Présentation du site naturel protégé du Méjean

 Localisation du site du Méjean 

Un site appartenant au complexe palavasien 

L’étang du Méjean est intégré au complexe palavasien appartenant au grand complexe lagunaire languedocien qui s’étend depuis Canet-en-Roussillon jusqu’aux étangs d’Aigues-Mortes. Situé entre les communes littorales de Froritignan et Palavas, le complexe des étangs palavasiens s’étend sur une vingtaine de kilomètres en périphérie des agglomérations de Sête et de Montpellier. Ce complexe lagunaire d’une superficie de 5 500 hectares se compose de 4 000 hectares d’étangs répartis en 9 entités et de 1 500 hectares de zones humides (marais, anciens salants…).

Le Méjean, aux portes de Montpellier 

Le site naturel protégé du Méjean, d’une superficie de 210 hectares, s’étend sur une bande de 3,5 km de long sur 1 km de large en bordure de l’étang du Méjean, au sud de la commune de Lattes. Bien que situé à 8 km seulement de Montpellier, le site a toujours échappé aux aménagements qui ont “frappé’ le littoral proche et est resté longtemps à l’abri d’une fréquentation touristique massive. Aujourd’hui, le Méjean se situe en bordure d’une aire urbaine en pleine croissance et qui compte plus de 450000 habitants (RGP 1999, INSEF).

Une association entre la commune de Lattes et le  conservatoire du littoral

Les berges de l’étang de Méjean ont fait l’objet dans les années soixante de différents projets d’urbanisation qui mettaient en péril les qualités naturelles du site. A partir de 1977, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale à la mairie de Lattes, le Plan d’Occupation des Sols est modifié et la surface urbanisable réduite de plus de la moitié. L’ensemble de l’étang du Méjean (363 hectares) ainsi que ses rives (1300 hectares) sont alors dassés en zone ND (naturelle non constructible).

Dès 1980, une procédure d’acquisition est mise en place permettant au conservatoire d’acheter les parcelles privées situées au nord de l’actuel site, puis un peu plus tard, 128 hectares en bordure . de l’étang. Aujourd’hui, le Conservatoire du Littoral possède plus de 140 hectares sur le site du Méjean et la commune de Lattes 68 hectares dont une partie se situe sur le territoire de la commune J voisine: Palavas-les-Flots. Il faut noter que directement au nord du site, le secteur de Saint Sauveur constitue une zone naturelle inconstructible de 50 hectares, jouant le rôle de zone tampon avec la zone urbaine.

La commune, instigatrice de la protection et propriétaire d’une partie des parcelles du site, s’est vue confier la gestion de l’ensemble du site naturel protégé des berges de l’étang de Méjean.

Bref historique du Méjean 

Jusqu’au XVIlème siècle, le complexe palavasien n’est qu’une même étendue d’eau dans laquelle se jette le Lez. Outre l’activité liée au commerce portuaire, une vie économique active centrée principalement autour de la production de sel, de la pêche et de la chasse au gibier d’eau, s’est organisée autour de l’étang. L’étang est alors la source essentielle de nourriture dans la région. Le développement des activités sur le site nécessita une bonne maîtrise de l’eau. Les hommes construisirent de nombreux canaux et autres graus ce qui provoqua le cloisonnement de la lagune pour former les différents étangs que l’on connaît aujourd’hui.

Afin de lutter contre les excès d’eau dans et sus le sol et contre la salinisation des terres, les agriculteurs ont progressivement développé sur le site, un réseau de petites roubines ponctuées de martellières destinées à favoriser le drainage et le dessalage des sols. Une fois le réseau totalement en eau, une lame d’eau douce recouvrant la quasi-totalité du site permet ainsi de repousser la nappe salée. La vidange des roubines entraîne ensuite le lessivage latéral du sel subsistant dans le sol.

Avant la seconde guerre mondiale, une grande majorité des terres sont des prés salés de fauche ou des roselières exploitées pour le chaume. Les pratiques de gestion de l’eau s’arrêtent pendant la guerre provoquant une salinisation rapide des berges, et l’évolution des anciens prés vers la sansouire ou des zones stériles. Après la guerre, les objectifs de gestion changent au profit de la protection du village de Lattes contre les inondations marines liées aux tempêtes de Sud-Est et plus tard aux crues du Lez. Les petites roubines disparaissent progressivement tandis que les relevées et les barrages anti-sel font leur apparition; le résultat est l’établissement de conditions de salinité situées entre la situation d’abandon et celle d’avant-guerre.

L’ensemble de la zone est alors essentiellement utilisé pour le pâturage de chevaux et de taureaux, contrôlé par des clôtures. La chasse, d’abord privée, puis gérée par les sociétés de chasse en convention avec le Conservatoire du Littoral, prend alors de plus en plus d’importance. L’influence des chasseurs va entraîner en plusieurs endroits une mise en eau douce permanente afin de favoriser certains types de gibiers. ll en résulte une progression de la rosellère et un recul vers l’intérieur des terres salées.

Un site aux nombreuses qualités écologiques

Des statuts de protection variés

•Le site du Méjean est intégré à de nombreux zonages de protection;

•Le site est classé zone ND au POS de la commune de Lattes, c’est-à-dire “zone à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt esthétique ou écologique”;

•Il est protégé par la loi “Littoral” du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. classé comme “espace proche du rivage” (article L. 146-4-11 du code de l’urbanisme), zone d’extension limitée de l’urbanisation. Il se situe en partie dans la bande littorale de 100 mètres inconstructible à l’Est de l’étang (article L. 1464-III du code de l’urbanisme). Il est enfin classé “espace remarquable” (article L. 146-6 du code de l’urbanisme).

•Il bénéficie aussi d’une “réserve de chasse et de faune sauvage partielle” (protection réglementaire), et du règlement spécifique au site du 25 février 2002, qui fait suite à l’arrêté municipal du 22 juillet 1998 relatif à la réglementation du site du Méjean.

•ZNIEFF de type Il n°4013 “Berges et étang du Méjean et de Pérols” qui incluse la ZNIEFF de type I n°40130001 “Les marais de Lattes”;

•Zone d’Importance COmmunautaire LR-09 “étangs montpelliérains .

•NATURA 2000 ZPS (Etangs Palavasiens) .

Intérêts faunistiques

La richesse faunistique du site est essentiellement liée à son avifaune très variée. Cependant, il ressort que le site est surtout fréquenté par des oiseaux en stationnement lors des passages migratoires pour une centaine d’espèces. Les durées de fréquentation semblent relativement faibles. Ainsi sur les 170 espèces recensés, seuls une trentaine sont nicheurs certains et une vingtaine sont des hivernants réguliers. D’un point de vue patrimonial, l’essentiel de la richesse avifaunistique du site concerne les zones de roselière avec la présence du Héron pourpré, du Blongios nain, du Butor étoilé cités mais aussi des passereaux paludicoles patrimoniaux (Lusciniole à moustaches, Rousseroile turdoide, Panure à moustaches, Rémiz penduline, Gorgebleue) et des rallidés (Râles d’eau nombreux et la rare Marouette ponctuée).

Pour le reste, les zones humides des prés salés et les plans d’eau attirent la plupart des espèces de limicoles aux passages de printemps et d’automne et sont les milieux d’alimentation privilégiés pour la Cigogne blanche (3 couples nicheurs en 2006 et plus de 50 hivernants) et les Hérons gardeboeufs. Les bords coquilliers de l’étang sont également intéressants pour les laro limicoles comme la Mouette mélanocéphale, la Sterne naine et la Sterne pierregarin qui pourraient y constituer une colonie, et l’Huitrier pie, le Gravelot à collier interrompu et l’Avocette élégante qui peuvent y nicher.

Intérêts floristiques

Le marais du Méjean présente une flore intéressante avec 16 espèces rares dont 2 sont protégées. Parmi elles, on retrouve avant tout des espèces liées aux milieux humides. La richesse floristique du site est liée au fait que se côtoient des affinités nordiques et méridionales.

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Table des matières

Introduction
Présentation du site naturel protégé du Méjean
Localisation du site du Méjean
Une association entre la commune de Lattes et le Conservatoire du littoral
Bref historique du Méjean
Un site aux nombreuses qualités écologiques
Activités pratiquées
La station de laganage du Méjean, un site à se réapproprier
Fonctionnement de la station
Une importante source de nuisances
mais des qualités paysagères indéniables
Un arrêt de fonctionnement imminent
Un site à valoriser
Réalisation d’un sentier accessible à tous
L’aménagement d’un sentier accessible aux personnes handicapées Y Objectifs des aménagements
Principes d’aménagement
Description du cheminement du sentier « pour tous » Propositions d’aménagement
Aménagement du parking de la Maison de la nature
Mise en accessibilité du cheminement
Amélioration de l’accessibilité à la Maison de la nature
Adaptation de l’aire de pique-nique p.
Installation de toilettes « tous publics »
Sécurisation des traversées de roubines
Adaptation de l’observatoire et de la table d’information
Bornes et panneaux d’interprétation
Guidage des déficients visuels
Aménagements hydrauliques sur le site de lagunage
Aménagements divers
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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