Presentation du programme amelioration genetique des ligneux

L’amélioration génétique des ligneux au Burkina Faso conduite par le Département Productions Forestières (DPF) a été initiée en 1970 par le CIRAD-Forêt (ex CTFT). Au regard des résultats plutôt décevants des premières plantations avec du matériel” tout venant”, les acteurs du développement ont opté pour une nouvelle orientation dans le choix du matériel à vulgariser pour les plantations et le reboisement. C’est ainsi que le test de matériel végétal avant son utilisation a été préconisé par les pouvoirs politiques et confié aux centres de recherche. En 1985, le CIRAD-Forêt a mis en place les premiers dispositifs expérimentaux sous forme d’essais comparatifs de provenances multilocaux. Ces essais concernent aussi bien les espèces locales qu’exotiques. Selon DIALLO et al. (2000), après quatre années d’expérimentation, un nouveau programme d’amélioration génétique du matériel végétal ligneux a été élaboré par l’IRBET, devenu le Département Productions Forestières (DPF) au sein de l’INERA. Ce programme a été approuvé par le VIème comité national de la recherche forestière tenu à Ouagadougou en 1989. Il a été ensuite inscrit comme programme prioritaire dans le plan quinquennal burkinabé 1990-1994. Il s’insérait dans un programme régional de semences forestières formulé conjointement par le CILSS, la FAO et l’UIFRO. Ce dernier programme s’intègre lui-même dans une stratégie régionale de lutte contre la désertification élaborée par le CILSS et adoptée par tous les Etats membres. Au Burkina, une liste de 16 espèces prioritaires a été retenue. Pour répondre aux objectifs de développement, ces espèces ont été reparties en trois groupes en fonction de leur utilisation:
➩ Espèces à vocation bois (bois de service, bois d’œuvre) ;
➩ Espèces à rôle principalement alimentaire;
➩ Espèces à usages multiples.

La Mission Française de Coopération et d’Action Culturelle a largement contribué dans la mise en œuvre de ce programme. Cette contribution a été faite à travers un fmancement sous forme de deux conventions FAC (n0395/89 et n?134/90) qui s’est étalée sur une période de cinq ans. Cet appui a permis d’enrichir les collections déjà existantes sur le terrain par l’introduction de nouvelles provenances et de descendances. Fort des résultats encourageants obtenus sur le comportement des espèces locales, sur la sélection de Eucalyptus camaldulensis et compte tenu de l’important potentiel génétique que représente les essais dans les stations de recherche, une nouvelle convention de financement a été accordée en 1997 sous le n? 94/CDI78. Cette phase a permis de mettre en œuvre une nouvelle orientation des activités conformément au plan stratégique de la recherche dont s’est doté le CNRST en 1995. Elle a vu la capitalisation d’une importante base de données sur le comportement phénotypique des différentes provenances des espèces prioritaires du projet. Un inventaire exhaustif des essais, espèce par espèce, fait lors de la mission d’appui scientifique du ClRAD-Forêt en mai 1999 a permis de tirer un bilan complet sur les dispositifs de terrain et d’envisager de nouvelles approches scientifiques dans la sélection du matériel végétal.

Dans le nouvel organigramme du DPF, la constitution d’équipes pluridisciplinaires autour des grands thèmes de recherche a vu le rapprochement des volets «amélioration génétique» et « associations symbiotiques ». Cela permet des actions concertées à mener sur des espèces ciblées. Le sous-volet amélioration génétique, qui reste toujours dans la ligne des objectifs globaux définis dans le plan stratégique de la recherche (Autosuffisance alimentaire et lutte contre la désertification) et dans celle des objectifs spécifiques assignés au programme amélioration des productions forestières, fauniques et halieutiques, a ‘pour mission: la capitalisation des données scientifiques sur des espèces retenues après analyse afm de promouvoir des plantations de production et de gérer de manière durable les populations naturelles. Ceci est d’autant plus nécessaire que les informations sur la diversité, la biologie, l’écologie, la sylviculture et les interactions avec les micro-organismes de la plupart de ces espèces sont peu ou pas du tout connues.

Le programme amélioration génétique du DPF, l’un des plus avancés de la sous-région ouest-africaine, gère actuellement 170 lots de provenances, 100 clones bouturés ou greffés et 96 lots de descendances à graines à travers 46 dispositifs expérimentaux répartis sur 3 stations expérimentales qui sont : Gonsé (zone Nord-soudanienne), Djibo (zone Sahélienne) et Dindéresso (zone Sud-soudanienne).

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

SITUATION GEOGRAPHIQUE

DINDERESSO
La forêt classée de Dindéresso est comprise entre le Il e et le 12e de latitude No rd, 40 10′ et 40 30′ de longitude Ouest. Elle est située au No rd-Ouest de la ville de BoboDioulasso. La route reliant Bobo-Dioulasso à Dindéresso co nstitue la limite sud, celle reliant Bobo-Dioulasso à Banakélédaga (frontière du Mali) constitue la limite nord-est .

GONSE
La forêt classée de Go nsé se situe dans le département de Saaba, province du Kad iogo. Elle est à 25 km de Ouagadougou sur la route nationale n04 reliant Ouagadougou à Kou péla . Elle est située entre les latitudes 120 19′ et 120 27′ No rd et les longitud es 10 J 6′ et 10 21 ‘ Ouest. La forêt a une superficie de 6 500 ha don t plus de la moitié (3 500 ha) est une surface boisée d’essences introduites et autochtones.

HISTORIQUE

DINDERESSO
La forêt classée de Dindéresso a été créée par arrêté n0422/SEIF du 27 février 1936 avec une superficie de 7 000 ha. Elle a fait l’objet d’extension en 1941 suivant arrêté n003006/SEIF du 26 août portant sa superficie à 8 500 ha. Elle comporte deux enclaves: Dindéresso qui s’étend sur 125 ha et Nasso, d’une superficie de 147 ha. Actuellement, elle est placée sous la tutelle du Service Provincial de l’Environnement et du Cadre de Vie du Houet.

GONSE
La forêt classée de Gonsé a été classée le 28 février 1953 par arrêté n? l530/SEIF du Gouverneur de l’Afrique Occidentale Française. En fait, le nom Gonsé a été donné à la forêt en reconnaissance à l’hospitalité du chef de Gonsé envers l’équipe chargée de procéder au classement de la forêt (KAGONE, 2003). Selon LOMPO (1999), depuis son classement, en dehors des activités du programme amélioration génétique des ligneux initiées en 1970 par le CTFT (actuel CIRAD-Forêt) et conduites par le DPF de l’INERA, la forêt de Gonsé a été soumise à plusieurs régimes de gestion:
➩ l’autorité coloniale française puis par l’Etat de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de 1953 à 1974 ;
➩ la Mission Forestière Allemande de 1974 à 1982 ;
➩ le Programme National de Lutte contre la Désertification de 1982 à 1992 ;
➩ le projet Gestion Forestière Intégrée de Gonsé sur fmancement de la coopération allemande à partir de 1994. Il faut également noter les interventions du CNSF.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE GENERAL
2. JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
CHAPITRE 1 : GENERALITES
1.1. PRESENTATION DE L’ESPECE
1.1.1. Taxonomie
1.1.2. Botanique
1.1.2.1. Port de l’arbre
1.1.2.2. Phénologie
1.1.2.3. La régénération naturelle
1.1.3. Ecologie et Distribution
1.1.3.1. Sociologie et sylviculture
1.1.2. Intérêts ethnobotaniques
1.2.PRESENTATION DU PROGRAMME AMELIORATION GENETIQUE DES LIGNEUX
1.3. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
1.3.1. Situation géographique
1.3.1.1. Dindéresso
1.3.1.2. Gonsé
1.3.2. Historique
1.3.2.1. Dindéresso
1.3.2.2. Gonsé
1.3.3. Climat, sols et végétation.
1.3.3.1. Dindéresso
1.3.3.2. Gonsé
1.3.4. Hydrographie et relief.
1.3.4.1. Dindéresso
1.3.4.2. Gonsé
CHAPITRE II: EVALUATION DES ESSAIS COMPARATIFS DE PROVENANCES
2.1. MATERIELS ET METHODES
2.1.1. Etude des caractères adaptatifs
2.1.1.1. Matériel
2.1.1.2. Méthodes d’etude
2.1.1.3. Méthodes statistiques
2.1.2. Evaluation de la qualité du bois
2.1.2.1. Matériel végétal..
2.1.2.2. matériel utilisé pour la qualification
2.1.2.3. Méthodes d’étude
2.1.2.4. Analyse statistique
2.2. RESLTLTATS
2.2. J.Etude des caractères adaptatifs
2.2.1.1. Taux de survie
2.2.1.2. Vigueur de croissance
2.2.1.3. Modèle de croissance des provenances
2.2.2. Evaluation de la qualité du bois
2.2.2.1. Taux d’humidité
2.2.2.2. Densité du bois
2.2.2.3. Les retraits
2.2.2.4. Les observations visuelles
2.2.3. Etude des corrélations entre les variables
2.2.3.1. Analyse des corrélations entre variables à Dindéresso
2.2.3.2 Corrélations “juvénile – adulte”
2.2.3.3. Etude des corrélations vigueur de croissance / architecture / qualité du bois.
2.3. DISCUSSION
CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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