Pratiques et significations du baptême dans la formation d’élèves-professeurs de français

La culture

  Le terme culture vient du latin « cultura » dérivé du verbe « colere ». A l’origine, le terme signifiait les travaux de champs, mais par la suite le terme comporte de multiples significations. Ces significations touchent différents domaines : les réalisations techniques, les facultés de l’esprit, l’exercice corporel, la biologie ou les humanités. Selon le Dictionnaire Larousse, le terme culture désigne :
1- « L’ensemble des structures sociales et des manifestations  artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe, une société par rapport à une autre. »
2- « L’ensemble des connaissances acquises dans un ou plusieurs domaines. La culture désigne un ensemble. » Dans la première acception, il s’agit de la culture ethno-anthropologique, par opposition à la deuxième acception qui porte plutôt sur la culture cultivée. Dans les deux acceptions, la culture est toujours un ensemble de faits qu’ils soient physiques, intellectuels, symboliques.En effet, un homme a sa propre culture, une culture qu’il a pu acquérir durant toute sa vie, il a aussi une culture qui le met en relation avec les autres hommes, sa culture d’appartenance. Edward Tylor parle d’ « un tout complexe qui inclut la croyance, l’art, la morale, la loi, la coutume et toutes les autres aptitudes et habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société. », il associe ainsi ensemble les différents aspects du terme aussi bien la culture ethno-anthropologique que la culture cultivée.

L’interculturalité

  D’après Patrick Charaudeau : « L’interculturel, c’est la découverte des traits culturels qui sont censés caractériser les mentalités des groupes socio-culturels qui se regardent. » Cela rejoint la définition avancée par Ali Bouachi : « Il s’agit de la perception qu’une communauté se construit en rapport d’une autre communauté. L’interculturel est un phénomène de représentation en contraste qui débouche obligatoirement sur des stéréotypes, c’est-à-dire sur un jugement global. » Cela suppose que l’interculturel est la mise en contact direct ou indirect de 2 cultures ou de 2 groupes. Chacun de ces groupes pourra donner sa représentation de l’autre groupe. Ce contact peut être considéré aussi par une personne appartenant à une autre culture. Abdallah Pretceille affirme que « L’interculturel est avant tout une pratique. », cette idée s’explique par le fait que chacun peut être en face d’une situation interculturelle, toute culture est un mélange, une sorte de métissage élaboré au fil du temps et qui peu à peu a formé son originalité et sa spécificité. Dans son ouvrage intitulé Education et communication interculturelle, Abdallah-Pretceille énonce une théorie selon laquelle : « L’interculturel incarne un dynamisme, une mise au mouvement de ladiversification culturelle à l’école. Il instaure des communications entre les personnes, des enrichissements réciproques, des partages où aucun ne perd son identité mais où chacun est inscrit dans une circulation vers l’altérité et de celle-ci vers lui.L’interculturel est même si on ne le sait pas, le cœur de l’école contemporaine, sa spécificité, sa condition structurelle et quotidienne, ordinaire, son mode de vie. »La théorie d’Abdallah-Pretceille porte sur la nature le fonctionnement de l’interculturel. Elle incite à adopter un regard optimiste et positif par rapport à l’interculturel. L’interculturel résulte d’abord d’un contact entre les cultures. Ce contact peut être rencontré dans n’importe quel domaine, mais il est surtout présent dansl’enseignement puisqu’ aucune classe ne peut être homogène vue la diversité des groupes qui composent une école ; de plus, enseigner implique mettre les apprenants en contact avec une culture autre que la leur, surtout dans le domaine des langues. Ainsi, dans sa théorie, Abdallah-Pretceille démontre le principe ou plutôt l’effet de l’interculturel sur chacune des cultures. Les termes utilisés dans cette citation montrent qu’au sein de l’interculturel, il y a un certain degré d’intensité d’échanges entre les cultures en contact, d’où les termes de : « Communication »,« enrichissement », « partage ». Le terme « réciproque » anticipe l’idée qui est avancéedans la deuxième partie de la phrase. Le contact de cultures n’entraîne en aucunemanière un processus d’acculturation. Chaque culture garde sa spécificité, mais en même temps, chaque culture peut avoir un point commun avec l’autre. C’est ce qui est précisé dans l’introduction de son ouvrage Abdallah-Pretceille appuie cetteidée : « L’interculturel repose sur un principe fort et simple, déjà dit : l’Autre est à la fois identique et différent de moi. »18. L’interculturel permet ainsi d’apprendre beaucoup plus sur l’autre, sur la différence de soi face à l’autre et la ressemblance de soi à l’autre. Les cultures en contact ont des échanges entre elles, elles sont différentes mais en même temps, elles ont des ressemblances. L’interculturel permet ainsi à chaque culture de mieux se connaître soi-même et de mieux connaître l’Autre. Le terme « culture » est assez complexe à cerner car il renferme deux aspectsdifférents mais en même temps complémentaires : la culture ethno-anthropologique que l’on peut aussi appeler le culturel, et la culture cultivée. Cette liaison entre les deux significations du terme nous a menée à définir l’interculturel. Puisque les  deux premiers mots-clés ont été clarifiés, il est maintenant temps de définir le terme : rites.

Les rites

Définition et finalités Le mot « rites » peut recouvrir plusieurs sens. Dans Encarta 2005, la définition est la suivante : « Les rites sont des cérémonies solennelles inscrites dans la vie sociale ou religieuse d’une collectivité, au cours desquelles les participants effectuent des pratiques réglées ou prononcent des discours prescrits par la tradition. » Le rite est aussi « une création culturelle. » De ces définitions, plusieurs mots importants peuvent être retenus : « cérémonies solennelles », « vie sociale ou religieuse », « collectivité », « pratiques réglées », « création culturelle ». Ces mots montrent l’importance et les caractéristiques communes des rites dans chaque société malgré leur diversité. Les rites dérivent toujours de la tradition, ils ont des origines très diverses, maismalgré cela, ils révèlent des structures semblables quant à leurs formes et leurs contenus. Selon Durkheim, les rites servent à « distinguer le sacré du profane ou bien à faire pénétrer le sacré dans la vie collective ». Le plus souvent lorsqu’on parle de rites, il s’agit surtout d’une ou plusieurs cérémonies dont l’efficacité est d’ordre spirituel ou magique. Bref, un rite est donc composé d’une suite de séquence d’actions chargées de significations.

La présence des rites au sein d’une société

  Des études historiques ont montré que les rites font partie des activités humaines qui ont les moins évolué au cours des siècles, et qui sont les plus universelles. Les rites peuvent être considérés comme des faits sociaux, des faits sociaux qui se perpétuent durant des générations et qui peuvent être propres à chaque société. Ce qu’il faut préciser c’est surtout que « derrière tout fait social, il y a de l’histoire, de la tradition, du langage et des habitudes » selon Marcel Mauss. Cela nous mène à dire que les rites sont des faits sociaux, des activités qui font partie intégrante de la culture d’une société.
Le rite, un phénomène symbolique Comme l’ont montré James Frazer, Lucien Lévy – Bruhl, et Claude LévyStrauss, dans un certain nombre de travaux consacrés à la magie, à la mentalité primitive ou à la pensée sauvage, le terme rite désigne « un ensemble d’actes répétitifs et codifiés, souvent solennels d’ordre verbal, gestuel ou postural, à forte charge symbolique. » Cela montre qu’une des caractéristiques fondamentales du rite est son symbolisme.Les rites sont des activités symboliques dont les significations dépendent de la société et du système de croyance auxquels ils appartiennent.Dans son ouvrage intitulé : Sociologie et anthropologie, Marcel Mauss affirme que « l’un des caractéres du fait social c’est précisément son aspect symbolique. » Cette idée de Marcel Mauss anticipe déjà l’idée que tout ce qui touche aux rites allant des objets jusqu’aux discours et aux actes relèvent du domaine du symbolisme. Les pratiques des rites ainsi que leurs significations dépendent donc entièrement de la communauté ainsi que la collectivité qui les perpétuent. Comme l’affirme Marcel Mauss, les rites sont donc « en premier lieu des faits de tradition. »25 Ainsi leurs formes sont éminemment transmissibles et sont sanctionnées par l’opinion.Les rites sont donc des faits de culture, des activités symboliques qui ont comme caractéristiques fondamentales le symbolisme. Les rites se transmettent de génération en génération. Les rites sont multiples puisque leur existence dépend de chaque communauté, de chaque société. Mais dans notre étude, nous allons nous intéresser surtout au rite d’initiation ou rite de passage.

La place du rite dans chaque société

  Dans la société primitive, les rites d’initiation sont présents à chaque étape de la vie. Nous pouvons affirmer la présence du rite dans la vie d’un individu du berceau à la tombe. Les rites correspondent à une certaine croyance qui correspond elle aussi aux valeurs et aux spécificités de la société.
*Rites de la naissance A chaque étape de la vie alors correspond un rite d’initiation ou un rite de passage. On distingue les rites de passage lors de la naissance de l’enfant qui ont pour objectif de marquer l’admission de l’enfant au sein de la communauté ou du groupe social auquel appartiennent ses parents. Prenons comme exemple le cas de la société malgache. Traditionnellement, un enfant ne peut avoir un nom qu’à 2 mois après sa  naissance. Ainsi, quand l’enfant a 2 mois, il se produit un rituel appelé : « Ny ala volon-jaza » pendant lequel on présente l’enfant officiellement à la communauté. Pour cela, on lui coupe pour la première fois les cheveux et on lui donne un nom. Avant ce rite, aucun nom n’est attribué à l’enfant.
* Rites de la puberté On peut évoquer aussi les rites de passage correspondant à la puberté, c’est à dire au passage de l’enfance à la maturité (à l’âge d’adulte). Chaque société a sa spécificité en matière de pratique du rite d’initiation à la puberté.Dans certains pays d’Afrique, on envoie l’individu dans la forêt, sans armes et sans nourriture. Cela pour qu’il acquière les compétences lui permettant de survivre et de faire face à la vie d’adulte. Après l’épreuve, l’individu acquiert le statut d’adulte et peut jouir des privilèges correspondant au nouveau statut.31 Dans la société juive, ce passage est appelé « Bar mitzvah » pour le jeune homme et « Bat mitzvah » pour la jeune fille.
*Rite de mariage
Dans toutes les sociétés, le mariage aussi est marqué par des rituels, pendant lesquels les nouveaux mariés apprennent à vivre leur nouvelle vie, ainsi que leur nouveau statut de mariés. Ils ont alors de nouveaux rôles, de nouvelles responsabilités correspondant à ce nouveau statut.
*Rites mortuaires : Il existe aussi des rites mortuaires qui peuvent être religieux ou culturels. Lesrites mortuaires varient d’une société à une autre, mais seulement, le but reste lemême, celui d’aider les survivants, les proches du défunt à accepter leur nouvellesituation. C’est aussi une occasion pour la société de réaffirmer ses valeurs. Danscertaines croyances religieuses, l’âme du défunt quitte le corps pour acquérir un statut autre que celui qui correspondait à la vie. C’est la raison pour laquelle toute la famille et les amis sont présents lors des funérailles, pour rendre un dernier hommage au défunt et pour l’accompagner jusqu’à l’endroit où les vivants ne peuvent s’intégrer. La naissance, la puberté, le mariage, la mort sont les principales étapes de la vie correspondant à des rites particuliers dans une communauté. Ces rites sont aussi une occasion pour chaque société de réaffirmer ses valeurs.

Evolution dans la pratique du rite : d’Israël à Madagascar

*La circoncision dans le Judaïsme La circoncision est pratiquée et très répandue dans le Judaïsme, dans l’Islam, mais aussi parmi les peuples indigènes d’Afrique, de l’archipel malais, de NouvelleGuinée, d’Australie et des îles pacifiques mais aussi à Madagascar. Dans le judaïsme, la circoncision est associée aux rites de naissance durantlesquels l’enfant est intégré officiellement au sein de la communauté. Elle est pratiquée 8 jours après la naissance de l’enfant. Les Juifs font effectuer l’opération par un « Mohel » qui est un homme qui possède les compétences chirurgicales et la connaissance religieuse nécessaire.Le rite commence par une prière rituelle et ensuite le Mohel circoncit le nourrisson puis lui donne son nom et enfin il le reconnaît. La circoncision est obligatoire dans la tradition juive car elle symbolise l’alliance entre Abraham et Dieu.
* La circoncision malgache A Madagascar, la circoncision fait partie du rite de la puberté, mais contrairement à ce rite, elle ne s’effectue pas à un âge précis. Par rapport au rite juif concernant la circoncision qui fait partie du rite de passage lié à la naissance, à Madagascar, la circoncision est un rite de passage qui permet généralement d’intégrer l’individu dans la communauté des vrais hommes, des adultes. L’opération est effectuée par un « rain-jaza » qui est un homme reconnu par la société pour ses compétences pour la pratique de l’opération et pour ses connaissances de la valeur et des significations du rite. Souvent, le « rain-jaza » est un frère ou un fils de « rain-jaza ».La circoncision malgache a une similarité avec celle de la société juive, surtout celle de la région Est de l’île (la région Betsimisaraka). Néanmoins, la société malgache a une pratique assez particulière de la circoncision. La première spécificité de la circoncision malgache est l’existence de deux éléments principaux :
– le « rano masina »
– le « rano mahery »
Ces deux éléments sont primordiaux dans la circoncision traditionnelle malgache.Le « rano masina » que l’on peut appeler « eau sacrée » est de l’eau que les hommes puisent dans une source particulière ou d’une grande rivière. Elle doit être mise dans la maison de celui qui va être circoncis. Le « rano masina » ne doit, en aucune manière, être utilisé, il est présent pour symboliser le fait que la circoncision est un rite sacréLe « rano mahery » est aussi une eau puisée par les hommes mais d’une rivièrequelconque. Le « rano mahery » est nécessaire pour panser la blessure due à l’opération. Selon les Malgaches, cette eau a la vertu d’accélérer la cicatrisation de l’enfant. Il est important de savoir que ceux qui doivent chercher le « rano masina » et le « rano mahery » ne doivent en aucune manière être orphelins, mais des hommes qui ont encore leurs parents. Et enfin, un des éléments qui fait la singularité de la circoncision malgache est le fait de faire retourner l’extrait de la peau aux « sources » de l’individu. Cela consiste à faire avaler le bout de la peau enlevé par un membre de la famille, soit le père de l’enfant, soit le grand-père, soit l’oncle. Cela pour la bonne raison que cette peau fait partie du corps humain, elle ne doit pas être jetée mais doit revenir vers celui qui représente la famille.
*Un rite initiatique Dans la société malgache, la circoncision est considérée comme le rite marquant le passage d’un individu vers le statut des hommes. La souffrance due à l’opération l’initie déjà à ce qui l’attend dans la vie. Cela lui montre aussi la vraie face de la vie qui n’est pas dépourvue de douleur et de souffrance. L’âge pour la circoncision n’existe pas dans la société malgache, cela dépend de la famille et dépend aussi de l’ethnie. Certaines ethnies comme les Antambahoaka font du rite une grande fête, qui a lieu tous les 7 ans, connue sous le nom de « Sambatra ». Généralement, dans les circonstances modernes, on peut l’effectuer dès la naissance de l’enfant.

Le baptême, un rite initiatique

Le baptême, un rite chrétien Le baptême est la cérémonie par laquelle un individu quitte son ancien statut pour être chrétien. Il marque l’entrée d’un individu dans la communauté chrétienne. Le baptême est ainsi un rite qui montre implicitement et explicitement la différence entre un chrétien et un non-chrétien, il marque le passage d’un individu à un autre genre de vie.
*Caractéristiques Le baptême chrétien est certainement dans son origine en relation avec lebaptême de Jean-Baptiste qui est inspiré des rites d’ablution juifs. Toutefois, le baptême chrétien apparaît comme radicalement différent de ces rites d’ablution. Contrairement à ces rites, le baptême n’est donné qu’une seule fois dans la vie d’un individu pour marquer son intégration dans la communauté chrétienne. Comme tout rite d’initiation, le baptême est lui aussi chargé de symbolisme. Au temps de Jean-Baptiste, le baptême est le signe de « conversion et de l’entrée dans la communauté des pénitents qui se préparent à l’imminence de la visite de Iaweh », un signe qui est comme un signe de la pénitence. Mais la signification du rite a été transformée grâce à l’arrivée de Jésus-Christ sur Terre et à sa participation àce rite (il a été lui-même baptisé). Le rite johannique du baptême a été transformé en rite significatif du don de l’Esprit saint. Ainsi par son baptême, Jésus a montré que le temps de « la préparation est terminée et que les temps messianiques sont inaugurés. »L’arrivée et le baptême du Christ ont alors marqué une signification nouvelle au rite du baptême, à part le fait que c’est une forme de rite d’initiation la plus connue de tous les chrétiens.
*Cadre et formalité Originellement, le baptême consistait en une immersion complète (le terme grec « baptizein » veut dire immersion). Il devait être donné essentiellement dans l’eau vive, c’est-à-dire une eau courante où l’on peut trouver des êtres vivants végétaux et surtout animaux, le baptême était ainsi donné dans une rivière ou dans la mer. Mais au IV ° Siècle après Jésus Christ, l’usage s’établit de réserver une salle dans les dépendances de l’église : le baptistère. Le baptistère est une sorte de piscine creusée dans le sol. Pour la cérémonie de baptême, il devait être rempli d’eau courante. Avec le temps, les baptistères devinrent des édifices avoisinant l’église. Primitivement, le rite du baptême consistait en une immersion complète, mais très tôt, certains membres de l’église ont admis que si l’on manquaitd’eau, le baptême pouvait être donné par effusion. De nos jours, la pratique du baptême est assez diverse. Des églises comme les églises orthodoxes, baptistes pratiquent l’immersion complète, dans les autres églises comme les églisescatholiques, l’effusion ou l’aspersion sont plus courantes. La diversité dans la pratiquedu baptême touche aussi l’individu baptisé. Avant, on baptisait seulement les adultes, mais au II° Siècle, un autre usage est apparu, celui de baptiser les enfants. Ce nouvel usage a été sujet de controverse. Mais de nos jours, cet usage est très fréquent dans bon nombre d’églises. On peut remarquer que lorsqu’une église pratique le baptême des enfants, elle pratique le baptême par effusion ou par aspersion et inversement, l’usage de ne baptiser que les adultes correspond à la pratique du baptême par immersion.Cette différence dans l’usage et la pratique s’explique par le fait que pour les chrétiens, le rite du baptême est plus que crucial pour l’obtention du salut. Ainsi certains pensent que le baptême doit résulter d’un choix personnel, le baptisé doit être capable de faire le choix du salut, alors que d’autres estiment que le salut n’est passeulement destiné aux adultes, qu’il est impensable d’exclure les enfants.
*Les éléments constitutifs du rite et leurs significations Le rite baptismal chrétien comporte essentiellement deux éléments : l’eau et la formule trinitaire.
– L’eau a des significations particulières, elle requiert alors un symbolisme qui peut être compris et expliqué.La première signification : l’eau peut être synonyme de mort : « l’eau est figure de la mort » (Lactance, Les Institutions divines)43. De nombreuses histoires dans l’Ancien Testament montrent cette image mortelle de l’eau. La plus importante est celle du déluge. L’eau utilisée dans le rite du baptême est le symbole de la mort de l’ancien individu, plus précisément de tout ce qui est pécheur dans son être. La seconde signification est celle de l’eau symbole de la vie. Selon la Bible, les êtres vivants sont nés de l’eau, ainsi, dans le rite du baptême, l’eau est aussi le symbole de la naissance du nouvel être, l’être chrétien. L’eau du baptême signifiera alors la destruction de la souillure (originelle quand il s’agit du baptême des enfants) et naissance d’un nouvel être, un chrétien.
– Le signe trinitaire est le symbole de la sainteté de la communauté au sein de laquelle l’individu va entrer. C’est aussi la formule ordonnée par le Christ pour la pérennité de la pratique du rite.Le rite du baptême doit son origine au rite d’ablution des Juifs, pendant lequel celui qui est considéré comme impur doit se purifier par l’intermédiaire de l’eau. Avec l’arrivée de Jésus-Christ, ce rituel de purification a pris une autre signification : l’obtention du salut. Celui ou celle qui veut être sauvé doit passer par le baptême. Le baptême signifie l’entrée au sein de la communauté chrétienne, ainsi après le baptême, un individu change de statut, devient chrétien et peut espérer avoir le salut. Malgré le fait que les églises ont des pratiques et des usages différents du rite du baptême, il est important de savoir que le baptême reste toujours un rite d’initiation pour les chrétiens, personne ne peut entrer dans cette communauté sans passer par ce rite.

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Table des matières

Introduction générale
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE
Introduction
I- Clarification des concepts clés
I-1 L’éducation
I-1-1 La formation
I-1-2 La socialisation
I-1-3 La professionnalisation
I-2 Culture, Interculturel
I-2-1La culture
I-2-1-1La culture ethno-anthropologique
I-2-1-2 La culture cultivée
I-2-2 L’interculturalité
I-3 Les rites
I-3-1 Définition et finalités
I-3-2 La présence des rites au sein de la société
I-3-3 Le rite, un phénomène symbolique
II- Le rite d’initiation
II-1 Définition et caractéristiques
II-2 La place du rite dans chaque société
II-3 Une forme de pratique de rite d’initiation : la circoncision
II-3-1 Origine
II-3-2 Evolution dans la pratique du rite : d’Israël à Madagascar
II-4 Le passage d’une société primitive à une société moderne
II-4-1 Le rite du baptême
II-4-1-1 Définition
III-41-2 Historique
II-4-2 Le baptême, un rite initiatique
II-4-3Le baptême, un rite chrétien
III Le baptême : un rite d’initiation à l’ENS
III -1 Intégration au sein d’une école
III -1-1 Origine
III-1-2 Caractéristiques
III-1-3 Cadre et formalités
III -2 Le baptême : un rite chargé de symbolisme
III-2-1 Le cadre spatio-temporel
III-2-2 Le programme
III-3 L’interculturel dans le rite du baptême
III-4 La notion d’ « élite »
Conclusion
DEUXIEME PARTIE : PRATIQUES ET SIGNIFICATIONS DU BAPTEME DANS LA FORMATION D’ELEVES-PROFESSEURS DE FRANÇAIS
Introduction
I- Le milieu d’étude
I-1 L’ENS d’Antananarivo
I-1-1 Historique
I-1-2 La situation géographique
I-1-3 La structure de l’établissement
I-2 Le CER Langue et Lettres Françaises
II- Le cadre de recherche et les outils d’investigation
II-1 Le cadre de recherche
II-2 Les outils d’investigation
II-2-1 L’observation
II-2-2 Le questionnaire
II-2-3 L’entretien
III- Le compte rendu de la mise en œuvre des outils
III-1 L’observation
III-2Le questionnaire
III-3 L’entretien
IV- Les résultats
IV-1 Observation
IV-2 Le questionnaire et l’entretien
IV-2-1 Identité
IV-2-2 Attentes personnelles
IV-2-3 Education
IV-2-4 Socialisation
IV-2-5 Professionnalisation
V- Interprétation des résultats
V-1 Le rite du baptême
V-2 La transformation chez les apprenants
V-3 La prise de conscience des valeurs et des normes normaliennes
V-4 Le rite du baptême et la formation d’élèves-professeurs
V-5 Les aides aux futurs professeurs de français
Conclusion
TROISIEME PARTIE : LES PROPOSITIONS
Introduction
I- Une analyse critique de notre propre expérience
II- Propositions à l’intention des concepteurs du baptême
II-1 Vers une plus grande compréhension du symbolisme
II-2 Le programme
II-3 les objets symboliques
III-4 La connaissance des valeurs et des normes
III-5 La conception du rite du baptême de chaque année
III- Maintenir le rite?
III-1 L’impact de l’absence du rite sur l’établissement
III-2 L’impact de l’absence du rite sur les apprenants
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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