Problématique de la gestion des eaux usées

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
MASTER RESSOURCES, ENVIRONNEMENTS ET DEVELOPPEMENT (RED)
PARCOURS : HYDROLOGIE

La problématique de la gestion des eaux usées, pluviales et des ordures ménagères n’est pas un phénomène récent. Il est corolaire du processus de l’urbanisation. Même si les pratiques étaient limitées, il faut noter que le phénomène existait déjà à l’époque romaine dont l’égout le plus ancien est la fameuse cloaca maxima dans la Rome antique, qui « desservait le Forum Romanum et débouchait sur le tigre » (WIKIPEDIA). Donc l’évacuation était déjà connue. En effet, il a fallu attendre le XIXem Siècle, lorsque John Snow découvrit la véritable origine du choléra lors de l’épidémie de 1854 à Londres, pour que les techniques d’assainissement commencent à évoluer en permanence.

Au XXIem Siècle encore, le défi de la gestion des eaux usées et pluviales et des ordures ménagères en même temps reste toujours d’actualité et est devenu un phénomène mondiale. D’ailleurs cette nécessité a fait que le secteur est organisé aujourd’hui par une législation. Cette dernière varie d’un pays à un autre et souvent d’une ville à une autre en fonction des nécessités et de la demande sur place. Elément de base indispensable à la vie humaine, animale et végétale, l’eau est, la condition nécessaire à tout développement, tout comme l’assainissement qui joue un rôle primordial pour la santé des populations. L’accès à l’eau potable et a des systèmes d’assainissement adéquats fait partie des axes stratégiques majeurs identifiés pour la réduction de la pauvreté. La communauté internationale dans son ensemble s’est fixé comme objectif d’investir dans les services sociaux de base comme la santé, l’éducation, la nutrition, l’alimentation en eau potable et l’assainissement. Cependant, l’industrialisation qui a accéléré l’explosion démographique a entrainé en conséquence, une croissance des besoins en eau et assainissement.

L’Afrique en générale et les pays sahéliens en particulier ont senti cette crise en eau et le besoin d’assainissement. En même temps, les politiques internationales, nationales et locales de l’environnement sont appelées à définir des objectifs pour garantir la protection des milieux et retrouver le bon état des masses d’eaux, sans toutefois freiner toute forme de développement économique et social. De ce fait, la gestion des eaux usées et pluviales de même que des ordures ménagères est un enjeu politique et environnemental majeur au Sénégal. Elle faisait partie des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015, « un million de personne par an doit avoir accès à un assainissement amélioré ». En cohérence avec cet objectif, le Sénégal a lancé une politique nationale pour l’amélioration du cadre de vie des populations rurales et urbaines. Par conséquent, il s’avère impérieux de disposer d’une politique nationale qui servira de cadre de référence à l’ensemble des acteurs concernés par la problématique de l’assainissement. Cette approche va permettre d’harmoniser la fédération les différentes énergies et de susciter le soutien des partenaires techniques et financiers. Les eaux usées et pluviales présentent des risques importants et qui touchent surtout les groupes le plus vulnérables (les femmes, les enfants, les populations à faible revenu). Il s’agit de fournir aux habitants un environnement de qualité, de réduire la menace que représente la gestion incontrôlée des effluents, des ordures ménagères entre autres sur les ressources en eaux souterraines, eaux de surfaces, ressources halieutiques, etc…Au niveau économique, les eaux usées, pluviales et les déchets impactent négativement sur le cadre de vie, la santé des habitants et sur le dynamisme de l’économie. Par exemple sur le secteur du tourisme.

PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE 

Contexte 

En la faveur d’une démographie galopante, de la faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés liés à la maitrise de la croissance urbaine, les villes africaines ont connu pendant ces dernières décennies une forte croissance de la population entrainant ainsi un dysfonctionnement des systèmes d’assainissements qui a ses conséquences sur le cadre de vie et sur l’écosystème naturel. Dans un cadre naturel, la majorité des eaux s’infiltrent dans le sol et une faible proportion ruisselle. A mesures que des secteurs sont construits et urbanisés, la perméabilité de la surface se trouve réduite ce qui fait que des volumes plus grands de ruissèlements doivent être transportés. De l’autre côté, on constate de plus en plus une augmentation des ordures ménagères. Cet état de fait connait de plus en plus d’ampleur d’une manière générale et mérite une attention et des études particulières. C’est dans ce contexte que les acteurs du développement ont entrepris des mesures. Au niveau international, l’assemblée générale de l’ONU a reconnu le 28 juillet 2010, l’accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires comme un droit humain et en 2013, il décréta officiellement le 19 novembre, «journée mondiale des toilettes ». Au niveau national, est né l’Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal(ONAS) par la loi n° 96-02 du 22février 1996, et organisée par le décret 96- 667 du 07 aout 1996. Elle a entrepris plusieurs projets comme entre autres : Le Programme en Eau Potable et d’Assainissement pour le Millénaire (PEPAM), lancé en 2005, le projet sectoriel eau long terme (2001-2006). En outre, l’Etat crée des structures de gestion des ordures au niveau des régions et des villes secondaires comme L’UCG. Malgré ces projets et programmes mises en chantier depuis 1990, la gestion des eaux usées, pluviales et des ordures ménagères rencontre d’énormes difficultés.

Déjà le rapport AFD 2015 a conclu que les Objectifs du Millénaire pour le Développement en matière d’assainissement ne sont pas atteints à l’horizon 2015 pour beaucoup de pays dans le monde. Car plus de 2,4miliards d’individus dans le monde n’ont pas accès à un assainissement adéquats soit une personne sur trois (1/3). Plus de 80% des eaux usées dans le monde ne sont ni traitées, ni collectées en Afrique au sud du Sahara. L’OMS rapporte aussi qu’en 2012, seuls les 31% de la population mondiale sont raccordés à des installations sanitaires de base. Les conséquences sur la santé et la dignité humaine, sur l’environnement ainsi que le développement économique et social sont énormes.

C’est dire que malgré toute cette importance accordée à ce secteur, on note toujours des difficultés. Un système organisationnel inadapté, des eaux domestiques stagnantes, des eaux pluviales ruisselantes, des ordures ménagères en dépôts sauvages ou non collectées…, la gestion des eaux usées, pluviales et des ordures ménagères reste un véritable défi à relever dans le milieu urbain mais aussi périurbain pour les acteurs du développement. Elle est liée à des problèmes sanitaires, socioéconomiques et environnementaux. La manière dont se pose la problématique n’a cessé de se modifier. Les raisons en sont nombreuses : Au-delà du développement de l’urbanisme et du transport routier, qui nécessite d’avantages de zones revêtues, on peut noter entre autres, la diminution du temps de concentration des eaux par de meilleurs écoulements, l’accroissement naturel de la population et en l’occurrence de la consommation en eaux par les individus. Outre la conception des réseaux existants, le plus souvent hétérogènes puisque construits au cours du temps avec des techniques différentes. Ce besoin de rénovation et d’adaptation du système d’assainissement est aujourd’hui présent. Il se manifeste par le comportement des rues et ruelles mais aussi et surtout pendant l’hivernage par l’écoulement des eaux pluviales. Il se manifeste aussi par un « Chapelet » de dépôts sauvages d’ordures. C’est pourquoi, beaucoup de décideurs ont mis sur pied des maitres d’ouvrages pour identifier, localiser les ouvrages, mesurer l’état de fonctionnement des équipements afin de renforcer leur capacité de gestion. Et aussi par le biais de ces maitres d’ouvrages, l’Etat doit assurer une coordination efficace entre les différents acteurs intervenants dans le domaine de l’assainissement. Ce genre de coopération entre pouvoir central, pouvoir décentralisé et la population peut permettre d’abord une meilleure renaissance du milieu afin d’envisager des solutions pérennes.

Le cadre physique

Le climat

Le climat de la commune de Yenne est de type soudano-sahélien avec deux saisons alternatives : Une saison pluvieuse de trois mois (juillet à septembre) avec en moyenne 400mm de pluie par an et une saison sèche de 9 mois (octobre à juin) avec des vents chauds et secs. Dans sa partie occidentale sous l’influence des alizés maritimes, il existe un microclimat plus doux.

Les centres d’actions
Les centres d’actions Ce sont les cellules anticycloniques permanentes des Açores et de sainte Hélène, la cellule anticyclonique saisonnière saharo-libyenne et la ceinture des basses pressions équatoriale qui contrôlent ensemble, tous les mécanismes généraux du climat en Afrique de l’Ouest. (BASSENE, 2000).

❖ L’anticyclone des Açores
Situé dans l’Atlantique nord entre 35° Nord en Janvier et 28° Nord en Mars et la pression y varie entre1 025 et 1 020 HPa, il émet des flux dans une direction Nord à Nord-Ouest. En Hiver boréal, cet anticyclone devient plus dynamique, se renforce et, migre vers le Sud. Ainsi, vers décembre et février, il occupe la latitude des Iles de cap vert.
❖ L’Anticyclonique de Sainte Hélène
IL est centré dans l’Atlantique Sud et se déplace entre 26° de latitude Sud en juin et 32° en Février. Il a une pression qui varie entre 1 018 HPa et 1 O21 HPa avec une pression constante de 1 020 HPa durant Six (6) mois. Il est plus proche de l’équateur géographique que celui des Açores.
❖ L’Anticyclone Saharo-libyenne
Centré en moyenne à 15°, mais évolue entre 20° et 25° Nord. Sa pression est variable et, en été, il est remplacé dans les basses couches par une dépression thermique qui constitue un centre d’appel des flux provenant de Sainte Hélène. Enfin, entre ces centres de hautes pressions, se développe une ceinture de basse pression où convergent les masses d’air des différents anticyclones ; c’est la zone intertropicale de convergence (ZIC) qui se déplace de parts et d’autres de l’équateur.

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : Présentation générale de la commune de Yène
Chapitre : Le cadre physique
Chapitre II : Le cadre humain
Chapitre III : Le cadre socioéconomique
Deuxième partie : La gestion des eaux usées, pluviales et des ordures ménagères dans la commune de Yène
Chapitre I : Les eaux usées domestiques et leur système de gestion
Chapitre II : Les eaux usées pluviales et leur système de gestion
Chapitre III : Les ordures ménagères
Troisième partie : Les impacts de la gestion des eaux usées, pluviales, des ordures ménagères et propositions de solutions
Chapitre I : Les impacts environnementaux et sanitaires
Chapitre II : Les impacts économiques
Chapitre II : Propositions de solutions
Conclusion

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