Portraits de deux associations

Portraits de deux associations

Archives privées vs archives publiques

Les archives constituent « l’ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale ou par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leurs fonctions » . Les archives sont dites soit publiques soit privées. Le terme « archives publiques » désigne : « les documents produits ou reçus par l’administration ou par les personnes physiques ou morales investies d’une délégation de l’autorité publique » (Idem).
Les archives privées, quant à elles, sont « caractérisées en creux par rapport aux archives publiques » (Coutaz 2016, p. 62). Elles représentent toutes les archives qui ne sont pas publiques. Pendant longtemps, le terme d’« archives privées » connotait « des fonds limités, comme ceux de personnes physiques ou de familles, alors que des entreprises ou des institutions  disposent d’archives d’une taille telle que leur gestion relève des mêmes problématiques que celles que connaissent les institutions publiques » (Idem).
Les archives privées réunissent donc les documents provenant « des personnes et des familles, ainsi que de tous les organes qui n’exécutent pas les compétences de l’État » .

Archives personnelles vs archives privées

Il existe plusieurs définitions et typologies de la notion d’archives personnelles (Hiraux 2013).
Les archives personnelles sont des archives privées, « mais elles n’en constituent qu’une toute petite partie » (Servais 2013, p. 51). Elles sont produites et conservées par des personnes (Hiraux 2013). Elles « se distinguent des informations sur les individus (documents administratifs, dossier médical…) aussi bien que des archives d’entreprises et d’associations, qui sont aussi qualifiées de privées parce qu’elles n’émanent pas de la puissance publique » (Ibid., p. 15). Un fonds conservé aux Archives de la vie privée peut être constitué d’archives personnelles, c’est-à-dire des journaux intimes, photographies de familles, récits de voyages, correspondances etc. Il peut cependant également contenir des documents fournissant des informations sur le producteur du fonds, mais qui n’ont pas été créées par lui, par exemple les diplômes, certificats de naissance, de mariage etc. Ces documents sont des archives privées, mais pas des archives personnelles

Archives de vies ordinaires ou de gens ordinaires

Les expressions d’« archives de vies ordinaires » ou d’« archives de gens ordinaires » seront fréquemment utilisées dans ce travail. Le terme « ordinaire » à connotation péjorative n’est pas idéal. L’association des Archives de la vie ordinaire a d’ailleurs été critiquée pour son Valorisation d’archives de gens ordinaires.
Or, les expressions d’« archives de vies ordinaire » ou d’« archives de gens ordinaires » ont l’avantage de désigner à la fois une catégorie sociale modeste longtemps restée dans l’ombre de l’histoire, ainsi que la vie quotidienne peu visible.
Une définition de l’expression « gens ordinaires » manque et sa portée reste floue (Henry 2009). Le type d’archives récolté par l’association renseigne toutefois sur ce qu’elle entend par « gens ordinaires ». Elle conserve les documents « issus de la petite bourgeoisie, de la paysannerie ou du personnel de fabrique » (Ibid., p. 10). L’association préserve cependant également « une documentation relative au quotidien d’une bourgeoisie aisée » (Idem). Les expressions « vie ordinaire » et « gens ordinaires » font donc référence à la fois à une catégorie sociale modeste, mais encore à la vie quotidienne et à la « banalité présupposée de tous les jours » (Ibid., p. 9). Les documents conservés par les Archives de la vie ordinaire sont donc « doublement « ordinaires » » (Idem).

Valorisation des archives

La valorisation des archives est « une des fonctions de l’archivistique contemporaine » et une des missions de l’archiviste ; « [v]aloriser des archives, c’est transmettre et faire circuler des informations et des significations » (Hiraux et Mirguet 2012, p. 9). Le terme « diffusion » est également employé. Puisque la valorisation est le « meilleur moyen d’obtenir visibilité et notoriété», « elle permet le maintien, voire l’augmentation des ressources pour l’ensemble du service » (Filippozzi 2008). L’organisme peut en effet justifier les ressources qui leur sont allouées et légitimement demander une augmentation de budget grâce à leur renommée (Idem). La valorisation ou la diffusion « inclut notamment la mise à disposition des archives, la mise à disposition d’instruments de recherche et d’informations générales, la publication (sur tous supports) et l’exposition de documents d’archives, d’instruments de recherche et d’informations générales » (Idem).

 

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Table des matières

1.Introduction
1.1 Origine du travail
1.2 Problématique et objectifs
1.3 Méthodologie
2.Définition des concepts et contexte
2.1 Définition des concepts
2.1.1.Archives privées vs archives publiques
2.1.2.Archives personnelles vs archives privées
2.1.3.Archives de vies ordinaires ou de gens ordinaires
2.1.4.Valorisation des archives
2.2 Les archives de gens ordinaires en Suisse
2.2.1.Historiographie et développement de l’intérêt pour les archives des gens ordinaires
2.2.2.Archives privées et législation suisse
2.2.2.1.Statut juridique des archives privées
2.2.2.2.Respect de la vie privée et droit d’auteur
2.2.3.Organismes préservant des archives de gens ordinaires
2.2.3.1.Lieux de préservation d’archives privées
2.2.3.2.Lieux de préservation d’archives de gens ordinaires
3.Portraits de deux associations
3.1 Le choix des AVP et des AVO
3.2 Portrait des Archives de la vie privée, Genève
3.2.1.Missions et fonctionnement
3.2.2.Financement
3.2.3.Fonds
3.2.4.Valorisation
3.2.5.Priorisation des acteurs à atteindre
3.2.6.Pistes de réflexion
3.3 Portrait des Archives de la vie ordinaire, Neuchâtel
3.3.1.Missions et fonctionnement
3.3.2.Financement
3.3.3.Fonds
3.3.4.Valorisation
3.3.5.Priorisation des acteurs à atteindre
3.3.6.Pistes de réflexion
4.Identification des besoins
4.1 Les besoins exprimés par les AVP
4.2 Les besoins exprimés par les AVO
4.3 Un besoin commun
4.4 Analyse de l’existant : la visibilité numérique de l’association des AVP
4.5 Analyse de l’existant : l’accès numérique aux fonds des AVO
5.Propositions de solutions
5.1 Survol des pratiques existantes
5.1.1.Augmenter la visibilité de l’organisme auprès des chercheur.euse.s
5.1.1.1.Référencements sur les sites web d’institutions patrimoniales
5.1.1.2.Présence dans Wikipédia
5.1.1.3.Augmenter sa visibilité en faisant partie d’un réseau
5.1.2.Augmenter la visibilité de ses fonds
5.1.2.1.Donner accès aux documents grâce à un inventaire et un moteur de recherche
5.1.2.2.Tenir au courant de l’acquisition et du traitement des fonds
5.2 Propositions de moyens de valorisation numérique auprès des chercheur.euse.s pour les AVP
5.2.1.Améliorer leur référencement
5.2.2.Figurer sur Wikipédia
5.2.3.Faire partie de réseaux
5.3 Propositions de moyens de valorisation numérique auprès des chercheur.euse.s pour les AVO
5.3.1.Rendre possible une recherche plein texte sur une page web
5.3.2.S’intégrer au portail des archives neuchâteloises
5.3.3.Adopter sa propre base de données
5.4 Une collaboration entre les AVP et les AVO ?
5.5 Réflexions sur les propositions
6.Conclusion 

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