Prévalence de l’utilisation de caméras sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes 

Traits de personnalité

Un des tout premiers modèles explicatifs ayant vu le jour pour analyser la psychologie de la prise de risque est le modèle de la recherche de sensations de Zuckerman (1979; 1995; 2006). Selon Zuckerman (2009), la recherche de sensations est un trait de personnalité défini par la recherche d’expériences et de sensations variées, complexes et intenses, et par la volonté de prendre des risques physiques, sociaux, juridiques et financiers pour les ressentir. Plusieurs études ont démontré l’existence de certains traits de la personnalité tels que la recherche de sensations qui prédispose l’individu à s’engager dans des comportements risqués (Zuckerman & Kuhlman, 2000). Afin d’évaluer la prise de risque, Zuckerman a développé une échelle intitulée Sensation Seeking Scale, form V ((SSS-V, Zuckerman et al., 1978) composée de quatre dimensions correspondant à différentes façons de rechercher des sensations : (1) la recherche de danger et d’aventure (Thrill and Adventure Seeking– TAS), (2) la recherche d’expériences (Experience Seeking- ES), (3) la désinhibition (Disinhibition- Dis) et (4) la susceptibilité à l’ennui (Boredom Susceptibility- BS). Cette échelle a permis de faire la distinction entre les individus pratiquant des sports à hauts niveaux de risque tels que la plongée sous-marine (Heyman & Rose, 1980), la course automobile (Zaleski, 1984) et le deltaplane (Wagner & Houlihan, 1994), de ceux qui ne pratiquent pas de tels sports.
En 1994, Arnett publie un article qui vient mettre en doute la validité de l’échelle de Zuckerman. Dans cet article, il énonce plusieurs limites dans la conception et dans la forme de cet outil. En effet, certains items utilisés dans l’échelle de Zuckerman réfèrent aux comportements prédits de prise de risque (p.ex. préférence envers les sports à risque, consommation de psychotropes). Démontrant cet aspect tautologique, Arnett apporte ses propres corrections en présentant une échelle alternative intitulée Arnett Inventory of Sensation Seeking (AISS, 1994). Dans cette nouvelle échelle, aucun item ne repose sur un comportement imprudent spécifique et aucun item n’est relié à la force physique ou à l’endurance de la personne interrogée (Arnett, 1994). L’AISS est composé de 20 items, divisé en deux sous-échelles : (1) la recherche de sensations nouvelles (novelty seeking) et (2) la recherche de sensations intenses (intensity seeking). Les études faites à partir de cette échelle donnent des résultats similaires à l’échelle de Zuckerman et indiquent une plus forte propension à s’engager dans des comportements à risque chez les individus ayant un score élevé aux échelles du AISS, dans le domaine de la consommation de psychotropes, de la conduite automobile, de la sexualité et de la criminalité (Arnett, 1997, 2003; Ozmen & Sumer, 2011).
En plus de la recherche de sensations, l’impulsivité serait un trait de personnalité lié à la prise de risque. Selon Bloch et ses collaborateurs (1997), l’impulsivité se définit comme une tendance aux actes soudains échappant au contrôle de la volonté. Selon une étude effectuée par Stanford, Greve, Boudreaux et Mathias (1996) auprès de 568 élèves du secondaire âgés de 13 à 19 ans, les adolescents ayant un niveau élevé à l’échelle d’impulsivité de Barratt (BIS, Barratt, 1993) étaient de 2 à 8 fois plus susceptibles de consommer des psychotropes, de conduire avec les facultés affaiblies et de négliger le port de la ceinture de sécurité durant la conduite automobile que ceux ayant un niveau faible d’impulsivité. D’autres études démontrent une corrélation positive entre l’impulsivité et la consommation de psychotropes (Lynam & Millet, 2004) et les comportements sexuels à risque (Clift, Wilkins & Davidson, 1993). Dans le domaine des sports de glisse, les résultats d’une étude de Paquette et ses collaborateurs (2009) indiquent que l’impulsivité est reliée positivement au niveau de témérité des adolescents pratiquant le surf des neiges et le ski alpin.

Variables liées aux pratiques sportives

Pratiques sportives risquées des pairs. Selon plusieurs auteurs, côtoyer des pairs qui s’engagent dans des comportements risqués rend les enfants et les adolescents plus susceptibles d’adopter de tels comportements (Lebreton, 2004 ; Lips, 2013 ; Prinstein et al., 2001). Selon Belley-Ranger et al., (2014), la compétition entre pairs dans la pratique des sports et des loisirs incite les participants à se comparer entre eux, voire à chercher à dépasser les performances des autres. Selon eux, l’appartenance au groupe est manifeste et une acceptation de la prise de risque est présente et généralisée. Une étude effectuée par McNamara & Wentzel (2006) a démontré que la consommation d’alcool des pairs est associée positivement à la consommation d’alcool de l’adolescent. De plus, une étude démontre que la consommation de tabac et de drogues des amis est positivement reliée aux consommations du jeune (Lynskey, Fergusson et Horwood, 1998). Dans le domaine des sports, une étude réalisée par Michel et ses collaborateurs (1999) indique que certaines activités à risque tels que le ski, l’escalade, les sports de contact sont les plus valorisées par les pairs et suscitent de l’admiration.
Type de sport pratiqué. Certains auteurs soutiennent que la prise de risque est différente selon le type de sport pratiqué par l’individu. Par exemple, il a été démontré que les adeptes de surf des neiges et d’un sport de glisse émergent3 sont plus enclins à adopter des comportements risqués que ceux qui pratiquent le ski alpin (Paquette et al., 2009). Selon Hagel et al., (2004), un plus haut taux de blessures chez les adeptes de surf des neiges s’expliquerait par une plus grande témérité chez ces derniers.
Niveau d’habiletés perçu. Un niveau élevé d’habiletés perçu est également lié à une plus grande prise de risque (Paquette et al., 2009). Goulet et ses collaborateurs (2003) ont observé que les individus se considérant comme expert étaient plus susceptibles de s’engager dans des comportements à risque que les individus se considérant comme débutant. Selon une étude de Ruedl et ses collaborateurs (2010) effectuée auprès d’adeptes de surf des neiges et de ski alpin, les individus considérant posséder un haut niveau d’habiletés avaient deux fois plus tendance à se percevoir comme des personnes prenant des risques comparativement à ceux considérant posséder un faible niveau d’habileté.
Fréquence de pratique du sport. Une fréquence élevée de pratique du sport de glisse (Paquette et al., 2009) serait également reliée à la prise de risque.

Questions de recherche et hypothèse

En raison de l’absence d’étude recensée sur la prévalence de l’écoute de films de sports extrême et la présence d’une caméra vidéo sur les pentes de ski, il apparaît pertinent de formuler la question de recherche suivante : Quelle est la prévalence de l’usage de caméras sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes chez les adolescents adeptes de sports alpins de glisse ? De plus, en raison de l’absence d’étude recensée portant spécifiquement sur les mesures de précaution en lien avec l’utilisation de caméras sur les pentes, la question suivante est formulée : Est-ce qu’il y a un lien entre l’adoption de mesures de précaution visant à réduire le risque de blessures et le fait de se faire filmer sur les pentes, ainsi que la fréquence d’écoute de vidéos de sports extrêmes même à la suite de l’inclusion des autres corrélats psychosociaux associés à la prise de risque dans un même modèle ? À la lumière des éléments recensés, l’hypothèse suivante est formulée : Le fait de se faire filmer sur les pentes et la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes seront des prédicteurs statistiquement significatifs de la prise de risque au-delà de l’inclusion des autres corrélats psychosociaux associés à la prise de risque tels que le sexe, l’âge, le type de sport pratiqué, les traits de personnalité (recherche de sensations et impulsivité), le niveau d’habiletés perçu, la fréquence de pratique du sport alpin de glisse, les blessures, les mesures de précaution et les pratiques sportives risquées des pairs.

Méthode

Participants et procédure de recrutement

Les données ont été recueillies auprès d’élèves de deux écoles secondaires situées près d’une station de ski, l’une dans la région des Laurentides et l’autre dans la région de Québec, durant la saison de ski 2005-2006. Les participants de cette étude sont en secondaire 3, 4 et 5, en cheminement particulier ou en sports-études. Les élèves ont été invités à répondre au questionnaire d’une durée approximative de 45 minutes et un formulaire de consentement écrit a été distribué au préalable, durant une période de classe. Le questionnaire a été répondu collectivement par l’ensemble des élèves ayant accepté de participer (30 minutes) et un autre questionnaire réservé aux adeptes de sports de glisse (15 minutes) a été administré. Pour s’assurer de la compréhension des élèves en cheminement particulier, la lecture du questionnaire leur a été faite.

Instruments de mesure

Les Échelles de prise de risque en surf des neiges et ski alpin (RISSKI ; Paquette et al., 2009) permettent d’évaluer la témérité en ski alpin et en surf des neiges. Dans le cadre de cette étude, deux échelles ont été utilisées (témérité et comportements sécuritaires). L’échelle de témérité qui évalue la prise de risque intentionnelle est composée de 6 items (p.ex. exécution de sauts ou de manoeuvres dangereuses pour le plaisir). Les items sont de type Likert en 5 points. Plus le score est élevé à cette échelle, plus la témérité du jeune est élevée. La cohérence interne révélée par l’alpha de Cronbach est satisfaisante (0,85). L’échelle de comportements sécuritaires est composée de 4 items (p.ex. port du casque, respect des règlements de sécurité, vérification de la condition de l’équipement, étude du parcours avant de faire une nouvelle manoeuvre).
Les items sont de type Likert en 5 points. Plus le score à cette échelle est élevé, plus le jeune adopte fréquemment des mesures de précaution. La cohérence interne révélée par l’alpha de Cronbach est de 0,54.
La version francophone du Arnett Inventory of Sensation Seeking. (Cazenave & Paquette, 2010) permet d’évaluer la recherche de sensations. Elle est composée de 2 échelles de 10 items de type Likert évaluant la recherche d’intensité (Intensity) et la recherche de nouveauté (Novelty). Les alphas recensés pour la version originale de l’AISS varient entre 0,22 et 0,70 pour le score total et ses sous-échelles (Roth, & Herzberg, 2004). Les coefficients alphas de la présente étude sont de 0,58 pour le score total, 0,56 pour l’échelle de recherche d’intensité et de 0,36 pour l’échelle de nouveauté.
La version francophone du Barrat Impulsiveness Scale (Échelle d’impulsivité – BIS-10 ; Barratt, 1993) permet d’évaluer l’impulsivité. Cette échelle est composée de 34 items de type Likert en 4 points. La validation de la version francophone révèle pour le score total un coefficient alpha de 0,82 (Baylé et al., 2000). La version originale anglophone a déjà été utilisée auprès d’adolescents (Leonard, Steiger, & Kao, 2003). Le coefficient alpha pour la présente étude est de 0,77.
Un questionnaire relié aux pratiques sportives incluant le type de sport pratiqué, les blessures au cours des 12 derniers mois, la fréquence de pratique du sport de glisse, le niveau d’habileté perçu, les mesures de précaution, les pratiques sportives risquées des pairs, s’être déjà fait filmé durant la pratique du sport, la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes a été utilisé. Des items séparés ont permis d’évaluer le fait de s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse et la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes au cours des 12 derniers mois. Les items sont de type Likert en 5 points pour évaluer la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes : « jamais » à « tous les jours ou presque ». Les items sont également de type Likert en 5 points pour évaluer la fréquence de la prise de risque lorsqu’ils se font filmer : « jamais » à « toujours.
Un questionnaire sociodémographique incluant l’âge et le sexe.

Analyses statistiques

Des statistiques descriptives permettront de décrire l’échantillon et de répondre à la première question de recherche sur la prévalence de la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes et s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse. Des corrélations de Spearman seront effectuées pour étudier les relations entre les variables à l’étude, incluant les variables catégorielles qui ne présentent pas les propriétés requises pour effectuer des tests paramétriques. Une régression linéaire multiple sera réalisée à partir des variables significativement corrélées à la prise de risque. La variable dépendante sera la prise de risque et les variables de contrôle seront les corrélats psychosociaux tels que le sexe, l’âge, le type de sport pratiqué, les traits de personnalité (recherche de sensations et impulsivité), le niveau d’habiletés perçu, la fréquence de pratique du sport de glisse, les blessures, les pratiques sportives risquées des pairs et les mesures de précaution. Les variables indépendantes seront le fait de se faire filmer sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes. Cette régression linéaire multiple permettra ainsi de vérifier l’hypothèse 1.

Une seconde régression

linéaire multiple sera utilisée dans le but de répondre à la deuxième question de recherche. La variable dépendante sera les mesures de précaution et les variables de contrôle seront les corrélats psychosociaux associés à la prise de risque. Les variables indépendantes seront le fait de se faire filmer sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes. Les postulats de base des analyses ont été vérifiés.

Résultats

Participants et prévalence de l’utilisation des technologies sur les pentes.
Parmi les élèves sollicités, 1021 ont accepté de participer et 999 questionnaires ont été complétés. Le taux de participation a été de 100% puisque tous les élèves sollicités ont accepté de remplir le questionnaire. Les 684 participants adeptes de sport de glisse ont été retenus pour cette étude. L’échantillon est composé de 316 filles et de 368 garçons âgés entre 14 et 17 ans (M =15,53). Ils sont adeptes de ski alpin (n=180), de snowboard (n=375) ou d’un sport de glisse émergent (n=129).
Parmi les 684 adolescents adeptes de sport alpin de glisse, 6,7 % écoutent toujours (à tous les jours ou presque) des films de sports extrêmes dont 6,0% des garçons et 0,7% des filles. De plus, 25,3% des adolescents dont 19,1% de garçons et 6,2% de filles en écoutent souvent (une fois ou deux par semaine). De cet échantillon, 44,1% des répondants se sont déjà fait filmer au moins une fois durant le sport de glisse dont 30,0% des garçons et 14,1% des filles. Les résultats indiquent également que 11,1% prennent toujours plus de risques lorsqu’ils se retrouvent devant la caméra dont 10,4% des garçons et 0,7% de filles. Finalement, 20,1% rapportent prendre souvent plus de risque lorsqu’ils se font filmer. Les statistiques descriptives de l’échantillon ainsi que la prévalence d’écoute de films de sports extrêmes et de l’utilisation de caméras sur les pentes sont présentées au tableau 1.

Corrélations

Les résultats des analyses de corrélations sont présentés au tableau 2. La fréquence d’écoute de films de sports extrêmes est reliée à la prise de risque r = 0,502 ; p = 0,000, au sexe masculin r = -0,355 ; p = 0,000, au fait de s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse r = 0,320 ; p = 0,000, à la fréquence de pratique du sport de glisse r = 0,291 ; p = 0,000, à la recherche de sensations intenses r = 0,275 ; p = 0,000, au niveau d’habiletés perçu r = 0,246 ; p = 0,000 et aux blessures r = 0,208 ; p = 0,000.
La fréquence d’écoute de films de sports extrêmes est corrélée négativement à la pratique du ski alpin r = -0,170 ; p = 0,000. La fréquence d’écoute de films de sports extrêmes n’est pas significativement reliée à la pratique du surf des neiges r = 0,055 ; p = 0,152, à l’âge r = 0,053 ; p = 0,169, aux mesures de précaution r = 0,012 ; p = 0,760 et à la recherche de sensations nouvelles r = -0,002 ; p = 0,954.
Le fait de s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse est positivement corrélé à la fréquence de pratique du sport de glisse r = 0,518 ; p = 0,000, à la prise de risque r = 0,477 ; p = 0,000, au niveau d’habiletés perçu r = 0,474 ; p = 0,000, à la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes r = 0,320 ; p = 0,000, aux blessures r = 0,317 ; p = 0,000, au sexe masculin r = -0,254 ; p = 0,000, aux mesures de précaution r = 0,235 ; p = 0,000. Le fait de s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse n’est pas significativement relié à la pratique du ski alpin r = -0,042 ; p = 0,271, du surf des neiges r = -0,034 ; p = 0,372, à l’impulsivité r = 0,025 ; p = 0,516, à l’âge r = 0,010 ; p = 0,787 et à la recherche de sensations nouvelles r = 0,005 ; p = 0,891.
La prise de risque est positivement corrélée au niveau d’habiletés perçu r = 0,516 ; p = 0,000, à la fréquence de pratique du sport de glisse r = 0,514 ; p = 0,000, à la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes r = 0,502 ; p = 0,000, au fait de s’être déjà fait filmer durant la pratique du sport de glisse r = 0,477 ; p = 0,000, au sexe masculin r = -0,434 ; p = 0,000, aux pratiques sportives risquées des pairs r = 0,366 ; p = 0,000 et à la recherche de sensations intenses r = 0,362 ; p = 0,000. La prise de risque est corrélée négativement avec la pratique du ski alpin r = -0,141 ; p = 0,000. La prise de risque n’est pas significativement reliée à la recherche de sensations nouvelles r = 0,071 ; p = 0,066, au surf des neiges r = 0,068 ; p = 0,074, aux mesures de précaution r = 0,067 ; p = 0,082 et à l’âge r = -0,012 ; p = 0,748.

Régressions linéaires multiples

La première régression linéaire multiple est utilisée pour vérifier l’hypothèse de notre étude. Elle est réalisée à partir des variables significativement corrélées à la prise de risque telles que le sexe, la recherche de sensations intenses, le niveau d’habiletés perçu, la fréquence de pratique du sport de glisse, les pratiques sportives risquées des pairs, les blessures et l’impulsivité. La variable dépendante est la prise de risque et les variables de contrôle sont les corrélats psychosociaux de la prise de risque mentionnés ci-haut. Les variables indépendantes sont le fait de se faire filmer sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes, ainsi que les autres corrélats psychosociaux de la prise de risque. Les résultats de cette régression linéaire multiple sont présentés au tableau 3.
Le R2 ajusté indique que le modèle final explique 58,0% de la variance de la prise de risque. Les variables contribuant de façon significative au modèle final sont la fréquence de pratique du sport de glisse  = 0,206 ; p = 0,000, le niveau d’habiletés perçu  = 0,203 ; p = 0,000, le sexe masculin  = -0,174 ; p = 0,000, les pratiques sportives risquées des pairs  = 0,172 ; p = 0,000, la recherche de sensations intenses  = 0,124 ; p = 0,000 et l’impulsivité  = 0,118 ; p = 0,000. La fréquence d’écoute de films de sports extrêmes  = 0,214; p = 0,000 est également une variable corrélée significativement au modèle final de la prise de risque. Le fait de s’être fait filmer durant un sport de glisse  = 0,101 ; p = 0,001, est corrélé faiblement à la prise de risque une fois que tous les corrélats psychosociaux sont intégrés au modèle de régression.
La deuxième régression linéaire multiple est utilisée pour vérifier la deuxième question de recherche de notre étude. Elle est réalisée à partir des variables significativement corrélées aux mesures de précaution visant à réduire le risque de blessures telles que le sexe masculin, le niveau d’habiletés perçu, les blessures, la fréquence de pratique du sport de glisse et le ski alpin. La variable dépendante est les mesures de précaution et les variables de contrôle sont les corrélats psychosociaux associés à la prise de risque mentionnés ci-haut. La variable indépendante est le fait de se faire filmer sur les pentes. Étant donné que la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes n’est pas corrélée avec les mesures de précaution, cette variable n’a pas été ajoutée au modèle de régression. Les résultats de cette régression linéaire multiple sont présentés au tableau 4.
Le R2 ajusté indique que le modèle final explique 14,1% de la variance des mesures de précaution. Les variables contribuant de façon significative au modèle final sont la fréquence de pratique du sport de glisse  = 0,238 ; p = 0,000, le sexe masculin  = 0,160 ; p = 0,000. Le fait de s’être fait filmer durant un sport de glisse  = 0,115 ; p = 0,000, est corrélé faiblement aux mesures de précaution une fois que tous les corrélats psychosociaux sont intégrés au modèle de régression.

Discussion

Cette étude avait pour objectif d’explorer la relation entre l’utilisation d’une caméra sur les pentes, la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes et les pratiques sportives risquées des adolescents adeptes de sports alpins de glisse. À notre connaissance, il s’agit de la première étude sur cette thématique. L’originalité de cet essai réside dans le fait d’avoir contrôlé plusieurs corrélats psychosociaux de la prise de risque tels que le sexe, l’âge, le type de sport pratiqué, la fréquence de pratique du sport pratiqué, les traits de personnalité (recherche de sensations et impulsivité), le niveau d’habiletés perçu, les blessures, les mesures de précaution et les pratiques sportives risquées des pairs. En contrôlant ces corrélats, cette étude a permis de rendre compte de la contribution unique de la présence de caméras sur les pentes et de l’écoute de films de sports extrêmes sur la prise de risque. En effet, malgré la présence de nombreux corrélats psychosociaux recensés dans la littérature, la prise de risque entreprise par le participant peut s’expliquer en partie par la seule utilisation des technologies numériques. L’inclusion d’un grand nombre de facteurs a permis d’obtenir un modèle de régression final expliquant un pourcentage élevé de la variance d’une échelle évaluant la prise de risque (58,0%).
Prévalence de l’utilisation de caméras sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes
Afin de répondre à notre première question de recherche, des statistiques descriptives ont été réalisées. L’usage de la caméra vidéo auprès des adolescents est maintenant une nouvelle réalité sur laquelle il est important de s’attarder. Dans l’étude de Slem & Burn (2010), la prévalence de l’utilisation de caméra de façon occasionnelle chez les adolescents se chiffre à 45,7%. Selon les résultats de la présente étude, près de la moitié des adolescents se sont déjà fait filmer au moins une fois durant la pratique de leur sport de glisse (44,1%). L’utilisation de ces appareils numériques fait dorénavant partie de l’univers des adolescents adeptes de surf des neiges et de ski alpin. En effet, grâce à l’avancement technologique de ces appareils, les adolescents peuvent maintenant filmer leurs performances sur les pentes. Étant donné que la majorité des téléphones intelligents ont maintenant une caméra vidéo intégrée dans leur appareil, il est possible de conclure que l’accessibilité de ces appareils permet aux jeunes de se filmer plus fréquemment. La caméra portable GoPro est également la plus vendue dans le monde actuellement, atteignant près de 10 millions d’exemplaires en vente annuelle (Jazi, 2014). Les caméras permettent aux adolescents de montrer des vidéos à leur entourage et rendre compte de leurs performances de façon différée. En effet, l’usage de la caméra vidéo permet à l’adolescent d’enregistrer ses prouesses et de laisser du même fait une trace permanente de ses accomplissements. Malgré l’absence de spectateurs au moment des faits, l’adolescent peut immortaliser ses exploits grâce à la présentation de ses vidéos à n’importe quel moment. Ainsi, la caméra joue le rôle d’un pair absent et permet de garder un souvenir permanent d’une descente de ski mémorable. La popularité grandissante des caméras vidéo peut également s’expliquer par le fait que ces appareils sont faciles à utiliser et qu’ils ne nécessitent pas de compétence spécialisée pour en faire usage (Slem & Burn, 2010). Comparativement à il y a quelques années, ces caméras offrent une qualité d’image supérieure en captant des images avec une grande fidélité.
Le format de ces appareils rend également ces produits beaucoup plus accessibles et pratiques au sein de la population adolescente. Comme les données de cette présente étude ont été recueillies en 2006, il est possible d’envisager que l’utilisation des caméras vidéo est un phénomène encore plus populaire en 2015 auprès des adolescents.
Les résultats de cette étude démontrent que l’écoute de films de sports extrêmes fait également partie du quotidien des adolescents adeptes de sports alpin de glisse. En effet, 32,0% des participants rapportent écouter souvent (une à deux fois par semaine) ou toujours (à tous les jours ou presque) des films de sports extrêmes. Les médias mettent en ligne des vidéos qui favorisent la recherche de sensations et le spectacle avec un haut niveau de risque (Fischer et al., 2008). Étant donné l’augmentation de l’usage de caméras sur les pentes, il est possible de conclure que la quantité de vidéos publiées sur internet s’accentue du même fait. Les résultats de cette étude corroborent également avec ceux de Fisher et ses collaborateurs (2011) qui dénotent depuis les dernières années, une augmentation dans la quantité de publications de vidéos mettant en scène des comportements risqués tels que la conduite automobile et les sports extrêmes dans les médias. Toujours selon ces auteurs, les vidéos et les jeux vidéo glorifiant la prise de risque sont devenus les meilleurs vendeurs de l’industrie des médias. Grâce à l’apparition de nombreuses plateformes internet telles que Youtube et Vimeo, l’adolescent d’aujourd’hui a maintenant plusieurs possibilités pour publier ses vidéos dans le but que les autres utilisateurs puissent les visionner. Bien que l’adolescent joue un rôle d’acteur lorsqu’il utilise la caméra sur les pentes, il joue également un rôle de spectateur lorsqu’il se retrouve devant son écran pour visionner les vidéos des autres internautes adeptes de sports extrêmes. Comme le soulignent Bationo & Zouinar (2009), ce qui motive habituellement le jeune à filmer ces événements est le partage qu’il en fera par la suite à son entourage.

Les corrélats psychosociaux de la prise de risque retrouvés dans la littérature

Comme le démontrent les études sur les corrélats psychosociaux des conduites risquées dans la littérature, les résultats indiquent que la prise de risque est reliée significativement au sexe masculin (Wakahara, Matsumoto, Sumi, Sumi & Shimizu, 2006 ; Bianchi, Brugger, Niemann et al., 2011). L’âge n’est cependant pas lié aux comportements risqués, ce qui pourrait s’expliquer par la faible variance de l’âge dans cet échantillon d’adolescents (14-17 ans). Les résultats appuient les études selon lesquelles les pratiques sportives sont reliées aux traits de personnalité des individus tels que la recherche de sensations intenses (Zuckerman & Kuhlman, 2000) et à l’impulsivité (Stanford, Greve, Boudreaux et Mathias 1996 ; Lynam & Millet, 2004).
En accord avec les études de Benthin et al., (1993) et Prinstein et al., (2001), les pratiques sportives risquées des pairs sont également significativement reliées à la prise de risque. Les résultats corroborent également avec l’étude de Ingham (1991) qui a été effectuée auprès de jeunes conducteurs de 17-21 ans démontrant que la présence d’un passager peut inciter une conduite automobile plus dangereuse (p.ex. conduire plus vite et accélérer plus souvent au feu orange). Ainsi, les adolescents adeptes de sports de glisse seraient davantage téméraires lorsqu’ils seraient en présence de leurs amis sur les pentes. De plus, l’adolescent utilisateur d’une caméra vidéo pourrait être davantage téméraire devant la caméra, en raison de la présence d’un auditoire futur qui visionnera son enregistrement à la suite de sa performance. Cet aspect pourrait faire en sorte que l’adolescent s’engage davantage dans des comportements à risque dans le but d’impressionner son public futur. Malgré l’absence des pairs au moment de ses performances, l’adolescent sera tout de même influencé par ceux-ci puisqu’ils auront la possibilité de regarder ses performances de façon différée.
Les résultats de cette présente étude vont également dans le même sens que ceux de Ruedl et al., (2010), démontrant que les adeptes de surfs des neiges et de ski alpin se considérant comme étant expert étaient plus susceptibles de s’engager dans des comportements risqués que les individus se considérant comme débutant. Ainsi, le niveau d’habiletés perçu est significativement relié à une plus grande prise de risque lors de la pratique d’un sport de glisse chez les adolescents. Il semble également que la fréquence de pratique du sport de glisse soit un indicateur de l’engagement dans des comportements risqués (Paquette, Lacourse & Bergeron, 2009).
Les résultats de cette étude corroborent aussi celle de Woodman et al., (2013) et Thomson et al., (2012) démontrant que l’occurrence d’une blessure est reliée aux comportements risqués. Ils viennent cependant à l’encontre de l’étude de Kontos 2004 qui n’a pas démontré de lien significatif entre l’occurrence de blessures et la prise de risque des adolescents pratiquant le soccer. Cette différence peut s’expliquer par la façon par laquelle ils ont évalué la prise de risque, se basant davantage sur des comportements objectifs. Dans les études de Woodman et al., (2013) et Thomson et al., (2012), le concept de prise de risque est plutôt évalué avec des comportements subjectifs et intentionnels.

Lien entre l’écoute de films de sports extrême, le fait de s’être déjà fait filmer sur les pentes et la prise de risque

Les analyses de corrélation initiales et la régression multiple indiquent que la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes est associée à une plus grande prise de risque. Ces résultats corroborent avec l’étude de Fischer, Vingilis, Greitemeyer & Vogrincic (2011) qui démontre une corrélation positive entre l’écoute de médias mettant en scène des comportements risqués (p.ex. les jeux vidéos, la télévision, les films) et la prise de risque dans différents domaines : le tabagisme, l’alcoolisme, la conduite automobile dangereuse et les comportements sexuels à risque. Ces résultats vont également dans le même sens que Klein et ses collaborateurs (1993) indiquant que les adolescents qui s’engagent dans des comportements risqués (p. ex. tricher, voler, consommer de l’alcool et des drogues ou conduire une voiture sans une autorisation) regardent davantage des vidéoclips et des films mettant en scène des comportements risqués. Dans le modèle de régression, la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes contribue à prédire de façon significative le niveau de prise de risque chez un participant et ce même à la suite de l’inclusion de plusieurs autres corrélats psychosociaux de la prise de risque. Ceci indique que la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes présente une contribution unique pour prédire le niveau de prise de risque chez le participant. Par contre, il importe de mentionner que cette contribution unique demeure faible (4,4%). Ainsi, malgré un pourcentage élevé de variance expliquée, la fréquence d’écoute de films de sports extrêmes permet d’expliquer qu’une faible partie du niveau de prise de risque chez l’adolescent. Cette variable partage donc une variance commune avec le sexe, la fréquence de pratique du sport de glisse, le niveau d’habiletés perçu, les pratiques sportives risquées des pairs, les blessures, la recherche de sensations intenses et l’impulsivité. Les résultats de cette présente étude peuvent s’expliquer par la glorification de la prise de risque dans ces vidéos. Ces résultats sont cohérents avec la théorie de l’apprentissage social de Bandura (1977, 1981, 2001) qui se définit par l’acquisition de nouveaux comportements par observation, imitation et identification des performances des autres individus. Ainsi, par effet de modelage, l’adolescent reproduira un comportement risqué sur les pentes par la seule observation du comportement sur la vidéo qu’il a visionnée. L’adolescent s’identifiera rapidement à l’individu et reproduira le comportement risqué par imitation. Ainsi, le simple fait de regarder une autre personne accomplir une action permettra au jeune de faire un apprentissage et d’adopter subséquemment une attitude (Vallerand, 2006). Tout comme le souligne Bandura (1986), le fait que ces comportements soit réalistes et récompensés positivement peut faire en sorte que l’adolescent choisira de s’engager délibérément dans un comportement risqué. La récompense qu’il pourra tirer à s’engager dans l’un de ces comportements pourra être par exemple, l’admiration de la part des pairs, l’augmentation de son estime de soi, etc.
Les résultats démontrent également une relation positive significative entre le fait de se faire filmer sur les pentes et la prise de risque. Ces résultats vont dans le même sens que l’étude de Slem, Burn & Schultz (2003) indiquant que les comportements des adolescents peuvent être influencés et même exagérés par la seule présence de la caméra, augmentant ainsi la dangerosité de leurs comportements. Dans le modèle de régression final, le fait de se faire filmer sur les pentes contribue à prédire de façon significative la prise de risque. Ainsi, malgré l’inclusion de plusieurs corrélats psychosociaux dans le modèle, la présence d’un dispositif numérique sur les pentes possède une contribution unique pour prédire le niveau de prise de risque chez le participant. La prise de risque entrepris par l’adolescent peut s’expliquer en partie par la seule utilisation de cette technologie numérique.
Ces résultats peuvent s’expliquer par le fait que ces enregistrements vidéo sont une façon de rendre compte du potentiel de l’adolescent de façon différée. Grâce à l’avancement technologique, ces vidéos permettent d’immortaliser le moment présent et sont une trace permanente en soi des performances de l’individu. Grâce à leur fonction de lecture, ces adolescents peuvent visionner ces vidéos et même les exposer aux individus de leur choix. Ainsi, ces vidéos sont une façon pour l’adolescent de se définir mais également de prouver à un public futur de quoi il est capable. À notre époque, l’image que projette une personne définie en partie la reconnaissance qu’elle reçoit des autres (Blackburn et al., 2008). En effet, l’idée que l’adolescent se montre aventureux et courageux dans ces vidéos fait en sorte de projeter une image positive. Dans le domaine des sports, une étude réalisée par Michel et ses collaborateurs (1999) indique que certaines activités à risque tels que le ski, l’escalade, les sports de contact sont les plus valorisées par les pairs et suscitent de l’admiration. Ainsi, le fait de s’engager dans des comportements risqués peut faire en sorte que l’adolescent recevra des rétroactions positives et ceci aura comme conséquence d’augmenter son estime de soi. Les adolescents qui se font filmer auront tendance à aller au-delà de leurs capacités pour obtenir l’admiration de ses spectateurs. Ainsi, en se concentrant davantage sur l’image qu’ils veulent projeter plutôt que sur leurs réelles aptitudes, ils pourront mettre leur sécurité et santé en péril. L’utilisation de ces caméras et l’augmentation de la prise de risque devant cette dernière auront un impact déterminant sur les adolescents en quête d’identité. L’approbation du groupe de pairs à s’engager dans des comportements risqués encouragera le jeune à en faire davantage. Ainsi, le spectateur qui n’est pas encore présent aux moments des faits, ajoutera une surenchère à l’influence des pairs puisqu’il y aura d’autres individus qui visionneront la vidéo ultérieurement.

Liens entre l’écoute de films de sports extrêmes, le fait de se faire filmer sur les pentes et les mesures de précaution

Afin de répondre à notre deuxième question de recherche, des analyses de régression ont été effectuées. Ces dernières démontrent que le fait de se faire filmer sur les pentes est une variable qui prédit de façon significative les mesures de précaution entreprises par le participant et ce, même à la suite de l’inclusion des corrélats psychosociaux de la prise de risque. Le pourcentage de variance expliquée de cette seconde analyse de régression demeure cependant faible (14,1%) et peut s’expliquer par la nouveauté du concept de mesures de précaution dans le domaine de la prise de risque. Ainsi, dans les études ultérieures portant sur ce sujet, il serait nécessaire d’identifier davantage les facteurs associés aux mesures de précaution. De plus, les résultats suggèrent que le fait de se faire filmer sur les pentes présente une contribution unique pour prédire les mesures de précaution entreprises par le participant. Par contre, cette contribution unique demeure très faible (0,7%). Ainsi, malgré une variance expliquée de 14,1%, le fait de se faire filmer sur les pentes permet d’expliquer qu’une très faible partie des mesures de précaution entreprises par l’adolescent. Cette variable partage une variance commune avec la fréquence de pratique du sport de glisse, le niveau d’habiletés perçu et les blessures.

Applications pratiques

L’augmentation de la prise de risque devant la caméra suggère qu’il serait pertinent de réglementer l’utilisation de ce dispositif numérique sur les pentes. En imposant aux adolescents des limites claires quant à leur utilisation, ceci permettrait de prévenir les blessures chez les participants. Par exemple, l’utilisation de caméra pourrait être interdite dans les sentiers hors-pistes où aucune surveillance n’est présente. Afin de modérer les ardeurs des adolescents, des patrouilles de sécurité pourraient être présentes aux endroits les plus propices à effectuer des sauts périlleux (p.ex. parc à neige). Les intervenants du milieu pourraient ainsi avertir et même sanctionner les comportements dangereux de façon immédiate sur le domaine skiable. Bien qu’il demeure difficile d’interdire l’utilisation des caméras vidéo sur les pentes, il est possible de réglementer d’autres éléments qui permettraient à l’adolescent d’être davantage prudent. Les cours pour débutants et le port du casque obligatoire tout autant dans les pistes de ski que de surf des neiges seraient des méthodes alternatives afin de minimiser les risques de blessures. De plus, des campagnes de prévention pourraient être mises en place dans les stations de ski afin de sensibiliser les jeunes à l’égard des impacts de l’utilisation des caméras sur les pentes et de l’écoute de films de sports extrêmes. En sensibilisant davantage les adolescents à l’égard des risques potentiels qu’ils encourent lorsqu’ils s’engagent dans des comportements risqués pourrait venir modifier leurs perceptions des risques. Ces campagnes pourront être sous forme de conférences et d’affiches publicitaires dans le but de présenter ces problématiques de façon réelle et concrète. En lien avec l’écoute de films de sports extrême, il serait pertinent de mettre en place des publicités chocs qui exposent les dangers potentiels des comportements risqués ainsi que de leurs impacts auprès du jeune mais également de sa famille. Ces vidéos pourraient rendre compte de la réaction des parents lorsqu’ils apprennent que leur adolescent s’est blessé sur les pentes. En visionnant cette vidéo, l’adolescent percevra les conséquences sur son environnement immédiat s’il choisit délibérément de s’engager dans des comportements risqués. Ainsi, plutôt que de valoriser la prise de risque de façon positive, les publicités auraient comme objectif de dissuader les adolescents désirant être téméraire sur les pentes. Il demeure essentiel de travailler sur la perception de l’adolescent à l’égard de la prise de risque et de valoriser la prudence sur les pentes. De plus, il serait pertinent de réaliser des publicités avec des athlètes populaires des sports alpins de glisse valorisant l’adoption de mesures de précaution sur les pentes (tels que le port du casque, étudier le parcours au préalable, etc.). Encore ici, par effet de modelage, l’adolescent reproduira par imitation les comportements visés, s’identifiera à son idole et réduira dû même fait les risques de blessures sur les pentes. Ces publicités pourraient également dénoncer l’utilisation des technologies sur les pentes et ainsi inciter les jeunes à une utilisation plus sécuritaire. Bien qu’il demeure essentiel de travailler sur la perception des jeunes quant à la prise de risque, il importe également de leur présenter des comportements positifs afin de minimiser les risques de blessures.

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Table des matières
Liste des tableaux 
Remerciements 
Introduction 
Contexte théorique
Les médias
Définition de la prise de risque
Blessures inhérentes à la prise de risque
Les corrélats psychosociaux de la prise de risque
Les variables sociodémographiques
Sexe
Âge
Traits de personnalité
Les variables reliées aux pratiques sportives
Pratiques sportives risquées des pairs
Type de sport pratiqué
Niveau d’habiletés perçu
Fréquence de pratique du sport
Questions de recherche et hypothèse
Méthode
Participants et procédures
Instruments de mesure
Les Échelles de prise de risque en surf des neiges et ski alpin
La version francophone du Arnett Inventory of Sensation Seeking
La version francophone du Barrat Impulsiveness Scale
Un questionnaire relié aux pratiques sportives
Un questionnaire sociodémographique
Analyses statistiques
Résultats 
Participants et prévalence des technologies
Corrélations
Régressions linéaires multiples
Discussion 
Prévalence de l’utilisation de caméras sur les pentes et l’écoute de films de sports extrêmes
Les corrélats psychosociaux de la prise de risque retrouvés dans la littérature
Liens entre l’écoute de films de sports extrêmes, le fait de s’être déjà fait filmer sur les pentes et la prise de risque
Liens entre l’écoute de films de sports extrêmes, le fait de se faire filmer sur les pentes et les mesures de précaution
Applications pratiques
Limites de la présente étude
Conclusion 
Références 

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