Présentation du matériel et des méthodes utilisés par indicateur

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Discussion des résultats et des indicateurs

Suivi photographique : Cet indicateur est rapide de réalisation et donne une image visuelle et représentative du tronçon lorsque celui-ci est homogène d’un point de vue morphologique. De plus, les photographies sont faciles à interpréter pour le grand public. Afin de pouvoir réaliser le suivi photographique après-travaux dans des conditions similaires, il est nécessaire de localiser le point précis où la photographie a été prise lors du suivi avant-travaux en notant sa direction (vers l’aval ou vers l’amont). Cet indicateur peut être applicable pour tous types de restauration hydromorphologique. Cependant, sur un tronçon hétérogène comme le tronçon 3 du ruisseau de la Faroulais, cet indicateur ne peut être représentatif de l’ensemble. Il est alors possible de réaliser plusieurs photographies. Les conditions environnementales peuvent rendre l’accès difficile aux zones représentatives du tronçon.
Pour le suivi photographique, il faut en moyenne 5 min de phase terrain et 5 min de phase bureau. Faisabilité technique Validité Convivialitén Indice de sinuosité : Cet indicateur informe de l’évolution de la morphologie du cours d’eau suite à des travaux de reméandrage et de remise dans le talweg. Il permet la mesure de la sinuosité d’un cours d’eau. Cet indicateur est compréhensible pour le grand public. La mesure de l’indice de sinuosité peut s’avérer difficile lorsque les conditions sont mauvaises (végétation abondante, colmatage). La précision de l’indicateur peut être réduite par ces facteurs et par la longueur du tronçon.
Proportion de faciès d’écoulement & Classes granulométriques dominantes et accessoires par faciès d’écoulement : Ces deux indicateurs peuvent être couplés car ils peuvent être réalisés en même temps et semblent être corrélés. Sur le tronçon 1, on remarque que les 78.1% de plats lentiques ont une granulométrie dominante composée de limons alors que les 21.9% restants ont une granulométrie dominante composée d’argiles et de graviers. On peut alors penser à une corrélation entre les plats lentiques et les accumulations de limons causant du colmatage. On peut espérer que des travaux diversifiant les faciès d’écoulement peuvent entraîner une réduction des plats lentiques et par conséquent une baisse du taux de colmatage. Ces deux indicateurs couplés donnent plusieurs informations (faciès d’écoulement, granulométrie, taux de limons, diversité d’habitats, …) et sont faciles à faire comprendre au grand public. Ces indicateurs peuvent être utilisés pour une grande part des travaux de restauration hydromorphologique. De plus, si chaque faciès d’écoulement est localisé grâce à un point GPS, il peut être facilement cartographié sur SIG. Il serait alors intéressant de proposer des formations en cartographie SIG aux gestionnaires de bassin pour l’entrée de données GPS sur SIG. L’inconvénient majeur de ces indicateurs est que de mauvaises conditions (végétation, pente et hauteur des berges) peuvent avoir un impact considérable sur l’accessibilité et la mesure pouvant augmenter le temps de travail et réduire la précision.
Pour réaliser ces deux indicateurs, le temps est estimé à 30 min pour 100 m en phase terrain et 10 min en phase bureau. Sachant que le SIBS restaure en moyenne 4000 m de cours d’eau par an, il faudrait près de 27h, soit 3,5 jours de travail, pour réaliser le suivi « Proportion de faciès d’écoulement » et « Classes granulométriques dominantes et accessoires par faciès » chaque année. Même si ce temps est élevé, il semble indispensable pour la réalisation des suivis de travaux hydromorphologiques car ces deux indicateurs sont complets. Le temps peut aussi être réduit car cette année les suivis ont été réalisés en mai-juin durant la période où la végétation est la plus importante. De plus, la phase terrain a été expérimentée par un stagiaire dont l’expérience et la vitesse d’exécution ont augmenté avec le temps.
Colmatage : L’indicateur « colmatage » présenté dans le guide doit être réalisé à partir du protocole Archambaud. Lors de ce stage, le colmatage était mesuré à partir du taux de limons recouvrant le lit mineur pour chaque faciès d’écoulement. Cette méthode est plus rapide, cependant elle n’est pas standardisée et ne prend pas en compte le limon se trouvant sous le substrat dur. Le protocole Archambaud est un protocole standardisé demandant une bonne observation et n’est pas facile à réaliser par un débutant. La méthode réalisée au cours de ce stage peut être couplée aux deux indicateurs « Proportion de faciès d’écoulement » et « Classes granulométriques dominantes et accessoires par faciès ». Sa faisabilité est alors similaire à celle de ces deux indicateurs et est liée aux mauvaises conditions du terrain. Sa mesurabilité et sa précision sont bonnes et ses résultats peuvent être facilement compréhensibles par le grand public. Lorsque la baisse du colmatage est un objectif secondaire, l’indicateur « Classes granulométriques dominantes et accessoires par faciès » pourrait peut-être suffire car il informe du linéaire sur lequel le limon représente la granulométrie dominante et/ou accessoire.
Il faut rajouter à peu près 5 min, aux 30 min nécessaires à la réalisation des deux autres indicateurs, pour réaliser 100 m de linéaire pour la phase terrain et 5 min aux 10 min de la phase bureau.
Rupture d’écoulement : L’indicateur « Rupture d’écoulement » renseigne sur l’assèchement du cours d’eau. Cet indicateur permet de mettre en évidence l’amélioration d’un régime hydrologique naturel (crue/étiage) et des relations nappe/rivière/lit majeur. Pour ce cas d’étude, le cours d’eau n’a pas montré d’assèchement lors de la période mai-juin. Cet indicateur devrait être réalisé lors de la période sèche juillet-août afin de vérifier la pérennité des cours d’eau, cependant cela demanderait un autre passage le long du cours d’eau en été. Pour cet indicateur, il est important de noter les conditions météorologiques et hydrologiques ainsi que la date de suivi. Cet indicateur est facile et rapide à réaliser, il suffit de vérifier si le cours d’eau est assec ou non. Les résultats sont très faciles à faire comprendre. Cependant, sa validité est moyenne car un cours d’eau peut être en eau le jour de la réalisation de l’indicateur et être assec la semaine suivante.

Discussion de la clé méthodologique du « guide »

Au cours de ce stage, la clé méthodologique du « Guide à l’usage des gestionnaires de milieux aquatiques » a pu être testée et mise en pratique pour l’élaboration d’un programme de suivis des travaux de restauration hydromorphologique sur le ruisseau de la Faroulais.
Tout d’abord, l’étape 1 (étude du contexte) peut demander du temps. Le gestionnaire peut toutefois réduire le temps de travail de cette première étape en approfondissant son diagnostic. En effet, un état des lieux complet et bien renseigné, aussi bien pour le volet « biologie » que pour les volets « hydromorphologie » et « physico-chimie », permet une meilleure identification des principales altérations, de leurs causes et des actions de restauration à réaliser (Données issues du site internet : onema.fr). Au cours du diagnostic, le gestionnaire pourrait alors relever les problématiques, les facteurs limitants et les efforts de restauration à réaliser. Il pourrait ensuite, dans le cadre de la programmation de suivis, repartir de son analyse faite lors du diagnostic et directement définir les travaux de restauration et les objectifs définitifs. On peut remarquer l’importance de bien connaître le territoire d’étude : cela permet un gain de temps et une analyse plus pertinente. C’est pour cette raison que déléguer le diagnostic à une personne extérieure (CDD, stagiaire, bureaux d’études) à un territoire connaissant peu le site d’étude peut être problématique. Cependant, il peut être difficile de réaliser le diagnostic en interne car cela demande des moyens humains.
Suite au choix du niveau de suivi (étape 2), l’étape 3 a pour rôle de définir les indicateurs de suivi à réaliser sur le terrain. Ces derniers sont choisis suivant les techniques de restauration prévues, le niveau de suivi défini et les objectifs définitifs identifiés. Cependant, les indicateurs choisis vont aussi dépendre du contexte, du cours d’eau, de l’avis du gestionnaire et des moyens humains et matériels de la structure. Par exemple, si le « Guide à l’usage des gestionnaires de milieux aquatiques » est publié et que le gestionnaire applique la clé méthodologique à la lettre, les indicateurs de suivi de niveau 1 doivent être systématiquement réalisés. Cependant, des gestionnaires pourraient ne pas avoir le temps de tous les réaliser et/ou pourraient trouver d’autres indicateurs plus appropriés à leur cas.
C’est pour cette raison que même si le « guide » est publié, il ne pourra être applicable de la même façon par chaque gestionnaire. Les gestionnaires doivent avoir une part de liberté par rapport au choix des indicateurs, même pour ceux de niveau 1.
Suite à la préparation de la phase terrain (étape 4), le gestionnaire peut réaliser les suivis avant ou après travaux (étape 5). Les suivis ont souvent été entravés à cause du manque de temps et d’argent (Alexander et Allan, 2007). Ce stage a pu tester le temps nécessaire à certains indicateurs de suivi et montre que le temps est bien un frein à la réalisation des suivis. Pour donner un exemple, sur le tronçon 3 du ruisseau de la Faroulais, sept indicateurs ont été testés. Il aura nécessité 3h et 25min (terrain et bureau) pour réaliser le suivi d’un linéaire de 375m. A cela s’ajoute les déplacements sur le terrain demandant à chaque fois 50 min aller-retour. Afin de gagner du temps, le gestionnaire peut réduire et/ou coupler les suivis. Pour cela, il doit choisir les indicateurs les plus pertinents et complets en accord avec son cas d’étude. La première partie de la discussion a notamment présenté les avantages et inconvénients des indicateurs testés dans ce stage pouvant aider aux choix d’indicateurs. Il est aussi possible d’optimiser le temps de terrain en réalisant certains indicateurs des suivis avant-travaux tels que « Proportion de faciès d’écoulement », « Classes granulométriques dominantes et accessoires par faciès d’écoulement », « Profil en travers » et « Suivi photographique » au cours du diagnostic. Étant donné que les diagnostics sont réalisés durant la période hiver/printemps, les suivis seraient plus faciles à réaliser car il y aurait moins de végétation que cette année où les suivis ont eu lieu au cours de la période printemps/été. Les suivis après-travaux seraient réalisés à la même période de l’année suivante afin d’être dans des conditions hydrologiques et climatiques similaires. En plus de gagner du temps sur la réalisation des suivis avant-travaux, le diagnostic serait plus précis rendant le choix des types de restauration plus pertinents. Cependant, durant la période hiver/printemps, les débits sont plus forts pouvant rendre le relevé de certains indicateurs (granulométrie, proportion de faciès d’écoulement, colmatage) plus difficile. De nombreux paramètres dépendent de la saisonnalité et des conditions météorologiques. C’est pour cette raison qu’il est difficile de travailler sur des milieux naturels tels que les cours d’eau. Il serait pourtant intéressant de comparer la réalisation des suivis avant-travaux durant la période hiver/printemps (couplé au diagnostic) et pendant la période printemps/été afin de choisir quelle période est la plus favorable à la réalisation de ces suivis.

La standardisation

La publication du « guide » aurait pour intérêt d’apporter des connaissances aux gestionnaires sur la mise en place de suivis de travaux de restauration hydromorphologique. Cet ouvrage pourrait aussi entraîner une « standardisation » des suivis ainsi qu’une bancarisation des données à l’échelle du bassin Loire-Bretagne.
Les programmes de restauration visant la qualité des cours d’eau ont longtemps ignoré l’hydromorphologie comme élément-clé du bon fonctionnement des milieux aquatiques (Données issues du site internet : onema.fr). Pour preuve, l’atteinte du bon état des eaux demandé par la DCE n’est basée que sur des indicateurs et des normes standardisés pour la mesure des états chimiques (Normes de qualité environnementales pour 41 substances chimiques), physico-chimiques (Taux de nitrates, MES, etc) et biologiques (IPR, IBG-DCE, etc) (Données issues du site internet : eaufrance.fr). Or, l’état hydromorphologique impacte l’état écologique du cours d’eau (Données issues du site internet : eaufrance.fr). C’est pour cette raison qu’il serait intéressant de proposer un protocole standardisé qualifiant de manière normalisée l’état hydromorphologique des cours d’eau avant et après travaux de restauration.
Afin d’avoir un protocole standardisé pour la mise en place de suivis, le « guide » doit pouvoir donner des directives applicables de la même façon. Pour la contextualisation, les gestionnaires devront toujours relever les mêmes paramètres (facteurs limitants, effort de restauration). Le niveau de suivi devra être établi selon les mêmes critères. Il serait préférable que les indicateurs soient choisis à partir des mêmes paramètres par tous les gestionnaires. Cependant, le choix des indicateurs dépend des différents cas. On dénombre trop de critères pouvant influencer la sélection du gestionnaire (moyens humains et matériels de la structure, avis du gestionnaire). Même les indicateurs de niveau 1 devant être systématiques auront du mal à être appliqués pour chaque projet de restauration. Si le « guide » est publié, la préparation de la phase terrain pourra être simplifiée. Il faudra que les fiches protocolaires de chaque indicateur (Annexe 6) ainsi que des fiches terrains (Annexe 11) soient rendues publiques. Étant donné que les indicateurs sont des protocoles standardisés issus de bibliographie, la réalisation des suivis avant et après travaux pourra être faite de façon normalisée.
Une fois les données récoltées (étape 6), elles pourront être saisies dans des programmes informatiques et des fiches bureau (Annexe 10) rendus publics pour faciliter l’entrée des données. Les données devront ensuite être envoyées à un organisme collectant les données afin qu’une bancarisation à l’échelle du bassin Loire-Bretagne puisse être faite. Il serait envisageable de définir des classes d’état ainsi qu’un état hydromorphologique normalisé à atteindre pour qu’une masse d’eau soit dite en « bon état » par rapport à la DCE comme pour les états écologiques et chimiques. Les résultats des suivis pourront ensuite être valorisés et communiqués sur le territoire Loire-Bretagne afin de favoriser les travaux de restauration et de pouvoir les optimiser.
Pour l’instant, le « guide » a pour objectif de s’appliquer au bassin Loire-Bretagne. Cependant, il pourrait se développer à l’échelle nationale voire européenne si la DCE décide de prendre l’état hydromorphologique en compte pour le « bon état » des masses d’eaux.

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Table des matières

Sommaire
Liste des sigles
Présentation de la structure
I) Introduction
II) Matériels et Méthodes
1) Présentation du site d’étude
2) Présentation de la clé méthodologique du « guide »
3) Présentation du matériel et des méthodes utilisés par indicateur
a) Phase terrain
b) Phase bureau
III) Résultats
1) Application de la clé méthodologique du « guide »
2) Résultats de la mise en place de suivis sur le cas d’étude
a) Tronçon 1
b) Tronçon 3
1) Discussion des résultats et des indicateurs
2) Discussion de la clé méthodologique du « guide »
3) La standardisation
V) Conclusion
Bibliographie

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