Pratique sportive dans la population française

Pratique sportive dans la population française

La pratique d’une activité sportive est recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (13) afin d’entretenir sa santé. Les adultes âgés de 18 à 64 ans doivent pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue. L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes. Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine. Idéalement, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue. Le sport a de nombreuses qualités et un impact majeur sur la santé. Les sportifs ont un plus faible taux de mortalité toutes causes confondues, cardiopathies coronariennes, hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral, diabète de type 2, syndrome métabolique, cancer du côlon ou du sein, et dépression; ils ont vraisemblablement moins de risque de fracture de la hanche ou vertébrale; ils ont une plus grande capacité cardiorespiratoire et musculaire et ils ont plus tendance à maintenir leur poids, à avoir une masse corporelle et une répartition des tissus plus saines. En France, selon le Baromètre santé nutrition 2008, 43% des adultes atteignent un niveau d’activité physique qui satisfait aux recommandations internationales, 24% ont un niveau d’activité modéré (l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche par jour) et 33% ont un niveau d’activité insuffisant. Les hommes sont plus actifs que les femmes, quel que soit l’âge. La proportion de personnes en situation de sédentarité (plus de quatre heures assis ou allongé hors temps de sommeil) s’élève à 40%. Selon le baromètre santé nutrition 2008 (Inpes), parmi les Français âgés de 15 à 75 ans ayant participé́ à l’enquête du Baromètre santé nutrition 2008, 43% atteignent un niveau d’activité́ physique favorable à la santé, correspondant au niveau d’activité́ physique élevé́ défini par le questionnaire Gpaq. Ils sont 24% à atteindre un niveau moyen et 33% un niveau limité. En France selon le rapport de l’ONAPS 2017 (14,15), près de la moitié de l’activité́ physique totale est réalisée au travail (46%), 28% lors des déplacements et 25% lors des loisirs. Chez les personnes ayant un niveau d’activité́ physique élevé́, celle-ci s’effectue majoritairement dans le contexte professionnel (65%). Le seuil d’activité́ physique recommandé est de 30 minutes d’intensité́ modérée, au moins 5 fois par semaine ou de 25 à 30 minutes d’intensité́ élevée au moins 3 jours par semaine pour les adultes  .

L’activité́ physique totale est estimée à environ 2 heures 19 minutes par jour, avec un temps de pratique significativement plus élevé́ chez les hommes que chez les femmes (2 heures 47 minutes contre 1 heures 53 minutes), en raison d’un temps de pratique plus élevé́ quel que soit le contexte.

Pratique sportive dans les armées

Enjeux dans la population militaire

Le militaire est classiquement un sujet jeune, généralement en bonne santé, et a le devoir d’être opérationnel et d’entretenir sa condition physique. L’âge moyen dans l’Armée de Terre est de 32 ans. Au sein d’une même unité, l’effort physique n’est pas réalisé dans des conditions identiques. Les moments de sport peuvent se réaliser en section ou selon le grade, mais aussi selon l’emploi tenu dans le régiment. Un personnel administratif sera susceptible d’avoir moins de créneaux de sport qu’un personnel combattant. Les nouveaux incorporés passent leurs classes pendant 6 mois avec un changement de rythme sportif entre la vie civile et la vie militaire. C’est le temps de la période d’instruction, avec peu voire pas de repos. La plupart des déplacements se font au pas de course dans le régiment, les footings sont réguliers le matin. Il y a de plus un changement de matériel sportif avec des chaussures données à l’incorporation et de marque identique pour tous. Et parfois la pratique sportive d’un jeune engagé était bien moindre en temps et en intensité. Les jeunes recrues qui intègrent l’institution militaire présentent une aptitude physique très hétérogène, car venant eux-mêmes La formation initiale est très dense. La mise en condition physique initiale (MCPI) est la période qui se situe entre l’entrée au sein de l’institution et la formation de spécialité. C’est la phase au cours de laquelle le militaire doit acquérir un socle de condition physique qui va lui permettre de suivre un entrainement physique spécifique adapté aux contraintes de son futur métier. La période minimale nécessaire à l’acquisition de ce premier niveau de condition physique est de 12 semaines. Durant la phase de MCPI, la formation délivrée aux jeunes militaires est très dense et les durées des MCPI sont variables selon les forces armées, selon les unités et leur soldat doit être capable de se déplacer, de courir, de combattre avec son équipement individuel qui représente une charge additionnelle importante à transporter .

Activités sportives dans l’Armée Française, principes

Les engagements opérationnels sont plus exigeants physiquement et psychologiquement et concernent tous les militaires quels que soient leurs métiers, leurs sexes et leurs âges. Pour être opérationnel, le militaire doit avoir un entrainement régulier et de qualité. Il dispose d’un temps d’entrainement d’une part sur ces horaires de travail. Les sports se font par section ou compagnie, voire avec le régiment selon les Armes. Des footings régimentaires dans les régiments d’Armée de Terre se font de manière hebdomadaire, pour conserver un niveau sportif homogène, ainsi qu’une cohésion entre les militaires. Les activités physiques militaires regroupent l’ensemble des activités de pleine nature qui concourent par leur pratique à l’aguerrissement et au renforcement de savoir-faire directement transposables dans l’activité́ opérationnelle. Elles comprennent : la marche course et marche avec charges lourdes, la méthode naturelle, les parcours d’obstacles et d’audace, l’escalade, la course d’orientation, la natation utilitaire, les raids et franchissements. A ces activités se rajoutent les challenges régimentaires et les cross de fin d’année ou pour les fêtes spécifiques à chaque arme ou composantes parachutistes, légionnaires, troupes de marine entre autres (3,10,12). La course à pieds est essentielle dans la pratique sportive du militaire, lors des classes, en pratique régulière et pour les notations annuelles. Les épreuves d’endurance avec charges font partie de la pratique sportive du militaire. Un barème de notation par les circulaires de l’EPMS vient encadrer les sports en régiment. En effet les épreuves annuelles sont composées d’une marche course de 8km en treillis et rangers, ainsi qu’un test de vitesse maximale aérobie (VMA), avec des barèmes imposés et stricts selon les régiments. Pour les régiments parachutistes, lors de la marche course de 8km, les personnels masculins doivent porter une charge de 11kg pour et les personnels féminins, une charge 5kg. Les marches régimentaires et d’entrainement dans l’Armée de Terre se font sur de grandes distances avec une charge entre 10 et 20 kg selon le rajout d’un matériel radio ou d’armement, en plus de l’équipement opérationnel nommé FELIN qui peut aller jusqu’à 65 kg pour le soldat d’infanterie nommées PROTERRE. L’entrainement physique militaire et sportif demeure plus que jamais une composante essentielle de l’entrainement opérationnel, de la vie des unités et du maintien en condition physique des hommes et des femmes de la Défense. L’organisation du sport militaire est définie de manière précise. Le niveau central est constitué́ du commissariat aux sports militaires (organismes interarmes) et des bureaux charges des sports au sein des états-majors d’armée et de services. Il appartient à̀ chaque chef d’état-major d’armée et au directeur de chaque service de veiller au respect de ces principes en fonction des objectifs fixés par chacun d’entre eux et de les adapter aux spécificités de leurs formations. Au niveau inférieur, chaque unité́, base ou régiment doit disposer du personnel spécialisé́ (moniteur EPMS) dont la formation est dispensée à l’école interarmées des sports. Les moniteurs de ce service sont capables d’organiser les séances de sport, les challenges régimentaires s’il y en a ou encore, selon les directives de reprise du sport, d’entreprendre la reprise sportive après une blessure d’un militaire .

Les principes d’entrainement et de préparation physique et sportive des militaires sont définis dans le Manuel d’Entrainement Physique Militaire et Sportif (EPMS), publié en 2011 (46, 47). Ce manuel de 290 pages définit le cadre dans lequel les forces armées doivent organiser leur entrainement physique militaire et sportif, les stratégies de préparation physique et mentale à mettre en œuvre ainsi que les recommandations d’exercices contribuant à̀ la préservation de la santé individuelle. Il définit une nouvelle doctrine adaptée aux contextes des engagements opérationnels actuels et à l’évolution d’une société́ de plus en plus sédentarisée. Il développe les principes fondamentaux de l’entrainement physique militaire et sportif dans le prolongement de la directive ministérielle de 2003. Il fixe 3 objectifs :

– Physique : développer les qualités physiques individuelles afin d’améliorer les capacités d’action du personnel dans l’exercice de ses taches professionnelles.
– Psychologique : renforcer les qualités morales individuelles et collectives afin d’optimiser le potentiel d’action. Sur le plan individuel, l’EPMS doit permettre de développer le goût de l’effort, la pugnacité́, la combativité́ et d’améliorer les capacités de gestion du stress. Sur le plan collectif, il doit développer l’esprit de solidarité́ et la cohésion.
– Sanitaire : préserver et optimiser le capital santé. L’EPMS doit contribuer à limiter les effets de la sédentarité́ professionnelle et sociétale par son action préventive des maladies cardio- vasculaires et métaboliques, de l’augmentation du surpoids.

Les principes généraux de l’EPMS sont la progressivité́ (niveau physique initial, temps de récupération), la régularité́, l’adaptation (milieu militaire), la diversité́ (associer exercices de forces et d’endurance) et la sécurité́ (compétence moniteur EPMS, rôle du médecin d’unité́). Sur le principe de la régularité́, ce manuel reprend les recommandations de la Directive ministérielle n°17615 (16) en précisant que le nombre de sollicitations physiques par semaine, d’une durée effective de 45 à 60 minutes chacune, doit être de quatre à cinq pour envisager une amélioration de la condition physique.

Médecine des Forces 

Rôle du médecin des Forces

Le médecin des forces est un médecin généraliste, qui exerce au sein d’un des 31 Centres médicaux des armées (CMA). La médecine des forces est à la fois une médecine de proximité, d’urgence et de prévention. Le médecin militaire voit en consultation des militaires du régiment dans lequel est basée l’antenne médicale, mais aussi des militaires venant d’autres unités du CMA. Ils assurent le suivi médical du militaire tout au long de sa carrière : évaluation de l’aptitude générale au service et pour les spécialités (plongeurs personnels naviguant, forces spéciales…) vérification des vaccinations, contrôle de la catégorisation médico-psychologique, prise en charge lors d’un évènement aigu. Dans une population jeune, dont la traumatologie représente une part importante. Le médecin militaire est le premier maillon de la chaine de santé pour le militaire. Il est par défaut son médecin traitant et c’est donc lui qui est le premier interlocuteur pour les douleurs de jambe qui nous intéresse dans ce travail. peut-être déployé sur les théâtres d’opération au plus près des combats, pour garantir aux soldats la meilleure qualité de soins et les meilleures chances de survie et de récupération en cas de blessure. Ils forment avec les infirmiers des binômes complémentaires. Ils dispensent les soins d’urgence aux blessés de guerre avant leur évacuation sanitaire.

Aussi responsable de l’hygiène du casernement, de l’hygiène corporelle, mentale et vestimentaire des militaires. Il participe aux réunions des commissions consultatives d’hygiène et de prévention des accidents ou de celles du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Il conseille le commandement sur les problèmes sanitaires. Le médecin des forces exerce dans des milieux diversifiés : troupes alpines ou parachutistes, à bord d’un bâtiment ou d’un sous-marin de la Marine nationale, sur une base aérienne ou lors des rapatriements sanitaires…

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Table des matières

1 INTRODUCTION
2 RAPPELS ET GENERALITES
2.1 PRATIQUE SPORTIVE DANS LA POPULATION FRANÇAISE
2.2 PRATIQUE SPORTIVE DANS LES ARMEES
2.2.1 Enjeux dans la population militaire
2.2.2 Activités sportives dans l’Armée Française, principes
2.3 MEDECINE DES FORCES
2.3.1 Rôle du médecin des Forces
2.3.2 Aptitude et Visite Médicale Périodique (VMP)
2.4 PATHOLOGIES DES MEMBRES INFERIEURS, CHEVILLE ET GENOU EXCLUS, NON TRAUMATIQUES
2.4.1 Périostite
2.4.2 Fracture de fatigue
2.4.3 Syndrome des loges chronique
2.4.4 Artère poplitée piégée
2.4.5 Autres pathologies en cause dans les douleurs de jambe non traumatiques
3 MATERIEL ET METHODE
3.1 TYPE D’ETUDE
3.2 CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE
3.3 AGREMENTS
1.1 DONNEES
4 RESULTATS
4.1 CARACTERISTIQUES DES MEDECINS AYANT REPONDU AU QUESTIONNAIRE ET DE LA POPULATION QU’ILS SOUTIENNENT (QUESTIONS 1-7)
4.2 PRATIQUES HABITUELLES EN MEDECINE GENERALE, EN MEDECINE DU SPORT ET FACE A CERTAINES SITUATIONS SPECIFIQUES (QUESTIONS 8-19)
4.3 CAS CLINIQUES
4.3.1 Cas clinique numéro 1 (questions 20-31)
4.3.2 Cas clinique numéro 2 (questions 32 à 41)
5 DISCUSSION
5.1 CARACTERISTIQUES DES MEDECINS AYANT REPONDU AU QUESTIONNAIRE ET DE LA POPULATION QU’ILS SOUTIENNENT
5.1.1 Médecins militaires
5.1.2 Population militaire
5.2 DOULEUR DE JAMBE : CONSULTATIONS ET PRATIQUES
5.2.1 Consultations
5.2.2 Interrogatoire
5.2.3 Diagnostics évoqués en première intention
5.2.4 Conduite des examens complémentaires de confirmation diagnostique
5.2.5 Prise en charge thérapeutique
5.3 PERTINENCE DE LA FORMATION CLINIQUE EN MEDECINE DU SPORT
5.4 LIMITES DE L’ETUDE
5.4.1 Format de l’étude
5.4.2 Construction des cas cliniques
5.5 PROPOSITIONS
6 CONCLUSION
7 BIBLIOGRAPHIE
8 ANNEXES

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