POUR UNE APPROCHE COMMUNICATIONNELLE DE LA TRADITION ET DE L’ECRITURE EN CONTEXTE DE TRANSFORMATION MEDIATIQUE

Présentation générale de la confrérie mouride

   Connaissons-nous vraiment la confrérie mouride ? La simplicité de la question ne semble pas assurer une réponse évidente. De nombreuses théories ont abordé la question du mouridisme, mais le sujet reste toujours intéressant à étudier. Diverses approches ont été exposées dans le cadre de colloques, de séminaires, de tables rondes, de conférences, d’articles de journaux et de revues. Certaines visent à circonscrire les contours du mouridisme tandis que d’autres s’intéressent à ses variantes pour en faire une généralité. Dans quelle mesure la définition de ses contours et l’étude de ses variantes suffisent-elles pour connaître ce qu’est, réellement, la confrérie mouride ? Que faut-il pour comprendre les mécanismes et les profondeurs d’une tradition locale fortement ancrée dans un terroir? L’histoire, la sociologie, l’économie, l’anthropologie, l’ethnologie, la géographie et l’art sont autant de disciplines menant, selon des approches variées, des réflexions aussi importantes qu’intéressantes à propos de la confrérie des mourides. Notre posture ne consiste pas à dresser un état des lieux du mouridisme ou à proposer une définition de ce qu’est la confrérie mouride. D’autres chercheurs comme Cheikh Anta Babou ou Cheikh Guèye ont déjà effectué des travaux remarquables sur la question dont la valeur scientifique reste incontestable. En ce qui nous concerne, il s’agit d’appréhender la confrérie selon l’approche communicationnelle c’est-à-dire de porter un nouveau regard sur cette confrérie en questionnant ses dynamiques d’appropriation à travers les pratiques de l’écriture, de la tradition, et des médias informatisés qui assurent en partie la circulation des objets et « êtres culturels » (Jeanneret, 2011). La posture que nous adoptons s’inscrit dans la perspective d’explorer un domaine de recherche « sous-exploité » en science de l’information et de la communication. Bien que nous réaffirmions notre ancrage à cette discipline, une approche interdisciplinaire semble intéressante pour circonscrire le sujet à travers différentes théories qui viennent enrichir celles des sciences de l’information et de la communication. C’est le cas de l’anthropologie. Cette recherche menée en sciences de l’information et de la communication vise à mettre en avant l’évolution et la transformation de la confrérie ainsi que sa pratique religieuse sous plusieurs angles. D’abord, historique avec son évolution de la pratique traditionnelle, car la confrérie est marquée par des faits liés à l’islamisation et au colonialisme. Puis, sociologique avec la métamorphose de ses différentes composantes, en mouvement, comme les dahiras et les daaras (confère lexique). L’aspect sociologique présente une importance non négligeable dans la société mouride du fait de l’imbrication entre le religieux et le social. La pratique religieuse est toujours accompagnée d’un esprit social qui à son tour consolide les liens confrériques. Enfin, anthropologique répondant aux interactions des disciples à travers la circulation des objets mourides dans les plateformes numériques, mais également dans la vie courante. C’est-à-dire, la construction de relations et de liens qui participent à la consolidation des institutions mourides. Autrement dit, l’objet de la recherche consiste en une étude des différentes pratiques traditionnelles et médiatiques qui fait état des mutations de la société mouride à travers un processus de communication s’opérant autour des guides religieux, des disciples, des objets culturels et cultuels, mais également des lieux et événements institués comme instruments de culte et de production de savoir. La problématique développée dans cette recherche est fondée sur une analyse jamais réalisée jusqu’ici sur cette confrérie en termes de culture abordée à partir de pratiques de communication sur une période relativement longue. Elle nous permet de qualifier les appropriations actuelles à travers leurs différentes composantes. Cette introduction fait office de présentation générale de la démarche entreprise pour cette recherche. Avant d’aborder les différents points relatifs aux analyses de pratiques, l’introduction pose d’abord une brève contextualisation du cadre de naissance de la confrérie mouride en la situant à ses origines rurales. Ensuite, elle présente l’orientation problématique de la thèse, puis les hypothèses. En dernier lieu, elle présente la charte de la rédaction, le lexique et le plan de la thèse.

La tradition

   Les mourides, pour développer leur voie ont su faire preuve de détermination, d’organisation, de pragmatisme et un sens remarquable de la solidarité. La « notion » de remarquable est ici utilisée juste pour mettre en relief et appuyer le caractère singulier des mourides par rapport aux autres courants religieux présents au Sénégal, mais également à leur esprit d’entraide et d’altruisme. Les mourides sont bien remarqués et respectés au Sénégal grâce à leur solidarité qui s’est muée en obligation morale. Cette solidarité est érigée en tradition et constitue un pilier fondamental. Dès ses débuts, des pratiques cultuelles érigées en traditions furent mises en place dans le but de raviver la foi des talibés (disciples) mais également de les occuper afin qu’ils s’éloignent des tentations urbaines conduisant à la dérive et à la déviance. D’où la naissance de certaines pratiques érigées au fil du temps en traditions respectées de tous. Mais il faut bien noter que la plupart de ces traditions naissent de l’interprétation du coran par les mourides ou des paroles et faits du prophète Mohamed (psl). Avant de nous pencher sur les pratiques traditionnelles des mourides, qui feront l’objet de développement dans la deuxième partie, nous souhaiterons questionner le concept de la tradition et voir comment il est traité selon les contextes et les cultures. À travers nos différentes lectures, on s’aperçoit que la tradition regorge de plusieurs sens et est définie différemment. Pour ce faire, nous sollicitons Gérard Lenclud (1987), à travers son article « la tradition n’est plus ce qu’elle était » pour mieux cerner le sens. Il fustige d’abord l’utilisation « automatique » qu’on fait du terme « tradition » et de la « société traditionnelle » en s’appuyant sur les travaux de Boyer et de Pouillon (qui donnent, eux aussi, matière à réfléchir) pour s’interroger sur ce qui est vraiment une tradition et sur la nature des faits qu’on pourrait qualifier de traditionnels. À l’instar de sa question de « l’attribut de traditionalité », nous nous interrogeons sur le sens de la « mouridité » à travers les comportements et les faits qui fondent et consolident son identité. La tradition, telle que Lenclud la conçoit, retrouve quelques similitudes avec la pratique traditionnelle mouride. La réincorporation du passé dans le présent comme il le décrit donne à la tradition mouride une dimension cyclique qui tient aussi compte de l’innovation et de l’évolution de la société. Et cette innovation comme le voulait le Cheikh dans ses écrits corrobore l’idée que se fait Lenclud quand il définit la tradition comme « …un fait de permanence du passé dans le présent, une survivance à l’œuvre, le legs encore vivant d’une époque pourtant globalement révolue ». Ce prolongement du passé dans le présent chez Lenclud, apte à garder une cohérence avec la société dans laquelle nous vivons, semble adapté à la vision progressiste et futuriste que les mourides développent. Les mourides intègrent la conception du passé dans le présent. Les grandes innovations qu’ils ont apportées lors du Magal de février 2010, ce sont « les grandes expositions du mouridisme » fondées sur les nouvelles technologies tout en puisant leur force dans le passé et l’histoire mouride. Là, on est assez près de la vision ethnologique selon laquelle les éléments du passé sont observables dans le présent. Par ailleurs la tradition relèverait aussi d’un tri. Heureusement, car ce qui est tradition chez les Lodagaa de Goody, chez les Dogons de Jacky Buju ou chez les Bororos de Lévi-Strauss ne l’est pas forcément chez les mourides de Beye. Comme nous allons le montrer, chaque société a ses propres représentations, ses propres « façades » (Goffman, 1973) et ses propres aptitudes en fonction de sa trajectoire historique, culturelle et religieuse. Lenclud évoque également la notion de tradition sous le mode de la transmission. Pour lui, la tradition est « à la fois ce qui se transmet dans l’ordre de la culture et un mode particulier de la transmission ». Selon nous, l’idée de transmission suppose un passage de témoin culturel ou de pratiques d’une génération X à une génération Y, mais également un cadre ou un moyen par lequel s’opèrent la circulation et la transmission de ce qu’on veut donner à voir. Autrement dit, chez les mourides, la tradition repose sur les institutions qui la légitiment et lui donnent un caractère solennel et elle évolue sur et dans elles. Bien que nous ne traitions pas ici de façon exhaustive toutes les formes traditionnelles liées au mouridisme, il est important de souligner quelques cadres de référence qui assurent la circulation et la transmission de certaines valeurs culturelles et cultuelles observées et observables dans les milieux mourides. C’est ce qui nous conduit à évoquer la naissance des daaras. La daara est une structure d’encadrement mise en place par le guide religieux, dont le but est de donner une bonne éducation religieuse mais aussi d’éprouver le jeune talibé pour le préparer à sa future vie d’homme. C’est dans ce cadre que s’opère la transmission des valeurs et savoirs mourides. À l’époque, tout jeune mouride doit nécessairement traverser ce « rite » de passage de la daara. Cette pratique recouvre désormais une double signification. La première se limitant uniquement à l’éducation coranique nous intéresse très peu car toutes les confessions musulmanes présentes dans le pays suivent cette règle islamique. C’est le répondant en Arabe du mot Madrassa qui se charge de l’enseignement du Coran. En revanche, la seconde mise en place par les mourides attire notre attention quant à ses mécanismes de fonctionnement et de développement. Elle désigne les communautés spécifiquement mourides (daara muritu) inventées par Cheikh Ibra Fall, disciple du fondateur, qui se consacrent à peu près exclusivement au travail agricole. Bien que l’esprit de cette tradition soit toujours gardé, la daara a subi aujourd’hui une mutation profonde en s’extirpant des zones rurales afin de s’accorder à son époque. Les mourides ont réussi un maillage urbain dépassant toute attente. Pour s’en convaincre il suffit de voir la façon dont ils transposent leurs pratiques culturelles et cultuelles dans les villes occidentales comme la fondation Nourou Darayni à Montréal. Face à la modernité et la volonté de s’ouvrir, le mouridisme arrivera-t-il à garder ses vieilles pratiques ancestrales? L’évolution perpétuelle de la communauté permettra-t-elle de garder l’authenticité de la tradition ? Dans ces daaras, on note une opérativité de certains faits culturels qui assurent la circulation des pratiques et pérennisent la transmission. C’est le cas de l’acte symbolique du Djebalu (le pacte d’allégeance), du hadiya (le don sacré), et de la prosternation (Sudiott).

Le Magal à travers l’Afrique et l’Occident

   « Qu’est ce qu’un rite ? dit le petit prince. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures ». Antoine de SaintExupéry (1976), Le petit prince cité par Pascal Lardellier (2003) D’abord, nous avons mené des observations d’événements religieux comme les Magals, les daaras, les dahiras urbaines ou une autre forme de rassemblement qui suscite l’intérêt des mourides. Le Magal constitue l’événement majeur de référence dans la culture et le système de représentations mourides. Il conditionne dans une certaine mesure le fonctionnement des dahiras qui sont structurées autour de son idéal religieux. Les dahiras sont d’une importance capitale dans la pratique du Magal. Concernant le Magal, nous avons effectué à plusieurs reprises (avec des modalités d’approche différentes) des observations participantes en 2008 à Touba (dans le cadre des préparatifs au Sénégal). En 2009, dans le cadre du programme d’échange entre l’Université d’Avignon et de celle de l’UQAM, nous avons mené des observations à Montréal et au Québec auprès de la fondation Cheikh Ahmadou Bamba. Cette fondation, bien qu’elle ait une dimension internationale, se positionne comme une dahira et adopte tout son mode opératoire. De 2010 à 2011, nous avons orienté nos observations sur la France pour mieux nous imprégner des réalités mourides en contexte occidental. Pour cela, nous avons repris et repensé le terrain sur lequel nous travaillions lors de notre mémoire de master. C’est ainsi que nous nous sommes orientés vers Montpellier où nous avons effectué une observation non participante dans un cyber centre tenu par un talibé mouride non loin de la gare ferroviaire. Cette observation est centrée sur l’utilisation d’Internet par les talibés mourides et les modalités de partage d’une technologie d’usage inhabituel. C’est également l’occasion de voir comment sont intégrés les autres technologies et supports de communication que les mourides sollicitent dans leurs échanges avec le reste du pays, voire de la diaspora. Dans ces nouveaux canaux de communication, le Magal reste toujours en filigrane et renforce la densité de la fréquentation des disciples mourides dans le cybercentre. Ce qui augmente le flux des connexions Internet et les taux de transferts financiers vers le Sénégal. L’élargissement de notre terrain d’étude nous conduit vers la ville de Marseille, car c’est la deuxième agglomération, après Paris, qui regroupe le plus de mourides en France. C’est là que s’est tenue la rencontre de la fédération des dahiras mourides du sud de la France. C’est l’occasion pour les responsables moraux des dahiras de discuter du budget et de l’organisation du prochain Magal en France de façon officielle. C’est de ce conclave que se dégagent les sommes allouées au Magal célébré à Touba en guise de hadiya. C’est lors de cette rencontre que le nom de la ville qui abritera l’édition de 2011 est annoncé. C’est la ville de Grenoble qui est retenue pour célébrer le prochain Magal. Notre travail d’observation, cette fois-ci participante, dans cette ville a duré le temps de la célébration du Magal sans assister aux préparatifs ni au bilan. C’est un moment dense et riche en enseignements où les communions laissent paraître des cas d’interaction fort intéressants en termes de communication surtout non verbale. C’est un moment pour comprendre comment les mourides se réapproprient des espaces, destinés à d’autres usages, à leur compte. Ici, le Magal est adapté à un contexte occidental où certains rites et traditions sont célébrés et assujettis aux contraintes spatiales. C’est le cas des prestations de Khassaïdes et des berndés (distribution de mets en abondance). Tout au début de l’année 2012, nous avons aussi orienté notre observation vers l’Italie où vit une forte communauté mouride. Contrairement à la première observation où le déroulement du Magal prend une place importante, nous nous sommes intéressé à l’organisation interne pour mieux comprendre la mise en place des dispositifs de médiation et de communication. La mise en place d’une cellule de communication représente une innovation de taille dans l’organisation et marque une volonté de maîtriser l’image du groupe. Nous remarquons aussi qu’il y a une recontextualisation du Magal en occident qui l’adapte à son époque. Il n’est pas rare de voir une autoroute de la communication mouride lors de la période du Magal. Autrement dit, les dispositifs innovants ont permis aux mourides de la diaspora de suivre les événements de Touba en direct, mais aussi à ceux du Sénégal de pouvoir suivre les activités qui se déroulent en occident. Le système de vidéoconférence est fortement usité lors de la période du Magal par les mourides. Par ailleurs, l’intérêt que nous portons au Magal est de comprendre comment se construisent les rapports qui existent entre les marabouts et leurs disciples dans le contexte occidental. Le procédé du pacte d’allégeance est-il toujours le même ? Ou bien la pratique a-t-elle évolué ? Les guides religieux venus du Sénégal jouissent-ils de la même considération en occident ? Nous nous sommes intéressés également à la manière dont les hadiyas sont collectés et offerts aux guides religieux. En dehors du strict cadre d’observation du Magal, nous avons pu mener d’autres observations participantes dans d’autres villes de la France où résident des mourides avec des dahiras. C’est le cas d’Avignon où les séances de dahira se tiennent les dimanches après-midi dans les appartements ou dans les maisons. C’est pourquoi nous articulons la séance de dahira et le cadre familial dans lequel les dispositifs techniques (ordinateurs, tablettes et chaînes de télé mouride) interagissent avec l’ambiance religieuse. Cette pratique est aussi valable pour les villes de Valence et de Toulouse. Dans le contexte européen, nous nous sommes limités à l’Espagne et à l’Italie où nous nous sommes rendus respectivement à Salou, à Barcelone, à Turin, à Milan et à Brescia. Dans ces villes, les mourides jouissent d’un ancrage sur les territoires d’accueil doublé d’une liberté de culte. Ce qui contribue à l’institutionnalisation du Magal dans un nouveau cadre où les symboles sont déplacés. Dans le Maghreb, nous sommes allé au Maroc lors des Journées culturelles Cheikh Ahmadou Bamba. C’est aussi l’occasion de présenter une communication sur l’utilisation des médias classiques dans les pays du sud à Agadir. Nous avons également travaillé sur les villes de Casablanca, de Rabat et de Fès. Ce travail a permis de reconsidérer certaines pratiques de l’activité religieuse qui a comme soubassement la création du lien social dans des circonstances inhabituelles. Dans ce contexte se pose le problème de la délimitation entre l’espace privé et l’espace communautaire dans la pratique du culte. Nous nous sommes intéressés aux « Sawiyas » marocaines avec une démarche contrastive afin de pouvoir comparer celles-ci aux dahiras et daaras mourides. Sans doute cette situation brouillée ne peut se régler que dans le cadre d’une acquisition d’espace symbolique dédié comme ce fut le cas de Paris, Marseille, Brescia, Turin ou Salou.

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Table des matières

Introduction
Présentation générale du mouridisme
La genèse de la communauté mouride
La tradition comme moyen d’affirmation d’une identité
Orientation de la problématique
Les hypothèses
Le plan de la thèse
La charte de la thèse
Le lexique de la thèse
Première partie : Comprendre la mutation d’une confrérie sous une charge traditionnelle forte dans un contexte occidental
Chapitre 1 : La construction théorique de la recherche
Le cadre théorique
Les concepts mobilisés dans l’étude
Le mouridisme
La tradition
Les médias informatisés
Chapitre 2 : Construction méthodologique, une recherche en situation
Terrain
Le Magal à travers l’Afrique et l’occident
Les difficultés liées au travail de terrain
Recueil documentaire à travers les sources traditionnelles du mouridisme
Analyser les sites Internet dédiés au mouridisme
L’entretien
La communauté suivie en ligne
Les Web TV, outils de valorisation de la doctrine mouride
Synthèse de l’ensemble des corpus et niveaux d’analyse
Chapitre 3 : Analyser une tradition religieuse dans un contexte de recherche occidental
Le sens de la tradition comme mode d’existence
L’identité rurale
La tradition mouride s’ouvre au monde
À la recherche de nouveaux espaces socioreligieux
L’introduction de technologies de communication chez les mourides pour renforcer les valeurs traditionnelles
La valeur du savoir dans la communauté
Cheikh Ahmadou Bamba et sa conception du savoir
La technologie comme objet d’interprétation des contenus scientifiques
L’approche transnationale du voyage et de la création de nouveaux espaces sociaux
Les « keur Serigne Touba », nouveaux espaces sociaux et sacrés
La dynamique migratoire des talibés mourides
Histoire du voyage
Le mouvement mouride
Le contexte sénégalais
Le contexte africain
Le contexte occidental
L’impact culturel de la transmigration chez les mourides
Retourner chez soi, le chercheur face à sa propre culture
Conclusion de la première partie
Deuxième partie : Le régime communicationnel de la tradition mouride
Chapitre 4 : Quelques éléments de référence de la tradition mouride
La tradition mouride comme ancrage religieux et marqueur identitaire
Le djebalu comme acte de filiation spirituelle
Le hadiya ou le don « désintéressé »
La question de la transmission et de la circulation des Khassaïdes
L’oralité
L’oralisation du texte comme forme de communication et de médiation
L’écriture comme élément de mise en valeur
Les Khassaïdes, « objets culturels » sacrés pour une utilisation profane
Le « Rajaz »
Le « drouss »
Le « kourel »
La médiation : les dahiras et les daaras comme instances normatives du corps sociale mouride
La daara comme dispositif de médiation dans les zones rurales
La tarbya
La tarqya, forme d’élévation de l’âme
La tasfya, la purification de l’âme
La dahira, un dispositif de médiation dans le tissu urbain
La construction d’un lien social basée sur la solidarité
Un cadre d’échange entre le chef religieux et le disciple
L’impact du voyage chez les migrants mourides
Le guide se rend chez le disciple
Les conséquences de l’évolution des daaras et des dahiras : vers un décloisonnement des pratiques cultuelles
Le regroupement religieux comme condition de survie, l’exemple de la dahira de Fez au Maroc
Chapitre 5 : Comprendre la communication mouride à travers ses figures tutélaires et ses institutions
La portée symbolique de la lettre de Borom Darou et son rôle dans la consolidation de la foi à la doctrine mouride
Une correspondance qui marque toute une communauté
La figure religieuse de Cheikh Ahmadou Bamba comme revendication culturelle et marqueur d’identité
Origine et particularité d’un guide spirituel
Ahmadou Bamba, un marqueur d’identification et d’appartenance confrérique
Le rôle que jouent les « Keur Serigne Touba » dans la construction sociale du talibé mouride
« Keur Serigne Touba», aboutissement d’un voyage réussi et dispositifs de consolidation des daaras et des dahiras
Un espace d’entre aide et de solidarité
Les limites organisationnelles d’une forte communauté en pleine progression
L’aspect religieux
L’efficience de la régulation des lieux de culte
L’aspect social
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie : Une technologie nouvelle au profit d’une culture traditionnelle
Chapitre 6 : De la communauté locale à l’échange électronique
La construction historique des supports médiatiques et la consolidation des dispositifs de communication
«Touba-média», quel modèle de communication ?
La réflexivité dans l’espace audiovisuel
Le déploiement des dispositifs numériques dans l’espace culturel : modes d’appropriation actuel du Magal
La communauté virtuelle ou l’usage d’Internet comme cadre d’échange lors du Magal
La technologie au service de la foi
La couverture de l’évènement par les sites Internet
Chapitre 7 : Le statut des textes sacrés à travers les médias informatisés
L’usage de l’Internet par la communauté mouride
Pour une analyse des sites Internet dédiés au mouridisme (le cas des textes de médiation)
La présence des figures tutélaires dans les sites mourides
Une culture de l’écrit qui subit une mutation
Le texte comme élément de discours identitaire et de partage dans le Web
La valeur du texte à l’écran
Chapitre 8 : Le Magal, un évènement mondialisé à travers une pratique médiatique de la confrérie
L’essence et la portée du Magal à travers le Web
Les modes de participation par le lien du Magal
La question des forums de partage
Les reportages à travers les chaînes de télés, les radios et les journaux
Le Magal de la diaspora sous l’angle des technologies de l’information et de la communication, l’usage en contexte de l’outil Internet
Conclusion de la troisième partie
Conclusion générale
Résumé
Références bibliographies
Corpus de sites Internet étudiés

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