Plan National de Développement Agricole (PNDA)

Climat

   En Algérie, trois ensembles fortement contrastés climatiquement caractérisent le territoire à savoir le littoral et les massifs montagneux qui ont un climat de type méditerranéen ; les hauts plateaux avec un climat semi-aride et le Sahara avec un climat aride (FAO, 2005a). Les précipitations sont caractérisées par une variabilité spatio-temporelle très marquante. La tranche de pluie annuelle décroît à mesure que l’on avance vers le Sud et tombe à moins de 100 mm au Sud de l’atlas saharien, cette valeur étant habituellement considérée comme marquant le début du désert. A la décroissance des pluies du Nord au Sud se superpose une décroissance de l’Est à l’Ouest. Les bordures Nord centre et Est reçoivent en moyenne des quantités annuelles de précipitations variant entre 600 et 1150 mm. Elles sont de ce fait plus arrosées que le reste du pays. Les bordures Nord Ouest par exemple enregistrent des totaux annuels moyens de l’ordre de 250 à 500 mm (ONMA, 2014). Les températures présentent une moyenne des minimales du mois le plus froid “m” comprise entre 0 et 9 °C dans les régions littorales et entre Ŕ 2 et + 4 ° C dans les régions semi-arides et arides. Une moyenne des températures maximales du mois le plus chaud “M” varie avec la continentalité, de 28 °C à 31 °C sur le littoral, de 33 °C à 38 °C dans les Hautes Plaines (INRAA, 2006).

Politique agricole

   En Algérie, la première mesure adoptée au moment de l’indépendance en 1962 est la récupération des ex-terres coloniales. Ces fermes regroupées en vastes domaines socialistes étaient occupés par une minorité d’actifs agricoles, accaparant ainsi la majorité des ressources allouées par l’Etat. Cette situation a conduit a l’exclusion de la masse des agriculteurs pauvres et sans terre. Cette situation a handicapé le développement agricole du pays. Il faut attendre la décennie 1970 pour que l’Etat algérien décide de réformer son action. La révolution agraire prônée à partir de 1972 cherche à mieux répartir les moyens de production agricole, par le biais d’une redistribution des terres au seul secteur privé et d’une série de mesures d’accompagnement. Cette opération permet de récupérer près d’un million d’hectares de terres agricoles. En outre, cette révolution agraire se donne pour objectif de contenir l’exode rural, en misant sur une dynamisation de l’activité agricole et la constitution de 400 villages socialistes pour optimiser l’habitat rural (électrification, équipements socio collectifs). Les résultats de ces opérations d’envergure seront cependant à nouveau modestes. Dès l’arrêt des opérations de réforme agraire en 1976, le secteur agricole algérien s’engage sur la voie des réformes libérales : les offices et les coopératives perdent le monopole de la commercialisation des produits, le processus de nationalisation des terres privées est stoppé et l’on révise, en faveur du secteur privé, les modalités d’octroi au crédit. Une profonde restructuration des domaines agricoles publics est engagée en 1981, stimulant ainsi les privatisations. En outre, durant la décennie 1980, le prix du matériel agricole, des engrais et des produits phytosanitaires explose. Le Plan d’ajustement structurel (PAS) ne sera achevé qu’en 1994. Entre-temps, les conditions matérielles et sociales de la très grande majorité des actifs agricoles Algériens, se sont détériorées. Cette situation a conduit les pouvoirs publiques à élaborer en 2000 un plan national de développement agricole (PNDA) (Hervieu et al., 2006), puis la mise en œuvre de la politique du renouveau rural en 2006 (Bessaoud, 2006). Depuis juillet 2008, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a initié une nouvelle politique basée sur le Renouveau de l’Economie Agricole et le Renouveau Rural (INRAA, 2006). Au Maroc, la première action engagée après son indépendance acquise en 1956 est le lancement de l’opération « Labour » dés 1957 qui mobilisera pendant cinq années les campagnes marocaines autour de la modernisation des techniques de la céréaliculture et de l’essor du sentiment national à travers l’amélioration des conditions de vie et d’exploitation des paysans du royaume Une remise en ordre s’impose au cours de la décennie 1960 ou près de 30.0000 hectares de terres coloniales sont récupérées. En 1965, l’Office de mise en valeur agricole (OMVA) est créé. L’ère de la politique des barrages s’ouvre alors pour près de vingt ans. Cette stratégie volontariste, marquant un engagement massif de l’Etat, se révèlera sélective et connaîtra quelques inflexions à la fin des années 1970.

Ressources en sol

   En Algérie la Surface Agricole Utile représentait 8.2 millions d’ha durant l’année 1999 (Chabaca, 2004). En 2007, elle a atteint 8.4 millions d’ha (Bessaoud et Montaigne, 2009) . Les surfaces irriguées ont connu quant à elles une très forte progression passant de 489.000 ha en 1998 (Halilat, 2004) à 835.197 ha en 2006 (MADRA, 2006b). Au Maroc, la superficie agricole utile représentait 8,7 millions d’hectares durant l’année 1996 (MAPMM, 2011). En 2007, la SAU a atteint 8,9 millions d’ha (Chabane, 2011). Les surfaces irriguées ont connu aussi une forte progression passant de 1.2 millions d’ ha en 1998 (Akesbi, 2001) à 1,4 millions en 2008 (MAPMM, 2008). En Tunisie, la superficie agricole utile qui représentait 5,3 millions d’hectares durant la compagne 1994-1995 n’a pas évoluée puisqu’elle n’était que de 5,3 millions d’hectares durant la compagne 2004-2005 (Bessaoud et Montaigne, 2009). En revanche, la superficie des cultures irriguées a augmentée. Elle est passée de 335.000 ha en 1996 (Louchichi, 1999) à 401.000 ha en 2006 (Laajimi, 2007).

Objectifs du PNDA

   Le plan national de développement agricole élargi en juin 2002 à la dimension rurale poursuit essentiellement quatre objectifs :
– L’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages ruraux et en priorité de ceux vivant en zones déshéritées ;
– La mise à niveau des exploitations agricoles et la consolidation de leurs activités productives ;
– La promotion et la valorisation des métiers ruraux en appui aux activités de développement et aux populations rurales ;
– La création des conditions favorables au retour des populations dans leur région d’origine (Khiati, 2007).

Fondements du PNDA

  L’essentiel des opérations inscrites dans le cadre du PNDA convergent essentiellement vers des objectifs de reconstruction du territoire agricole, de valorisation et de conservation des ressources naturelles (eau et sols) aptes à favoriser le développement durable. Les opérations prennent en compte les contraintes dans la mesure où la majeur partie du pays demeure caractérisée par l’aridité du climat et des sols menacés par des processus d’érosion et de dégradation irréversibles du fait qu’ils sont soumis à des systèmes de culture et des techniques de productions le plus souvent inadaptés. Les programmes de développement prennent également en charge les impératifs socioéconomiques. Il s’agit en somme, de l’amélioration des revenus des agriculteurs et de la lutte contre la pauvreté (Khiati, 2007).

Démarches pour la mise en œuvre du PNDA

   Pour atteindre les objectifs du PNDA, il faudra développer des actions d’encadrement et de dynamisation des différents programmes par :
– La mise en service de fermes pilotes préalablement sélectionnées qui serviront comme unité d’accroissement du matériel de reproduction et des intrants agricoles (semences, plants et géniteurs) et de conservation des ressources génétiques ainsi que comme unité de démonstration et d’expérimentation et ce dans le cadre du soutien au développement de la production nationale et de productivité des différentes filières ;
-La mise en œuvre d’un dispositif spécifique qui prévoit des soutiens directs à des activités qui permettent d’assurer des revenus aux agriculteurs (aide à la mise en place d’activités à revenus immédiats ou à court terme pour palier la perte de revenus conjoncturels) et ce dans le cas des projets de conversion (adaptation des systèmes de production) ;
-Privilégier les boisements utiles et économiques à l’aide de certaines espèces fruitières adaptées (pistachiers, oliviers, figuiers, amandiers et cerisiers) pour une protection homogène des sols et la garantie des revenus durables aux agriculteurs à travers l’exploitation des zones forestières ;
-Impulser les réalisations sur le terrain grâce à des aménagements substantiels au dispositif d’approbation et d’exécution des projets qui impliquent de manière plus directe les walis, les directions des services agricoles et les conservations des forets dans le processus de validation, de dynamisation et de suivi des projets (MADRA, 2000b) .

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : Synthèse bibliographique
Chapitre I : Aperçu sur la situation de l’agriculture dans trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie)
I. Présentation des trois pays du Maghreb : Algérie, Maroc et Tunisie
I.1. Situation géographique
I.2. Organisation administrative
I.3. Organisation agricole
I.4. Climat
I.5. Sols
I.6. Ressources en eau
I.7. Population
I.8. Emploi
I.9. Politique agricole
II. Evolution des productions agricoles
II.1. Ressources en sol
II.2. Productions végétales
II.3. Productions animales
II.3.1. Cheptel
II.3.2. Produits des élevages
Chapitre II : Plan National de Développement Agricole (PNDA)
I. Stratégies de mise en œuvre du plan national de développement agricole
I.1. Objectifs du PNDA
I.2. Fondements du PNDA
I.3. Démarches pour la mise en œuvre du PNDA
I.4. Instrumentation de soutien et d’accompagnement de la mise en œuvre des programmes
I.4.1. Encadrement financier
I.4.2. Encadrement technique
I.5. Coordination, suivi et contrôle des programmes
II. Les investissements agricoles réalisés dans le cadre du PNDA en Algérie
II.1. Au niveau National
II.2. Au niveau de la wilaya de Tizi-ouzou
II.3. Au niveau des trois régions d’étude
III. Etudes effectuées sur l’impact des investissements agricoles dans le cadre du PNDA
Chapitre III : Aperçu sur la situation de l’agriculture Algérienne au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou
I. Présentation de la wilaya de Tizi-ouzou
I.1. Situation géographique
I.2. Organisation administrative
I.3. Organisation agricole
I.4. Relief et morphologie
I.5. Climat
I.6. Hydrologie
I.7. Population
I.8. Emploi
I.9. Agriculture
II. Evolution des productions agricoles
II.1. Ressources en sol
II.2. Productions végétales
II.3.Productions animales
Chapitre IV : Aperçu sur la situation de l’agriculture Algérienne au niveau des trois régions d’étude
I. Présentation des trois régions d’étude
I.1. Situation géographique
I.2. Organisation administrative
I.3. Organisation agricole
I.4. Hydrologie
I.5. Population
I.6. Emploi
I.7. Agriculture
II. Evolution des productions agricoles
II.1.Ressources en sol
II.2. Productions végétales
II.3. Productions animales
Chapitre V : Les techniques agricoles utilisées en Algérie
I. Techniques de productions végétales
II.1. Choix du matériel végétal
II.2. Mécanisation
II.3. Fertilisation
II.4. Irrigation
II.5. Protection des cultures
II. Techniques de productions animales
II.1. Choix du matériel animal
II.2. Conditions d’ambiance
II.3. Alimentation
II.4. Reproduction
II.5. Prophylaxie et suivi des animaux
Deuxième partie : Enquête et analyse des données collectées
Chapitre : VI : Méthodologie
I. Phase de collecte des données
II. Phase exploratoire
III. Elaboration du questionnaire
IV. Choix des exploitations
V. Echantillonnage
VI. Déroulement des enquêtes
VII. Traitement et analyse statistique des données
VII.1. Outils
VII.2. Méthodes d’analyses
Chapitre VII : Résultats et discussions
A. Filière lait
A.1 Résultats des enquêtes
I. Données sur l’exploitant
I.1.Formation agricole
I.2. Main d’oeuvre
I.3. Financement
II. Données sur l’exploitation
II.1. Superficie agricole utile
II.2 Production végétale
II.2.1. Utilisation du sol
II.2.1.1. Superficie des cultures fourragères
II.2.1.2. Superficie des cultures fourragères irriguées
II.2.2. Conservation du fourrage par ensilage
II.2.3. Mécanisation
II.3. Production animale
II.3.1. Matériel animal
II.3.1.1. Nombre de bovins
II.3.1.2. Effectif de vaches laitières
II.3.1.3. Différentes races de vaches laitières
II.3.2 Conditions d’ambiance
II.3.3 Conduite de l’élevage
II.3.3.1 Alimentation
II.3.3.2. Reproduction
II.3.3.2.1. Mode de reproduction
II.3.3.2.2. Age moyen des génisses lors de la première saillie
II.3.3.2.3. Age moyen des génisses lors du premier vêlage
II.3.3.3. Hygiène et prophylaxie
II.3.3.3.1. Renouvellement de la litière
II.3.3.3.2. Maladies bovines
II.3.3.3.3. Consultation vétérinaire
II.3.3.3.4. Vaccination
II.3.4. Production laitière
II.3.4.1. Durée de lactation
II.3.4.2. Rendement laitier
A.2. Typologies des exploitations enquêtées
I. Elaboration des variables
II. Corrélation entre variables quantitatives des exploitations laitières
III. Résultats de l’analyse en composantes principales (ACP)
III.1. Identification et description des groupes d’exploitation
III.2.Description des groupes d’exploitation
A.3. Discussion des résultats
B. Filière céréalière
B.1 Résultats des enquêtes
I. Données sur l’exploitant
I.1.Formation agricole
I.2. Main d’œuvre
I.3. Financement
II. Données sur l’exploitation
II.1. Superficie agricole utile
II.2. Production végétale
II.2.1. Utilisation du sol
II.2.2.Choix des semences
II.2.3. Mécanisation
II.2.4. Fertilisation
II.2.4.1 Quantité de fumier utilisé
II.2.4.2 Quantité d’engrais utilisé
II.2.5.Irrigation
II.2.6. Protection des plantes
II.2.6.1. Utilisation d’herbicides
II.2.6.2. Maladies
II.2.6.3. Utilisation de pesticides
II.2.7. Rendement de la culture de blé dur
II.3. Production animale
B.2. Discussion des résultats
C. Filière oléicole
C.1 Résultats des enquêtes
I. Données sur l’exploitant
I.1.Formation agricole
I.2. Main d’œuvre
I.3. Financement
II. Données sur l’exploitation
II.1. Superficie agricole utile
II.2 Production végétale
II.2.1. Utilisation du sol
II.2.2. Choix du matériel végétal
II.2.3. Mécanisation
II.2.4. Taille
II.2.5. Fertilisation
II.2.5.1 Quantité de fumier utilisé
II.2.5.2 Quantité d’engrais utilisé
II.2.6. Irrigation
II.2.7. Protection des plantes
II.2.7.1. Maladies et ravageurs
II.2.7.2. Utilisation de pesticides
II.2.8. Rendement de la culture de l’olivier
II.3. Production animale
C.2. Discussion des résultats
Conclusion générale et perspectives
Références bibliographiques
Annexes

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