Soutenance mémoire
PLACE DE L’ELEVAGE EN MONGOLIE
Programme National de surveillance de la brucellose :« Texte officiel du ministère de l’Agriculture »
Le programme de lutte contre la brucellose a été rédigé en 2000 par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en collaboration avec le Ministère de la Santé et du Bienêtre Social et l’Organisation Mondiale de la Santé.
« La mise en place d’un programme de lutte contre la brucellose a été décidée à la suite de la constatation des pertes économiques importantes qu’elle engendrait, ainsi que de son impact sur la santé animale et surtout humaine (taux d’infection de 5/ 10 000 en 2000).
Le programme de surveillance de la brucellose, approuvé par la 64ème résolution du gouvernement mongol, prévoit le testage de 100% des mâles reproducteurs et de 10-15% des femelles, ainsi que la vaccination de toutes les femelles. »
Les objectifs principaux de ce programme sont :
– « Faire baisser la prévalence chez le bétail : en améliorant notamment les systèmes de surveillance et la prophylaxie
– « Encourager l’exportation : produits animaux sains, tests diagnostics reconnus internationalement »
– « Améliorer le mode de vie des éleveurs : produits animaux plus sains, baisse de prévalence de la brucellose humaine, arrêt des pertes de production dues à la maladie, régularité des revenus grâce à l’exportation… »
Les moyens de cette lutte sont :
* Test sur les mâles reproducteurs :
– « Test Rose Bengale effectué par les laboratoires d’aimag sur tous les mâles reproducteurs des espèces bovine, ovine et caprine entre les mois de juin et septembre »
– « Confirmation des positifs par un Test de Séro-Agglutination et par un Test de Fixation du Complément, réalisés également dans les laboratoires d’aimag »
– « Isolement puis abattage des animaux confirmés positifs, sous contrôle vétérinaire »
* Autres tests :
– « En cas d’épidémie : tests sérologiques et bactériologiques sur les femelles au laboratoire d’aimag, et abattage des positifs. Isolement des souches impliquées au Laboratoire Central Vétérinaire »
– « Ring Test sur des échantillons de lait vendus vers Ulaanbaatar » (mais ces échantillons sont souvent composés de laits de plusieurs espèces mélangées, ce qui rend le test ininterprétable).
– « Contrôles sérologiques et bactériologiques sur le sperme des animaux utilisés en insémination artificielle »
* Vaccination des femelles :
– « La première année : vaccination de toutes les femelles petits ruminants avec le vaccin REV1 et de toutes les femelles bovins avec S19 »
– « Répétition de la vaccination trois ans plus tard, avec un décalage entre les aimags : 11 feront la première vaccination en 2000, 6 en 2001, et 5 en 2002 »
– « Vaccination tous les ans de toutes les jeunes femelles de l’année »
– Organisation de la prophylaxie par les autorités locales : chaque aimag décide du nombre d’animaux à vacciner et donc du nombre de vaccins à commander, en fonction des données fournies par le recensement annuel
* Autres mesures :
– « Pose de boucles d’identification » (pas fait pour l’instant)
– « Repérage et désinfection des zones d’émergence de la maladie »
– « Sérosurveillance des personnes les plus exposées »
Un testage de tous les animaux est ensuite prévu pour 2010, afin d’estimer le nouveau statut sanitaire du cheptel.
Financement
« Le coût du projet sur la période 2001-2010 est estimé à plus 11 milliards de tügrigs (7,3 millions d’euros), apportés par le gouvernement, les administrations locales et par des dons d’organisations internationales. »
Par la suite, une étude a été réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé, afin d’estimer l’intérêt économique et le rapport coût/efficacité des progrès sanitaires obtenus en procédant à la vaccination de masse du cheptel contre la brucellose [21,22].
Pour cela, on a modélisé le rapport coût/efficacité et les bénéfices pour le peuple et pour le secteur agricole d’une vaccination de masse contre la brucellose. L’intervention consistait en une vaccination de masse planifiée sur dix ans, avec le vaccin REV1 pour les petits ruminants et le vaccin S19 pour les bovins. En estimant que la transmission entre animaux diminuerait de 52 %, le bénéfice de cette opération était très important.
Pour conclure, en répartissant le coût de la vaccination entre tous les secteurs, proportionnellement aux bénéfices qu’ils en retirent, l’intervention est profitable et rentable pour les secteurs de l’agriculture et de la santé.
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Table des matières
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
GLOSSAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: LA BRUCELLOSE ET L’ELEVAGE EN MONGOLIE
CHAPITRE 1 : PLACE DE L’ELEVAGE EN MONGOLIE
1. Présentation générale de la Mongolie
a. Géographie
b. Histoire
c. Politique
d. Economie
2. Le secteur de l’élevage
a. Un élevage traditionnel dominant
b. Le système de santé animale
CHAPITRE 2 : LA BRUCELLOSE, UNE ZOONOSE MAJEURE
1. La brucellose animale : importance, étiologie, pathogénie, clinique et lésions
a. Brucellose bovine
b. Brucellose ovine et caprine
c. Brucellose des autres espèces animales
2. La brucellose zoonose
3. Epidémiologie de la brucellose
a. Brucellose bovine
b. Brucellose des petits ruminants
4. Les techniques de diagnostic
a. Diagnostic épidémio-clinique
b. Diagnostic expérimental
5. Les méthodes de surveillance et de lutte
a. Traitement
b. Prophylaxie sanitaire
c. Prophylaxie médicale
CHAPITRE 3 : LA BRUCELLOSE EN MONGOLIE : UNE PRIORITE NEGLIGEE
1. Histoire de la brucellose en Mongolie
2. Situation actuelle
3. Programme National de surveillance de la brucellose
DEUXIEME PARTIE : DEPISTAGE SEROLOGIQUE DE LA BRUCELLOSE DANS TROIS SUMS DE L’ARKHANGAÏ
CHAPITRE 1 : OBJECTIFS ET CONTEXTE DE L’ETUDE
1. Objectifs de l’étude
2. Zone de l’étude : trois sums de l’Arkhangaï
3. L’élevage dans la province de l’Arkhangaï
4. Projet VSF-CICDA de « Sécurisation du niveau de vie des éleveurs de l’Arkhangaï »
5. Epidémiosurveillance de la brucellose en Arkhangaï
a. Fonctionnement des réseaux d’épidémiosurveillance
b. Apports du projet d’Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE
1. Echantillonnage
2. Prélèvements
3. Dépistage par épreuve à l’antigène tamponné
4. Tests de confirmation
5. Test de l’anneau sur le lait
6. Analyses statistiques
a. Calcul des taux de prévalence et des intervalles de confiance
b. Test du chi deux
c. Test de Kappa
d. TAGS : Tests en l’Absence de Gold Standard
7. Enquête sur les facteurs de risque
CHAPITRE 3 : RESULTATS
1. Prévalence apparente de la brucellose chez les taureaux
2. Prévalence apparente de la brucellose chez les petits ruminants
3. Comparaison de nos résultats avec ceux des vétérinaires mongols
4. Estimation de la prévalence troupeau de la brucellose
5. Principaux facteurs de risque demeurant vis-à-vis de la brucellose
a. Régie de la reproduction
b. Gestion des mises bas
c. Ventes et achats d’animaux
d. Formation des éleveurs
CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET CONCLUSION
1. Discussion des méthodes
a. Echantillonnage
b. Tests diagnostics utilisés
c. Analyses statistiques
2. Discussion des résultats
a. Prévalence de la brucellose bovine
b. Prévalence de la brucellose chez les petits ruminants
c. Comparaison de nos résultats avec ceux des vétérinaires mongols
d. Facteurs de risque vis-à-vis de la brucellose
3. Conclusion
TROISIEME PARTIE : ANALYSE CRITIQUE DU SYSTEME D’EPIDEMIOSURVEILLANCE MONGOL ET PERSPECTIVES D’AMELIORATION
CHAPITRE 1 : LACUNES ET INCOHERENCES IDENTFIEES
1. Problématiques de terrain
a. Prélèvements
b. Techniques de laboratoire
2. Insuffisances logistiques et institutionnelles
a. Niveau local
b. Niveau national
CHAPITRE 2 : AMELIORATIONS ENVISAGEES ET LIMITES
1. Apports directs de cette étude
2. Propositions d’améliorations au niveau national
3. Limites humaines et politiques
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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