Polynucléaires basophiles et monocytes

Polynucléaires basophiles et monocytes

Origine infectieuse

Chez le chat c’est principalement l’origine virale qui est impliquée à cause de la place prépondérante du virus leucémogène félin (FeLV) dans la pathologie féline. Les leucopénies observées résultent de divers mécanismes dont tous ne sont pas élucidés. Différentes observations peuvent être faites sur les hémogrammes (28,35,45) : on peut avoir des pancytopénies résultant d’une hypoplasie ou aplasie médullaire. On peut alors avoir une anémie et une thrombopénie associées. Quand il n’y a pas d’hypoplasie on a souvent des neutropénies seules, qui se développent dans la phase aiguë de l’infection et peuvent récidiver sans aucun traitement. Des neutropénies « cycliques » sont aussi décrites (31).Enfin les neutropénies peuvent se développer dans un contexte de syndrome myélodysplasique ou d’hémopathie malignes induits par le FeLV. (Cf plus loin). Chez le chien, l’erhlichiose à Erhlichia canis, qui est une rickettsie, est responsable d’une panleucopénie d’origine centrale due à une aplasie médullaire dans sa forme chronique (3).

Granulopoï èse défectueuse ou inefficace (24,33,37)

On appelle aussi ce mécanisme syndrome myélodysplasique ou myélodysplasie (MDS). Ce phénomène correspond à une cytopénie périphérique avec une moelle osseuse hyper-cellulaire qui présente des anomalies de la maturation nucléaire (44) et cytoplasmique. Il peut évoluer en véritable processus cancéreux ou leucémie. Chez les chiens, la myélodysplasie est rarement décrite mais elle est peut-être sous-estimée car elle est difficile à soupçonner et à diagnostiquer. On la reconnaît le plus souvent rétrospectivement chez les animaux sur lesquels on a diagnostiqué une leucémie aiguë. Chez les chats la myélodysplasie est un peu moins rare à cause du rôle primordial joué par le virus du FeLV dans l’apparition de ce trouble. La plupart du temps les chats atteints présentent une pancytopénie. Une myélofibrose peut être associée à la MDS. L’évolution se fait vers la leucémie aiguë après une durée de temps très variable.

Méthode

La recherche s’est effectuée à partir des hémogrammes classés par ordre chronologique stockés dans les archives du service de médecine de l’ENVT. Quand un hémogramme présente une leucopénie il est retenu pour l’étude et recopié. Le dossier de l’animal correspondant est alors recherché pour établir la cause de la leucopénie. Les dossiers sont stockés aux Entrées de l’ENVT ou aux archives des consultations. D’autres sources de renseignement ont été utilisées pour certains cas comme les dossiers de myélogrammes, les archives du laboratoire SCANELIS, les dossiers d’autopsies. Dans cette étude un animal est représenté par les hémogrammes qui lui ont été faits, donc il apparaît plusieurs fois si plusieurs hémogrammes lui correspondant présentent une leucopénie ; pour la suite de cette étude, quand on parlera d’un « animal », il sera question de tous les hémogrammes correspondant à son numéro de dossier mais quand on parlera de « cas » ou d’ « hémogramme », il s’agira d’un hémogramme en particulier, caractérisé par un numéro d’ordre.Les hémogrammes des chats et des chiens sont répertoriés sur 2 listes séparées et sont classés chronologiquement et par année scolaire. Quand un dossier est incomplet ou si les examens nécessaires à l’établissement du diagnostic n’ont pas été réalisés faute de suivi, le cas n’est pas retenu. Les données relatives aux hémogrammes présentant une leucopénie ont été enregistrés sur EXCEL, en utilisant un classeur chien et un classeur chat par année scolaire. Les cases « diagnostic » ont été remplies au fur et à mesure de l’établissement des diagnostics qui sont recopiés en tenant compte de la classification choisie pour cette étude.

Origine organique

Cette catégorie constitue 19,8% des causes de leucopénies avec 106 hémogrammes (pour 95 chiens). On y trouve des affections diverses touchant un organe en particulier et n’étant pas d’origine infectieuse, tumorale ou parasitaire. On y retrouvera par exemple les insuffisances organiques, les affections chroniques d’origine indéterminée, les malformations congénitales…les dysendocrinies et les problèmes neurologiques sont aussi classées ici. On a utilisé en tout 9 sous-classes : troubles digestifs (TD), respiratoires (respi), neurologiques (neuro), génitaux (génital), hépatiques (foie), néphropathies (néphro), cardiopathies (cardio), dysendocrinies (endocrino) et enfin troubles locomoteurs (loco).Les résultats obtenus en utilisant cette classification sont les suivants :

– les affections du tube digestif : ce sont les plus fréquentes avec 31 hémogrammes soit 29% des causes organiques (Cf tableau 11) ; on a surtout des troubles digestifs chroniques (53% des cas d’affections digestives). On trouve aussi quelques cas de constipation et de fécalomes, des stomatites et une gingivite. On a quelques cas d’occlusion, un cas de malassimilation, et enfin une malformation congénitale : une imperforation de l’anus.

– les troubles neurologiques : ils représentent la deuxième cause organique avec 17 hémogrammes soit 16% des cas. Ce sont des symptômes variés : crises convulsives, parésies, ataxies…ne se rapportant pas à une cause déterminée. – les affections de l’appareil génital : elles correspondent à 11 hémogrammes. On trouve ici principalement des métrites (6 hémogrammes). Les hémogrammes d’animaux à métrites présentent une anémie et une thrombopénie dans 83% des cas. On a ensuite des cas isolés : un syndrome prostatique, une métrorragie, un kyste ovarien et aussi une malformation congénitale : un testicule ectopique.

– Les cardiopathies : on trouve 10 hémogrammes correspondant à 9 chiens. Les animaux sont des insuffisants cardiaques ; leur âge moyen est de 11 ans. Les leucopénies sont très modérées : la moyenne est de 5,3.109/l avec un écart-type de 0,8. Sur 64% des hémogrammes on a une lymphopénie . Les autres anomalies sont rares.

– Les néphropathies : elles sont aussi présentées par des chiens âgés (âge moyen : 12 ans) qui présentent une leucopénie modérée (nombre moyen de GB : 5,2.109/l avec un écart-type de 0,6). Dans 62% des cas on a une anémie et dans 57% des cas une lymphopénie. – Les dysendocrinies : on a 3 chiens diabétiques et 3 chiens atteints de syndrome de Cushing, puis un cas d’hypothyroïdie et un d’hypoglycémie. – les affections de l’appareil respiratoire : on trouve principalement des problèmes chroniques avec des bronchites, des toux et 1 amygdalite. On a aussi un cas de paralysie laryngée.

– Les affections hépatiques : ici on a surtout une malformation congénitale avec 4 hémogrammes de chiens avec un shunt porto-cave. Les leucopénies sont modérées : la moyenne du nombre de globules blancs est de 5,5.109/l avec un écart-type de 0,5. On ne trouve pas de neutropénies mais une lymphopénie dans 67¨% des cas. On peut aussi trouver une anémie sur 3 hémogrammes et une thrombopénie sur un seul. Les autres cas sont des affections isolées : hépatopathies de nature inconnue, calculs biliaires…

– Les troubles locomoteurs : on trouve 5 chiens (avec 5 hémogrammes) ayant une rupture des ligaments croisés antérieurs. Ces chiens ont une leucopénie très modérée : le nombre moyen de GB est de 5,8 .109/l avec un écart-type de 0,13. Les hémogrammes ne présentent ni neutropénie ni anémie. La seule anomalie est une lymphopénie sur 4 hémogrammes.

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Table des matières

Introduction
PARTIE 1 : RAPPELS SUR LES LEUCOCYTES ET LES PRINCIPALES CAUSES DE LEUCOPENIES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
1) Valeurs et variations physiologiques du nombre de leucocytes
2) Neutropénies
2.1 Compartiments des polynucléaires neutrophiles
2.2 Neutropénies centrales
2.2.1 Neutropénies par insuffisance de production
2.2.2 Granulopoïèse défectueuse ou inefficace
2.2.3 Invasion de la moelle par des cellules néoplasiques
2.2.4 Cas de l’infection par le FIV
2.3 Neutropénies périphériques
2.3.1 Neutropénies par destruction périphérique des PNN
2.3.2 Neutropénies par séquestration des PNN dans la microcirculation
2.3.3 Augmentation de l’utilisation
2.4 Neutropénies mixtes
2.5 Neutropénies sans mécanisme certain
3) Eosinopénies
4) Lymphopénies
5) Polynucléaires basophiles et monocytes
PARTIE 2 : ETUDE RETROSPECTIVE DES CAS EXAMINES A L’ENVT DE 1995 A 2001
1) Matériel et méthodes
1.1 Fonctionnement des cliniques de l’ENVT
1.2 Circonstances de réalisation des hémogrammes et techniques utilisées
1.3 Les animaux
1.4 Méthode
1.5 Classification
2) Résultats
2.1 Données de base
2.1.1 Nombre d’hémogrammes réalisés en fonction des années chez le chat et le chien
2.1.2 Pourcentage de leucopénies selon les années et évolution
2.1.3 Répartition des leucopénies dans les différentes catégories
2.1.4 Modifications hématologiques associées aux différentes affections
2.1.4.1 Critères utilisés
2.1.4.2 Prévalence des modifications hématologiques associées aux leucopénies
2.2 Détail dans chaque catégorie
2.2.1 Chez le chien
2.2.1.1 Origine infectieuse
– la parvovirose
– la maladie de Carré
– l’ehrlichiose
– Autres causes infectieuses
2.2.1.2 Origine parasitaire
– la piroplasmose
– la leishmaniose
2.2.1.3 Origine tumorale
– les tumeurs mammaires
– les lymphomes
– les mastocytomes
– autres
2.2.1.4 Origine organique
2.2.1.5 Catégorie « chien âgé
2.2.1.6 Origine inflammatoire
2.2.1.7 Anomalies hématologiques
2.2.1.8 Origine iatrogène
2.2.1.9 Catégorie « RAS
2.2.1.10 Origine traumatique
2.2.1.11 « Divers
2.2.2 Chez le chat
2.2.2.1 Origine infectieuse
– FeLV et FIV
– hémobartonellose
– coryza
– la PIF
– autres causes infectieuses
2.2.2.2 Origine organique
2.2.2.3 Origine tumorale
– tumeurs hématpoïétiques
– tumeurs mammaires
– fibrosarcomes
– carcinomes épidermoïdes
– mastocytomes
– autres
2.2.2.4 Origine iatrogène
2.2.2.5 Catégorie « chat âgé
2.2.2.6 Anomalies hématologiques
2.2.2.7 Origine traumatique
2.2.2.8 Origine inflammatoire
2.2.2.9 Origine parasitaire
2.2.2.10 Catégorie « RAS
2.2.2.11 « Divers
PARTIE 3 : SYNTHESE DES RESULTATS ET DISCUSSION
1) Intérêts et limites de l’étude
1.1 Intérêts 0
1.2 Limites
2) Détail pour les principales causes de leucopénies
2.1 Chez le chien
2.1.1 Causes « classiques » de leucopénies
2.1.1.1 Causes infectieuses et parasitaires
a.Synthèse des résultats obtenus pour les principales causes infectieuses et parasitaires
b.La piroplasmose
c.La parvovirose
d.L’ehrlichiose
e.La maladie de Carré
2.1.1.2 Causes tumorales
2.1.2 Causes moins classiques
2.1.2.1 Catégorie « chien âgé
2.1.2.2 Affections chroniques
2.1.2.3 Le pyomètre
2.1.2.4 La leishmaniose
2.1.3 Causes isolées ou inattendues
2.1.4 Animaux sains
2.2 Chez le chat
2.2.1 Causes classiques
2.2.1.1 Causes infectieuses
a.Synthèse des principaux résultats obtenus
b.FeLV et FIV
2.2.1.2 Causes tumorales
2.2.2 Causes moins classiques
2.2.2.1 Catégorie « chat âgé
2.2.2.2 Affections chroniques
2.2.2.3 Hémobartonellose
2.2.3 Causes inattendues ou isolées
Conclusion
Bibliographie
Table des illustrations
Annexes : Présentation de tous les cas de leucopénie examinés à l’ENVT de 1995 à 2001

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