Préparation du sol et mise en place des parcelles élémentaires 

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Les conduites de l’expérimentation

Préparation du sol et mise en place des parcelles élémentaires :

Labour : il était effectué par charrue avec motoculteurpour toutes les parcelles avec un pulvérisage suivi d’un labour manuel. Nous avons fait le labour 3 jours avant semis c’est-à-dire le 27 Novembre 2013 avec une profondeur de 30 cm. Après nous avons enlevé des résidus de végétaux sur les parcelles. Un jour avant le semis nous avons émotté manuellement les mottes de terres.
Traçage : pour le traçage, nous avons fait du piquetage bl oc par bloc puis parcelle élémentaire par parcelle élémentaire à l’aide de piquets.

Semis et épandage d’engrais

Le semis a eu lieu le 30 Novembre 2013 après la mise en place des parcelles élémentaires avec une profondeur d’environ 4-5 cm. Avec une densité de 40.000 plants/Ha c’est-à-dire un écartement de 50cm *40 cm, le semis a été fait manuellement avec un grain par poquet. La densité adoptée a été faite à partir des dimensionsdes parcelles élémentaires (5m * 4m).
L’épandage des engrais a eu lieu au même moment que le semis. Les engrais ont été apportés manuellement sur les lignes de semis et sur chaque parcelle. L’apport de sulfate de potassium à une dose de 10Kg/Ha de K est commun pour toutes l es parcelles. Pour le phosphore à 20Kg/Ha de P, nous avons apporté sur 27 parcelles élémentaires, du TSP à une dose de 100Kg/Ha et 232kg/Ha de calcite sur les 27 autres parcelles. Pour l’azote, l’apport a été fractionné en deux, l’apport de 1/3 d’azote a eu lieu au moment du semis. Sur les 54 parcelles élémentaires des trois blocs, 18 parcelles ont reçues 130Kg/Ha d’urée, 18 parcelles 260Kg/Ha et les 18 parcelles restantes sont sans apport d’azote.

Entretiens :

Deux sarclages ont été faits durant le cycle de laplante, le premier J17 après le semis et le deuxième J après semis. L’apport des 2/3 d’azote a été effectué le J .
Concernant les traitements phytosanitaires : un traitement insecticide avec du pyruban liquide appartenant à la famille des organophosphorés a été effectué le J après semis à une dose de 2,5l/Ha dilué à 300l/Ha d’eau. En J44, pour le traitement des insectes foliaires, utilisation de l’agrimethrine un insecticide foliaire avec une dose de 250ml/Ha. Pour la lutte contre le ver de l’épi de maïs, utilisation du gazidim à une dose de 1l/Ha dilué à 250l/Ha d’eau le J57.

Observation de l’état phénologique :

Après la mise en place de la plantation. Des observations climatiques par un relevé pluviométrique journalier ainsi que des observation phénologiques (1,2 m x 2 lignes au centre de la parcelle) ont été effectuées :
o Taux de levée ;
o Temps de floraison ;
o Temps d’épiaison ;
o Temps de maturité ;

La récolte :

Elle a eu lieu le 1er Mai 2014, J151 et a été faite manuellement avec de la main d’œuvre. La récolte a été faite par parcelle élémentaire pararcellep élémentaire en commençant par le bloc I, puis le bloc II et le bloc III.

Les opérations post- récolte :

Après la récolte commençaient les opérations de pesage, de séchage et de comptage. Les épis des 8 pieds centraux ont été séchés pendant troisjours avant d’être pesés.Après le pesage nous avons effectué l’égrenage, le comptage de 100grains et le comptage de nombre moyen de grain par épis. Des tests d’humidité sur un échantillon de 100 grains de maïs pour chaque traitement des trois blocs ont été effectués.

Chronogramme des activités

Les activités entreprises pendant l’expérimentationsont résumées dans cet axe :
Avec : J-3 : labour
J0 : le jour du semis
J12 : observation du taux de levée
J17 : premier sarclage et traitement phytosanitaire (pyruban)
J30 : épandage 2/3 de l’urée et mesure des hauteurs
J44 : traitement phytosanitaire (agrimethrine)
J56 : mesure hauteur
J57 : traitement phytosanitaire (gazidim)
J70-J93 : observation temps de floraison, d’épiaison
J123 : mesure hauteur et coupe des tiges
J151 : récolte

Les paramètres mesurées et observées

• Le taux de levée : la mesure du taux de levée a ét faite le J après le semis. Pour cela des comptages des plantules levées sur chaque parcelle ont été effectués.
• Hauteur : trois mesures des hauteurs ont été effectuées sur les 8 pieds centraux le J , le J56 et le jour avant la coupe des tiges le J123.
· La floraison, l’épiaison et la maturation : pour ces paramètres nous avons observé la date de l’apparition des fleurs mâles et femelles a insi que les pieds matures.
· La pluviométrie : utilisation des données météorologiques (station Ampandrianomby)
· Rendement et les composantes du rendement : pour l’évaluation du rendement nous avons utilisé ce schéma d’élaboration du rendementde maïs :
Source : CIRAD et GRET, 2006
D’après ce schéma de l’élaboration du rendement dumaïs, le rendement est évalué par la formule suivante : RDT (T/Ha)= poids d’un grain x nombre de plante/Ha x nombre d’épis/plante x nombre de grain/ épis Avec RDT : rendement
Pendant le pesage, nous avons pesé le poids de 100 grains pour chaque traitement dans les trois blocs. Le poids d’un grain a été obtenu ainsien utilisant le poids de 100 grains.
Le nombre d’épis par plante a été obtenu par comptage pendant la récolte des épis des 8 pieds centraux pour chacune des parcelles.
Le nombre de grain par épis a été évalué en utilisant le poids total des grains (pesage après

Traitement des données

Les données obtenues ont été traitées suivant la méthode statistique expérimentale avec le logiciel XL STAT 2008. Pour les traitements nous avons utilisé l’analyse de la variance (ANOVA) avec interaction à niveau 4 et le coefficie nt de détermination R pour l’analyse de l’influence des traitements sur les paramètres mesurés. Pour la détermination de l’influence des composantes du rendement sur le rendement, nous avons utilisé la régression linéaire. Des comparaisons des moyennes entre les blocs et les traitements ainsi qu’entre les traitements et les paramètres mesuréssont entreprises par la comparaison par paire de Fischer au seuil de signification 0,05.

effets des traitements sur les composantes du rendement

· Nombre de grain par épi
Selon le tableau de la variance de type ISS le facteur étudié (combinaison d’engrais et de couverture) a un effet significatif sur le nombre de grain par épis car la probabilité Pr > F (0,0001) est largement inférieure à 0,05. Selon le coefficient de détermination R = 0,74, 74 % de la variabilité du nombre d’épi sont expliqués par le traitement.
En général, le nombre de grain par épis varie de 248 à 491, le traitement T7 a le nombre de grain par épis le plus bas tandis que le traitement T11 est celui qui a un nombre de grain par épis le plus élevé. D’après la figure nous pouvonsclasser les traitements en trois groupes selon le nombre de grain par épis :
– Groupe A : constitué par les traitements donnant lenombre de grain par épis le plus élevé variant entre 424 à 491: T11, T17, T6, T3, T9, T5, T12, T16, T2, T8, T15, et T4.
– Groupe B : 332 à 412 graines par épis avec: T13 et T10.
– Groupe C : ayant le bas nombre de grain par épis entre 248 à 300 avec T1, T14 et T7.
· Nombre d’épis par plante
Sur ces figures pour les traitements le nombre d’épis varie de 8 à 10 pour les 8 pieds centraux, pour une plante donc le nombre d’épis est de 1 à 1,2 en moyenne car il y a des plantes portant 2 à 3 épis. Les parcelles avec le traitement T9 est celui qui a donné le plus grand nombre d’épis environ 10.
D’après l’analyse de la variance du type ISS la probabilité Pr > F (0,65) est supérieure à 0,05. Cela veut dire donc que le traitement n’a pas eu d’ effet sur le nombre d’épis par plante et sur le nombre d’épis sur les 8 pieds centraux. Par conséquent il n’y a pas de groupe spécifique pour chacun des traitements.
· Poids de 1000 grains et d’un grain
Sur le graphe ci-dessous, le poids de 1000 grains de maïs IRAT 200 est de 180 g à 22 0g en moyenne et le poids moyen d’un grain varie de 0,18 g à 0,22 g. le poids de 1000 grains et d’un grain pour les traitements T13 et T9 est le plus grand et celui de T1, T12 et T14 est le plus petit. Il n’y a pas de division distincte des traitements en fonction du poids de 100 grains et d’un grain car la différence entre les valeurs des poids n’est pas importante. En effet, le facteur combinaison de formes et de doses d’engrais et de couvertures n’a pas d’influence sur le poids de 1000 grains de la plante avec une probabilité Pr > F (0,7) supérieure à 0,05.

Rendement en maïs grain

Selon le tableau de l’ANOVA (cf. annexe II), l’inte raction entre le rendement et les traitements a eu un effet significatif dans son ensemble car Pr > F 0,016 est inférieure à 0,05 (seuil de signification). Pour le coefficient de détermination R2, sur le modèle étudié R2=0,59des résultats sont expliqués par le facteur étudié et le facteur bloc. L’interaction entre le rendement et le facteur étudié a eu un effet significatif donc nous procédons au test de comparaison des moyennes suivant cette interaction.
Le rendement pour toutes les parcelles dans les trois blocs varie en général de 2 à 5 T/Ha.
D’après les rendements obtenus, nous pouvons classé quatre groupes distincts :
– Groupe A : représente les traitements ayant le rendement le plus élevé entre 4, 3T à 4,9 T/Ha. Ce groupe est composé par : T11, T17 et T9.
– Groupe B : T2, T4, T6, T8, T3 et T13 avec un rendement entre 3,7 T à 4,2T/Ha.
– Groupe C : ayant un rendement de 3,2 à 3, 7T/Ha ave c : T5, T15, T16, T12 et T10.
– Groupe D: rendement inférieure à 3T/Ha : T7, T14 et T1.

Etat phénologique

Taux de levée

Selon le tableau de l’ANOVA du taux de levée sur les traitements :
– Le coefficient de détermination R=81% signifie que le taux de levée dépend du facteur étudié qui est la combinaison de formes et doses d’engrais et de couverture sur la culture de maïs IRAT 200. La relation entre les deux variables est forte, 81% de la variation du taux de levée dépend des traitements.
– D’après l’analyse de la variance et l’analyse type ISS, la probabilité obtenue Pr > F (cf. annexe I) est< 0,0001 qui est inférieure au seuil significatif 0,05. Dans leur ensemble le facteur étudié a eu un effet significatif sur le taux de levée. Ceci explique la division en trois groupes des traitements selon leur taux de levée.
D’après l’ANOVA des moyennes estimées (cf. annexe II), les traitements se divisent en trois groupes :
– Groupe A : ayant un taux de levée le plus élevé avec plus de 65%, ce groupe est
constitué par : T1, T2, T7, T8, T13 et T14.
– Groupe B : T15, T16, T3 et T9 avec un taux de levéeallant de 50 à 65%.
– Groupe C : T6, T5, T11, T10, T12, T4 et T17 ayant le taux de levée le plus faible entre 35 à 50%. Deux à trois semaines après le semis, le taux de levée moyen est de 55%. Le graphe ci-dessus représente le taux de levée des plants de maïs pourchacune des combinaisons d’engrais et de couverture.

Observation de temps de floraison

La floraison ou l’apparition de l’inflorescence mâl e a débuté le 14 Févier c’est-à-dire J après le semis soit 11 semaines après le semis. Le 15 février ou J77 sur les 8 pieds centraux des parcelles il y en a qui ont fleuris à moitié (4 pieds) d’autres 25% (2 pieds) et d’autres n’ont pas encore fleuris. Entre J76 et J86 24 Février) tous les pieds centraux des parcellesont tous fleuris.

Observation de l’épiaison

L’apparition de l’inflorescence femelle dans les pa rcelles a débuté environ une semaine après l’apparition des inflorescences mâles vers J93aprè s le semis.

Observation de la maturation

La maturation des plantes a commencé en J c’est-à-dire 115 jours après le semis. Nous avons constaté que ce sont les parcelles avec le traitement N0 qui ont été matures le J . Le J121 toutes les parcelles avec N0 ont toutes été matures. La maturation des autres parcelles s’est effectuée entre J121et J128 et nous avons procédé à la coupe des tiges. Il faut noter que les parcelles avec N2 ont eu une maturation retardée par rapport aux parcelles avec N0.

Hauteur

Concernant la hauteur de la culture, trois mesures ont été effectuées durant le cycle de culture. La première a été faite vers J, la deuxième vers J et la dernière le J après le semis.
D’après cette figure, la hauteur varie de 18 cm à 3 1 cm un mois après le semis. Environ deux mois après semis, la hauteur était de 73 cm à 110 cm. Avant la coupe des tiges c’est-à-dire vers J123 après le semis, la hauteur variait de193 cm à 228 cm.
Pour la hauteur finale avant la récolte du maïs, le traitement T9 et T17 ont une hauteur très élevées par rapport aux autres traitements comme T12 et T16 comme la montre la figure ci-dessous.

Effet du facteur étudié sur rendement en maïs grain

Dans son ensemble, le facteur étudié qui est la combinaison de différentes formes et doses d’engrais influence le rendement. Avec la différence de rendement obtenu par l’utilisation des différentes combinaisons, les traitements ont étélassésc en quatre groupes. Les groupes A qui ont des rendements très élevés par rapport aux trois groupes (B, C et D).
Concernant les traitements du groupe A avec de rendement élevé T9 (C1N1P1), T11 (C1N2P1) et T17 (C2N1P1), les conditions d’avoir une bonne production pour ces traitements ont été satisfaites. Il y a utilisation d’azote, lefacteur essentiel pour un rendement élevé. Apport minéral phosphaté par utilisation du TSP quiest très utile car il entre subitement dans le pool alimentaire du sol et disponible directement par la plante (RANDRIAMANANANDRO A, 2010). Présence de couvertures végétales, source de matières organiques. Même si l’interaction entre couverture et rendement n’a pas eu d’effet significatif, l’utilisation de couverture participe à augmenter l’alimentation en éléments nutritifs du maïs et intéressante pour sauvegarder l’avenir du sol vu que le maïs est réputé pour appauvrir le sol (GROS A, 1962).
L’azote est un facteur essentiel de la croissance et des rendements (FAO, 1980). Il exerce une action de choc sur la végétation. Une plante bien approvisionnée en azote pousse vite, prend une belle couleur verte foncée due à l’abondance de la chlorophylle. Comme c’est dans les parties vertes bourrées de chlorophylle que s’effectuent les phénomènes de photosynthèses, nous pouvons dire que c’est dans ces parties que s’obtient le rendement.
En plus la chlorophylle qui conditionne l’opération fondamentale de la photosynthèse est une matière azotée. L’azote est donc le facteurdéterminant des rendements et le pivot de la fumure (GROS A., 1962), cela explique le fait que les parcelles traitées sans apport d’azote (T1, T14 et T7) ont des rendements faibles par rapport aux parcelles traitées avec apport d’azote (T9, T17, T11). L’azote est l’élément clef de la culture de maïs,il est nécessaire pour une bonne édification du plant et permet la formation normale de l’épi (FARE.Y, 2004) ainsi que l’augmentation du nombre de grain par épi (ANDRIAMAMPANDRY., 1990).
Lors des observations sur terrain, nous avons remarqué des signes de carence en azote dans quelques parcelles sur les trois blocs vers l’apparition des inflorescences mâles.
Les parcelles carencées dans le bloc I sontles parcelles traitées avec: T13, T7 et T1. Dans le bloc II : T1, T13 et T8.dans le bloc III : T1 et T2.
Une décoloration verte jaunâtre des feuilles commence vers les feuilles les plus âgées. Les feuilles se décolorent par les bordures et le longdes nervures.
D’après plusieurs auteurs, une carence en N produira un jaunissement caractéristique en forme de V sur les feuilles du maïs et produiront une décoloration plus généralisée verte pâle ou jaune moins prononcée puisque N est transloqué ersv les parties de la plante en croissance plus rapide, les feuilles du bas sont les premières à devenir carencées. La carence en azote chez le maïs engendre l’absence d’épi sur les pieds ou le pied porte un épi sans grain. Le poids de l’épi est faible entraînant un abaissement du poids total des grains or celui-ci entre dans la composante d’évaluation du rendement (ANDRIAMAMPANDRY., 1990).
Les parcelles carencées sont celles avec N0 c’est-à-dire sans apport d’azote. Le maïs répond bien à l’azote, le manque d’azote est après la sécheresse, la deuxième contrainte pour la production du maïs tropical (FAO, 2002). L’azote est un facteur important dans la fertilisation du maïs. Un manque d’azote peut occasionner une baisse de rendement (Thibaudeau S, 2006). Cela confirme bien l’efficacité de la calcite comme nous l’avons vu plus haut, même sans apport d’azote, la productionest encore bonne.
Pour les groupes D qui ont donné le plus faible rendement :
L’application deT1, T14 et T7 a donné le rendement le plus bas (inférieur à 3T/Ha) pour l’ensemble de l’étude pendant l’expérimentation.
Même si les couvertures utilisées dans ces trois aitementstr sont de doses différentes, cela n’a eu aucun effet sur le rendement. Par contre, pour le type d’engrais phosphaté pratiqués, deux traitements sur les trois ont été traités avec du SPT.
L’apport minéral phosphaté seul ne suffit pas pouravoir un bon rendement même en forte dose pour assurer l’alimentation du maïs (RASOAMAHA RO, 2008). En effet le TSP ne contient pas d’autres éléments nutritifs à part le phosphore et le Ca0 (quantité faible par rapport au Ca0 contenu dans la calcite). Il faut apporter au sol des engrais phosphatés associés à des amendements organo-minéraux ou de l’azote pour que la production soit meilleure.
Pour le T14, le rendement en maïs grain aura été bon mais du fait de l’attaque, sur la parcelle traitée dans le bloc I, du ver de l’épi de maïs ainsi que les vers gris, le rendement a été faible. Le poids total des grains pour T14 dans le bloc I n’était que 226g, or le poids total des grains permet de déterminer le nombre moyen des grains parépis et c’est à partir de ce nombre de grains par épis que nous évaluons le rendement etel rendement pour T14 n’est seulement que 1,45T/Ha. Cependant dans les deux autres blocs : bloc II et bloc III, le rendement obtenu par T14 est assez bon par rapport à l’ensemble des traitements, il est respectivement de 3,2T/Ha et 2,7T/Ha. Les troubles causés par les ennemis de culture influent négativement sur le rendement (ANDRIAMAMPANDRY., 2010).
La première hypothèsestipulant que parmi les traitements testés il y a une combinaison donnant un rendement très élevé par rapport à d’autres est vérifiée.
Concernant les parcelles traitées sans apport d’azote mais combinées avec la calcite (T2, T8), les rendements ont été bons contrairement avec l’utilisation du TSP. Cela s’explique par le fait que la calcite contient en plus du phosphore, de l’humus et de l’azote (cf. annexe II).
La comparaison de T1 et T2 permet de déterminer leseffets de la calcite et du TSP lors de l’expérimentation. Ces deux traitements se différent seulement par le type d’engrais phosphatés utilisés.
Avec T1 (C0N0P1), nous avons obtenu un rendement inférieur à 3T/Ha alors qu’avec T2 (C0N0P2) le rendement est de 4T/Ha. La calcite a eu un effet positif sur l’augmentation de rendement en maïs grain.
La calcite est un phosphate naturel sous forme tricalcique provenant de roche apatite micronisée et de terre noire volcanique riche en humus et micro- éléments (PROCHIMAD)
L’humus est une source et réserve d’aliments pour la plante (CIRAD et GRET, 2006). Sous l’action des microbes du sol, l’humus minéralise peu à peu, libérant ainsi non seulement de l’azote nitrique, mais l’ensemble des éléments fertilisants ou des oligo-éléments qui se trouvaient intégrés à la matière organique (GROS A,1962). L’humus favorise aussi l’action des engrais minéraux.
En plus de l’humus et de l’azote, la calcite contie nt aussi 40% de chaux (Ca0) qui est un amendement calcaire. Les amendements sont des produits améliorant l’ensemble des propriétés physiques, biologiques et chimiques du ols. Le Ca0 est aussi à la fois un aliment pour la plante qui favorise leur croissance, donne de la résistance aux tissus végétaux et influence la formation et la maturation des graines (GROS A., 1962).
L’utilisation de la calcite a donc comblé le non apport de l’azote sur les parcelles. Elle participe à l’amélioration des propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. En plus, les phosphores naturels présentent des effets résiduels, cela contribue à une augmentation du rendement pour les cultures de l’année suivante.
Nous en ressortons de l’expérimentation que le TSP est très intéressant s’il est combiné avec de l’azote à une dose entre 60Kg/Ha à 120Kg/Ha , l’expérimentation sur le TSP et l’urée faite par RASOAMAHARO (2008) confirme ce résultat. Le phosphate hyperphos broyé (la calcite) est celui le plus intéressant même s’il ’estn pas combiné à des engrais azotés. Mais l’ensemble de l’étude montre que les rendements les plus élevés ont été obtenus avec l’utilisation du TSP.
La deuxième hypothèsementionnant que la calcite a des effets positifs que le TSP sur le rendement et les propriétés du sol estpartiellement vérifiée.
Le traitement C N P a été éliminé, logiquement, les traitements T10C (N P ) et T12 (C1N2P2) devront faire partie du groupe A ayant donné un rendement élevé, mais ils n’y font pas partie, pourtant les conditions d’avoir une bonne production ont été satisfaites pour ces deux traitements. Cela peut être expliqué par le fait que ces deux traitements avec le traitement T14 dans le bloc I se situent côte à côt e et il y a eu une attaque de ver le l’épi et des vers gris. Une partie du bloc I est marquée par la présence de ces insectes malgré les traitements insecticide effectués pour l’ensemble du terrain d’expérimentation.
Helicoverpa zea est une espèce d’insectes lépidoptère de la famille des Noctuidae originaire d’Amérique du Nord. La chenille, ou « ver de l’épidu maïs », se nourrit des épis de maïs dans lesquels elle creuse des galeries, ce qui en fait l’un des ravageurs les plus destructeurs des cultures de maïs. La chenille consomme les soies, empêchant ainsi la fécondation. Cela a donc eu un effet direct sur le rendement en maïs grain. En plus ces chenilles pénètrent dans le bout de l’épi et dévorent les grains tendres (FARE Y, 204).
En général les actions du phosphore, de l’azote etdu potassium sont complémentaires pour la plante. Le phosphore joue un rôle considérable dans la fécondation et la formation des grains ainsi que le développement racinaire (RASOAMAHARO, 2008). Il favorise la résistance de la plante à la sécheresse et améliore l’absorption des éléments nutritifs (RANDRIAMANANANDRO., 2010).Le potassium conduit à l a formation de l’épi et aussi des grains. Quant à l’azote, comme divers auteurs l e soulignent, c’est le pivot de la fumure pour l’obtention de rendement élevé.

Effet du facteur étudié sur les composantes du rendement

Concernant le nombre de grain par épi, parmi les 18traitements, 11 traitements ont donné un nombre de grain par épi élevé par rapport aux 7 traitements restants. Ce sont : T11, T17, T9, T3, T5, T15, T6, T12, T16, T2 et T8. L’étude de l’interaction entre le nombre de grain par épi et l’azote ainsi qu’entre le nombre de grain par épi, l’azote et le phosphore ont eu un effet significatif. Le nombre de grain par épi varie doncen fonction de la dose d’azote d’un côté, et varie en fonction de la combinaison de phosphore et d’azote de l’autre côté. La plupart des parcelles avec ces traitements ont reçu de l’azote qui a un rôle primordial dans l’augmentation du nombre de grain par épi (ANDRIAMAMPANDRY, 1990).Une bonne alimentation en eau et en éléments nutritifs (azote en particulier) surtout au moment critique de la floraison et à la formation de l’épi limitera l’avortement des graines et donnera un long épi bien remplis (GROS A, 1962). T2 et T8 sont les traitements sans apport d’azote mais traités avec la calcite contenant de l’azote.
Pour le nombre d’épi par plante, il est à peu près le même pour toutes les parcelles des trois blocs même s’il y a eu des traitements à l’exemple de T9 qui ont porté plus d’un épi par pieds.
Pour le poids de 1000 grains, il ne varie pas en fonction du facteur étudié (azote-couverture-phosphore) ni avec une des composantes du facteur étudié (azote, phosphore, couverture, azote et phosphore, azote et couverture, phosphore et couverture). Cela peut être expliqué par le fait que le poids de 1000 grains est un caractère variétal fixe ainsi il n’y a pas de différence significative entre les poids de 1000 grains et les traitements.
Concernant ces composantes de rendement, l’azote est l’élément qui a une interaction avec ces composantes. Tout cela montre qu’il est le facteur principal du rendement en termes de fumure. Sans apport d’azote, le poids ou le nombre des composantes du rendement en maïs grain diminue.

Taux de levée

Le taux de levée est de 55% pour l’ensemble des parcelles d’expérimentation. Des effets du traitement ont été remarqués mais le facteur bloc’an pas eu d’influence sur le taux de levée. Il y a eu des parcelles avec un taux de levée élevéet des parcelles avec un faible taux de levée. Nous constatons que le taux de levée pour les parcelles traitées avec une dose d’azote à 120Kg à l’hectare est très faible variant de 35 à 5 0%. Celles traitées avec N0 c’est-à-dire sans azote ont le taux de levée le plus élevé allant jusqu’à 80%.
La dose de l’urée à 120Kg/Ha est une des causes du faible taux de levée des plantules. L’urée utilisée lors de l’expérimentation a eu un impact négatif sur la levée des semences. Au contact de cette dernière, il y a eu brulure des semences. RASOAMAHARO (2008) confirme cette brulure par l’urée à une dose élevée dans son mémoire de fin d’études. En effet, la concentration excessive d’azote sur la graine peut la brûler (GROS A, 1962).
Si l’apport de l’urée est localisé et s’effectue pendant le semis, il ne faut pas dépasser 15-20Kg/Ha d’azote au semis en localisation pour le maïs (GROS A, 1962). Dans notre expérimentation, la dose maximale d’azote apportée pendant le semis était de 40Kg/Ha, dépassant largement la dose conseillée par GROS A.
En plus le lendemain et le surlendemain du semis et les deux jours précédents le semis, il n’y avait pas eu de pluies dans le site d’étude or l’azote localisé est à éviter surtout en cas de sécheresse prolongée (GROS A, 1962).
A part la dose de l’urée d’un côté il y a aussi de l’autre côté la pluviométrie.
L’eau, la lumière et la température font partie des facteurs externes pour la germination des graines de maïs (FARE .Y, 2004).
Le grain de maïs ne peut germer que si la température est de 10°C au minimum (zéro de germination). A cette température, la levée se feraau bout de 15 à 20 jours. A 20°C, la levée ne mettra plus que 8 à 10 jours pour être complète .Il est préférable de retarder le semis plutôt que d’implanter la culture dans de mauvaises conditions (trop froid ou trop humide), afin d’assurer un bon départ à la culture et une bonne vigueur au démarrage (les fiches techniques AB, 2012).
Cette condition de température a été satisfaite pour notre expérimentation car la température entre le semis et la levée était de 14,5°C au minimum (station météorologique d’Ampandrianomby, 2014) et la levée s’est effectuéeenviron J10 après le semis.
Cependant, après le semis, le sol était trop humide dû à la forte précipitation dans le site d’étude. Après quelques jours après le semis du maïs, la pluviométrie a été très élevée dans la région Vakinankaratra. Lors du semis le 30 Novembre la pluviométrie était de 0,5 mm et après quelques jours le 3 et le 05 Décembre respectivement 16,6 mm et 28,8 mm comme le montre le graphe ci-dessous. Des parcelles dans le bloc I et III ont été inondées. Les graines de maïs ont été pourries sur quelques parcelles environ 10%. C’est pourquoi nous avons dû éliminer le traitement T18 car le taux de plants levés sur les parcelles traitées avec T18 dans le bloc I et III variait de 20-25%.
Concernant le taux de levée par bloc, le bloc II a eu un taux de levée élevé par rapport aux deux autres blocs. Cependant la différence du taux de levée entre les trois blocs n’est pas due au facteur étudié. Lors des observations, nous avons remarqué que le bloc I et le bloc III ont été très inondés par rapport au bloc II ce qui explique le fait que le taux de levée dans le bloc
II est plus grand que celui du bloc I et du bloc III. Cette différence de taux de levée entre les blocs est aussi due à de nombreux facteurs tels que la structure du sol, le placement des semences lié aux opérations de travail du sol et de semis (BRUNEL S, 2010 et RAJAONARIVELO S, 2012)

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Table des matières

INTRODUCTION
I- MATERIELS ET METHODES
1- Site d’étude
1-1- Climat de la zone d’étude
1-2 Sol et végétation
1-3 Description du terrain d’expérimentation
2- Matériel végétal
3- Les systèmes étudiés
4- Dispositif expérimental
5- Les conduites de l’expérimentation
5- 1 Préparation du sol et mise en place des parcelles élémentaires
5- 2 Semis et épandage d’engrais
5- 3 Entretiens
5- 4 Observation de l’état phénologique
5- 5 La récolte
5- 6 Les opérations post- récolte
5 -7 Chronogramme des activités
6- Les paramètres mesurées et observées
7- Traitement des données
II- RESULTATS
1- Rendement
1- 1 Influence des composantes du rendement sur le rendement : modélisation du rendement en fonction de ses composantes
1- 2 effets des traitements sur les composantes du rendement
1- 3 Rendement en maïs grain
2- Etat phénologique
2-1 Taux de levée
2-2 Observation de temps de floraison
2-3 Observation de l’épiaison
2-4 Observation de la maturation
3- Hauteur
III- DISCUSSIONS
1- Effet du facteur étudié sur rendement en maïs grain
2- Effet du facteur étudié sur les composantes du rendement
3- Taux de levée
4- Floraison et épiaison
5- Maturation
6- Hauteur
6- 1 Hauteur à J30 AS :
6- 2 Hauteur à J56 AS :
6- 3 Hauteur à la fin du cycle
7- Pluviométrie
IV- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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