Pikine avant la restructuration

Ce travail s’inscrit dans une réflexion sur l’espace urbain, le rôle de l’urbanisme et les pratiques urbaines dans une société où les structures socio-économiques subissent de profondes mutations. L’aspect relatif à l’évaluation de la stratégie de l’Etat sénégalais à travers les plans d’urbanisme et son impact sur le terrain c’est-à-dire au niveau de la croissance urbaine, sera particulièrement mis en exergue. En effet, le fait concret réside le plus souvent, dans la manifestation d’un décalage entre les prévisions de ces plans d’urbanisme et une toute autre urbanisation due à des formes spatiales incontrôlées aussi bien par les pouvoirs publics que des communes pourtant impliquées dans la gestion urbaine.

Le phénomène est alors qualifié d’urbanisation sauvage, irrégulière, d’occupation anarchique et spontanée et qui génère la prolifération de constructions précaires ou illégales selon les terminologies officielles. La plupart des grandes villes sénégalaises sont affectées par ce type d’urbanisation.

Cette urbanisation incontrôlée, a pris alors la forme de crise urbaine. Ainsi elle est et demeure une préoccupation permanente des pouvoirs publics locaux et de l’Etat tant et si bien qu’elle aboutit à l’incapacité de maitriser les processus spatiaux qui remettent en cause une croissance planifiée des villes. D’aucuns expliquent ce phénomène comme une caractéristique des P.V .D. La perception la plus courante qui domine cette forme d’urbanisation que nous qualifions quant à nous de phénomène d’excroissance est celle de l’image d’un bidonville ou habitat précaire ou alors toute forme spatiale produite dans un cadre informel. Mais les formes spatiales qui prolifèrent dans cet espace urbain ne nous semblent pas constituer un ensemble homogène. En effet, les bidonvilles se distinguent nettement des constructions qui se regroupent dans un habitat hétérogène se caractérisant par son illégalité, illégalité dans l’occupation du sol ou dans la réalisation des constructions.

Problématique

Contexte 

Aujourd’hui, la sécurité de l’occupation foncière et immobilière est intimement liée à l’organisation du régime foncier et domanial qui ne peut être dissocié de son environnement juridique, social et économique, ainsi que des modalités d’aménagement et de gestion des établissements humains. La croissance de la population urbaine résulte de plusieurs facteurs : d’une part et de plus en plus de la croissance démographique naturelle des populations urbaines, d’autre part les mouvements migratoires des campagnes plus ou moins lointaines vers les villes et du passage de petits bourgs ruraux au statut de centre urbain qui constitue à proprement parler le phénomène d’urbanisation ainsi que l’absorption de groupements ruraux à la périphérie des villes en extension. « Le Sénégal connaît l’un des taux d’urbanisation les plus élevés d’Afrique, 45%, variant d’une région à une autre. Il serait de 56% en 2015. » .

L’une des principales conséquences de cette urbanisation rapide est la prolifération des quartiers d’occupation spontanée qui représente plus de 30% de l’habitat total au Sénégal. En effet le fait concret réside le plus souvent dans la manifestation d’un décalage entre les prévisions des Plans d’Urbanisme et autres documents de référence et une autre urbanisation due celle-là à des formes spatiales incontrôlées aussi bien par les Pouvoirs publics de l’Etat que des communes pourtant chargées de la gestion urbaine. Le phénomène est alors qualifié d’urbanisation sauvage, irrégulière, d’occupation anarchique et spontanée et que génère la prolifération de constructions illicites ou d’habitat illégal selon les terminologies officielles. La plupart des villes sénégalaises et du Tiers-monde semblent être affectées par ce type d’urbanisation, laquelle est liée à la fois à « la croissance des villes et par l’importante population qui y vit dans des conditions précaires et qui est souvent confrontée à un sous emploi et un chômage endémiques ».

« Cette urbanisation incontrôlée qui a pris une ampleur particulière depuis quelques années au moment de la crise de logement prend aussi la forme de crise urbaine. » Ainsi elle est et demeure une préoccupation permanente des pouvoirs publics locaux et de l’Etat tant si bien qu’elle aboutit à l’incapacité de maîtriser les processus spatiaux qui remettent en cause une croissance planifiée des villes. D’aucuns expliquent ce phénomène comme une caractéristique des PVD.

La perception la plus courante qui domine cette forme d’urbanisation que nous qualifierons quant à nous de phénomène d’ « excroissance » est celle de l’image d’un bidonville ou d’un quartier à habitat précaire et spontané ou alors toute autre forme spatiale produite dans un cadre informel. Mais les formes spatiales qui prolifèrent dans cet espace urbain ne nous semblent pas constituer un ensemble homogène. En effet, les quartiers ou bidonvilles se distinguent nettement des constructions qui se regroupent dans un habitat hétérogène se caractérisant par son illégalité, illégalité dans l’occupation du sol et/ou dans la réalisation des constructions.

D’autres encore attribuent le phénomène à une conséquence logique d’un processus d’immigration urbaine de ruraux par suite d’un déséquilibre croissant entre la ville et la campagne. Cette vision qui s’approche sur une dualité du processus d’urbanisation confère aux productions informelles un caractère de précarité et de spontanéité par référence à un cadre spatial déterminé. Cependant, « la référence de l’approche dualiste à une ruralisation des villes à travers l’habitat illégale et informelle ne permet pas d’expliquer la dynamique urbaine que connaissent ces villes » . La prolifération de ces formes d’habitat spontané et précaire et la densification des peuplements va faire naître un besoin de réglementation pour palier les gèles mutuels occasionnés par un voisinage anarchique et encombrant. Ainsi des solutions de types technocratiques très pratiques son souvent proposées pour faire face aux situations. C’est dans ce contexte que s’inscrit la politique de l’éradication des bidonvilles interstitiels dans l’espace urbain dans les années 60 ou encore la politiques du Bulldozer dans les années 70 qui consistait à raser d’un coup les installations irrégulières. On peut noter le cas des déguerpissements à Dakar dans les années 60 de l’immense bidonville de l’Avenue El Hadj Malick SY aux HLM II qui s’était développé depuis le début des années 50.

Analyse conceptuelle

Le thème de l’urbanisation galopante et incontrôlée qui caractérise les villes des pays du Sud et ses conséquences sur l’organisation et le fonctionnement des villes a été abordé par bon nombres d’auteurs parmi lesquels on peut retenir celui de HABCI M. (Mai 1986) :« État, politiques et habitat spontané. Le cas de Tunis 1960-1980 ». En effet, à travers cet ouvrage, l’auteur a montré la relation qui existe entre la pratique d’une urbanisation « sauvage » et son impact sur la « configuration des villes et des quartiers » mais aussi sur la naissance et la prolifération des « quartiers d’habitat spontané ». Toujours dans cette même lancée et dans un cadre plus spécifique à notre zone d’étude, le mémoire de DIA.I (1986) : Planification urbaine et habitat illégal à travers le cas de Pikine, Mémoire de DESS, Université des Sciences Sociales de Grenoble II, 252 p nous a permis de mieux comprendre la notion d’habitat spontané et les politiques antérieures pour résoudre ces problèmes urbains. Ce mémoire nous permis de mieux comprendre aussi le cas de Pikine. Et c’est dans ce contexte que l’article de Lat. Soucabé Mbow(1992) : Les politiques urbaines: gestion et aménagement. En effet, cet article nous a permis de dresser un tableau récapitulatif des politiques de gestion urbaine et au Sénégal.

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Table des matières

Introduction Générale
Problématique
Contexte et justification
Objectif principal
Objectifs spécifiques
Hypothèses de recherche
Méthodologie de recherche
Première Partie : Pikine avant la restructuration
Chapitre 1 : Aspect général du quartier
Chapitre 2 : Caractéristiques démographiques et socio-économique
Deuxième Partie : Diagnostic complet du quartier
Chapitre 1 : Infrastructures et équipement existants
Chapitre 2 : Problèmes urbains du quartier
Chapitre 3 : Synthèse et tendanciel
Troisième Partie : La restructuration de Pikine ; Processus de mise en œuvre et analyse des résultats
Chapitre 1 : Généralités sur la restructuration et la régularisation foncière au Sénégal
Chapitre 2 : Le projet de restructuration et de régularisation foncière du quartier de Pikine
Chapitre 3 : Présentation et analyse de l’impact des travaux de restructuration dans le quartier de Pikine
Conclusion Générale
BIBLIOGRAPHIE

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