POTENTIALITES ET CONTRAINTES DE LA FILIERE APICOLE

Les faux bourdons

   Les faux bourdons sont les seuls mâles de la colonie, au nombre de quelques centaines. Ils vivent en moyenne trois mois. Ils sont nourris par les ouvrières. Leur tâche consiste à féconder la reine. Ils meurent aussitôt après. Les autres mâles qui n’ont pas participé à l’accouplement reviennent à la ruche. Les mâles ne participent pas à la vie laborieuse de la colonie. Comme ils n’ont pas d’aiguillon, ils ne sont pas capables de protéger et de défendre leurs compagnes. Ils participent cependant à certaines tâches :
– aident à ventiler la ruche
– participent à la transformation du nectar en miel
– incitent les ouvrières à travailler davantage
En période de disette, les mâles ne sont plus nourris et sont expulsés de la ruche par les ouvrières. Quand le butinage se passe bien et les abeilles recueillent de la nourriture en abondance, les colonies s’agrandissent rapidement et élèvent de nombreux mâles.

Le miel

   Le miel est obtenu à partir du nectar des plantes ou du miellat de pucerons après transformation par la salive des ouvrières. Les butineuses récoltent le miellat et aspire le nectar. Elles en remplissent leur jabot (40mg environ) et reviennent à la ruche, dégorgent le contenu et le passent aux abeilles qui se trouvent proche de l’entrée (extérieur). Ce sont les abeilles dans la ruche qui assurent le véritable processus de conversion :
– dépôt d’une goutte régurgitée du jabot dans un alvéole
– réalisation d’un courant d’air : l’humidité du miel passe jusqu’à17-19%
La qualité du miel est déterminée par ses propriétés physico-chimiques. Ce sont:
– poids spécifiques : à 20°C la densité du miel est comprise entre 1410g à 1435g. En moyenne, 1L de miel pèse donc 1420g. Un miel récolté trop tôt, entreposé dans un local humide contient beaucoup d’eau.
– teneur en eau : 18% – 20%
– viscosité : elle diminue quand la température s’élève à 30°C, elle varie peu au-delà de 35°C. La concentration en eau influence la viscosité du miel.
– hygroscopicité : un miel à 18% d’eau se trouve en équilibre dans une atmosphère dont l’humidité relative est de 60%, donc la quantité d’eau qui entre dans le miel est égale à celle qui le quitte.
– cristallisation : plusieurs facteurs interviennent dans la cristallisation des miels comme la sursaturation en glucose, la viscosité, la température, la teneur en eau…..
– pH : Le pH est au voisinage de 4 (Andrianaivo J., 1983).

Le pollen

   Le pollen est l’élément mâle des plantes à fleurs et il est contenu dans les anthères des étamines. Le pollen constitue pour l’abeille l’unique source de protéines. On le nomme parfois « pain d’abeille » lorsqu’il est agglutiné par la salive. En effet, toute l’activité d’élevage au sein de la colonie dépend du pollen car il permet aux abeilles d’élaborer la gelée royale nourriture des larves. Le pollen est un aliment très riche. Il contient des protides, des glucides, des lipides, des minéraux, des vitamines, des protides dont diverses enzymes. (Tableau 7, annexe V) Tout comme le miel et la cire, le pollen est un produit du rucher qui est très intéressant du point de vue alimentation, médicale et industrielle mais son exploitation est encore peu connue en Afrique Tropicale et à Madagascar.

La gelée royale

   La gelée royale est une sécrétion des glandes pharyngiennes des jeunes ouvrières. C’est la nourriture de toutes les larves d’ouvrières jusqu’au troisième jour et de la reine durant toute son existence. Elle contient des Protides, Glucides, Lipides, Sels Minéraux, et des vitamines. Elle possède également des pouvoirs bactéricides et de nombreuses vertus thérapeutiques (Donadieu, 1981). Comme propriétés :
– la gelée royale se présente sous l’aspect d’une pâte gélatineuse.
– elle est de couleur blanchâtre, couleur qui peut se modifier très légèrement au contact de l’air
– elle présente une odeur caractéristique rappelant un peu celle du phénol.
– elle a un pH qui est voisin de 4, donc acide.

La reine

   La reine est la seule femelle qui peut pondre dans la colonie, donc on peut dire qu’elle est la mère de toute la colonie. Elle est caractérisée par :
– la taille plus longue et plus lourde qu’une ouvrière (18mm)
– les ailes qui recouvrent seulement la moitié de l’abdomen (11mm de longueur)
– les pattes dépourvues de corbeille
– la couleur du thorax est noir brunâtre, mais les pattes sont bruns rougeâtres et on remarque aussi le reflet bleuté de l’abdomen.

Choix de l’emplacement du rucher

   Pour obtenir l’optimum de rendement, les apiculteurs de Manakara choisissent l’emplacement des ruches:
– loin des perturbations fréquentes
– à proximité des villages pour leur sécurité contre les vols.
– à l’abri du soleil le plus fort mais loin d’être humide.
– à proximité des ressources mellifères (environnement riche en plantes mellifères : litchi, eucalyptus, niaouli, zones de culture…).
En général, à Manakara les ruches sont placées à coté de la maison ou près des champs de culture. Dans ces cas, l’environnement est le même (existence d’un point d’eau, de repères naturels et des plantes mellifères et surtout pour la sécurité.)

La récolte et l’extraction du miel

   Les procédés de récoltes varient suivant la nature de la ruche : Dans les ruches à barrettes : Les rayons contenant le miel sont incisés par l’apiculteur. Par l’absence de séparation entre la réserve en miel et les rayons de couvain, ce dernier est souvent incisé avec les rayons du miel. La partie incisée contienne donc une partie du couvain. Dans ce cas aucune provision n’est laissée à la colonie. Les brèches récoltées sont récupérées dans une cuvette. Dans les ruches à cadres : Les rayons à miel sont enlevés directement avec les cadres pour être traités à l’extracteur. Après l’extraction, les rayons vides sont remis dans la ruche. Ici les rayons du corps contenant les couvains et les provisions ne sont pas récoltés par l’apiculteur ; il ne prélève que ceux de la hausse. La population de la colonie est donc conservée. A Manakara, même si les paysans apiculteurs utilisent des ruches améliorées, la récolte et l’extraction de miel sont pratiquées de la même manière et avec les mêmes accessoires que pour l’apiculture traditionnelle .Malheureusement, ils ne possèdent pas un extracteur, mais actuellement certains d’entre eux essaient de fabriquer un extracteur avec des matériels très rudimentaires.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I LES ABEILLES
I.1 Position systématique
I.2 La reine
I.3 Les faux bourdons
I.4 Les ouvrières
II LES PRODUITS DE LA RUCHE : Miel, Cire, Pollen
II.1 Le miel
II.2 La cire
II.3 Le pollen
II.4 La propolis
II.5 la gelée royale
III LES ABEILLES DE MADAGASCAR
III.1 Les caractéristiques des différentes castes d’abeille de la région de Madagascar
III.2 Les ouvrières
III.3 Les faux bourdons
III 4. La reine
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
I ZONE D’ETUDE
I.1 Localisation de la zone d’étude
I.2. Les sites d’étude
I.2.1 Ankepaka
I.2.2 Marofarihy
I.2.3 Ambila
I .3 LES DONNEES PHYSIQUES
I.3.1 Relief
I.3. 2 Climat
I.3.3 Vent
I.3.4 Sols
I. 3.5 Hydrologie
I.3.6 Formations végétales
I.3.7 Culture et méthode culturale
I.3.8 Activité de la population
II. MATERIELS DE TERRAIN ET DE COLLECTES
III : METHODOLOGIE
III.1 Etude sur terrain
III.1.1 Visite des ruchers
III.1.2 Inventaire des plantes mellifères et prélèvements des matériels biologiques
III.1.2.1 observation du butinage
III.1.2.2 Constitution d’herbiers
III.1.2.3 Récolte de pollen sur les fleurs
III.1.2.4 Collecte d’échantillons de miels et de pollens dans les ruches
III.1.3 Enquêtes sur l’apiculture
III.2 ETUDE AU LABORATOIRE
III.2.1 Identification des plantes mellifères
III.2.2 Analyse pollinique
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
I LA POTENTIALITE EN RESSOURCES MELLIFERES DU DISTRICT DE MANAKARA
I.1. LES ARBRES FORESTIERES
I.2 LES ARBRES FRUITIERS
I.3. LES PLANTES CULTIVEES
I.5. LES PLANTES DE COUVERTURE
I.6. LA RECOLTE DE POLLEN
II PRATIQUE APICOLE ET RENDEMENT DES RUCHERS A MANAKARA
II.1 L’APICULTURE TRADITIONNELLE
II.1.1 Les Apiculteurs
II.1.2 Les matériels utilisés dans l’apiculture traditionnelle
II.2 L’APICULTURE AMELIOREE
II.2.1 Les apiculteurs
II.2.2 Matériels utilisés dans l’apiculture améliorée
II.2.3 Choix de l’emplacement du rucher
II.2.4 Le peuplement des ruches
II.2.5 La conduite du rucher
II.2.6 La récolte et l’extraction du miel
II.3 L’APICULTURE MODERNE
II.3.1 Les apiculteurs
II.3.2 Les matériels apicoles utilisés dans l’apiculture moderne
II.3.3 Intervention apicole dans l’apiculture moderne
II.3.4 La récolte et l’extraction
II.4 RENDEMENT EN PRODUITS APICOLES
III. LES PROBLEMES RENCONTRES DANS LA REGION
III.1 Les maladies des abeilles à Manakara
III.1.1. Définition et agent causal de la maladie noire
III.1.2 Symptômes de la maladie noire
III.1.3 Causes favorisantes de la maladie noire
III.1.4 Méthode de lutte contre la maladie noire
III.2. LES ENNEMIS
III.2.1 Les insectes
III.2.1.1 Les fausses teignes
III.2.1.2 Lépidoptère « tête de mort »
III.2.1.3 Les petits coléoptères des ruches
III.2.1.4 Les fourmis
III.2.2. Autres ennemis
III.2.2.1 Oiseaux
III.2.2.2 Reptiles
III.3 LA DESERTION
III.3.1 Les causes
III.3.2 Les solutions préconisées par les apiculteurs
III.4 L’UTILISATION DES PESTICIDES
CHAPITRE IV : DISCUSSION
DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

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