Pratiques des adolescentes relatives à la contraception

La contraception

   La contraception est définie comme une méthode visant à éviter, de façon réversible et temporaire, la fécondation d‟un ovule par un spermatozoïde ou, s‟il y a fécondation, la nidation de l‟œuf fécondé. En général le contrôle des naissances ou la contraception est une méthode qui empêche une femme de devenir enceinte. Les méthodes scientifiques de contraception apparaissent dans le courant du XIXème siècle et surtout dans sa seconde moitié. La contraception n‟est pas une question nouvelle mais s‟accompagne toujours de débat [rapport-gratuit.com].

Histoire de la contraception

Dans le monde Selon Serfaty [12], la limitation des naissances est présente depuis les époques les plus reculées et est probablement née dans les sociétés préhistoriques lorsque malgré une très forte mortalité naturelle, les conditions de survie obligeaient à restreindre les naissances. La contraception était pratiquée dans l‟antiquité, elle fut ensuite et l‟est encore de nos jours dans des proportions extrêmement variables selon les lieux et les époques. Ceci nous montre la constante volonté de l‟espèce humaine d‟échapper à la fatalité d‟une reproduction naturelle [12] Mais la contraception sera rejetée pour des raisons morales faisant de la procréation une obligation sacrée dans une optique naturaliste mettant l‟homme au service d‟une volonté supérieure qui ne lui laisse pas d‟autre choix. C‟est le propre de la pensée religieuse [12]. L‟histoire de la contraception n‟est en dehors des moyens employés, qu‟une illustration de la bipolarité de l‟esprit ou de la balance entre deux systèmes de pensée toujours présents dans la société ou chez l „individu lui-même : le conservatisme ou le changement ; la tradition ou le progrès ; la foi ou la raison [12]. Autrement, si l‟homme tend en général à vouloir modifier son être, non pas pour le sens d‟un artifice destructeur, mais pour son bien actuel et futur, le contrôle de sa reproduction fait partie de ce souci d‟une vision large de son avenir.
Au Mali Les sociétés traditionnelles ont toujours été fortement pro-natalistes, cela pour des raisons d‟ordre sociologique culturel, économique et spirituel. Une nombreuse progéniture est source à la fois de richesse (maximum de bras valides pour augmenter la production) et de bénédiction divine [14]. La fécondité confère une valeur sociale et l‟infécondité est toujours mal vécue et interprétée de malédiction ou de tares notamment pour la femme [15]. Une femme doit avoir des enfants, mais il demeure également vrai que la survenue d‟une grossesse au cours de la période d‟allaitement serait sujette à de moqueries, appelée en langue Bambara « serrées ». Aussi, avoir des enfants « hors-mariage » ou adultérins en Bambara « Gnamoko den » renvoie à un signe de mauvaise éducation et d‟immoralité et la femme y paie plus que l‟homme [14]. Malgré le comportement pro-nataliste, les Maliens ont une tradition très ancienne d‟espacement des naissances : c‟est ainsi qu‟après un accouchement, il est de coutume de séparer le couple pendant un certain temps. Ceci permettait à la femme de récupérer et à l‟enfant de se développer normalement [14]. On peut mentionner l‟existence d‟autres méthodes traditionnelles d‟espacement des naissances telles que l‟emploi de certaines herbes ou dispositifs occlusifs comme le « tafo ». La fréquence de ces pratiques serait en diminution notamment dans le milieu urbain [14]. La société malienne contemporaine est prise en porte-à-faux entre les valeurs séculaires (culturelles, morales et religieuses) et les logiques postcoloniales d‟une culture de la raison et de la liberté de l‟individu selon le modèle d‟humanisme progressiste hérité à la fois du colonialisme et de la révolution sociale des années 1962 [14].

Les contraceptifs injectables

   Les contraceptifs injectables sont des méthodes populaires parce que leurs utilisatrices n’auront besoin de consulter un prestataire qu‟à certains intervalles, mais aussi parce qu‟ils sont très efficaces. De plus, ils peuvent être utilisés à l‟insu du partenaire et qu’ils ne gênent pas les relations sexuelles. Les contraceptifs injectables combinés contiennent deux hormones, l‟œstrogène et un progestatif. Ils sont administrés par voie intramusculaire une fois par mois. Les contraceptifs injectables progestatifs (tels le Dépo-Provera et le Noristérat) ne contiennent pas d‟œstrogène. Pour prévenir la grossesse, une injection est faite toutes les 8 à 12 semaines, selon le type de contraceptif injectable choisi [16].
Les avantages Ils sont faciles à utiliser. Ils nécessitent que peu de consultation médicale et ils sont très efficaces.
Les inconvénients Comme les pilules les patientes sous contraceptifs injectables peuvent présenter des saignements en dehors des règles « spotting » et parfois des règles prolongées ou même des ménometrorragies, la prise de poids et le long retour à la fécondité.
Les contres indications
– Insuffisance hépatique ;
– Hépatite ou antécédents,
– Cancer du sein ou de l‟endomètre ;
– Les maladies thromboemboliques ;
– Les fibromes utérins ;
– Le Diabète ;
– Obésité ;
– Hypertension artérielle ;
– Grossesse ou suspicion de grossesse.

Les dispositifs intra-utérins (stérilet)

Mode d’action Plusieurs modes d‟action sont avancées: une altération des spermatozoïdes par l’action du cuivre qui empêche la fécondation, une modification de l’endomètre qui empêche la nidation de l’œuf, une modification de la glaire cervicale pour les stérilets au progestatif ce qui empêche les spermatozoïdes de franchir le col. Il existe différentes formes, différentes tailles. Le médecin choisira le stérilet le mieux approprié à chaque femme soit en cuivre ou en progestatif.
Le mode d’emploi Il est posé par le médecin ou la sage-femme formée, en principe à la fin des règles ou n’importe quel jour du cycle. Sans anesthésie, il est introduit par le col, placé au fond de l’utérus, les fils du stérilet dépassant le col pour permettre le contrôle du stérilet (par le médecin et par la sage-femme) et aussi le retrait. En cas de contraception d’urgence il doit être posé dans les 5 jours suivant le rapport sexuel non protégé éventuellement. La durée est de 3 à 12 ans selon les stérilets. La surveillance médicale régulière est de 1 à 2 fois par an. Le retrait se fait pendant ou après les règles de façon indolore et simple.
L’efficacité Il est efficace dès la pose.
Les avantages C‟est une méthode non contraignante, très efficace, généralement bien tolérée, réversible dès le retrait.
Les inconvénients Les règles peuvent être abondantes et longues avec certains stérilets. Il y a la possibilité de douleurs et saignements en dehors des règles, les risques d‟infection en cas de partenaires multiples. Dans certains cas, il est peu conseillé chez les femmes n‟ayant jamais eu d‟enfants à cause du risque de stérilité en cas d‟infection .Il faut noter qu‟il y a moins de risque d‟infection avec le stérilet au progestatif. Avec les stérilets il y a un risque d’expulsion de grossesse.
Les contre – indications
– Les infections récentes de l’utérus ou des trompes ;
– Antécédent de grossesse extra-utérine (dans certains cas) ;
– Les malformations utérines importantes ;
– Les maladies hémorragiques pour le stérilet en cuivre ;
– Certains fibromes ;
– Les femmes n‟ayant jamais eu d’enfant [rapport-gratuit.com].

Sexualité des adolescents et demande contraceptive

  Le décalage est donc souvent important entre la situation affective de l‟adolescente et les conditions souhaitables à la bonne observation d‟une contraception. Pour bénéficier d‟une contraception, l‟intéressée devrait :
– reconnaître qu‟il existe un problème, c‟est à dire s‟accepter comme sujet sexuellement actif, et établir le lien entre son projet et le risque encouru ;
– être motivée pour recourir à une contraception, c‟est-à-dire ne passe croire invulnérable, et accorder momentanément une valeur négative à la grossesse ;
– pouvoir anticiper pour accéder aux formalités de la contraception ;
– accepter qu‟il n‟y ait pas de contraception parfaite et dissocier le risque médicalement encouru de ses peurs. Il peut y avoir un fossé entre ce qui est dit par le prescripteur, le discours médical, et ce qui est entendu par la jeune fille. Imaginaire et fantasmes de l‟adolescente vont se cristalliser sur la contraception choisie. La dissociation entre le discours médical et le sujet se traduira sous forme de «mauvaise tolérance», voire d‟échecs (oublis de pilule) [23].

L’accès aux structures de santé reproductive

  Chaque année on enregistre dans le monde 75 millions de grossesses non désirées dues à deux causes principales : soit le couple n‟utilisait pas la contraception soit la méthode utilisée a échoué [27]. Le manque d‟accès à l‟information et aux services de planification familiale est une des nombreuses raisons pour lesquelles la contraception n‟est pas utilisée pour éviter une grossesse non désirée. Les moyens contraceptifs sont de plus en plus disponibles mais hors de la portée pour beaucoup de gens. Dans le monde près de 60% des femmes et des hommes utilisent aujourd‟hui des méthodes contraceptives modernes, mais environ 350millions de couples ne sont pas informés dans ce domaine et n‟ont pas accès à différentes méthodes et prestations [27]. La planification familiale est reconnue depuis plusieurs années comme un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien être des femmes et de leurs familles [28]. Au Mali, beaucoup d‟efforts ont été consentis dans ce cadre à travers les différents programmes de santé de la reproduction. Cependant la prévalence contraceptive reste l‟une des plus faibles de la sous-région africaine [28].

La place de la vulgarisation des médias

  Auparavant la principale éducation sexuelle des jeunes se faisait généralement après le mariage ou se limitait uniquement à ce qu‟elles se disaient entre eux ou entendait par les ainés mais actuellement avec la prolifération de la technologie (la télévision, l‟internet, les téléphones portables), les jeunes ont accès à tout et n‟importe quoi. Ce comportement a une très mauvaise influence sur l‟éducation sexuelle des jeunes.

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Table des matières

I-INTRODUCTION
II-OBJECTIFS
III-GENERALITES
IV-METHODOLOGIE
V-RESULTATS
VI-COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII-CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VIII-REFERENCES
IX-ANNEXES

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