Prise en charge de la grossesse à l’officine

Généralités

   « Le désir d’enfant est sans doute le sentiment le plus partagé par toutes les femmes sur terre »(1) Les femmes deviennent maman de plus en plus tard en France. En 2017 selon l’Insee l’âge des primipares en France était de 28,5 ans. Un âge qui n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années. Elles attendent aujourd’hui plus longtemps pour faire un enfant pour des raisons sociales, financières ou affectives. Et elles le peuvent aujourd’hui, grâce un contrôle total de leur fécondité. La femme en décidant d’une grossesse, offre un enfant à son conjoint encore plus qu’auparavant. Les jeunes couples, surtout s’ils sont mariés, sont souvent en proie aux pressions de leurs entourage pour fonder une famille. « Quand est ce que je serais grand-mère » « A votre âge, on était déjà parents » des réflexions basées sur le fait qu’un couple qui fonctionne doit le montrer par la venue d’un enfant. Mais aujourd’hui beaucoup de jeunes couples préfèrent attendre quelques années de vie commune avant de franchir le pas. Les nouvelles générations veulent profiter de leur situation et indépendance financière, ce qui semble assez compréhensible avec le climat social et la conjoncture incertaine de ces derniers temps. D’autant plus que tout le monde sait que l’arrivée d’un nouveau-né demande de l’investissement de soi. Alors que l’âge de devenir parent rime souvent avec période d’ascension sociale. Je pense qu’il y a une concordance entre l’image de soi et l’anticipation de la difficulté à devenir de bons parents. La réflexion d’avoir un enfant pour un couple l’amène à se poser beaucoup de questions : sur les transformations du corps de la femme avec le risque qu’il s’abime ou non ? Pourra-t-on subvenir au besoin d’une famille ? Nos carrières vont-elles en pâtir ? Un enfant anormal ou malade ? La stérilité ? Le couple va-t-il s’en retrouver plus fort ? Serons-nous de bons parents ? L’avenir est-il propice ? Cela n’est-il pas égoïste de vouloir un enfant ? Toutes ces questions sont utiles et révèlent un vrai travail psychique. Pour certains l’envie n’est pas assez forte comparée à la peur, mais si on écoutait toujours nos peurs l’avancement des différents projets de vie serait stoppé dans l’œuf. Pour moi il n’y a pas de bon ou mauvais moment, il faut juste en avoir chacun réellement envie, mais aussi l’un avec l’autre. Effectivement une relation aura du mal à se poursuivre à la suite d’une grossesse si celle-ci n’est pas solide au départ.

Le retard de fécondité après la pilule

   Ce retard de fécondité se retrouve le plus souvent chez les femmes ayant eu préalablement des troubles du cycle. Il est indépendant de la durée de contraception par pilule.Ces retards sont souvent causés par un excès d’hormone (l’hyperprolactinémie qui est un excès de sécrétion de l’hormone prolactine par la glande hypophyse), le syndrome des ovaires polykystiques (antérieur à la prise de pilule et masqué par elle-même), l’anorexie mentale et l’amaigrissement (dus au trouble du comportement alimentaire), et l’insuffisance ovarienne prématurée (ménopause précoce génétique).Pour la contraception orale, les études épidémiologiques montrent l’existence d’une diminution très transitoire de la fertilité, mais cet effet est modeste et ne se traduit que par une légère augmentation du délai nécessaire pour concevoir.(3)

Le stress oxydatif

   Les dérivés actifs de l’oxygène, également connus sous le nom de ROS ou de radicaux libres oxygénés, ont au moins un électron non apparié, ce qui en fait des molécules très instables, capables de réagir avec les molécules voisines en leur arrachant un électron, les transformant à leur tour en molécules radicalaires. Bon nombre des facteurs reprotoxiques passent par une augmentation du stress oxydant qui est une agression des constituants de la cellule par des radicaux libres oxygénés (RLO : OHO,H2O2, O2-). La majeure partie des études sur la fécondité qui traite le problème du stress oxydatif sont réalisées chez les sujets masculins, ce qui s’explique par le fait que leurs gamètes sont relativement plus faciles d’accès. Le stress oxydant provoque des dégâts de l’ADN et d’une façon plus générale de la qualité du sperme. Il induit non seulement, une oxydation des bases de l’ADN, une fragmentation mais aussi favorise la formation d’adduits (produits de la réaction chimique entre une molécule parasite et les bases de l’ADN). Ces adduits déforment la structure des bases, notamment la guanine et l’adénine. Cela signifie que si l’adduit se trouve sur une partie codante importante (un facteur de croissance par exemple), ce composé ne sera tout simplement plus synthétisé, avec toutes les conséquences que cela peut impliquer. L’ovocyte a une très grande capacité de réparation de l’ADN, mais cette dernière n’est pas extensible et diminue avec l’âge. Sur l’ovocyte le tabagisme et les années augmentent les dégâts de l’ADN, et cela contribue à augmenter le pool d’ADN à réparer. Lorsque que cette capacité à réparer est débordée, c’est soit l’apoptose qui entrainera l’arrêt du développement embryonnaire, soit une tolérance à la mutation qui induira des problèmes génétiques et/ ou des cancers à plus ou moins long terme. Les acides gras polyinsaturés, très fortement représentés dans les formes immatures du spermatozoïde, sont très sensibles à l’auto-oxydation et à la formation de malonaldéhyde (produit d’oxydation des graisses, dosable dans le plasma séminal, et symptomatique d’un stress oxydant). Ce qui explique qu’une chute sévère de motilité des spermatozoïdes peut également être le signe d’un stress oxydant.

La fenêtre de fécondité

   Compte-tenu de la courte durée de vie fertile de l’ovule, la fécondation ne peut survenir que si le couple a au moins un rapport sexuel dans la période fertile, un peu avant ou lors de l’ovulation (durée de vie des spermatozoïdes est de 5 jours dans les voies génitales féminines). La fenêtre de fertilité est estimée à 6 jours, le dernier jour correspondant au jour de l’ovulation.Les taux de grossesse sont augmentés si les rapports sexuels se rapprochent du jour de l’ovulation. Il existe une variabilité inter et intra-individuel de cette fenêtre. L’examen du mucus au niveau de la vulve montre que les chances de grossesse augmentent si la glaire apparaît comme du blanc d’œuf, extensible ou élastique, liquide, avec une sensation d’humidité et, à l’inverse, l’absence de mucus est corrélée à une diminution des taux de grossesse. Le moment le plus fertile se situe 2 ou 3 jours avant le pic ovulatoire. Les tests urinaires sont une autre méthode de détection : si l’on compare la méthode d’analyse de la glaire avec celle des tests urinaires, la 1ère méthode surestime la fenêtre de fertilité, tandis que la 2 nd la sousestime. La courbe de température est aussi efficace que l’analyse des métabolites urinaires ou du mucus, mais informe de façon rétrospective. Les rapports sexuels quotidiens ne perturbent pas la quantité et la qualité spermatique, le taux de fragmentation de l’ADN spermatique étant même corrélé avec le délai d’abstinence.Les taux de conception sont les plus importants si les rapports sexuels sont quotidiens. Mais ces taux ne sont pas significativement différents en cas d’alternance 1 jour sur 2. En revanche, les taux chutent si les rapports ne sont qu’hebdomadaires. En conclusion, la fenêtre de fertilité dure environ 6 jours mais est variable pour chaque femme. Des rapports sexuels fréquents pendant cette période augmentent les chances de grossesse.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE A : Généralités de la conception aux premiers mois de la vie
I. Du désir d’enfant à la conception : aides et difficultés
1. Généralités
2. Consultation préconceptionnelle
A. Antécédents médicaux et chirurgicaux
B. Antécédents gynécologiques
C. Antécédents obstétricaux
D. Vaccinations
E. Un bilan de santé
3. L’arrêt de la contraception
A. Niveau fertilité
B. Le retard de fécondité après la pilule
C. Le stérilet
4. Les principales causes et facteurs de difficultés à concevoir
A. L’Age
B. Mode de vie
C. La fenêtre de fécondité
D. Les médicaments
E. Le passé gynécologique et autres causes possibles : liste non exhaustive
5. Procréation Médicalement Assistée
A. La stimulation de l’ovulation
B. La chirurgie tubaire
C. Les inséminations intra-utérines
D. La fécondation in vitro (FIV) et la micro-injection
6. Conseils à l’officine pour le couple
A. Conseil n°1 : Adopter une bonne hygiène de vie
B. Conseil n°2 : Informer de la consultation préconceptionnelle
C. Conseil n°3 : Savoir repérer sa date d’ovulation
D. Conseil n°4 : Pour les hommes
II. Suivi médical de la grossesse
1. Diagnostic de la grossesse
A. Autodiagnostics
B. Test sanguin en laboratoire
2. Suivi médical d’une grossesse normale
A. Première consultation
B. Deuxième consultation (4ème mois)
D. Quatrième consultation (6ème mois)
E. Cinquième consultation (7ème mois) et échographie de la 32ème SA
F. Sixième consultation (8ème mois)
G. Septième consultation (9ème mois)
H. Tableau récapitulatif
III. Maux de la grossesse
1. Troubles digestifs
A. Nausée et vomissement
B. Hypersialorrhée
C. Pyrosis, brûlures digestives, reflux gastro-œsophagien (RGO)
D. Constipation
E. Diarrhée
2. Douleurs
A. Douleurs bucco-dentaires
B. Douleurs mammaires
C. Douleurs ligamentaires et Syndrome de Lacomme
D. Lombalgie
E. Migraines
3. Troubles circulatoires
A. Jambes lourdes et varices
B. Hémorroïdes
4. Insomnie et anxiété
5. Pathologies cutanées
A. Acné
B. Démangeaison (prurit gravidique)
C. Masque de grossesse ou chloasma
D. Vergetures ou Striae Albae
6. Troubles urinaires et génitaux
A. Polyurie
B. Pertes blanches
IV. Hygiènes de vie des 9 mois
1. Alimentation et prise de poids
2. Activité sportive et activité physique
3. Les médicaments durant la grossesse (Le CRAT outil indispensable)
4. Alcool
5. Tabac
6. Drogues
V. L’accouchement (ou plutôt le travail)
1. Définition
2. Comment s’y préparer ? Le projet de naissance
3. Le départ pour la maternité
4. Déroulement d’un accouchement normal
A. Prise en charge de la parturiente à son arrivé
B. L’ouverture du col (1er stade)
C. L’accouchement (2ème stade)
D. La délivrance (3ème stade)
VI. Le retour à la maison et allaitement
1. Le retour à la maison
A. Les soins de bébé
B. Le sommeil et les pleurs de bébé
C. Les accessoires
2. L’allaitement
A. Physiologie de l’allaitement
B. Le lait maternel
3. Les tires laits
4. Les laits de substituts (et non plus maternisés)
VII. La vaccination des nouveau-nés
1. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales
2. Les 11 vaccins obligatoires
A. La Coqueluche
B. La Diphtérie, le Tétanos et la Poliomyélite
C. La Grippe saisonnière (facultatif)
D. Infections invasives à Haemophilus influenzae de type b
E. Infections invasives à méningocoque
F. Infections à pneumocoque
G. L’Hépatite B
H. Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR)
PARTIE B : Questionnaire, résultats et interprétations
I. Modalités d’inclusion des sujets
II. Questionnaire
III. Résultats, statistiques et interprétations
1. Introduction
2. La place du pharmacien lors de la grossesse
3. Les difficultés de conception, la stérilité, de faux problèmes ?
4. Préoccupation des femmes pendant leurs grossesses
5. Préoccupations des femmes enceintes abordées avec le pharmacien
6. Ressenti des nouvelles modalités de vaccination des nouveau-nés
7. Questions argumentées retrouvées au comptoir
8. Conclusion de l’étude
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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