Pratiques alimentaires et suivi nutritionnel des enfants malnutris

La malnutrition est due à un déséquilibre alimentaire, carence ou excès en substance(s) constitutive(s) des aliments dont l’organisme a besoin pour son développement harmonieux et son bon fonctionnement [11]. Cette malnutrition est causée par plusieurs facteurs tels que la pauvreté, l’impossibilité d’avoir accès aux services de santé, l’insuffisance de structure sanitaire, les pratique d’allaitement maternel insuffisant, l’émergence de maladie chronique tel que le sida, les catastrophes naturelles et ainsi que les guerres et les famines [6].

De nombreuses personnes ne peuvent accéder comme il le faudrait à la nourriture dont elles ont besoin, avec comme conséquence des situations de faim et de malnutrition à grande échelle dans le monde [1]. Aujourd’hui, presque 800 millions de personnes souffrent de sousalimentation chronique et la nourriture dont elles disposent n’est pas suffisante pour répondre aux besoins énergétiques minimum [1]. En 2010, le monde comptait 923 millions de personnes sous-alimentées [2]. Ce chiffre constitue un recul de 9,8% par rapport à l’année 2009 mais il s’agit toujours, selon la FAO, « d’une situation inadmissible [2] En effet, 90% des personnes malnutries vivent dans des pays en voie de développement et plus de 60% de ses personnes sont des femmes et des enfants [3, 4, 5]. L’Asie du Sud-Est est la région la plus touchée avec 578 millions de personnes [7] suivie de l’Afrique Subsaharienne avec 30% de la population, soit 239 millions de personnes [7]. Près de, 2/3 des personnes sous-alimentées dans le monde vivent dans 7 pays seulement : le Bengladesh, la Chine, la RDC, l’Ethiopie, l’Inde, l’Indonésie, et le Pakistan [7].

Ainsi, en 2009 au Bengladesh, 17% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe, et 43% de malnutrition chronique [8]. En Inde, 20% des enfants sont atteints de malnutrition aigüe, et 48% de malnutrition chronique [8]. Au Yémen : un taux de 15% de malnutrition aigüe est observé chez les moins 5 ans, avec 58% de malnutrition chronique [8]. En Afrique Subsaharienne, l’Ethiopie compte 12% de malnutrition aigüe et 51% de malnutrition chronique [8]. Le Niger et le Burkina Faso présentent respectivement 12% et 11% de malnutrition aigüe, 46% et 35% de malnutrition chronique [8]. Le Bénin, autre pays de la sous-région affiche en 2009, un taux de 8% de la malnutrition aigüe chez les moins de 5 ans, et 43% de malnutrition chronique [8].

DONNEES PHYSIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES.

Une zone enclavée au cœur de l’Afrique occidentale est à plus de 1 000 km de la mer, le Mali couvre une superficie de 1 241 238 km². Il se situe entre 11 et 25 degrés de latitude Nord, 0 et 14 degrés de longitude Ouest et 0 et 50 degrés de longitude Est. Il partage ses frontières avec sept pays voisins: l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.

Climat du Mali.
La saison des pluies dure de juillet à septembre. Elle est cependant plus courte dans le Sahel, au nord du pays. Le climat est plus humide et les pluies sont plus abondantes au sud du Mali qu’au nord du pays. Les températures atteignent 30°C, aux mois de juillet, août, décembre et janvier. Dans le nord du pays, le climat est plus chaud et les températures peuvent atteindre 40°C voire 50°C pendant la saison chaude.

Population et démographie:
Avec ces 14 517 176 habitants en 2009 dont 53,3 % de femmes [37]. La population malienne est constituée de différentes ethnies, principalement les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Khassonkés, les Malinkés, les Minianka, les Peuls, les Sénoufos les Soninkés (ou Sarakolés), les Sonrhaïs, les Touareg, les Toucouleurs. Le français est la langue officielle, mais la population parle majoritairement les langues nationales, le bambara étant la plus utilisée [37]. La pauvreté est importante puisque les 10 % de la population la plus pauvre ne consomment que 2,4 % des consommations totales du pays et les 10 % les plus riches en consomment 30,2 % (2001) [38]. Sur la base d’une étude réalisée par l’Institut nationale de la statistique (INSAT), la pauvreté au Mali touche près de de la moitié de la population totale, soit environ 6,5 millions de personnes dont les besoins essentiels en matière d’infrastructures socio-économiques ne sont pas correctement couverts. Ce phénomène touche 30% de la population urbaine et 74% de la population rurale.

La Division territoriale et administrative:
Le Mali est divisé en huit régions administrative dirigées par des Gouverneurs et compte 49 préfectures. De ces préfectures dépendent 703 communes : 19 communes urbaines et 684 communes rurales. La capitale Bamako est érigée en district et subdivisée en six communes dirigées par des maires élus.

La situation d’insécurité alimentaire au Mali.
La sécurité alimentaire dépend de la disponibilité (production nationale et individuelle), de l’accessibilité aux aliments (physique, sociopolitique, économique) et de l’utilisation des aliments (connaissances nutritionnelles et environnement sain, etc.) [24].

– L’insécurité alimentaire revêt au Mali deux dimensions:
L’insécurité alimentaire chronique ou structurelle, qui résulte essentiellement, du caractère massif de la pauvreté. En effet, l’insécurité alimentaire des ménages maliens relève davantage de problèmes d’accessibilité que de disponibilité des denrées sur les marchés. Cette réalité s’est particulièrement faite ressentir durant la campagne 2004-2005 au cours de laquelle les prix ont considérablement augmenté. Les problèmes identifiés comme contribuant « structurellement » à une aggravation de l’insécurité alimentaire au Mali sont, entre autres : la pression démographique ,les problèmes naturels la pluviométrie très irrégulière, la mauvaise exploitation des ressources naturelles, l’érosion des sols, les difficultés d’approvisionnement et la variabilité du prix des denrées de base, les problèmes d’accès aux structures sanitaires, la faible diversification des sources de revenus, la faible organisation du monde paysan, la faible disponibilité des points d’eau potable, la décapitalisation des ménages après une crise alimentaire avérée, etc.

L’insécurité alimentaire conjoncturelle qui correspond aux difficultés alimentaires qui affectent périodiquement certaines catégories de la population et dont l’intensité est variable (depuis les pénuries limitées dans le temps et dans l’espace jusqu’aux crises généralisées). Les facteurs pouvant occasionner l’insécurité alimentaire au Mali sont le risque climatique (sécheresse), la hausse des prix sur les marchés résultant de l’insuffisance des récoltes, la fréquence des maladies des membres des ménages, la sécurité régionale, les déprédateurs de cultures notamment les criquets, la grippe aviaire, etc.

L’insécurité nutritionnelle au Mali: 

En ce qui concerne la vulnérabilité liée à l’insécurité nutritionnelle, elle se manifeste essentiellement dans certaines zones agro-pastorales et agricoles. Une analyse structurelle de la malnutrition à partir des résultats des enquêtes MICS (2010), et SMART (2011) a permis de mieux faire ressortir les régions les plus touchées par la malnutrition au Mali. Une telle analyse permet de bien cibler les zones où persistent les problèmes nutritionnels qui sont généralement évalués de façon ponctuelle et donc conjoncturelle [15,41].

La malnutrition aiguë affecterait au Mali 9 % des enfants de moins de 5 ans en 2010 (MICS 2010) contre 15,2 % en 2006 (EDS 2006), pour un niveau d’alerte international fixé à 10%. Le Mali vient donc juste de passer en dessous du seuil d’alerte, et les efforts devront se poursuivre. Cependant, le nombre d’enfants de moins de 5 souffrant de malnutrition aigüe au Mali est estimé à 300.000 en 2011 (MICS 2010 et RGPH 2009). Les régions les plus touchées sont respectivement celles de Tombouctou (15%), Kidal (11%) et Ségou (10%) [15]. Cette situation structurelle de la malnutrition aiguë dans ces différentes régions est confirmée par les résultats de la dernière enquête nutritionnelle (SMART 2011), qui dévoilent qu’un enfant sur dix (9%) est atteint de la malnutrition aiguë et font apparaître une prévalence élevée de la maigreur dans la région de Tombouctou (154%) [41].

En ce qui concerne la malnutrition chronique globale, elle est 27,1% pour l’ensemble du territoire national. A l’exception de Bamako et Kidal-ville au moins un enfant sur cinq souffre d’un retard de croissance chronique. Cette situation est plus accentuée à Sikasso (41,7%) suivie de la région Mopti (34,2%) selon l’enquête SMART au Mali réalisée en 2011. A la lumière de ces résultats, l’analyse de la malnutrition aigüe globale qui permet de mieux appréhender l’état nutritionnel des enfants, fait ressortir que les régions les plus vulnérables sont celles de Tombouctou (26%), Mopti(24%), Koulikoro (23%) Sikasso (21%). Au final, il apparaît donc que les régions de Sikasso, Tombouctou, Mopti, et Koulikoro sont les plus affectées par la malnutrition aigüe globale. Par contre, les régions de Kidal, Ségou, sont moins affectées par la malnutrition aigüe globale.

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectif
3. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION
3.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DU MALI
3.2. DONNEES PHYSIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES
3.2.1. Climat du Mali
3.2.2. Population et Démographie
3.2.3. La Division territoriale et administrative
3.2.4. La situation d’insécurité alimentaire au Mal
3.2.5. L’insécurité nutritionnelle au Mali
3.2.6. Les stratégies et les programmes de sécurité alimentaire au mali
3.3. Définition des concepts
3.3.1. Aliment
3.3.2. Nutriment
3.3.3. Alimentation
3.3.4. Malnutrition
3.3.5. Chaîne alimentaire
3.3.6. Ration alimentaire
3.3.7. Nutrition
3.3.8. Santé
3.1.9. Sevrage
3.3.10. Diversification
3.4. Relation entre alimentation – nutrition – sante
3.4 .1. Impact d’une alimentation inadéquate sur la santé
3.4.1.1. Les carences
3.5. Diététique normale de l’enfant
3.6. Malnutrition chez l’enfant
3.7. Causes de la malnutrition
a. Causes immédiates
a. Causes sous-jacentes
3.8. Aspects cliniques de la malnutrition
3.8.1 Malnutrition aiguë ou émaciation
3.8.2. Malnutrition chronique ou retard de croissance
3.9. Prise en charge de la malnutrition
3.9.1 Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère
a. Traitement nutritionnel
b. Traitement médical systématique
3.10. Données sur la pomme de terre
3.10.1. Valeur nutritionnelle de la pomme de terre
3.10.2. La pomme de terre à Sikasso
4. METHODOLOGIE
4.1. Contexte de l’etude
4.1.1. Région de Sikasso
4.1.2. Lieu et cadre de l’enquête
5. RESULTATS
5.1. Données sociodémographiques
5.2. Etat nutritionnel
5.3. Statut vaccinal des enfant
5.4. Référence des enfants malnutris
5.5. Alimentation des enfants
5.6. Emaciation selon oms
5.7. Insuffisance pondérale
5.8. Retard de croissance
5.9. Alimentation des enfants malnutris
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
7. CONCLUSION

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