PRÉCARITÉ SOCIALE ET GESTION DES RESSOURCES FORESTIÈRES

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Rôle et fonction de la cogestion

Le mode de gestion appliqué dans les AP joue un rôle très important afin d’assurer une efficacité des organisations communautaires de conservation des ressources naturelles aux dépens de la responsabilisation des communautés et surtout de leur accompagnement. Les volets de cette tâche se rapportent au partage des bénéfices de gestion, aux investissements communautaires et socio-économiques. Ceci suppose que les retombées de gestion des réserves bénéficient aux populations et que le développement durable serve de cadre de choix d’actions publiques pour légitimer de nouveaux rapports entre gouvernants et gouvernés, tout en ayant à la vue le caractère qui a une double fonction des facteurs économiques. C’est pourquoi toute politique de conservation doit correspondre avec « l’élaboration d’activités génératrices de revenus pour affecter les facteurs qui influencent les comportements » (BRUCE, 2000, IN KIANSI, 2011).
La réussite de la cogestion d’une AP est basée sur trois axes principaux dont : les missions, les piliers et le contexte.
Les missions se rapportent aux cadres juridiques et d’accompagnement qui permettent de définir le contexte de gestion de l’aire protégée. Pour la mission juridique, il s’agit des contextes : international, de politique national et institutionnel. Tandis que la mission d’accompagnement, il s’agit des contextes : institutionnel, économique et financier, de gouvernance locale. Le passage des missions au contexte se réalise à travers les conventions internationales, les lois et les textes nationaux. La mise en oeuvre des activités liées au contexte permet d’avoir des résultats qui sont des piliers essentiels pour la gestion durable des AP.
La mise en oeuvre de la cogestion doit se baser sur un cadre juridique qui régit et accompagne le mode de fonctionnement institutionnel, économique et financier d’une part et le mode d’organisation et de gouvernance des ressources au niveau local d’autre part. Le cadre juridique se situe à travers les conventions et traités internationaux, et se réfère aux lois et textes nationaux. Les piliers essentiels dans la mise en oeuvre des activités définies dans le mode de cogestion des ressources naturelles, et qui appuient les missions juridiques sont : le développement organisationnel des structures locales de gestion des AP, la responsabilisation et la mise en place d’un cadre de concertation des acteurs.

Concept de la conservation de la biodiversité par la création de l’AP

L’explosion démographique et la révolution industrielle au XIXe siècle des pays industrialisés constituent des facteurs déterminants dans la transformation et dégradation du milieu naturel. Cette situation de crise environnementale est à l’origine de la création des espaces protégée. Ainsi, le « Yellowstone National Park » créé aux États-Unis en 1872 est le premier espace protégé à l’échelle internationale. Ensuite, d’autres espaces tels que les parcs nationaux, les réserves naturelles et d’autres types d’aire protégée voient le jour. Au début, la création de l’espace protégé est destinée principalement à la conservation de la nature, mais au fil du temps le concept de conservation évolue à l’idée de protection et de l’aménagement rationnel des ressources naturelles. La Convention de Rio en 1990 associe la protection de la nature au concept de développement durable. Le processus de changement repose sur le constat général que la protection de la nature ne pourra se faire sans s’occuper du développement social et économique de la population locale. Pour répondre à ce couplage de problèmes environnementaux et développement, la recherche d’une stratégie plus systémique a été lancée durant cette période.

Cogestion des Aires Protégées à Madagascar

Les AP sont les éléments fondamentaux de la conservation et valorisation de la biodiversité. Il faut rappeler que la définition de l’AP ainsi que les catégories d’AP ont aussi observé des évolutions au cours des années. D’après la définition de l’IUCN7 en 2008, l’AP est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associées ».
Une distinction principale entre les types de gouvernance peut être faite sur la base de celui qui détient l’autorité de gestion et la responsabilité, et qui est tenu de rendre compte des résultats achevés par rapport aux objectifs. Ainsi, quatre types de gouvernance sont énumérés par l’IUCN, à savoir :
– AP gérée par l’Etat dont la gestion est assurée par un organe gouvernemental ou par une organisation parapublique qui détient le pouvoir, l’autorité, la responsabilité et l’imputabilité.
– AP cogérée qui inclut plusieurs parties, l’autorité et la responsabilité de gestion sont partagées entre la pluralité des acteurs, allant des autorités gouvernementales aux représentants des communautés locales et autochtones.
– AP privée dont la gestion est assurée par les propriétaires de la terre et des ressources protégées.
– AP conservée par les communautés qui sont des aires gérées directement par les communautés locales et autochtones concernées à travers une variété de formes de gouvernance ou des organisations et des règles convenues localement (Borrini- Feyerabend et al, 2004).

La forêt de Maromizaha : un couloir reliant le corridor forestier de Zahamena- Mantadia

Elle se distingue par la diversité de formes et types biologique comme les lianes, les épiphytes et notamment les orchidées dont le taux d’endémicité atteint 77 %. Sur sa superficie totale de 1600ha, 820ha constituent une forêt primaire relativement intacte à cause de la difficulté d’accès. La partie élevée de la zone montagneuse forme ainsi les forêts primaires les mieux conservées (Photo 1) tandis que 420ha sont des zones déboisées, 360 ha ont été aménagés aux fins de recherche et des activités écotouristiques (NAT, 2006). Actuellement, elle se présente comme une mosaïque de formations végétales.
La forêt pluviale de Maromizaha est classée parmi les forêts denses humides de moyenne altitude orientale appartenant à la série à Weinmannia et à Tambourissa (RABARIVOLA, 2013). Elle appartient aux flores du vent du domaine oriental selon la classification PERRIER de la BATHIE (1921). C’est une formation pluristratifiée, composée par la strate arborée, arbuste et herbacée selon Humbert (1965). Mais aussi, la présence de plusieurs formes végétales a été constatée comme les lianes, buissons, épiphytes notamment les orchidées.
Les forêts primaires sont relativement pluristratifiées et se caractérisent par la présence de plusieurs strates :
– Une strate supérieure dépassant les 20 m de hauteur composée surtout de grands arbres constitués fréquemment des espèces comme Eugenia spp. (MYRTACEAE), Ravensara spp. (LAURACEAE), Ficus spp. (MORACEAE), Symphonia spp. (CLUSIACEAE).
– Une strate inférieure dominée par des espèces de la famille des ACANTHACEAE.
Par contre, les forêts secondaires se caractérisent soit par des forêts secondaires dues au prélèvement de bois ou dues au feu, soit des Savoka. Ces derniers sont des formations arbustives issues de la régénération des formations végétales après un tavy, soit des forêts de reboisement d’Eucalyptus spp monostratifiées.
En tout, 87 familles réparties en 213 genres et 433 espèces ont été recensées dans la forêt de Maromizaha dont Uapaca densifolia et U. thouarsii y sont les plus caractéristiques (RAMANAHADRAY, 2009).

Une zone de moyenne altitude formée par des reliefs à multifaces

Située à une altitude moyenne variant entre de 896 à 1213 m, la forêt de Maromizaha est la zone élevée du centre est de Madagascar. L’altitude moyenne régionale se situe à 930m tels est le cas de la zone d’Andasibe, la zone forestière de Maromizaha est en transition entre les hautes terres et le versant oriental malgache.
Localisée sur le gradin intermédiaire, la région est formée des reliefs très accidentés avec des chainons de montagne et de collines vigoureuses dont les versants sont marqués par des lignes de fractures qui plongent dans des vallées très encaissées avec des pentes très fortes souvent supérieures à 30° dont la dénivellation peut atteindre jusqu’à une centaine de mètres dans la plupart des cas : l’ensemble forme des reliefs à multifaces (VOLOLONIRAINY R. 1995).

Une zone humide, dominée par le vent d’Est de l’alizé

Maromizaha appartient au domaine climatique « au vent » de l’alizé dont les types de temps sont déterminés par le vent dominant du Sud-Est (Donque,1974). La température moyenne annuelle est de 18°C et les précipitations moyennes annuelles sont égales à 1779,6 mm, répartis sur 207 jours (Figure 2 et Tableau 3). Deux saisons distinctes caractérisent ce type de climat : la saison fraiche et moins humide qui s’étale de juin à août durant laquelle la température moyenne mensuelle est de 15° 4C. Le contact des masses d’air humides et chaudes issues de l’alizé actif avec la falaise orientale donne des pluies orographiques fines et persistantes. La saison chaude et humide du mois d’octobre au mois de mars occasionne des pluies thermo-convectives sous forme d’orage. Les mois les plus froids s’étalent de juin à août, la température moyenne mensuelle s’élève à environ 15°4 C tandis que le mois de février est le plus chaud avec une température moyenne mensuelle arrive à 21°4C.
Ce type de climat est caractérisé par une saison fraîche, on rencontre l’alizé actif caractérisé par les masses d’air humides des basses couches de l’alizé subissent une ascension due à la présence de la falaise Betsimisaraka et sont à l’origine des pluies fines et persistantes. Pendant la saison chaude, l’alizé est modéré par les influences des basses pressions. Ainsi, des pluies thermo-convectives tombent généralement sous forme d’orage. Le maximum journalier de précipitation enregistré se trouve au mois de février : la hauteur maximale de pluie en une journée est de 285,7 mm (Service de la Météorologie d’Ampandrianomby).

Statut et mode de gouvernance de la NAP

La NAP Maromizaha est définie par le mode de gouvernance sous forme de cogestion. L’autorité et les responsabilités de la gestion sont ainsi partagées entre plusieurs acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux. Le sous-type de gouvernance adopté a été une gestion collaborative où le gestionnaire sera tenu d’informer et consulter les parties prenantes. De plus, il implique un organe multipartite qui développe et approuve par consensus des propositions techniques pour la réglementation et la gestion de l’aire protégée, propositions qui sont par la suite transmises à l’autorité de décision.
La mise en place de cette cogestion s’inscrit dans le cadre de la phase de mise en Protection Temporaire de la forêt de Maromizaha. En tant que promoteur, le GERP a choisi la Catégorie VI (Annexe 1) pour la NAP Maromizaha selon l’UICN. Cette catégorie définit l’objectif et la gestion comme AP gérée principalement pour l’utilisation durable des écosystèmes naturels (Aire protégée avec ressources naturelles gérées). Donc, la cogestion a été adoptée afin d’atteindre les objectifs suivants :
– Conservation intégrale de la biodiversité et des ressources génétiques.
– Meilleure connaissance de la biodiversité et de la dynamique de l’écosystème.
– Gérer et valoriser de façon non extractive (beauté, unicité et diversité) la biodiversité et les ressources naturelles de Maromizaha par option l’écotourisme
– Gestion des ressources naturelles participative des populations locales
– Promotion de l’écotourisme

Place des ressources naturelles dans la vie quotidienne de la population

La réserve forestière de Maromizaha représente pour la population locale un intérêt social, économique et culturel. La présence de la RN2 expose la forêt à des pressions et menaces très importantes. La paupérisation généralisée des populations riveraines, les besoins croissants en ressources vivrières, bois d’énergie domestique, le bois d’oeuvre et de construction accélèrent la dégradation du couvert forestier. En effet, la méthode culturale de la population locale est dominée par la pratique de la culture itinérante sur brûlis ou « tavy ». L’exploitation illicite des bois pour la fabrication de charbon et des bois de construction comme les planches est largement répandue dans la zone tampon, et fournie à la population de revenu monétaire (PAG, 2015). Ce commerce illicite assure l’approvisionnement de la ville de Moramanga en charbon de bois, planches et en autres bois de construction (GERP, 2008). Par contre, la zone prioritaire de conservation subit très peu de ces types de pressions grâce aux présences de patrouille des agents forestiers recrutés par le promoteur.

Le Tavy un moyen de survie des paysans à Maromizaha

La culture sur brûlis ou le tavy se définit comme une pratique de riziculture basée sur le brûlis. C’est une culture pratiquée par de nombreux pays africains des zones tropicales et de certains pays de l’Asie du Sud-Est (WEISHET et CAVIEDES, 1963). À Madagascar, le recul de la forêt et le défrichement qui sévissent dans la partie Est de l’île. La culture itinérante sur brûlis sur la côte Est était qualifiée d’ancienne tradition rizicole, certes, mais aussi dû à d’autres phénomènes tels que la croissance de la population, l’exigüité des terrains à cultiver.
Appelée « tavy » dans la communauté des paysans de l’Est de Madagascar, cette forme d’agriculture est sans doute le mode le plus primitif en terme d’exploitations du sol. Le brûlis est essentiel pour obtenir une bonne récolte avec un minimum d’effort à fournir. À Maromizaha, l’agriculture itinérante sur brûlis subsiste en particulier dans la zone tampon (Figure 4). Étant donné que le niveau de vie faible, les paysans n’ayant pas assez de moyens pour se procurer des intrants. De ce fait, cette pratique constitue le système le plus simple permettant de survivre et de surmonter le problème de survie. De la sorte, les champs mis en valeur se déplacent d’année en année, dans la savane ou dans la forêt défrichée par le feu ne sont pas labourés et ne bénéficient d’aucun intrant. Ses effets sont bénéfiques et immédiats pour les agriculteurs (Photo 2 et 3).

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Table des matières

Justification du choix du thème
Problématique générale
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL DE LA RECHERCHE
CHAPITRE 1 : CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
1.1 Analyse rétrospective de la cogestion
1.1.1 La cogestion des ressources naturelles
1.1.1.1 Le principe de la cogestion
1.1.1.2 Rôle et fonction de la cogestion
1.1.2 Concept de la conservation de la biodiversité par la création de l’AP
1.1.2.1 Évolution de concept d’AP
1.1.2.2 Cogestion des Aires Protégées à Madagascar
1.2 Démarche de la recherche
1.2.1 La recherche bibliographique
1.2.2 Objectifs de la recherche
1.2.3 Élaboration des hypothèses
1.2.4 Conception des outils de recherche
CHAPITRE 2 : DÉLIMITATION DE LA ZONE DE RECHERCHE
2.1 Milieu physique
2.1.1 La forêt de Maromizaha : un couloir reliant le corridor forestier de Zahamena- Mantadia
2.1.2 Un espace forestier bénéficiant des conditions écologiques favorables
2.1.2.1 Une zone de moyenne altitude formée par des reliefs à multifaces
2.1.2.2 Une zone humide, dominée par le vent d’Est de l’alizé
2.2 Milieu humain
2.2.1 Répartition géographique de la population
2.2.2 Taille des ménages
2.3 La Nouvelle Aire Protégées Maromizaha
2.3.1 Cadre juridique
2.3.2 Processus de création de la NAP
2.3.3 Statut et mode de gouvernance de la NAP
2.3.4 Répartition de la NAP
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : LES ENJEUX DE LA COGESTION DE LA NAP MAROMIZAHA
CHAPITRE 3 : PERCEPTION LOCALE DES RESSOURCES FORESTIÈRES ET L’IMPLICATION DE LA POPULATION DANS LA COGESTION DE MAROMIZAHA
3.1 Place des ressources naturelles dans la vie quotidienne de la population
3.1.1 Activités économiques de la population
3.1.1.1 Agriculture
3.1.1.2 Élevage
3.1.2 Besoins principaux de la population en ressources forestières
3.1.2.1 Le Tavy un moyen de survie des paysans à Maromizaha
3.1.2.2 La valeur du « tavy » pour les locaux
3.1.2.3 Les coupes illicites
3.2 Processus de mise en place de la cogestion
3.2.1 Le Transfert de gestion vers les communautés de base
3.2.2 Le processus de Transfert de gestion
3.2.2.1 Procédures administratives
3.2.2.2 Démarche technique
CHAPITRE 4 : ENGAGEMENT DE LA POPULATION DANS LA COGESTION 
4.1 Compréhension de la population sur le système de cogestion
4.1.1 Acceptation du système de gestion des ressources forestières
4.1.2 Analyse des opinions de la population
4.1.2.1 Forme de participation
4.1.2.2 Moyens demandés pour la participation
4.1.2.3 Structure de base
4.2 Participation de la population pour une gestion durable des ressources forestières
4.2.1 Partage de responsabilité : Moyen de participation de la population locale
4.2.2 Promotion du développement économique locale
4.2.2.1 Les Activités Génératrices de Revenus : Appui aux microprojets
4.2.2.1.1 Les projets agricoles
4.2.2.1.2 Le projet Tetik’Asa Mampody Savoka
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE : PRECARITE SOCIALE ET INSTITUTIONNELLE : SOURCE DE CONTRAINTE DE LA COGESTION DE LA NAP MAROMIZAHA
CHAPITRE 5 : PRÉCARITÉ SOCIALE ET GESTION DES RESSOURCES FORESTIÈRES
5.1 Précarité et pauvreté
5.1.1 Niveau de vie et détérioration de la population
5.1.2 Croissance démographie : facteur de précarité
5.1.3 Problème foncier
5.2 Discordance institutionnelle et cogestion conflictuelle
5.2.1 Moyens institutionnels limités
5.2.1.1 Au niveau du promoteur
5.2.1.2 Problèmes de moyen et de compétence
5.2.1.3 Au niveau des communautés locales de base
5.2.2 Politiques imposées aux populations locales
CHAPITRE 6 : PERSPECTIVES POUR UNE COGESTION EFFECTIVE ET DURABLE DE LA RESSOURCE FORESTIÈRE
6.1 Éléments fondamentaux à la cogestion de Maromizaha
6.2 Quelques pistes de réflexion : Vers une cogestion effective
6.2.1 Adapter la politique de gestion aux pratiques par l’intermédiaire des facteurs clés
6.2.2 Promouvoir les projets de développement rural
6.2.3 Considération effective des parties prenantes et amélioration de la communication, de l’éducation sur le rôle des AP
6.2.4 Améliorer l’administration des ressources
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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