Pratiques de prévention des IST et VIH/Sida

Définition opératoire des concepts 

Engagement : Selon le Larousse, c’est l’acte par lequel on s’engage (se lie moralement par une promesse) à accomplir quelque chose. L’engagement naît d’une émotion, d’une expérience. Et par la suite, l’engagement se nourrit et grandit avec la concrétisation de ses actions.
Communauté : « un système social structuré de personnes vivant à l’intérieur d’un espace géographique précis (ville, village, quartier, arrondissement) » [7] (INSPQ, avril 2002, p. 17).Dans le même sens, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit ainsi la communauté :Groupe de personnes qui vivent souvent dans une zone géographique bien définie, partagent une culture, des valeurs et des normes et ont une place dans une structure sociale qui est conforme à des relations que la communauté a créées au cours d’une certaine période. Les membres d’une communauté acquièrent leur identité personnelle et sociale en partageant des convictions, des valeurs et des normes qui ont été conçues par la communauté dans le passé et pourront évoluer à l’avenir. Ils sont dans une certaine mesure conscients de leur identité de groupe, ont des besoins communs et souhaitent les satisfaire » (OMS, 1999) [8]. En résumé, l’engagement communautaire consiste à encourager les individus à interagir entre eux, partager des informations, du contenu utile et profitable à l’ensemble de la communauté.
Prévention : [9] La prévention est une attitude ou l’ensemble des mesures à prendre pour éviter qu’une situation (sanitaire, sociale, environnementale ou économique…) ne se dégrade, ou qu’un accident, une épidémie ou une maladie ne survienne. Elle peut être :
 Collective, et passive. Par exemple, la distribution d’une eau saine et contrôlée a permis de faire disparaitre les épidémies de choléra ou de typhoïde en France, sans l’implication directe des individus.
 Individuel et active, c’est-à-dire reposant sur la responsabilité de chaque individu, comme c’est le cas pour une campagne de dépistage. Par rapport à la date de survenue de la maladie on distingue :
 La prévention primaire : c’est l’ensemble des actes destinés à diminuer l’incidence d’une maladie, donc à réduire l’apparition de nouveau cas. Par exemple l’hygiène, la réglementation, la vaccination, la prévention individuelle.
 La prévention secondaire : ce sont tous les actes destinés à diminuer la prévalence d’une maladie, donc à réduire sa durée d’évolution. Par exemple le dépistage.
 La prévention tertiaire : ce sont tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans la population, donc réduire les invalidités fonctionnelles dues à des maladies. Elle est aux frontières du sanitaire et du social.
Exemple : la kinésithérapie, la réinsertion sociale et professionnelle, la lutte contre la récidive… La prévention est un enjeu majeur pour le système de santé. Son action doit avant tout être développée afin de réduire la mortalité prématurée- les décès de personnes jeunes moins de 65 ans- qui sont autant de drames humains et sociaux.

Situation du VIH/SIDA au Mali 

   Le taux de prévalence du VIH/SIDA au Mali est passé de 1,7 à 1,1% en 2013 [18].On constatait aussi des écarts régionaux sur l’ensemble du territoire selon l’enquête (EDSM-V) réalisée au Mali en 2012-2013 [11] : La prévalence du VIH parmi les femmes est plus élevée à Bamako (1,7 %) et elle est plus faible dans la région de Mopti (0,8 %). C’est à Bamako que la prévalence du VIH parmi les hommes est la plus élevée (1,6 %) et c’est dans les régions de Mopti et de Sikasso qu’elle est la plus faible (0,4 % dans chaque cas). Globalement, 1,1 % des femmes et 0,3 % des hommes de 15-24 ans sont infectés par le VIH. Les régions de Kidal, Tombouctou et Gao, ainsi que trois cercles de la région de Mopti n’ont pu être enquêtés suite aux évènements survenus dans le pays en mars 2012. Le Mali enregistre, selon l’ONUSIDA, 3000 nouvelles infections par an.

Transmission de la mère à l’enfant 

   La transmission du VIH de la mère à l’enfant peut survenir pendant toute la durée de la grossesse, mais surtout pendant l’accouchement et pendant la période de l’allaitement. L’utilisation de médicament antirétroviral pendant la grossesse et la modification des pratiques obstétricales ont permis de diminuer le taux de transmission materno fœtale du VIH de type1 de 20% à moins de 1%. Le risque de transmission du VIH par l’allaitement est estimé à 6%. Aussi celui-ci est contre indiqué chez les femmes séropositives dans les pays industrialisés. Dans les pays en développement, l’allaitement reste recommandé, les risques liés à son abandon étant jugés plus grands (infections néonatales, gastroentérite) que les risques liés à ce mode de propagation du virus..

Justifications du test de dépistage du VIH/SIDA 

 Sécurité des transfusions sanguines.
 Surveillance de l’épidémie : détermination de la prévalence du VIH/SIDA au sein de la population et de ses tendances (concentration qui peut être plus forte au sein de certains groupes à risque, qui peuvent alors être identifiés).
 Connaissance par l’individu de son propre statut sérologique (dépistage volontaire et anonyme).

Définition des I.S.T 

  Venus, la déesse de l’amour a donné son nom aux maladies transmises lors des contacts ou rapports sexuels [30]. L’ancienne dénomination des maladies vénériennes a été abandonnée au profit de l’appellation Maladies Sexuellement Transmissibles (M.S.T), actuellement dénommées Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T). Ces maladies constituent un problème majeur de santé publique. On distingue plus d’une vingtaine d’IST dues à des germes divers [31]. Elles sont contagieuses et responsables de complications graves pour l’homme, la femme, le fœtus et le nouveau-né. A tout âge, quels que soient le sexe, la race, le milieu social on peut contracter une IST. Elles sont dues à des bactéries, des parasites, des champignons ou des virus.

Facteurs responsables de la recrudescence des IST 

  Ces facteurs ont été définis par l’OMS et sont d’ordre démographique, médical, socioéconomique et culturel qui mérite une attention particulière. En effet, divers changements d’attitudes culturellement déterminés, en rendant toute sorte d’activités possibles, ont contribué à accroître l’exposition aux stimuli sexuels pendant que la tolérance accrue à l’égard des comportements a entraîné une liberté des mœurs. Ainsi, le libertinage sexuel étendu à la pluralité des partenaires est devenu une norme dans certains groupes. Ajouter à cela l’expansion de la scolarisation exposant de nombreux adolescents à l’influence d’un environnement urbain où ils ne sont pas soumis à celle de leurs parents ; et levant ainsi les inhibitions qui pesaient sur une expression plus libre de leur sexualité. Encore plus importante est l’insuffisance d’éducation sexuelle ainsi que le stigmate attaché aux IST c’est-à-dire la honte et le caractère tabou.

Affection à gardenella vaginalis ou vaginose bactérienne 

   L’agent causal de Vaginose est Gardenella vaginalis. Il fut d’abord appelé Haemophilus vaginalis dans certaines Vaginites appelées alors « non spécifiques». C’étaient des vaginites non provoquées par le gonocoque, le Trichomonas ou les Candida. Garder et Dukes attribuèrent une responsabilité à Gardenella vaginalis dans ces vaginites. C’est un germe de position intermédiaire entre les Gram positifs et les Gram négatifs dont l’habitat exact semble être le vagin. Pour des raisons mal connues, il peut proliférer abondamment, et être à l’origine de vaginites d’allure subaiguë non purulente et se traduisant par un écoulement fluide et grisâtre. On connaît de rares cas d’atteintes néonatales et de septicémies puerpérales

Pratiques de prévention des IST et VIH/Sida

   Par rapport aux pratiques de prévention des IST et VIH, beaucoup de nos interlocuteurs utilisent le préservatif, la fidélité et l’éviction des objets souillés comme moyens de prévention. C’est ce qui ressort des propos de M.D. âgé de 26 ans : « je suis en relation avec une fille depuis 2 ans, mais il m’arrive d’avoir des rapports sexuels protégés avec d’autres filles quelques fois et j’évite de me blesser avec des objets souillés ». Par contre F.C. 21 ans s’emploie en ces termes, je cite : « je sors avec plus de 2 hommes et je n’aime pas les rapports sexuels protégés car le préservatif diminue le plaisir et témoigne du manque d’amour envers la personne ».

Dépistage du VIH/Sida

  En ce qui concerne les questions liées au dépistage du VIH, un grand nombre de nos personnes enquêtées connaissent les avantages du dépistage du VIH mais ne l’ont jamais fait, comme en témoigne cette affirmation de B.T. âgé de 28 ans : « je n’ai pas fait le dépistage du VIH mais je sais que ça a beaucoup d’avantages comme le fait de pouvoir se traiter précocement si le test est positif et cela diminue le risque de le transmettre à une autre personne ».

Prévention des IST et VIH/Sida

  Une proportion non négligeable de nos sujets enquêtés dans le focus group a une faible perception sur le multi partenariat sexuel et la précarité économique comme facteurs de risque. L’opinion de cette participante la montre : « je suis pauvre et je ne travaille pas alors je suis obligée de sortir avec plus d’hommes pour subvenir à mes besoins et j’essaye de fixer un rendez-vous avec chacun d’eux pour que aucun d’entre eux ne soit au courant l’un de l’autre» D’autres pensent le contraire comme l’illustre l’opinion de ce participant : « Les personnes qui ont des partenaires sexuels multiples courent un grand risque de contamination au VIH et d’autres IST ».

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. CADRE THEORIQUE
A. SYNTHESE DE LA REVUE CRITIQUE
B. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
C. HYPOTHESE DE LA RECHERCHE
D. OBJECTIFS
III. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
IV. RESULTATS
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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