Principaux facteurs de risque et prévention des accidents de la route

Les progrès de la médecine moderne ont, au fil des années, réussi a limité la survenue de nombreuses affections. Selon NORMANT L.G., les accidents de la voie publique quant à eux, prennent le caractère d’une épidémie, d’un danger nouveau qu’il faut combattre et prévenir à tout prix dans l’intérêt de la santé publique.

Les accidents de la circulation routière constituent un véritable fléau mondial en raison du nombre élevé des victimes. En outre ils constituent la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Ils font chaque année 1,2 millions de morts, et l’on ne compte pas moins de 50 millions de blessés ou de personnes handicapées.

Selon l’OMS, le nombre de mort atteindra 60% dans les pays à revenu faibles ou intermédiaires d’ici 2020, ce qui les placerait en 3ème position sur la liste des 10 causes de mortalité et de traumatisme dans le monde, alors qu’ils occupaient la 9ème position en 1990.

En Afrique le concept d’accident de la route est de plus en plus préoccupant, d’autant plus que dans bien de pays à faible et moyen revenu, le fardeau des accidents de la voie publique est tel qu’ils représentent 30 à 86% des admissions pour traumatisme. Le Nigéria et la Cote d’ivoire détiennent le triste record des AVP avec un nombre important de décès.

Au Mali, en 2008 dans le district de Bamako, 2918 accidents de la route ont été recensés avec 4095 victimes dont 157 personnes tuées et 3938 blessés, selon le rapport de la police 12975 accidents de la route ont été recensés faisant 8141 victimes avec 357 personnes tuées et 7784 personnes blessées. D’ailleurs ces chiffres sont en dessous de la réalité, car le manque de coordination des différentes données sur les accidents de la route fait que le nombre exact des accidents est difficile à apprécier.

Un patrimoine humain considérable se trouve ainsi anéanti, entrainant avec lui de très lourdes conséquences sociales et économiques ; d’où l’intérêt de la question sur les perceptions des risques et pratiques de prévention des avp.

CADRE THEORIQUE OU APPROCHE CONCEPTUELLE

Synthèse de revue critique de la littérature

Les accidents de la voie publique se définissent comme des évènements malheureux ou dommageables survenus sur une route, un chemin ouvert à la circulation et appartenant au domaine publique. Selon le ministère français de l’équipement, il s’agit des accidents corporels de la circulation routière. Ils doivent survenir comme le rapportent VALLIN et CHESNAIS [11] :
– La voie publique.
– Impliquer au moins un véhicule (plus les animaux).
– Provoquer un traumatisme corporel nécessitant un traitement médical avec ou sans hospitalisation.

Selon Waller, un accident arrive lorsqu’il se crée un déséquilibre entre le potentiel de l’organisme et les exigences de l’environnement. Ce potentiel peut être insuffisant par rapport à l’environnement normal ou exceptionnel (accident de la circulation) ou une situation inhabituelle [12]. A travers le monde, le premier blessé dans un accident de la voie publique impliquant un véhicule à moteur a été officiellement enregistré le 30 Mai 1896 : il s’agissait d’un cycliste de la ville de New York. Un piéton Londonien a été le 1er tué dans un tel accident le 17Aout 1896. Chaque année, près de 1,25 million de personnes décèdent dans un accident de la route et 20 à 50 millions d’autres sont blessées, parfois même handicapées. Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. En effet, ils nécessitent des traitements coûteux (y compris pour la réadaptation) et des enquêtes, et entraînent une perte de productivité (et de revenu) pour la victime et les membres sa famille qui doivent interrompre leur travail (ou s’absenter de l’école) pour la prendre en charge. Il existe peu d’estimations mondiales sur le coût des accidents de la route, mais d’après des études réalisées en 2010, ils représenteraient pour les pays environ 3% du produit national brut. Ce chiffre atteint même 5% dans certains pays à revenu faible ou intermédiaire.

Alors qu’ils sont en grande partie prévisibles et évitables, pendant de nombreuses années, les accidents de la route n’ont pas été pris en compte dans l’action sanitaire mondiale. Dans de nombreux pays, les données montrent qu’il est possible de prévenir les accidents de la circulation de façon particulièrement efficace moyennant des efforts concertés auxquels participe, entre autres, le secteur de la santé.

Définition de quelques terminologies

-La route :
C’est toute emprise de tout chemin ouvert à la circulation publique.

-La chaussée :
C’est la partie de la route normalement utilisée pour la circulation des véhicules, une route peut comporter plusieurs chaussées nettement séparées les unes des autres.

-Un cycle :
Désigne tout véhicule à deux roues ou moins et qui est propulsé exclusivement par l’énergie musculaire des personnes se trouvant sur le véhicule.

-Un cyclomoteur :
C’est tout véhicule à deux ou trois roues qui est pourvu d’un moteur thermique de propulsion de cylindrée inférieure à 50 cm et dont la limite vitesse n’excède pas 50 km par heure.

-Un vélo moteur :
C’est tout véhicule à deux ou trois roues qui est pourvu d’un moteur thermique de propulsion de cylindrée supérieure ou égale à 50 cm et inférieure à 125 cm, ou qui ayant une cylindrée inférieure à 50 cm peut dépasser la vitesse de 50 km par heure.

-Véhicule à moteur :
C’est tout véhicule pourvu d’un moteur de propulsion et circulant sur une route par ses propres moyens.

Un motocyclette ou motocycle :
C’est tout véhicule à deux roues pourvu d’un moteur thermique de propulsion de cylindrée supérieure ou égale à 125 cm ou assimilé.

-Une piste cyclable :
C’est une chaussée exclusivement réservée aux cycles et aux cyclomoteurs.

-Une bande cyclable :
C’est la partie d’une chaussée à plusieurs voies exclusivement réservée aux cycles et aux cyclomoteurs.

-Une auto route :
C’est une route qui est spécialement conçue et construite pour la circulation automobile qui ne dessert pas les propriétés riveraines, qui comporte pour deux sens de circulation des chaussées distinctes, qui ne se croise à aucun niveau, ni route, ni chemin de fer, ni voie de tramway ou chemin pour la circulation des piétons.

-Personnes tuées par accident :
Elle varie d’un pays à un autre ; certains pays font intervenir un laps de temps durant lequel le décès survenu est considéré comme dû à l’accident ; après ce délai, l’accident n’est plus considéré par le médecin certificateur comme cause initiale du décès mais un état morbide. Ce délai varie de 3 à 30 jours selon les pays. En France on considère comme tué par accident de la route, la personne tuée sur le coup ou décédée dans les 3 jours et cela depuis 1967 [28]. Selon Vallin et Chesnais [39], ce délai est ramené à 6 jours. En Grande Bretagne on ne retient que la mort sur le coup. Pour l’ONU et la Commission Economique Européenne, il s’agit de toute personne tuée sur le coup ou les décédées dans les 30 jours qui suivent l’accident.

-Victime :
On appelle victime un tué, un blessé grave, un blessé léger par suite d’un accident.

-Blessé grave :
Personne ayant subi un traumatisme nécessitant au moins 6 jours d’hospitalisation

-Blessé léger :
Personne ayant subi un traumatisme ne nécessitant pas d’hospitalisation.

-Accident mortel :
C’est un accident ayant fait au moins un tué.

-Traumatisme :
Toute lésion de l’organisme dû à un choc de l’extérieur. Norman L G stipule qu’un accident est rarement dû à une cause Il réside dans le comportement du complexe conducteur, milieu véhicule au cours de quelques instants qui précèdent l’évènement.

Principaux facteurs de risque et prévention des accidents de la route

Les accidents de la route peuvent être évités. Les pouvoirs publics doivent agir de manière globale en faveur de la sécurité routière, avec la participation de plusieurs secteurs (transports, police, santé, éducation), en s’attachant à la sécurité des routes, des véhicules et, bien entendu, des usagers. Il existe plusieurs interventions efficaces: la conception d’infrastructures plus sûres et la prise en compte de la sécurité routière dans l’aménagement du territoire et la planification des transports, l’amélioration des dispositifs de sécurité sur les véhicules et l’amélioration de la prise en charge des victimes d’accident. Les interventions qui ciblent le comportement des usagers de la route, par exemple l’élaboration et l’application de lois concernant les principaux facteurs de risque, et la sensibilisation à ces facteurs, sont tout aussi importantes.

◆ Facteurs de risque
➤ Facteurs de risque liés à l’homme.
Les statistiques mondiales accablent l’homme de la responsabilité de 80-95% des accidents de la voie publique .Le conducteur est sans doute l’élément primordial du complexe. C’est lui qui, à tout moment, doit s’adapter si certains paramètres changent au niveau des deux autres facteurs (véhicule-milieu), par exemple le conducteur règle sa vitesse par rapport:
– au profil de la route
– au revêtement de la chaussée
– aux conditions climatiques
– à l’état des pneumatiques ou des freins de son véhicule
– à la zone traversée (agglomération ou campagne)

L’état psychologique et physique est chez les conducteurs l’un des paramètres essentiels dont les fluctuations régissent l’adaptabilité à la conduite. Pour la psychologie du conducteur, Il apparaît que l’automobiliste, une fois dans sa machine, vit un fantasme qui le place au-dessus des autres en lui assurant une impunité absolue.

Statut socio-économique
Plus de 90% des décès sur les routes surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et, parmi ces pays, c’est dans la Région africaine et dans la Région de la Méditerranée orientale de l’OMS que les taux de mortalité sont les plus élevés. Même dans les pays à revenu élevé, les personnes défavorisées risquent davantage que les personnes plus aisées d’être impliquées dans un accident de la route.

Âge
La population âgée de 15 à 44 ans représente 48% des tués sur les routes au niveau mondial.

Sexe
Dès leur jeune âge, les hommes risquent davantage que les femmes d’être impliqués dans un accident de la route. Près de trois quarts (73%) des tués sur les routes sont des hommes. Chez les jeunes conducteurs, les jeunes hommes de moins de 25 ans encourent près de 3 fois plus de risques d’être tués dans un accident de voiture que les jeunes femmes.

Vitesse
Il existe un lien direct entre l’augmentation de la vitesse moyenne et la probabilité et la gravité d’un accident. En outre:
• un piéton adulte a un risque de mourir inférieur à 20% s’il est heurté par une voiture à 50 km/h; à 80 km/h, le risque atteint presque 60%.
• l’aménagement de zones où la vitesse est limitée à 30 km/h réduit le risque d’accident et est recommandé là où il y a beaucoup d’usagers vulnérables (p. ex. zones résidentielles, abords d’écoles);
• la baisse de la vitesse moyenne diminue le nombre d’accidents mais a aussi d’autres effets positifs sur la santé (p. ex. une atténuation des problèmes respiratoires liés aux gaz d’échappement).

Conduite en état d’ébriété
La conduite en état d’ébriété augmente à la fois le risque d’accident et le risque de décès ou de blessure grave.
• Le risque d’être impliqué dans un accident augmente sensiblement quand l’alcoolémie est supérieure à 0,04 g/dl.
• Les lois qui interdisent la conduite à partir d’un taux d’alcoolémie de 0,05 g/dl, voire inférieur, permettent de faire baisser le nombre d’accidents liés à la prise d’alcool.
• Les contrôles aléatoires d’alcoolémie sur la route, qui peuvent faire baisser d’environ 20% le nombre d’accidents liés à l’alcool, se sont avérés très rentables.
• Par rapport aux conducteurs plus âgés et expérimentés, les conducteurs jeunes ou novices ont un risque accru d’être impliqués dans des accidents de la route lorsqu’ils conduisent sous l’influence de l’alcool.
• Les lois imposant une alcoolémie inférieure ou égale à 0,02 g/dl pour les conducteurs jeunes ou novices peuvent faire baisser le nombre d’accidents impliquant des jeunes dans une proportion pouvant atteindre 24%.

CONCLUSION 

Notre étude était de type prospectif descriptif, portant sur les perceptions des risques et pratiques de prévention des avp au point G. Elle a concerné 152 participants. La prédominance masculine était démontrée dans 72% des cas. La tranche d’âge de 21-25 ans a été la plus touchée par les accidents avec 62 ,1% des cas. L’excès de vitesse a été le principal risque d’avp cité par les participants. La majorité des victimes étaient étudiants de profession avec 69%. Nous pouvons conclure que les AVP demeurent un problème majeur de santé publique non encore résolu tant dans les pays en voie de développement comme le Mali que les pays développés. De ce fait l’intensification de la sensibilisation sur les causes et les facteurs de risque s’imposent.

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Table des matières

I-INTRODUCTION
II-CADRE THEORIQUE
III-DEMARCHES METHODOLOGIQUES
IV-RESULTATS
V-COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI-CONCLUSION

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