Présentation générale du commanditaire et du partenaire

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Mode de production 

Facteurs écologiques :

• Ombrage :
Les gingembres doivent être recouverts de paillage en début de plantation.
• Pédologie :
Les type de sol favorables à la culture de gingembre sont le sol pas trop lourd et sans éléments grossiers ; le sol humifère qui doit être assez léger, facile à travailler et ayant un bon ressuyage ; le sol d’alluvions légères et le sol limoneux légers ou sablo-argileux.
Le type de sol avec un excès d’humidité constitue un milieu défavorable à la culture.
• Climat :
Le gingembre a besoin d’un climat tropical humide pour mieux se développer. La température moyenne annuelle est de 22°C et elle doit être élevée une partie de l’année car le froid fait entrer le gingembre en repos végétatif.
• Altitude :
L’altitude adéquate à la culture se trouve entre 500 et 1 500 m.
• Pluviométrie :
Le besoin en pluie moyen est de 2 000 mm/an. Pour une pluviométrie inférieure à 1 000 mm/an, un appoint en eau par irrigation est nécessaire.
• Récolte :
La maturité physiologique des gingembres est atteinte quand il y a jaunissement et flétrissement des feuilles.
La récolte est effectuée très soigneusement à l’aide d’une bêche ou d’une fourche. Il faut éviter de blesser les rhizomes. Il est indispensable de les nettoyer immédiatement et de les débarrasser sans tarder des racines et de la terre adhérente. Après leur lavage, ils sont séchés au soleil où ils prennent une couleur jaune claire qui leur est propre.
Le rendement est variable selon les pays : 9-11 t/ha en Inde, 23 t/ha en Brésil, 36-45 t/ha en Afrique du Sud, 95 t/ha en Australie, 15 t/ha à Beforona.
Les détails des itinéraires techniques sont présentés en annexe 2.

Ennemis des gingembres :

Sur les feuilles, plusieurs champignons produisent des taches.
Les ennemis des rhizomes sont Nectriella Zingiberi qui provoque la pourriture rouge et Rosellinia Zingiberi qui est le responsable de la pourriture sèche et noire.
Différentes espèces de Pythium causent une décomposition des racines et une fonte de semis.

Etat de la filière gingembre à Madagascar

Production 

On distingue cinq (05) principales zones productrices de gingembre à Madagascar, à savoir :
• Le district d’Anjozorobe et de Manjakandriana dans les Hautes Terres
• Le district de Soavinandriana dans le Moyen-Ouest
• Le district de Moramanga dans le Moyen-Est
• Le district de Fort-Carnot dans le Sud-Est
• La région de Sambirano dans le Nord
La production totale de gingembre a été de 4 000 t en 2002 selon le Ministère de l’Agriculture. Le Moyen-Est est le principal producteur à Madagascar dont la commune de Beforona en est le premier, près de 75% de la production, suivi des communes d’Anjiro et d’Andekaleka.

Exportation 

Pour Madagascar, l’exportation de gingembre a atteint son apogée en 2013 avec une quantité de 4 380 tonnes (gingembre fraiche). Depuis, elle a connu une baisse considérable de vente sur le marché international.
La production de gingembre est écoulée vers la France métropolitaine, les Etats-Unis, les Pays-Bas et l’île de Mayotte.

Questions biochimiques sur le rhizome de gingembre

Composition biochimique

La composition biochimique d’un aliment montre les différents nutriments qui entrent en synergie pour le former. Le cas du gingembre sous forme moulu a fait l’objet de détermination de cette composition. Les valeurs indiquées sont des moyennes et peuvent varier selon le type de gingembre.
L’apport énergétique pour 100 g de gingembre moulu est de 332 kCal.
Le gingembre comporte différents nutriments recouvrant partiellement les besoins journaliers du corps humain (cf. tableau 2).

Propriétés physiques, chimiques et biochimiques de l`huile essentielle et de l’oléorésine 

L’huile essentielle extraite des gingembres est de couleur jaune d’or clair au jaune d’or foncé. Elle a un aspect liquide et mobile à température ambiante. Elle renferme des composés odorants tels que zingibérène, camphène, curcumène, bisabolène, citral et linalol qui lui confèrent l’odeur de camphre. La quantité de ces composés varie en fonction du type de sol et du climat.
L’oléorésine est un liquide sirupeux jaunâtre à saveur brulante avec une légère amertume. Le gingérol fait partie des molécules qui le constituent.

Les antioxydants du gingembre 

Le gingembre frais fait partie des 14 végétaux frais contenant d’antioxydants selon des trentaines d’analyses de recherche effectuées.
Il existe environ 40 types d’antioxydants trouvés dans le gingembre. Ces molécules possèdent des principes aromatiques. Ce sont essentiellement : le gingérol, le shogaol et le zingérone. Le rôle d’antioxydant est assuré par l’existence de structure benzénique. Cette structure empêche la peroxydation des lipides ou la prolifération de radical oxygéné d’acide gras insaturé très réactif. Cette oxydation induit la destruction des aliments et cette réaction en chaine provoque le vieillissement cellulaire et les maladies chroniques comme le cancer, la maladie cardio-vasculaire, la maladie d’Alzheimer par la modification de l’ADN et le développement cellulaire anormal.
Le gingérol est résistant à la chaleur et se transforme en shogaol par déshydratation. Ce phénomène augmente le pouvoir antioxydant du gingembre sec ou cuit. Le gingérol possède une structure thermiquement labile par la présence du groupe β-hydroxy cétone. Le [6]-gingérol est le constituant majeur de la série des gingérols dans le gingembre frais.
Le [6]-shogaol est le constituant aromatique le plus dominant dans le gingembre sec en poudre. La réaction qui se produit s’effectue en milieu aqueux acide (cf. annexe 3).
En effet, la réaction qui se produit est réversible et elle est fonction du pH et de la température. La vitesse de réaction de transformation du [6]-gingérol en [6]-shogaol s’accroît en fonction de la température en milieu acide. Elle est au maximum pour une température de 100°C dans un intervalle de [37°C-100°C]. Selon l’étude in vitro, la réaction inverse s’effectue presque totalement en milieu acide (pH = 1) à une température de 37°C. Cette condition est celle de l’estomac humain et une quantité de gingérol peut être perdue selon sa biodisponibilité. D’après les résultats de recherche, ces deux constituants sont relativement stables dans un milieu sans catalyseur acide fort ou base forte. Il est étudié qu’ils sont stables à pH = 4 et à une température de 37°C.

Propriétés fonctionnelles

• Rôle du manganèse
Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.
• Rôle du cuivre
Le cuivre joue un rôle dans la formation de collagène et de l’hémoglobine. Le collagène est une protéine de structure et de réparation des tissus cutanés.
• Rôles des gingérol et shogaol
Le (6)-gingérol et le (10)-gingérol sont responsables de la saveur piquante des gingembres.
Le shogaol protège les cellules de la maladie d’Alzheimer grâce à sa propriété antioxydante.
Les gingérols et les shogaols réduisent les mouvements de l’estomac ce qui induiraient l’effet antiémétique. En outre, ils exercent la propriété anti-inflammatoire avec les paradols.

Utilisation en Industrie Agricole et Alimentaire

Le gingembre à l’état frais ou sec est généralement utilisé comme épice dans la transformation industrielle.
En cuisine, il donne de la saveur et de l’odeur aux plats de viande, volaille, etc …. Utilisé avec le poisson et les fruits de mer, il masque les odeurs et saveurs fortes.
En outre, il entre dans les ingrédients de différents mélanges de sauces et d’épices, à l’exemple du masala et du vandaloo de la cuisine indienne. En plus, le gingembre peut être aussi mariné avec du vinaigre comme le cas de la fabrication du gari en cuisine japonaise.
En industrie des boissons, il entre dans les ingrédients des sodas pour obtenir une boisson tonifiante. A l’exemple de la bière de gingembre ou ginger beer en Jamaïque et le ginger ale au Canada qui est un soda sans alcool. Par ailleurs, du jus pressé sucré comme le Gnammankoudji de l’Afrique de l’Ouest et des sirops de gingembre peuvent aussi être fabriqués.
Enfin, le gingembre entre aussi dans la préparation des liqueurs (cas de Domaine de Canton Ginger Liqueur) et des rhums arrangés (cas de rhum arrangé au gingembre du PATMAD où des qualités brunies de gingembre séché sont valorisées).
En pâtisserie, le gingembre frais ou confit parfume les biscuits et gâteaux.
En boulangerie, le gingembre sec en poudre sert à donner de l’arôme aux pains d’épices.
L’aromatisation du thé aussi est effectuée à l’aide de gingembre en poudre.
La parfumerie utilise le gingembre pour ces composés odorants volatils par l’intermédiaire de l’huile essentielle.

Effet sur la santé 

Le gingembre possède les caractéristiques suivantes avec le corps humain : tonifiante, revitalisante, stimulante et aphrodisiaque. De plus, il contient des antioxydants qui permettent de prévenir le vieillissement cellulaire, la maladie cardiovasculaire et le développement anormal des cellules ou cancer. Par ailleurs, le rhizome de gingembre confère les bienfaits suivants, à savoir : stimulant l’appétit ; luttant contre l’état fébrile ; antiseptique ; antiémétiques qui soulagent les nausées, comme dans le cas de la post opération, du mal de transport, du vomissement matinal lors de la grossesse ; antimigraineux qui luttent contre les migraines ; protecteur de la muqueuse gastrique ; facilitateur de digestion par la stimulation de la sécrétion de la bile et l’activité de différents enzymes digestifs; soutien contre les insuffisances biliaire et pancréatique ; réducteur du taux de cholestérol, de triglycéride et de phospholipides ; anti-inflammatoire, en particulier les rhumatismes inflammatoires ; réducteur de glycémie pour le cas du diabète type 2, tout en améliorant la résistance à l’insuline.

Généralités sur le séchage

Définition et principe de séchage 

Le séchage est un processus utilisé depuis fort longtemps pour la conservation des denrées alimentaires. Le but est d’éliminer une grande partie de l’eau contenue dans le produit. Il permet ainsi la stabilité de l’aliment face aux attaques de microorganismes et aux réactions biochimiques. Sur le plan économique, il implique la pérennisation d’un produit sur le marché en augmentant sa longévité, la facilité de transport par la réduction de l’encombrement spatial et l’approvisionnement alimentaire des zones non productrices. Néanmoins, une diminution des qualités nutritionnelles jusqu’à une certaine limite sera observée.
En agro-alimentaire, il existe trois types de séchage, à savoir le séchage thermique, le séchage mécanique et le séchage osmotique. Dans le cas de séchage des fruits et légumes et en vue de conserver les qualités organoleptiques du produit selon une certaine limite, le séchage thermique par entrainement est le plus approprié. Il s’agit d’associer l’action de la chaleur et de la ventilation. L’air est utilisé comme gaz d’entrainement. Le principe est comme suit : apporter au produit humide de l’énergie nécessaire par l’air pour migrer l’eau vers la surface et la vaporiser, puis faire circuler l’air pour entrainer la vapeur d’eau. Il se produit ainsi un transfert de matière par le gradient de concentration en eau superficielle et un transfert de chaleur par le gradient de température.

Première zone d’étude ZE1 : Commune Masindray 

• Localisation
La première zone d’étude est la commune Masindray. Elle appartient à la région Itasy et au district de Soavinandriana. Elle se trouve au Sud-Est de ce chef-lieu de district. Les routes empruntées pour accéder à cette commune sont la RN 1 puis la RN 43 à partir d’Analavory et la RIP 106 A après Soavinandriana.
Ses coordonnées géographiques sont 19° 10′ Sud 46° 26′ Est et elle se trouve à une altitude de 1 335 m.
Cette commune est formée de trois Fokontany, à savoir les Fokontany de Masindray, d’Andranomafana et d’Anjanaka Ambony dont les deux premiers incluent les producteurs potentiels regroupant 70% de la population communale.
• Relief et hydrographie
Le relief est composé de successions de bassins versants et périmètres irrigués. Ils sont parfois touchés par l’érosion induisant l’ensablement des parties en aval. La surface reboisée est très faible.
Dans la partie Nord-Est de la commune s’écoule une source montagneuse alimentant le fleuve Kitsamby. Ce dernier sépare les districts de Soavinandriana et de Faratsiho. La source irrigue et passe sur le village d’Anosiarivo appartenant au Fokontany Masindray .
• Climat
La région est caractérisée par un climat tropical tempéré par l’altitude. La température moyenne est comprise entre 15-20 °C. La température en Août est environ de 10 °C et de 28 °C en Janvier. La pluviométrie annuelle moyenne est entre 900 mm à 1 100 mm.
• Pédologie
Le sol est de type néo-volcanique. En effet, il est favorable aux cultures de rente ne nécessitant pas trop d’humidification.

Deuxième zone d’étude ZE2 : Fokontany Tsarahoby 

• Localisation
La seconde zone étudiée s’agit du Fokontany Tsarahoby. Elle fait partie de la région de Bongolava, du district de Tsiroanomandidy et de la commune Mahasolo.
Elle se trouve au Sud-Est du chef-lieu de district. Elle est accédée par l’emprunt de la RN1 bis depuis Analavory suivie de la route communale secondaire reliant Ankadinondry Sakay et la commune.
Le Fokontany Tsarahoby se trouve entre les coordonnées géographiques 19° 07′ 00′′ Sud 46° 22′ 00′′ et à une élévation 861 m par rapport au niveau de la mer.
Il rassemble quatre (04) hameaux tels que : Antaninandro, Mangidirano, Ankilahila et Tsarahoby. Ce dernier héberge la moitié des habitants du Fokontany et la majeure partie de producteurs de gingembre avec un taux de 90 %.
• Relief et hydrographie
La zone d’étude présente des vastes surfaces d’aplanissement ou pénéplaines de moyenne altitude. La rivière Sakay longe la limite orientale du district en passant au Sud-Ouest de la commune Mahasolo.
• Climat
Un type de climat zone humide est observé dans la zone avec une température moyenne entre 15 et 20 °C. La pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 1 500 à 2 000 mm.
• Pédologie
Le type de sol présent dans le lieu est le ferralsol rouge. Il est généralement difficile à travailler mais avec un apport suffisant en éléments minéraux, de bons rendements peuvent être obtenus.

Choix des zones d’études ZE1 et ZE2

Les deux zones d’études portent leur intérêt dans le lancement de la productivité de la filière gingembre dans la région du Moyen-Ouest de Madagascar. Même si cette dernière n’occupe qu’une faible partie de la production nationale dont la commune de Beforona en occupe les 75%, selon ANDRIATSIHOARANA en 2010, elle mérite d’être considérée vu les opportunités telles que l’existence des surfaces cultivables adéquates à la culture, le climat adapté aux besoins des cultures, de nombreux producteurs intéressés par le projet de valorisation de leur produit et d’une abondance de mains d’œuvres à prix abordable.
De plus, l’existence d’une monopolisation des débouchés de gingembre par des collecteurs sur les lieux dévalorise le produit menant au désintéressement des producteurs et l’abaissement de la production pour le cas de la ZE1. Tandis que pour la ZE2, l’insuffisance de débouchés constitue un problème majeur.

L’organisation des producteurs (OP)

Etant donné le but de la recherche sur le soutien des maillons en amont, il est utile de connaitre comment les producteurs de gingembre s’organisent dans la chaine de valeur de la filière.
Dans le cas de la ZE1, aucune organisation n’a été instaurée sur place au moment de l’étude. Cependant, une coopérative a été mise en place quelques mois après. Elle est formée d’une vingtaine de producteurs.
Pour la ZE2, une coopérative de producteurs existe déjà depuis 2014. Sa dénomination est LOVASOA et elle regroupe 27 membres appartenant à la zone d’étude en plus des 17 autres membres appartenant aux Fokontany avoisinants. Les membres s’organisent pour atteindre les objectifs visés et pour accomplir ses activités (Détails annexe 4). Les activités de production de la coopérative sont la culture de gingembre, de riz, de manioc et de maïs. Vue l’insuffisance des débouchés locaux, elle commercialise ses produits aux opérateurs de marché à travers les foires nationaux ou internationaux.

Les méthodes

Déroulement de la recherche

Les étapes préliminaires

Elles concernent la détermination des méthodologies utilisées pour atteindre les objectifs spécifiques et la documentation sur la filière gingembre et le séchage. Elles utilisent la bibliographie, la webographie et les enquêtes personnelles auprès des personnes ressources telles que le Coordonnateur Inter-Regional du PROSPERER Bongolava-Itasy, l’Agent commercial du PROSPERER Bongolava-Itasy, les Conseillers d’Entreprise régionaux du PROSPERER et le responsable de l’Agro-transformation du PATMAD.

L’investigation sur terrain

Le recueil des informations dans les zones d’études et dans la sècherie de PATMAD a été effectué dans cette étape.
L’investigation a débuté avec une mission exploratoire en vue de discuter avec les producteurs de Masindray sur l’état actuel de la filière et des problèmes rencontrés sur place. Le second objectif est de faire part aux producteurs la proposition de séchage pour la valorisation du gingembre. Ensuite, des enquêtes sont réalisées auprès des différents acteurs de la chaine de valeur issus des deux zones d’étude.
Les fiches de recueil de données sont développées dans l’annexe 5 et 6. Le PROSPERER a facilité le recueil d’informations en organisant le transport et la réalisation des enquêtes.
Puis, une visite de la sècherie du PATMAD a été effectuée pour identifier les points critiques du processus de séchage. Par la suite, des essais techniques sur place ont été menés dans le but de se familiariser à l’utilisation des matériels et équipements ainsi que de la technologie.
Enfin, des essais techniques de découpe manuelle et électrique de gingembre ont été réalisée à Tsarahoby. Ceux-ci ont conduit à un perfectionnement de la découpeuse électrique dans l’atelier d’ouvrage métallique Mikajy sis à Ambatolampy Antehiroka. L’objectif visé est d’obtenir des produits finis de qualité répondant aux normes agroalimentaires et d’optimiser le rendement de découpe.

Le recoupement des informations

Après l’obtention des données d’enquêtes et d’essais, une vérification est réalisée avec le partenaire et les personnes ressources sur terrain. Elle permet de minimiser l’erreur et de refléter la réalité.

Le traitement des résultats

Le calcul économique sur les chaines de valeur et l’ingénierie a été traité par Excel. La localisation des zones d’étude sur la carte de Madagascar est simulée par le logiciel ArcGIS. Les résultats pertinents répondant à la vérification des hypothèses sont rédigées sur Word.
Les détails du déroulement de la recherche sont présentés en annexe 7.

Analyse de la chaine de valeur d’une filière

Approche chaine de valeur 

La chaine de valeur est la représentation des activités d’une entreprise pour la conception, la fabrication, la distribution, la commercialisation et le soutien de son produit selon PORTER en 1986. Cette définition s’est évoluée dans le temps vers une représentation des différentes entreprises en interaction qui ajoutent continuellement de la valeur au produit suivant HARTWITCH en 2009. La chaine de valeur se réfère à la création d’un produit ou service, de la production primaire passant par la transformation, la commercialisation jusqu’aux consommateurs finaux.
En effet, le produit ou le service augmente de valeur d’un acteur à un autre à travers la chaine. La chaine de valeur comprend des acteurs principaux interagissant avec des acteurs de soutien qui sont des prestataires de services. (cf. figure 6).
La valeur reflète la somme des recettes qu’une entité économique peut obtenir pour la vente de son produit. Elle varie selon le prix et la quantité du produit. La rentabilité de l’entité est assurée si elle est supérieure au total des coûts générés pour l’acquisition du produit. En effet, la stratégie adoptée est la création d’une valeur dépassant ces coûts.
L’approche chaine de valeur est un outil complet dans une analyse menée pour développer la production d’un bien ou service. Elle donne tous les aspects des groupes d’acteurs de la chaine de l’amont jusqu’en aval. Ceci permet de conduire à bien la prise de décision des parties prenantes pour un développement durable et efficace.
Cette approche conduit à la réalisation d’un diagnostic. Il permet de comprendre les opérations et les coordinations des acteurs dans le but d’assurer que les produits finis soient arrivées dans le marché final après transformation, stockage et transport de matières premières. De plus, il étudie les impacts de ces opérations sur les groupes de personnes dans la réduction de la pauvreté, l’offre d’emploi, la création de revenus, du développement d’entreprises, de la croissance économique et de la durabilité environnementale. C’est l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) qui a défini ces six objectifs de développement.
Le marché final reçoit le fruit de la chaine de valeur sans qu’il existe une transformation supplémentaire. Il peut être au niveau national ou international. Il se trouve auprès des consommateurs ou de ceux qui vendent aux consommateurs.

Analyse de la chaine de valeur proprement dite 

Cette analyse comprend trois étapes interdépendantes. La première étape concerne l’état actuel de la chaine de valeur de la filière par la description des informations qualitatives et quantitatives des paramètres cités dans les dimensions diagnostiques. La seconde étape concerne une réflexion sur les possibilités de développement de la chaine. Elle découlera de l’analyse par FFOM ou Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces des caractéristiques des différents acteurs de la chaine. La dernière étape considèrera les impacts qu’auront ces possibilités sur les objectifs de développement de l’ONUDI.
Ces deux dernières parties de l’analyse conduiront à la conception du nouveau modèle de chaine de valeur, en retenant les forces de la chaine et de proposer des solutions à ses faiblesses. L’analyse de l’état actuel de la chaine de valeur commence avec la réalisation d’une cartographie suivie de l’étude des cinq (05) dimensions diagnostiques.

Elaboration de la cartographie de la chaine de valeur

La cartographie de la chaine de valeur est un aperçu général de la chaine montrant quatre (04) types d’éléments à savoir :
• les différents acteurs qui sont impliqués dans le flux de produit depuis la production jusqu’à l’arrivée du produit au consommateur final, ils sont appelés acteurs directs et ils sont liés par des relations verticaux ;
• les fonctions que les acteurs exercent pour ajouter de la valeur au produit ;
• les acteurs indirects dans la chaine qui sont liés avec les acteurs directs par des relations horizontaux.
• les points critiques de chaque maillon afin de dégager un plan de mise à niveau de la chaine de valeur et des interventions stratégiques à réaliser afin de la rendre compétitive.
Les acteurs directs sont généralement les propriétaires des produits et peuvent prendre des positions sur le marché.
Cette cartographie indique aussi le flux de produit, c’est-à-dire son acheminement vers les marchés finaux à travers un ou plusieurs types d’acteur.
Les fonctions sont représentées de façon à ce que le produit augmente de valeur de haut en bas.
Le transfert de propriété du produit est représenté par les flèches verticales. Les flèches horizontales représentent le partenariat ou la prestation de services.

Dimension diagnostique 1 : approvisionnement en intrants et fournitures

L’organisation de l’approvisionnement des intrants et sa disponibilité conditionnent l’efficacité de la production tout au long de la chaine de valeur. L’adéquation de la quantité et de la qualité des intrants dans les temps voulus est un facteur de productivité interne important pour une entreprise. L’étude des paramètres de diagnostic permet de mieux comprendre les caractéristiques de l’approvisionnement et d’en déduire les possibilités d’amélioration dans le futur (cf. tableau 3).

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Table des matières

Introduction
Partie 1: Cadre de l’étude
1.1 Présentation générale du commanditaire et du partenaire
1.2 Généralités sur le gingembre
1.2.1 Description de la plante
1.2.2 Origine et historique
1.2.3 Noms vernaculaires
1.2.4 Taxonomie
1.2.5 Mode de production
1.2.5.1 Facteurs écologiques :
1.2.5.2 Ennemis des gingembres :
1.2.6 Etat de la filière gingembre à Madagascar
1.2.6.1 Production
1.2.6.2 Exportation
1.2.7 Questions biochimiques sur le rhizome de gingembre
1.2.7.1 Composition biochimique
1.2.7.2 Propriétés physiques, chimiques et biochimiques de l`huile essentielle et de l’oléorésine
1.2.7.3 Les antioxydants du gingembre
1.2.7.4 Propriétés fonctionnelles
1.2.7.5 Utilisation en Industrie Agricole et Alimentaire
1.2.7.6 Effet sur la santé
1.3 Généralités sur le séchage
1.3.1 Définition et principe de séchage
1.3.2 Paramètres caractéristiques lors du séchage
1.3.3 Paramètres de contrôle du séchage
1.3.3.1 L’activité de l’eau Aw
1.3.3.2 Zone d’acceptation du produit séché
1.3.3.3 Zone de stockage des produits finis
1.3.4 Les séchoirs
1.4 Méthodologie de recherche
Conclusion partielle
Partie 2 : Matériels et méthodes
1.1 Les matériels
1.1.1 Matériel végétal
1.1.2 Présentation des zones d’étude
1.1.2.1 Première zone d’étude ZE1 : Commune Masindray
1.1.2.2 Deuxième zone d’étude ZE2 : Fokontany Tsarahoby
1.1.2.3 Choix des zones d’études ZE1 et ZE2
1.1.3 L’organisation des producteurs (OP)
1.2 Les méthodes
1.2.1 Déroulement de la recherche
1.2.1.1 Les étapes préliminaires
1.2.1.2 L’investigation sur terrain
1.2.1.3 Le recoupement des informations
1.2.1.4 Le traitement des résultats
1.2.1.5 La publication des résultats
1.2.2 Analyse de la chaine de valeur d’une filière
1.2.2.1 Approche chaine de valeur
1.2.2.2 Analyse de la chaine de valeur proprement dite
i. Elaboration de la cartographie de la chaine de valeur
ii. Dimension diagnostique 1 : approvisionnement en intrants et fournitures
iii. Dimension diagnostique 2 : capacité de production et technologie
iv. Dimension diagnostique 3 : marchés finaux et commerces
v. Dimension diagnostique 4 : gouvernance des chaines de valeur
vi. Dimension diagnostique 5 : environnement commercial et contexte socio-politique
1.2.3 Outils d’investigation pour la collecte de données
1.2.3.1 Enquête auprès des producteurs
1.2.3.2 Enquête des acteurs en aval de la production
1.2.4 Conception d’un nouveau modèle de chaine de valeur de la filière
1.2.5 Etude des conditions de faisabilité technico-économique de séchage des gingembres
1.2.5.1 Technologie de séchage
1.2.5.2 Méthode de l’ingénierie
i. Implantation de l’unité de séchage
ii. Conduite du projet
iii. Organisation du personnel
1.2.6 Analyse financière
1.2.6.1 La marge brute d’autofinancement (MBA)
1.2.6.2 La valeur nette actuelle (VAN)
1.2.6.3 Indice de profitabilité (Ip)
1.2.6.4 Taux de rentabilité interne (TRI)
1.2.6.5 Durée de récupération du capital investi (DRCI)
Conclusion partielle
Partie 3 : Résultats et discussions
1.1 Analyse de la chaine de valeur de la filière gingembre
1.1.1 Etude de la chaine de valeur actuelle de la filière gingembre
1.1.1.1 Cartographie de la chaine de valeur de la filière gingembre
1.1.1.2 Dimension diagnostique 1 : approvisionnement en intrants et fournitures
i. Produit primaire :
ii. Intrants :
iii. Récolte de produits :
iv. Approvisionnement des marchés
1.1.1.3 Dimension diagnostique 2 : capacité de production et technologie
i. Capacité de production :
ii. Technologie :
iii. Coûts moyens de production et marges nettes
iv. Savoirs et savoir-faire
v. Innovation
1.1.1.4 Dimension diagnostique 3 : marchés finaux et commerces
i. Les produits finis
ii. Destination des produits
iii. Consommation nationale et internationale de gingembre
iv. Normalisation
1.1.1.5 Dimension diagnostique 4 : gouvernance de la chaine de valeur
1.1.1.6 Dimension diagnostique 5 : environnement commercial et contexte socio-politique52
1.1.2 Conception d’un nouveau modèle de chaine de valeur
i. Analyse par FFOM forces, faiblesses , opportunités et menaces de la chaine de valeur actuelle de la filière gingembre par acteur
ii. Présentation des interventions stratégiques à entreprendre
1.1.3 Etablissement du nouveau modèle de chaine de valeur
1.2 Etude des conditions de faisabilité technico économique de séchage des gingembres
1.2.1 Choix de la technologie
1.2.1.1 Exigences pour le gingembre séché
1.2.1.2 Détermination de la période propice pour sécher
1.2.1.3 Choix du type de séchoir
1.2.2 Implantation de l’usine
1.2.2.1 Choix de l’emplacement
1.2.2.2 Plan d’usine
1.2.3 Conduite du projet
1.2.3.1 Forme et promoteurs du projet
1.2.3.2 Capacité de l’usine
1.2.3.3 Système d’approvisionnement
1.2.3.4 Système de transformation
1.2.4 Système de distribution
1.2.4.1 Organisation du personnel
1.3 Analyse financière
1.3.1 Les dépenses de production
1.3.2 Amortissements
1.3.3 Fonds de roulement initial
1.3.4 Financement
1.3.5 Compte de gestion
1.3.6 Compte de résultat prévisionnel
1.3.7 Evaluation financière
1.3.7.1 Calcul de la valeur nette actuelle ou VAN
1.3.7.2 Calcul de l’indice de profitabilité ou Ip
1.3.7.3 Calcul du taux de rentabilité interne ou TRI
1.3.7.4 Détermination du délai de récupération du capital investi ou DRCI
1.4 Discussion sur les résultats de l’étude technico-économiques du séchage
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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