Prévention du diabète de type 2 : exemples de plantes en prévention primaire et secondaire

Etude de Syzygium cumini (famille des Myrtaceae)

Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait

Cet arbuste pousse en Inde où il est nommé Jamun ou Jambu. Les graines deJamun et son écorce ont été prescrites dans la médecine Ayurvédique pour le traitement du diabète et sont aussi utilisés comme anti-inflammatoire, antipyrétique, astringent et anti-diarrhéique.
Dans l‟expérience décrite, initialement les graines séchées sont extraites avec 70 % d‟éthanol, mais l‟extrait avec l‟acétone contenant moins de composés interférant, a donc été étudié après fractionnement avec le 1-butanol et l‟acétate d‟éthyl.

Etude de l’activité inhibitrice de l’α-glucosidase

Cette activité est évaluée sur les enzymes obtenues à partir de différentes sources : d‟un mammifère (intestin de rat), d‟une bactérie (Bacillus stearothermophilus) et d‟une levure (Saccharomyces cerevisiae). 2 μL d‟α-glucosidase sont mis en contact avec 20 μL d‟extraits acétonique.Pour initier la réaction, 20 μL de pNPG sont ajoutés, le tout est incubé à 37 °C pendant 20 minutes. L‟activité de l‟α-glucosidase est mesurée par spectrophotométrie à 405 nm, en mesurant la quantité de p-nitrophénol relarguée à partir du p-NPG.
L‟extraits acétonique montrait une inhibition des trois sources d‟enzyme avec comme ordre d‟activité : mammifère<levure<bactérie, quand l‟acarbose est utilisé comme contrôle positif.

Etude de l’extrait sur des rats diabétiques

Des rats diabétiques mâles sont âgés de 5 à 6 semaines. Une administration saline est donnée aux rats contrôle une heure avant la charge de maltose (2g/kg). L‟extrait acétonique de S. cumini (250 mg/kg) est donné une heure avant la charge de maltose (2 g/kg). La glycémie est déterminée toutes les 30 minutes à partir de T0 jusqu‟à 120 minutes. Les rats diabétiques traités ont une glycémie diminuée par rapport à ceux non traités à travers ce test de tolérance orale au maltose. On a constaté une diminution de la glycémie d‟environ 41 %. Ces extraits de S. cumini ont une activité inhibitrice des α-glucosidases et améliorent la tolérance au glucose des rats diabétiques après l‟ingestion d‟une charge de maltose. L‟isolation des composés actifs doit êtreréalisée afin de mieux comprendre le mécanisme d‟inhibition des enzymes.

Etude de Punica granatum (famille des Lythracée, anciennement Punicaceae)

Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait

Le grenadier est un arbuste abondant en Afrique du Nord. La partie fleurie est utilisée dans la médecine « Unani » comme remède contre le diabète. Le mot « Unani » est dérivé du grec « ionien ». « Tibb », ce qui signifie la connaissance de l‟état du corps humain en bonne santé et malade. La médecine Unani s‟efforce de trouver la meilleure façon pour une personne d‟être et de rester en bonne santé.
Les fleurs du grenadier sont séchées et extraites 3 fois avec 5 volumes de méthanol. Le solvant est évaporé sous pression réduite à 50°C pour donner un extrait méthanolique, avec un rendement de 40 % à partir d‟un kg de fleurs.

Etude de l’extrait in vitro

200 μL d‟une solution d‟α-glucosidase (0,6 U/mL) sont incubés avec 200 μL de l‟échantillon testé pendant 5 minutes. La réaction est commencée par l‟ajout de 200 μL à 37 mM de sucrose et terminée 30 minutes après incubation à 37°C en chauffant à 90-100°C. De là, on calcule l‟IC50. Plusieurs expériences sont réalisées, à différentes concentrations d‟α-glucosidase : 0,3 ; 0,6 ; 1,5 ; 3 ; et 6 U/mL, et différentes concentrations de sucrose : 7,5 ; 15 ; 30 ; 60 ; 120 mM, à différents temps : 0 ; 5 ; 30 ; 60 et 120 minutes .Récemment, il a été reporté que la racine de Salacia longa, antidiabétique de la médecine Ayurvédique, inhibe l‟α-glucosidase. Ici, le contrôle positif utilisé est l‟extrait aqueux de la racine de cette plante avec un IC50=4,3 μg/mL. L‟extrait méthanolique des fleurs du grenadier a un effet plus puissant inhibiteur car son IC50=1,8 μg/mL. En augmentant les concentrations d‟α-glucosidase de 0,3 à 6 U/mL, cela augmentait l‟IC50 de l‟extrait de 0,8 à 23,5 μg/mL. L‟IC50 de l‟extrait augmentait aussi de 1,4 à 2,6 μg/mL, lorsque les concentrations de sucrose passaient de 7,5 à 120 mM. En augmentant le temps de prétraitement de l‟extrait de 0 à 120minutes, cela améliorait progressivement l‟effet de l‟extrait avec un IC50 passant de 2,2 à 1,2 μg/mL.

Etude de l’extrait in vivo chez les rats

Des rats diabétiques de type 2 obèses recevaient l‟extrait de 500 mg/kg ou unvéhicule tous les jours pendant 2 semaines par voie orale. Les rats sont pesés tous les 3-4 jours. La glycémie est déterminée avant (semaine 0) et à partir d‟un prélèvement veineux réalisé une heure après l‟administration orale chez des rats à jeun et non à jeun après la 2ème semaine. L‟extrait diminuait la glycémie de 43,1 % chez les rats non à jeun, alors qu‟il diminuait peu la glycémie quand les rats sont à jeun.

Etude de l’extrait in vivo chez les souris

Des souris recevaient par voie orale après 20 heures de jeûne l‟extrait ou unvéhicule. 6 minutes après, de l‟eau distillée contenant 1 g de sucrose/kg de poids corporel, ou de l‟eau distillée avec 0,5 g de glucose/kg de poids corporel, ou de l‟eausont administrées. Les glycémies sont déterminées 30 minutes après administration d‟eau, de glucose ou de sucrose. Les glycémies sont augmentées après une charge orale de glucose ou de sucrose. L‟extrait diminuait de façon dose-dépendante (250-500-1000 mg/kg, per os) l‟augmentation glycémique avec des glycémies réduites de 13,9 %, 19,7 %, 20,6 % respectivement, après la charge de sucrose. L‟acarbose utilisé comme contrôle positif, à 300 mg/kg, diminuait la glycémie de 10,6 %. L‟extrait n‟a pas d‟effet sur la diminution de la glycémie après la charge de glucose.
Les résultats suggèrent que l‟extrait interfère avec la digestion et l‟absorption des sucres dans le petit intestin. Comme l‟extrait empêche l‟augmentation de la glycémie après ingestion de sucrose et que cela ne se produit pas après ingestion de glucose, cela laisse à penser que c‟est bien du à une inhibition de l‟α-glucosidase. De plus, les résultats obtenus in vitro démontraient effectivement l‟activité inhibitrice de l‟α- glucosidase.

Etude de Pueraria tuberosa (famille des Fabaceae)

Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait

Pueraria tuberosa, communément appelé « Vidarikand » en Inde, est une plante importante utilisée traditionnellement dans la médecine indienne. Les racines tubéreuses sont utilisées pour soulager les symptômes de la dysménorrhée, les saignements dus au dysfonctionnement de l‟utérus et le syndrome de la ménopause. Il possède des propriétés spasmolytiques, antiinflammatoires, anti hyperglycémiques, oestrogéniques et contraceptives.
Un kg de racines de Pueraria tuberosa est coupé finement et extrait avec du méthanol et de l‟eau. La solution extraite, après évaporation, donne un résidu de 90 g et ce dernier est fractionné avec de l‟acétate d‟éthyl et de l‟eau. La phase aqueuse est extraite avec du n-buthanol. Cela donne un rendement de 2,5 g pour la fraction soluble d‟acétate d‟éthyl, de 12 g pour la fraction soluble de nbutanol et de 64 g pour la fraction aqueuse. Chaque fraction est testée pour son activité biologique au niveau du captage du 2 DG par les adipocytes. C‟est la fraction soluble n-butanol qui possède l‟activité. Cette fraction est alors soumise à une chromatographie sur résine Diaion HP-20 en utilisant comme éluant le méthanol et l‟eau. La fraction éluée avec le méthanol est évaporée jusqu‟à obtenir 2,4 g d‟un résidu, lui-même soumis à une chromatographie sur gel de Sephadex LH-20 en utilisant comme éluant un mélange de méthanol et d‟eau (1 :1), puis à une deuxième élution au méthanol. L‟évaporation de la fraction méthanol-eau sous pression réduite, donne un résidu de 1,4 g possédant une activité biologique. Une CLHP préparative sur colonne C18 à phase inversée de ce résidu fournit un composé pur identifié comme un lupinoside PA4 (LPA4).

Les plantes inhibitrices des PTP1B

Cible pharmacologique des PTP1B dans le diabète de type 2

La PTP1B est la protéine tyrosine phosphatase 1B. Elle intervient au niveau du récepteur de l‟insuline et de ses substrats. En effet, la liaison de l‟insuline à son récepteur au niveau de la sous-unité α, déclenche une autophosphorylation de la chaîne β, via une tyrosine kinase intrinsèque, sur des résidus tyrosine, ce qui déclenche une cascade de phosphorylations de divers substrats (IRS = substrats du récepteur de l‟insuline) également sur des tyrosines. Il existe plusieurs IRS comme IRS1, IRS2, la PI3K (kinase phosphatidylinositol-tri-phosphate) et la protéine kinase B (PKB). La transduction du signal est arrêtée par déphosphorylation de l‟IR (récepteur de l‟insuline) et de ses substrats par la PTP1B. D‟ailleurs, des souris dont laPTP1B a été inactivée présentent une augmentation de leur sensibilité à l‟insuline et donc de leur tolérance au glucose, même lorsque celles-ci sont soumises à un régime riche en graisse. Et ce, de par le fait que l‟action normale de l‟insuline est d‟augmenter la synthèse du glycogène, le transport du glucose, la lipogénèse et de diminuer la gluconéogénèse, la glycolyse et la lipolyse. L‟effet net sur le métabolisme glucidique est une production hépatique réduite, alors que l‟utilisation du glucose périphérique est élevée. L‟intérêt dans la prise en charge thérapeutique du diabète de type 2, est d‟inhiber la PTP1B pour permettre la poursuite de la voie de signalisation de l‟insuline.

Effets d’APS sur l’activité de PTP1B dans les muscles et le foie des rats

Les taux d‟expression de PTP1B dans les muscles squelettiques des rats diabétiques sont significativement élevés (×1,6), comparés à ceux des rats contrôle. Chez les rats diabétiques, le niveau d‟expression de PTP1B après le traitement avec APS est réduit par 30 %, comparé avec les rats diabétiques qui n‟ont pas eu d‟APS. Les taux d‟expression de PTP1B dans le foie des rats diabétiques est aussi significativement élevé (×1,7), comparés avec les rats contrôle. De plus, le traitement avec APS n‟affectait pas le niveau d‟expression de PTP1B dans le foie des rats diabétiques. Les taux d‟expression de PTP1B dans le foie et les muscles des rats contrôle ne sont pas affectés. Il y avait une augmentation de l‟activité de PTP1B, multipliée par 2, dans les muscles squelettiques des rats diabétiques. APS diminuaient l‟activitéde PTP1B de 25 %. L‟activité de PTP1B dans le foie des rats diabétiques est significativement élevée (×1,8), comparée à celle obtenue pour les témoins. Le traitement par APS ne changeait pas l‟activité de PTP1B dans le foie des rats diabétiques. APS n‟affectaient pas l‟activité de PTP1B dans le foie et les muscles des rats témoins représentent l‟intensité des bandes correspondantes quantifiées par densitométrie.

Etude de Psidium guajava (famille des Myrtaceae)

Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait

Cette plante est utilisée traditionnellement dans le traitement de la diarrhée, de la dysenterie et de l‟inflammation gastrique tropicale aigüe. Les feuilles de cette plante contiennent plusieurs composés comme certains terpénoides, flavonoïdes, tannins. En particulier, la quercetine, le flavonoïde le mieux connu des ses feuilles, exerçant une action spasmolytique. 1 kg de feuilles séchées de Psidium guajava sont extraites avec 5 litres de méthanol pendant 7 jours et l‟extrait méthanolique est concentré pour obtenir 145 g de résidus secs. Ces 145 g sont ensuite mélangés à 5 litres d‟eau et fractionnés séquentiellement avec 5 litres d‟hexane, 5 litres d‟acétate d‟éthyl, et 5 litres de butanol pour fournir différentes fractions : 23,1 g d‟extrait hexanique, 23,8 g d‟extraitd‟acétate d‟éthyl, 55,2 g d‟extrait butanolique et une fraction aqueuse.

Activité inhibitrice des extraits sur PTP1B

L‟extrait méthanolique des feuilles avait un effet inhibiteur signifiant à 30 μg/mL de 87 % d‟inhibition. Un inhibiteur connu de phosphatase : RK-682 (IC50=5,0 μM) est utilisé comme témoin positif. L‟extrait méthanolique est fractionné en 4 sousfractions, et l‟activité la plus forte est trouvée pour la fraction butanolique (IC50=2,6 μg/mL).

Effet antidiabétique de la fraction active de l’extrait in vivo

Pour évaluer l‟effet préventif de cette fraction butanolique sur le diabète detype 2, 8 souris diabétiques de 1 mois sont traitées avec une fraction active par injection intrapéritonéale de 10 mg/kg/j pendant 4 semaines. La glycémie du groupe contrôle était de 412±45 mg/dL, alors que la valeur était significativement diminuée à 127±29 mg/dL chez celles traitées. Chez les 8 souris adultes âgées de 3 mois traitées avec la fraction active, avec également 10 mg/kg/j pendant 4 semaines, il y avait une diminution importante de la glycémie de 246±35 mg/dL, par rapport à 587±39 mg/dL chez celles non traitées. Comme cette action hypoglycémiante a été observée chez des souris adultes et juvéniles, la fraction soluble de butanol de l‟extrait méthanolique des feuilles de Psidium guajava a une action préventive et corrective.

Effet de la fraction active de l’extrait sur la form ation des lipides du foie des souris diabétiques

Les souris diabétiques sont caractérisées par une accumulation d‟un excès de lipides dans les hépatocytes à cause de la prise importante et continue de nourriture. Pour évaluer l‟effet de la fraction active sur cette formation de lipides, des souris âgées de 10 semaines sont traitées avec la fraction active pendant 8 semaines. Les foies provenant des groupes de souris traitées montraient une diminution remarquable du nombre de gouttelettes lipidiques.
L‟accumulation de lipides dans le foie joue un rôle clé dans la résistance à l‟insuline. En effet, l‟accumulation viscérale de graisse dans les adipocytes contribue à entretenir un niveau élevé d‟acides gras libres, impliqués par ailleurs dans le développement de l‟insulino-résistance, particulièrement au niveau hépatique et musculaire, et dans les atteintes touchant les cellules β.
L‟atténuation de cette accumulation peut être un mécanisme qui améliore la sensibilité à l‟insuline.

Etude d’Artemisia dracunculus (famille des Asteraceae)

Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait

Artemisia dracunculus est plus connu sous le nom d‟estragon, utilisé comme condiment dans la cuisine. Il est connu également pour son huile essentielle. Il existe plusieurs chimiotypes de ce petit buisson dont les tiges dressées portent des feuilles à limbe entier, lancéolé, vert brillant et des capitules disposés en longues grappes lâches. Les tiges feuillées renferment une huile essentielle à estragole (jusqu‟à 80 %(1)), cis et trans ocimènes (monoterpènes (2)), limonène (hydrocarbure terpénique(3)).

Effet de l’extrait sur le captage du 2 -deoxyglucose dans les cellules musculaires squelettiques humaines

L‟extrait éthanolique montrait une augmentation significative du captage du2DG dans les cellules musculaires lisses. En utilisant des concentrations de l‟extrait de 0,1 à 100 μg/mL, le captage du 2DG augmentait à la concentration de 0,1 μg/mL et apparaîssait avoir un effet maximal à la dose de 5 μg/mL. Basée sur cette réponse, les expériences suivantes pour évaluer le glycogène et lasignalisation de l‟insuline vont être évaluées à la concentration de 5 μg/mL.

Effet de l’extrait sur l’accumulation du glycogène dans une culture de cellules musculaires squelettiques humaines

L‟accumulation du glycogène stimulée par l‟insuline a été évaluée en présence et en absence d‟acides gras libres. L‟acide gras libre utilisé est l‟acide palmitique qui induit une atténuation de la réponse. En effet, la concentration en acides gras libres augmentant de 150 à 450 μmol/L est associée à une réduction de l‟accumulation du glycogène stimulée par l‟insuline. De plus, quand 5 μg/mL de l‟extrait sont ajoutés au milieu contenant les acides gras libres, l‟accumulation de glycogène stimulée par l‟insuline est partiellementrestaurée, en particulier aux concentrations de 150 et 300 μmol/L. Pour déterminer le mécanisme possible pour les effets sur le glycogène, une RT-PCR est réalisée pour l‟enzyme glycogène synthétase dans les myotubes humains. En présence d‟acides gras libres, l‟ARNm du glycogène synthétase est diminué mais il est partiellement restauré en présence de l‟extrait.

Effet de l’extrait sur l’activité de la PI3K

Basé sur l‟effet de l‟extrait pour relancer des essais fonctionnels de stockage du glycogène et du captage du 2DG, l‟activité de la kinase PI3 stimulée par l‟insuline est évaluée. L‟activité de la PI3K stimulée par l‟insuline en présence de 100 à 450 μmol/L d‟acides gras libres dans le milieu, était inférieure dans la culture musculaire squelettique, en comparaison aux activités évaluées àtoutes les concentrations d‟acide gras libres plus l‟extrait à 5 μg/mL.

Effet de l’extrait sur la voie de signalisation de l’insuline

Pour évaluer le mécanisme pour l‟amélioration de l‟activité de la kinase, l‟abondance des protéines de signalisation de l‟insuline et la phosphorylation d‟Akt stimulée par l‟insuline, sont évalué à différentes concentrations de l‟extrait. Il n‟y avait pas de changement significatif dans l‟abondance des protéines de l‟IR, PI3K, GLUT- 4, alors qu‟il y avait tendance à l‟augmentation des protéines pour IRS1 et IRS2.

Effet de l’extrait sur la quantité de PTP1B et son effetin vivo

Les données suggéraient une diminution en PTP1B de façon très dépendante à la présence de l‟extrait. Cela permet de poser comme hypothèse que le mécanisme par lequel l‟extrait améliorait l‟action de l‟insuline, peut être secondaire à la modulation de PTP1B. Malgré l‟absence de changement au niveau d‟Akt, la phosphorylation d‟Akt augmentait significativement, particulièrement aux doses de 10 et 100 μg/mL. L‟extrait éthanolique d‟Artemisia dracunculus a diminué la glycémie de souris rendues diabétiques via la streptozotocine de 20 % et chez des souris diabétiques génétiquement modifiées de 24 % après 7 jours de traitement.
Ainsi, l‟extrait éthanolique d‟Artemisia dracunculus augmentait clairement les marqueurs fonctionnels du métabolisme des carbohydrates dans la culture des muscles squelettiques, avec le captage du glucose et l‟accumulation du glycogène. Le mécanisme cellulaire par lequel Artemisia dracunculus augmentait le métabolisme des carbohydrates démontrait qu‟il est secondaire à l‟amélioration de la signalisation à travers l‟IR. Cette étude suggérait une amélioration de la phosphorylation, stimulée par l‟insuline, des signaux comme Akt et aussi l‟extrait améliorait les activités deskinases intracellulaires stimulées par l‟insuline comme PI3K. Il est important de noter que l‟étude des mécanismes s‟applique uniquement aux cellules musculaires squelettiques,et ne suggère pas que cela puisse être le mécanisme majeur pour expliquer l‟effet clinique. L‟extrait contient plusieurs composés actifs qui peuvent avoir un effet bénéfique au niveau d‟autres tissus. Un effet sur la production hépatique du glucose est suggéré d‟après des études animales réalisées avec cet extrait car il y a une diminution de l‟ARNm de la carboxykinase phosphoenolpyruvate du foie de 28 % chez les rats rendus diabétiques par la streptozotocine. La carboxykinase phosphoenolpyruvate est une enzyme clé de la gluconéogénèse hépatique, et cette activité est étroitement corrélée avec la production du glucose hépatique.
La régulation du métabolisme glucidique dans le foie selon Saltiel et al. [46] L‟insulinestimule le stockage du glucose en glycogène et lipide, et inhibe la synthèse et le relargage du glucose. Ces mécanismes sont régulés par la synthèse et l‟activité de nombreuses enzymes. L‟insuline active l‟expression des gènes des enzymes impliquées dans la synthèse du glucogène et des acides gras (en bleu) et inhibe l‟expression des gènes des enzymes impliquées dans la gluconéogenèse (transformation du glucose à partir de composés non glucidiques tels que le lactate, le glycérol, les acides aminés) (en rouge).

Etude de l’incidence du diabète sur 21831 personnes sur 12 ans

Dans cette étude, l‟utilisation d‟un biomarqueur de la consommation de fruits et de légumes, a pour but d‟évaluer l‟impact de cette consommation sur le diabète de type 2. Le taux plasmatique de vitamine C est un bon marqueur de la consommation de fruits et de légumes, car elle est la principale source de vitamine C. De plus, plusieurs études ont reportées des taux plasmatiques de vitamine C plus bas chez les diabétiques que ceux non diabétiques. 21831 personnes ont participé à une étude menée par the European Prospective Investigation of Cancer-Norfolk, sur l‟association entre le diabète et la consommation de fruits et de légumes. L‟âgemoyen de la population était de 58 ans. L‟IMC moyen était de 26. Les taux plasmatiques de vitamine C étaient supérieurs pour les femmes (1,04 mg/dL) par rapport aux hommes (0,84 mg/dL).
Le taux plasmatique de vitamine C était inversement proportionnel à l‟âge, à l‟IMC, à la circonférence de la taille, à l‟apport calorique total ingéré et à l‟ingestion de graisse ; et, quantitativement associé à l‟ingestion de fruits, légumes et fibres. Les taux plasmatiques de vitamine C étaient plus bas au printemps (0,89 mg/dL) et plus élevés en automne (0,99 mg/dL).
Pendant les 12 ans de suivi des 21831 personnes incluses dans l‟analyse, 735 cas d‟incidents de diabète ont été identifiés (incidence de 3,2 %). Les concentrations de vitamine C des diabétiques étaient plus basses que celles des non diabétiques (0,76vs 0,95 mg/dL). Les résultats ont montré une forte association inverse entre le taux plasmatique de vitamine C et le risque de développer un diabète. En effet, le groupe ayant le taux le plus bas de vitamine C, avait 62 % de risque de développer un diabète. Cela s‟explique par le fait que les personnes mangeant peu de fruits et de légumes, ont souvent également une mauvaise hygiène de vie (tabac, alcool, sédentarité, IMC élevé…). La consommation de fruits était associée à un risque de diabète plus faible que la consommation de légumes. Mais la teneur en vitamine C individuelle des fruits et des légumes n‟était pas connue. Néanmoins, les résultats réaffirment le message de santé public de l‟effet bénéfique d‟une ingestion totalede fruits et de légumes élevée. Le taux d‟incidence relativement bas de diabète pendant la période de suivi, s‟expliquerait par le fait que ce n‟est pas une population à haut risque, et que les individus participant à l‟étude étaient souvent en bonne sant é.
La consommation de fruits et de légumes peut être protectrice pour le risque de diabète, partiellement au moins en diminuant le risque d‟obésité. De plus, les fruits et légumes sont riches en vitamines, minéraux, molécules aux propriétés antioxydantes (comme la vitamine C). L‟association inverse observée entre le taux plasmatique de vitamine C et le risque de diabète, suggère que des tauxfaibles de vitamine C précèdent le début du diabète.

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Table des matières

INTRODUCTION 
A. GENERALITES
1. Différences entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2
2. Diabète de type 2
2.1 Symptomatologie
2.2 Diagnostic
2.3 Traitement
2.3.1 Mesures hygiéno-diététiques
2.3.2 Traitement médicamenteux
B. TRAITEMENT DU DIABETE DE TYPE 2 : exemples de plantes agissant au niveau de mécanismes moléculaires clé
1. Les plantes inhibitrices des α-glucosidases
1.1 Cible pharmacologique des α-glucosidases dans le diabète de type 2
1.2 Etude de trois plantes mexicaines
1.2.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
1.2.2 Etude in vitro de ces 3 plantes
1.2.3 Etude in vivo de ces 3 plantes
1.3 Etude de Syzygium cumini (famille des Myrtaceae)
1.3.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
1.3.2 Etude de l’activité inhibitrice de l’α-glucosidase
1.3.3 Etude de l’extrait sur des rats diabétiques
1.4 Etude de Punica granatum (famille des Lythracée, anciennement Punicaceae)
1.4.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
1.4.2 Etude de l’extrait in vitro
1.4.3 Etude de l’extrait in vivo chez les rats
1.4.4 Etude de l’extrait in vivo chez les souris
2. Les plantes qui agissent sur les GLUT-4
2.1Cible pharmacologique des GLUT-4 dans le diabète de type 2
2.2 Etude de Pueraria tuberosa (famille des Fabaceae).
2.2.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
2.2.2 Effets du lupinoside PA4 (LPA4) sur l’inhibition du capta ge du 2-deoxyglucose stimulé par l’insuline
2.2.3 Effets du LPA4 sur la translocation de GLUT-4
2.2.4 Effets du LPA4 sur l’inhibition de la signalisation de l’insuline due aux acides gras libres
2.2.5 Effets du LPA4 in vivo
2.3 Etude de Tetracera scandens(famille des Dillenaceae)
2.3.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
2.3.2 Effets de l’extrait sur le captage du 2-deoxyglucose
2.3.3 Effets de l’extrait sur la phosphorylation de l’AMPK
2.3.4 Effets de l’extrait sur le niveau d’expression des ARN messagers de GLUT-1 et GLUT-4
2.3.5 Effets de l’extrait sur l’inhibition de PTP1B
3. Les plantes inhibitrices des PTP1B
3.1 Cible pharmacologique des PTP1B dans le diabète de type 2
3.2 Etude d’Astragalus membranaceus(famille des Fabaceae)
3.2.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
3.2.2 Effets des polysaccharides d’A. menbranaceus (APS) in vivo
3.2.3 Effets d’APS sur l’activité de PTP1B dans les muscles et le foie des rats
3.2.4 Effets d’APS sur la phosphorylation de la tyrosine de la sous unité β du récepteur à l’insuline, induite par l’insuline
3.2.5 Effets d’APS sur la phosphorylation de la tyrosine d’ IRS1, induite par l’insuline
3.3 Etude de Psidium guajava (famille des Myrtaceae)
3.3.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
3.3.2 Activité inhibitrice des extraits sur PTP1B
3.3.3 Effet antidiabétique de la fraction active de l’extrait in vivo
3.3.4 Effet de la fraction active de l’extrait sur la formation des lipides du foie des souris diabétiques
3.4 Etude d’Artemisia dracunculus (famille des Asteraceae)
3.4.1 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
3.4.2 Effet de l’extrait sur le captage du 2-deoxyglucose dans les cellules musculaires squelettiques humaines
3.4.3 Effet de l’extrait sur l’accumulation du glycogène dans une culture de cellules musculaires squelettiques humaines
3.4.4 Effet de l’extrait sur l’activité de la PI3K
3.4.5 Effet de l’extrait sur la voie de signalisation de l’insuline
3.4.6 Effet de l’extrait sur la quantité de PTP1B et son effetin vivo
C. PREVENTION DU DIABETE DE TYPE 2 : exemples de plantes en prévention primaire et secondaire
1.Rôle de L’alimentation dans la prévention du diabète de type 2
1.1 Apport des fruits et légumes
1.1.1 Etude de l’incidence du diabète sur 21831 personnes sur 12 ans
1.1.2 Les flavonoïdes du genre Citrus
1.1.3 Les composés phénoliques de l’aubergine
1.2 Apport des fibres et des céréales complètes
1.2.1 Etudes chez l’hommede plantes riches en fibres
1.2.2 Mécanismes potentiels de l’effet bénéfique des fibres
1.3 L’igname et ses saponines et sapogénines
1.3.1 Effet sur la glycémie et le profil lipidique sanguin
1.3.2 Effet sur le métabolisme hépatique et rénal
1.4 Stevia rebaudiana , édulcorant naturel
1.4.1 Structure chimique et propriétés sucrantes
1.4.2 Effets de la stevia, de l’aspartame et du sucrose sur l’ingestion de nourriture, la satiété, la glycémie et l’insulinémie post-prandiales
1.4.3 Etude d’exposition répétée de stéviol chezdes diabétiques de type 2
1.4.4 Consommation chronique de rébaudioside A chez des diabétiques de type 2
2. Plantes qui agissent sur la lipopéroxydation et le stress oxydatif
2.1 Définition de la lipopéroxydation et du stress oxydatif
2.2 Etude chez l’homme de Silybum Marianum (famille des Asteraceae)
2.3 Etude chez l’homme de Citrullus colocynthis (famille des Cucurbitaceae)
2.4 Etude chez l’homme de Pinus maritima(famille des Pinaceae)
3. Magnolia officinalis (famille des Magnoliaceae) et les AGE
3.1 Définition des produits de glycation avancés
3.2 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
3.3 Effets de l’extrait sur le poids, la prise alimentaire, la glycémie et sur l’insulinémie
3.4 Effets de l’extrait sur le rein
4. Panax ginseng (famille des Araliaceae) et activation de l’AMPK
4.1 AMPK comme cible pharmacologique.
4.2 Partie de la plante utilisée et préparation de l’extrait
4.3 Effets de l’extrait sur les paramètres biologiques des rats
4.4 Effets de l’extrait sur la graisse viscérale et la sensibilité à l’insuline
CONCLUSION 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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