque les oxydations de fer, de magnésium et transforme les sulfures en sulfates. Et le dioxyde de carbone (CO2) renforce l’action de l’eau pure ; il facilite le départ des bases sous forme de carbonates ou bicarbonates solubles, et il semble indispensable pour provoquer le déplacement du fer.
De plus, les acides sécrétés par les bactéries et les racines des végétaux provenant des matières organiques putrifiées ou les acides apportées par les pluies acides d’orage accentuent de plus en plus l’altération.
Et enfin, les facteurs thermiques sont surtout liés au climat. La vitesse des réactions de décomposition double chaque fois que la température s’élève de 10% environ, et les climats tropicaux sont beaucoup plus agressifs que les climats tempérés. Et les conditions de drainage des eaux jouent aussi un rôle important ; plus celui-ci est intense plus l’altération est plus rapide par lessivage continental.

Résultats des altérations :

La désagrégation et l’altération biochimique provoquent la libération, dans le milieu, des particules solides et d’ions en solution provenant de la roche-mère. Deux grands phénomènes entrent en jeu : la décomposition physique et l’altération chimique.

Décomposition physique :

C’est un mécanisme qui conduit à la fragmentation de la roche initiale. La composition chimique et minéralogique n’est pas modifiée. La dissociation sera d’autant plus facile que la roche initiale présentera des hétérogénéités comme fissure, schistosité, fracture, porosité et plans de stratification. La décomposition physique crée des particules de plus en plus petites et les conséquences sont :
– les particules formées sont de plus en plus mobiles.
– les particules formées présentent une surface de plus en plus grande, ce qui favorise l’altération chimique.
Dans les terrains granitiques, le paysage prend des reliefs particuliers avec des empilements de boules de granite, formant des chaos. Le type de relief résulte du fait que les granites présentant très souvent un système de fracturation suivant trois directions parallélépipédiques (figure 2). Les eaux qui percolent, altèrent ces blocs, surtout au niveau des angles et isolent ainsi les boules. Sous l’effet de la gravité, des boules glissent, ce qui accélère l’altération.

Altération et érosion :

L’altération, un phénomène lent dont les effets ne deviennent sensibles qu’au bout de longues périodes, tandis que l’érosion est un phénomène rapide. L’altération superficielle et l’érosion jouent leur rôle alternativement. Dans certains cas, l’altération qui domine, dans d’autres l’érosion. De nombreux facteurs peuvent déterminer la suprématie soit de l’altération, soit de l’érosion. Un relief accidenté, des terrains dénudés et l’aridité des climats favorisent l’érosion, c’est la rhésistasie ; tandis qu’une topographie plus ou moins tabulaire et une couverture forestière assez dense permettent plutôt à l’altération superficielle de se prédominer ; c’est la biostasie.
Ainsi, on peut établir la classification des roches sédimentaires selon leur origine. L’analyse des roches d’après leur genèse conduit à les classer d’une façon approximative en fonction de l’altération et l’érosion.
– Si l’altération domine, on obtient des roches résiduelles comme les sols ; ou roches d’origine chimique comme les calcaires.
– Si l’érosion domine, on a des roches détritiques comme arkoses et sable.

Transport des éléments :

Les produits d’altération sont transportés et selon le mode de transport par des agents différents, deux cas peuvent être distingués:
– Transport diffus qui est le fait des agents aérohydrodynamiques. Il intéresse les substances dissoutes en période de biostasie. Non retenues par les plantes vivantes, elles sont entraînées par les eaux percolantes vers la nappe phréatique et puis vers le bas des versants.
– Transport collectif s’adresse aux agents de transport comme l’eau et le vent…, les particules individuelles sont arrachées du sol en période de rhésistasie. Elles peuvent glisser les unes sur les autres, rouler et progresser, par sauts successifs ; roulement et saltation sont les deux modes d’avancée des grains de sable.

Mécanisme de transport :

Il détermine la sélection minéralogique, l’usure des particules et enfin le granuloclassement. Au cours de transport par l’eau ou par le vent, les particules minérales s’entrechoquent et se brisent. Les grains les plus durs comme le quartz résistent mieux que les autres comme les feldspaths qui finissent par être réduits en poussière et passent dans le domaine de métacolloïdes. Il se produit ainsi au cours
de transport une sélection minéralogique. orthose + eau kaolin + acide + base 4(Si3AlO8)K + 11H2O Si4O10 (OH)2] Al2 Al2(OH)6 + 2SiO4 H2+ 2K(OH).
Au sein des fluides qui les transportent, les particules subissent des chocs de la part des autres éléments. Les résultats de ces actions sont d’arrondir les cailloux en faisant parvenir à une forme d’équilibre proche de la sphère.
Lorsqu’une suspension se décante, les matériaux les plus gros atteignent le fond avant que ceux des plus fins. Ainsi, dans les sédiments formés, on trouve les matériaux les plus grossiers à la base du dépôt et les plus fins dans la partie supérieure, c’est ce qu’on appelle le classement vertical progressif ou granuloclassement. Il existe également un classement horizontal ; plus les matériaux mettent du temps à atteindre le fond, plus ils sont entraînés au loin par la dérive.

Stade de sédimentation :

Ce stade concerne le lieu et le mécanisme de sédimentation :
– La sédimentation se passe soit dans des milieux continentaux (fluviatiles, lacustres, éoliens) soit dans des milieux marins (deltaïque, estuaire, littoral, zone nérétique). Ceux- ci représentent une masse totale incomparablement plus élevée que celle de dépôts continentaux. Il faut, en effet, considérer que toute la matière arrachée par l’érosion aux continentaux est entraînée vers la mer d’une façon inéluctable par les rivières et les fleuves. Les dépôts continentaux représentent seulement des stations plus ou moins prolongées dans ce mouvement de migration.
Dans l’ensemble, 70% sont des dépôts marins constitués par de grès et des calcaires siliceux ; et 30% des dépôts sont continentaux formés par des grès et des argiles calcaires.
– Le mécanisme de sédimentation affecte les particules solides. Le dépôt détritique s’effectue par gravité P (poids des grains). Les particules solides les plus dures et les plus résistantes comme les grains de quartz se déposent lorsque la force des agents de transport est inférieure au poids, force de gravitation.

Caractéristiques du sable :

Les traits caractéristiques de sable sont déterminés par l’aspect et les propriétés physico-chimiques des grains de quartz.

Aspect :

Au sein de l’eau ou de l’air qui les transportent, les particules subissent des chocs de la part des autres éléments. Les résultats de ces actions sont d’arrondir les cailloux en les faisant parcourir à une forme d’équilibre, proche de la sphère. Selon l’importance et la nature de leur transport, les grains de sable peuvent présenter un aspect différent. L’analyse morphoscopique du sable peut avoir une idée sur la qualité des agents de transport.
La durée du transport des grains a une grande influence sur la forme des grains. Et selon la durée du trajet et des éléments en contact de ces grains, on observe les résultats suivants :
– des sables très anguleux, le trajet du transport est très limité .
– des sables anguleux et des sables subanguleux qui ont déjà passé une certaine durée de déplacement par rapport au milieu de formation .
– des sables plus ou moins arrondis ; des sables ronds et parfaitement arrondis, leur transport et les chocs avec d’autres matières sont plus ou moins accentués.

Propriétés physiques :

La couleur du sable varie selon les impuretés qu’il contient ; elle va du gris, rose, jaune, bleu. Le sable présente une dureté 7 à l’échelle de Mohs. C’est une roche meuble et très perméable.

Propriétés minéralogiques :

Le sable est généralement constitué des grains de quartz. Mais il contient aussi de débris de feldspath. Ce dernier se présente sous forme d’argile. On peut aussi trouver des sulfates et des carbonates, des débris de calcaire, des minéraux lourds comme le zircon, l’ilménite, la tourmaline et le fer…
La teneur en argile permet d’évaluer l’équivalent de sable.

Composition et variétés de quartz :

De formule chimique SiO2, le quartz est une silice pure, minéral silicaté composé essentiellement de silicium 46,7% et d’oxygène de 53,3% de son poids. Néanmoins, le quartz contient également des impuretés comme calcium, magnésium, titane, cuivre, nickel, plomb, étain, manganèse… à l’état de trace.
Il se cristallise dans le système rhomboédrique ou hexagonal. De forme souvent massive, des cristaux présentent l’apparence d’un prisme bipyramide hexagonal ; ses faces sont fréquemment striées dans le sens horizontal.
On peut citer les propriétés de quartz suivantes : il n’a pas de clivage facile ; il présente une cassure esquilleuse ou conchoïdale ; un éclat vitreux ou gras ; une dureté 7, une densité 2,65 .Il est très résistant aux contraintes mécaniques ; pour rompre, une section de 1cm2, il faut 100kg ; et pour écraser un volume de 1cm3 de quartz, il faut une charge de plusieurs de tonnes. Le quartz fond sous une température très élevée de l’ordre de 1750°C. Généralement transparent, parfois translucide, rarement opaque. Il peut, dans certains cas, devenir translucide. Il possède un Indice de réfraction (n) entre 1,533 et 1,544.

Variétés de quartz :

Les grains de quartz varient selon les inclusions qu’ils renferment. Ils peuvent contenir, des inclusions solides comme rutiles TiO2 , des inclusions liquides comme l’eau avec ou sans gaz. Ainsi, selon la couleur, on distingue :
– le quartz laiteux, blanc plus ou moins translucide.
– le quartz rose, couleur due à la déformation du réseau.
– le quartz violet améthyste, couleur due à des Mn et Fe 3+. .
– le quartz jaune ou citrine.
– le quartz bleu ou rose, couleur due à des rutiles ou tourmaline.

Classification des sables :

Les sables sont classés selon la taille et la forme des grains. Comme les sables proviennent de la destruction directe des roches, la classification suivante a été établie :
– les sables grossiers, taille entre 2mm et 1mm, constitue les 70% des grains.
– les sables moyens, taille entre 1mm et 0.5mm, constitue les 50% des grains.
– les sables fins, taille entre 0.5mm et: 60 µ, constitue les 70% des grains.
En dessous du sable, se rencontrent des matériaux de plus en plus fins dont la taille est inférieure à 60 µ : c’est le cas des limons.

Equivalent de sable :

D’après la quantité d’argile contenue dans un échantillon, il est possible d’estimer cet équivalent permettant de déterminer l’utilisation exacte de sable.
D’après Lentz l’équivalent de sable peut être calculé par la formule suivante [25] : Ha ES = X 100 (%) H2.
– ES : équivalent de sable.
– H1 : hauteur du sable par 100 mL.
– H2 : hauteur du sable et de l’argile (échantillon).
– Ha : hauteur de l’argile par 100mL.
Un test établi de la façon suivante permettra de mesurer l’équivalent. Il consiste à :
– verser un peu d’eau salée dans une éprouvette graduée .
– ajouter du sable jusqu’à la graduation 100 mL .
– remplir d’eau salée jusqu’à la graduation 150 mL .
– couvrir l’éprouvette, puis secouer énergiquement .
– déposer l’éprouvette, aplanir la surface du sable en tapotant l’éprouvette .
– laisser au repos pendant 3 heures pour permettre la sédimentation.

Répartition des zones sableuses à Madagascar :

– Les sables marins forment une bande continue le long du littoral, réduits parfois à une simple plage. Ou sur plusieurs kilomètres vers l’intérieur des terres en formant une zone dunaire de très faible hauteur.
– Autour d’Antananarivo, des vastes sablières sont ouvertes aux bords de l’Ikopa et de Sisaony. Un très beau sable siliceux dérivé des granitoïdes et de migmatites se trouve en masse, à proximité immédiate de la voie ferrée.
Les alluvions anciennes de Moramanga sont riches en sables blancs ; la route d’Anjozorobe montre aussi des sables d’alluvions anciennes entre les points kilométriques 78 km à 84 km, généralement utilisés pour les constructions.
– Les sables côtiers sont siliceux mais peuvent se charger d’éléments calcaires provenant des débris coralliens ou coquillages, ou d’ilménite et d’autres éléments accessoires prédominants.
– Des sablières résultant de l’altération des quartzites sur les hautes terres sont exploitées à la masse (Ampasimpotsy) sur la voie ferrée Tananarivo-Tamatave près de Moramanga. Des sables blancs de même origine forment aussi de vastes dépôts par la route Carion-Anjozorobe ; et dans la région de Fianarantsoa (Sambavy).
– En 1952, les plages et dunes à ilménite, monazite et zircon ont fait l’objet d’une prospection détaillée et en pleine exploitation sur la côte Est de Magadagascar.
– Dans le secteur Nord-Est, les formations dunaires sont peu développées. On a une importante minéralisation en ilménite de plages. Ce secteur comprend Mahavelona (Foulpointe), Toamasina, Ankarefo entre les gisements de Toamasina et Tampina.
Dans le secteur Sud-Est, les systèmes dunaires sont également bien développés ; c’est surtout dans le littoral Est : Vaingandrano Antete, à l’ouest de Tolagnaro.
Au point de vue données géologiques et gitologiques, le complexe dunaire sur le littoral Est et Sud-Est malagasy présente quatre formations qui chronologiquement s’étalent dans le temps de façon suivante, de la place ancienne à la place récente.
– Un complexe dunaire ancien, contemporain ou postérieur à un stationnement marin Tatsimien, ne subsiste plus qu’en lambeaux sporadiques indurés et de faible extension, dans le nord de la côte Es vers 800.000-600.000 ans.
– Au complexe dunaire plus récent, en rapport avec la transgression marine « Karimbolienne » l’extension est sporadique et restreinte à la bordure du littoral vers 100.000 à 35.000 ans.
– Un système dunaire préflandrien vers 20.000 ans que les prospections effectuées par le BRGM ont permis d’identifier et de définir, présente des accumulations minéralisées les plus importantes.
– Enfin, le système dunaire récent (subactuel) correspond au début de la régression « flandrien » est constamment remanié par le vent, les marées et les perturbations cycloniques qui présentent, de ce fait, de teneur en minéraux lourds plus faible, et plus hétérogène (moins de 10.000 ans). Ces 4 systèmes peuvent être minéralisés mais la localisation des gîtes d’intérêt économique varie selon le secteur considéré [8].

Etudes granulométriques :

Généralement, pour étudier de façon complète la granulométrie d’un sédiment, il est nécessaire d’utiliser plusieurs méthodes. La dimension étant une variable continue, il est indispensable d’établir un fractionnement pour définir des classes de grains ; rudites ( >2mm), Arénites (0,06mm < < 2mm) Rutiles ( < 60u).
Les études varient ainsi, avec les dimensions des particules à mesurer :
– Eléments de plus de 10 mm : mesure macroscopique et tamisage.
– Eléments de 0.05-10 mm : tamisage et mesure microscopique.
– Eléments de 0,001-0,05 mm : méthode par sédimentation.
La granulométrie est la méthode qui permet de décrire dimensions et variations de dimensions des grains d’un produit sédimentaire détritique. Le but recherché est d’exprimer le caractère quantitatif de la répartition, par taille des grains pour essayer de :
– reconstituer la dynamique des apports de sédiments.
– déduire les vitesses limites de transport et de sédimentation, dans les fluides qui ont amené les grains.
– mettre en évidence le caractère monogénique ou polygénique de l’alimentation d’un bassin sédimentaire, et d’établir des corrélations stratigraphiques.

Modes d’échantillonnage :

Pour pouvoir étudier le sable, nous avons prélevé 1kg d’échantillon à chaque point d’étude, le recueillir dans un sac plastique assez épais, puis les faire sécher au soleil pendant 15 jours. Après séchage, nous avons conservé chaque échantillon dans un sac plastique portant des références adéquates avec étiquette et
coordonnées géographiques correspondantes.

Modes opératoires :

Les refus de chaque tamis sont pesés avec une balance de précision de 0,01g près. Mais, après avoir pesé le refus, on les traduit en tamisats cumulés.
Selon l’échantillon, les quantités de refus sont différentes des grains de sable à d’autres et d’un lieu à l’autre.

Traitements des résultats:

Echelles utilisées :

En abscisses, sont portées les mailles des tamis par ordre de dimensions décroissantes. Les dimensions de ces mailles sont en progression géométrique. On ne les disposera pas suivant une échelle arithmétique, en mm, car elles vont en se resserrant et le graphique ne serait guère lisible. Elles sont donc disposées suivant des écarts réguliers sur l’axe des abscisses, et elles forment alors une échelle géométrique de dimensions, et les diverses classes correspondant aux divers tamis sont ainsi équidistantes. Si on exprime par 2, en mm, chacune de ces dimensions (soit 8, 4, 2, 1, 1/2,1/4 ,1/3) on peut à chacun faire correspondre un nombre tel que d = 2- ; cette échelle est due à Krumbein, c’est l’échelle des diamètres.
En ordonnée, on utilise surtout une échelle arithmétique sur laquelle sont portés les pourcentages en poids de diverses classes séparées.

Modes de présentation :

Histogramme de classes :

C’est une série de rectangles de hauteurs proportionnelles au pourcentage en poids des grains de chaque classe. Ce mode de présentation est commode et simple qu’il est très utilisé. Très suggestif pour la répartition des classes, il ne fournit cependant qu’un petit nombre d’indications. Dans une classe donnée, il n’est pas possible d’évaluer la répartition des grains. D’autre part, il est indispensable que la progression des mailles des tamis soit constante. En analysant l’histogramme (fig 13), on peut devancer le mode de triage des grains :
– sédiment hétérométrique, traduit des classes nombreuses ; cela implique un agent de transport à compétence très variable, torrents, rivière…
– sédiment homométrique, indique une classe nettement dominante, due à un agent de transport à compétence peu variable (cours d’eau lent).

Courbes de fréquence ou courbe de Gauss :

Elles correspondent aux histogrammes quand les intervalles des tamis tendent vers zéro. Suivant les cas, ces courbes sont des courbes en cloche à une ou plusieurs culminations. Elles donnent rapidement le mode, la taille la plus répandue. Une courbe de fréquence peut être :
– unimodale : qui correspond à une origine unique du sédiment analysé.
– bimodale : correspondant au mélange de deux sédiments différents.
La courbe unimodale, peut être symétrique, sable longuement trituré par des courants ayant agit dans des directions variées ; ou dissymétrique, sédiment relativement non évolué proche de son lieu d’origine ; exemple sable de rivière lente : prédominance de la fraction fine ; sable de rivière torrentielle : importance de la fraction la plus grossière. Dans une série sédimentaire, les variations du mode peuvent renseigner sur la dynamique de la sédimentation.

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Table des matières

1e PARTIE : GENERALITES SUR LE SABLE
I . Définition
II . Origine et formation
II .1 . Décomposition des roches originelles :
II .2 . Autres phénomènes
III . Genèse du sable
III .1 . Roches originelles du sable
III .1 . 1 . Granite
III .1 . 2 . Gneiss et migmatites
III .2 . Cycles des roches :
III .3 . Processus de formation des roches sédimentaires
III .3 . 1 . Stade de l’élaboration de matière mobile :
III .3 . 1. 1 . Désagrégation
III .3. 1 .2 . Altération biochimique et chimique
III .3. 2 . Résultats des altérations
III .3 .2 . 1 . Décomposition physique
III .3 .2 . 2 . Altération chimique
III .3 . 3 . Phénomènes d’érosion
III .3 . 3 . 1 . Facteurs d’érosion …….
III .3 . 3 . 2 . Altération et érosion
III .3 . 4 . Transport des éléments.
III .3.4 . 1 . Mécanisme de transport
III .3 . 4 . 2 . Stade de sédimentation
III .4 . Caractéristiques du sable
III .4 . 1 . Aspect
III .4 . 2 . Propriétés physiques
III .4 . 3 . Propriétés minéralogiques
III .4.3.1. Composition et variétés de quartz
III .4.3.2 . Variétés de quartz
IV . Classification des sables
V . Equivalent de sable
VI . Répartition des zones sableuses à Madagascar
IIè PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I — Méthodologie
I .1 . Recherche bibliographique
I .1 . 1. Bibliothèques
I .1 . 2. Centres de documentation
I .1 . 3 Etude des cartes
I .2 . Enquêtes socio-économiques
I .3 . Matériels utilisés
II . Etudes granulométriques
II .1. Modes d’échantillonnage
II .2 .Préparation des échantillons
II .3 . Modes opératoires
III . Traitements des résultats
III .1 . Echelles utilisées
III .2 . Modes de présentation
III .2.1 . Histogramme de classe
III .2.2 . Courbes de fréquence ou courbe de Gauss
III .2.3 . Courbes cumulatives
III .2.3.1 . La grossierté d’ensemble
III .2.3.2 . L’indice de triage interquartile
III .2.3.3 . L’indice d’hétérométrie interquartile
III .2.3.4 . L’indice d’asymétrie interquartile
IV . Morphoscopie
IIIè PARTIE : SABLES DES ENVIRONS D’ANTANANARIVO
I . Résultats des études granulométriques : sable d’Ambohimanambola
I .1 . Courbe de fréquence
I .1 .1 .Résultats du tamisage.
I .1 .2 .Mode de présentation
I .1 .3 .Interprétation
I .2 .Courbe cumulative
I .2 .1 .Mode de présentation
I .2 .2 . Interprétation
I .3 .Calculs des paramètres caractéristiques
I .3 .1 .Moyenne arithmétique
I .3 .2 .Variance
I .3 .3 .Ecart-type
I .4 .Résultats morphoscopiques
II . Cas des six autres sites
II . 1 . Sable de Masindray
II . 2 . Sable de Mandroseza
II . 3 . Sable de Tanjombato
II. 4 . Sable d’Ampasika
II . 5 . Sable d’Anosibezaivola
II . 6 . Sable d’Ambohitrimanjaka
III . Exploitation des sables…..
III .1 . Choix des six sites exploités
III . 2 . Qualités recherchées
III . 3 . Modes d’exploitation.
III .3 .1 . Exploitation artisanale
III . 3 .2 .Exploitation industrielle
IV . Utilisation des sables
IV .1 . Mortier
IV .1 . 1 . Composition et dosage
IV .1 . 2 . Préparation
IV .1 . 3 .Caractéristiques et utilisation du mortier
IV .2 . Tuiles en fibrociment
IV .2 .1 Préparation des mortiers et des fibres
IV .2 . 2 . Préparation du mélange
IV .2 . 3 . Vibration et moulage
IV .3 . Bétonnage.
IV .3 . 1 . Dosage….
IV .3 . 2 Processus de fabrication du béton .
IV .4 . Applications
IV .4 . 1 . La fondation
IV .4 . 2 . Brique en béton ou « agglos »
IV .4 . 3 . Murs
IV .4 . 3 .1 . Murs porteurs
IV .4 . 3 . 2 .Murs non porteurs
IV PARTIE : IMPACTS DE L’EXPLOITATION ET INTERETS PEDAGODIQUES
I . Impacts de l’exploitation
I .1 . Impacts socio-économiques
I .1 .1 . Sur le plan social
I .1 .2 . Sur le plan du développement économique
I .2 . Impacts environnementaux
I .3 . Solutions proposées
II . Intérêts pédagogiques
Conclusion

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