Physiopathologie et manifestations cliniques

Physiopathologie et manifestations cliniques

Définition

La syphilis (connue familièrement sous le nom de vérole ou encore de grande vérole par opposition à la variole) est une maladie sexuellement transmissible contagieuse provoquée par une bactérie le tréponème pâle (Tréponema pallidum) appartenant à la famille des spirochetacées. C’est une maladie généralement caractérisée par des lésions spécifiques cutanées, muqueuses, viscérales et par des manifestations cliniques polymorphes [1]. La bactérie Tréponème pallidum a été découverte par SCHAUDINN a l’année 1905 et l’isolement de la souche été réalisé par NICHOLS a l’année 1921. L’origine de cette bactérie reste débattue. [5, 2, 3,4].

L‘’hypothèse la plus communément admise est le faite que la syphilis vienne des Antilles, importée au XVe siècle par les marins de Christophe Colomb. 0000

Agent pathogène

La bactérie responsable de la syphilis fait partie de la famille des spirochètes. Les spirochètes sont des micro-organismes unicellulaires, spiralés (hélicoïdaux) flexibles à parois très minces. Ils se déplacent par ondulation du filament axial qui est constitué par deux ou trois touffes de flagelles polaires (fibrilles) situées entre la membrane cytoplasmique et la paroi cellulaire. Les spirochètes sont des bactéries très rependues. Certains sont des commensaux des muqueuses humaines, notamment des muqueuses buccales, digestives et génitales. 00000

Structure de la bactérie

Treponema pallidum est une bactérie Gram négatif dont le seul hôte connu est l’Homme. La bactérie prend la forme d’une spirale de huit à 15 micromètres de long pour 0,2 micromètres de diamètre. Sa taille le rend en effet difficilement visible au microscope à contraste de phase. Ainsi, elle ne peut être observée qu’au microscope à fond noir ou au microscope électronique. Sa forme en spirale lui permet de se propulser en effectuant des rotations autour de son axe central, des glissements en avant et en arrière et infléchissements de tout le corps [7]. La structure de Treponema pallidum est celle des spirochètes est caractérisé par la présence d’une enveloppe externe en trois feuillets, recouvrant une couche de peptidoglycane, qui donne sa forme à la bactérie et qui est intimement liée à la membrane cytoplasmique sous-jacente. Entre la membrane externe et le peptidoglycane, se trouvent trois flagelles enroulés autour du corps bactérien et qui constituent l’organe moteur.

Métabolisme et culture

Les tréponèmes se comportent comme des anaérobies très sensibles à l’oxygène et très Sensibles à des températures supérieures à 40°C par contre ils résistent à des températures basses [10]. Toutefois, elle se conserve à -70° C dans la glace carbonique ou à -180° C dans l’azote liquide pendant des mois [6].

Treponema pallidum, comme tous les tréponèmes pathogènes, n’a pas encore été cultivé sur milieu artificiel. Expérimentalement le lapin peut être inoculé par voie cutanée, oculaire et testiculaire avec Treponema pallidum. L’animal fait un chancre riche en tréponèmes, les tréponèmes vont persister pendant toute la vie de l’animal dans les ganglions lymphatiques, la rate et la moelle osseuse. [11].

Physiopathologie et manifestations cliniques

Le chancre se situe a l’endroit ou a pénétré le tréponème (organes sexuels le plus souvent) ulcération sur base indurée, ronde, de 1cm de diamètre, non douloureuse sauf sur infection, accompagnée souvent d’une adénopathie dans le territoire inguinal.il cicatrise en quelque semaines. Tréponème pallidum traverse la peau saine : passage rapide donc inutilité d’une désinfection locale .la phase muette ou on ne trouve pas le tréponème (2-3semaines) puis réapparait dans le chancre et les ganglions. Dissémination par voie lymphatique mais limité par l’immunité, sa persistance est démontrée par la présence d’anticorps du fait de la stimulation antigénique permanente [11]. Les signes généraux traduisent la dissémination de l’infection, ils sont inconstants, souvent discrets, et peu spécifiques : fièvre, céphalées, arthralgies, douleurs « osseuses », raucité de la voix, syndrome méningé avec atteinte des nerfs crâniens, polyadénopathies fermes et indolores, une hépatite cytolytique biologique, altération de l’état général, les atteintes ophtalmiques (uvéite, rétinite, kératite) [18].

Répartition de la sérologie syphilitique au cours de l’année 2016/2017

Cette étude a été réalisée sur les sérums de 4415 patients analysés au niveau du laboratoire d’immuno-sérologie au sein du HMMI de MEKNES l’étude a concernée les échantillons reçu au cours de l’année 2016/2017 de 1 Avril 2016 jusqu’à le 30 Avril 2017. Concernant le diagnostic, nous avons utilisé plusieurs techniques selon la disponibilité des kits au laboratoire notamment la technique TPHA et la technique VDRL Charbon qui détecte des anticorps non tréponémiques . Les résultats obtenus en utilisant les tests TPHA et VDRL sont présentés respectivement dans les tableaux 2 et 3.

Pour le test TPHA le laboratoire a reçu 4415 échantillons à tester dont 55 sont des cas positifs et 4360 sont négatifs. Le pourcentage de positivité pour le test TPHA est de 1.24 %. D’après le graphique on constate que le grand nombre de prélèvements pour TPHA Sont élevé dans le mois Février avec un pourcentage de 3,23%, en suite le Novembre avec 317 Prélèvements et pourcentage de positivé de 2,20%. Et le mois Mars avec 409 prélèvements et 1 ,71% comme pourcentage de positivité.

D’après notre ’étude rétrospective durant une année 2016/2017 Nous avons trouvé un pourcentage de séronégativité de 98,75% (4360 / 4415). Tandis que 55avaient un résultat positif soit 1,24% dans le cas ou l’analyse a été effectuée en utilisant le test TPHA .Alors, que seulement 13 personnes (0,29%) avaient un résultat positif en utilisant le test VDRL. Ces deux tests VDRL et TPHA ont des inconvénients parmi lesquelles : la présence de faux positifs et de faux négatifs. Le test VDRL donne des faux positifs en cas de grossesse, de grippe, mononucléose infectieuse, hépatite virale. Alors qu’il donne des faux négatifs en cas de phénomène de zone (excès d’Ac). Concernant le test TPHA, il donne des faux positifs en cas de MNI (Mononucléose infectieuse), MAI (Maladie auto-inflammatoire), grossesse et des faux négatifs en cas de phénomène de zone, syphilis très précoce.

La répartition de la sérologie syphilitique selon le sexe

Les résultats de la répartition du pourcentage de positivité de la sérologie syphilitique selon le sexe sont représentés dans le tableau 5.

D’après le tableau 5, on remarque que les hommes sont plus atteints de la syphilis que les femmes. Le pourcentage de positivité chez les hommes est de 2,51%. Alors que chez les femmes il est de 0,41%. Ainsi, le ratio sexe H/F est de 1,36. Ces résultats sont trouvés supérieurs à ceux rapportés par une étude réalisée au sein du CHU de Fès qui ont trouvé une valeur de 0,89% [26]. Les résultats obtenus sont également compatibles avec celle de l’agence public du santé de Canada qui sont trouvé aussi une prédominance de la population masculin [28], et aussi compatibles avec l’étude Faculté de Médecine de Pharmacie Année 2006 De Mali qui ont trouvé que le sexe masculin domine, avec une prévalence de 66,8%, contre 33,2% de sexe féminin [29]. Ceci est expliqué par l’augmentation des activités sexuelles et du nombre de partenaire chez le sexe masculin et l’homosexualité, aussi que la toxicomanie peut favoriser la transmission de la maladie parce qu’elle est bien connue chez ce sexe .

En Tunisie, une étude rapporte 48 % de prostituées séropositives pour la syphilis [7]. Dans une série algérienne, la syphilis représente 24,6 % des IST, la syphilis latente asymptomatique représentant à elle seule les 2/3 des cas [9].

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Table des matières

Introduction
Présentation de la structure d’accueil.
1.Lieu et période d’Etude.
2.Organisation des laboratoires.
2.1. Présentation de l’organigramme du laboratoire
2.2. Présentation du service de Sérologie.
Revue bibliographique
1.Définition
2.Etiologie.
2.1. Agent pathogène
2.2. Classification
2.3. Structure de la bactérie.
2.4. Métabolisme et culture
2.5. Résistance aux agents physique et chimique.
3.Épidémiologie
3.1. Dans le monde.
3.2. Au Maroc.
4.Mode de transmission
4.1. Transmission sexuelle
4.2. Transmission materno-foetale
4.3. Transmission par transfusion du sang
4.4. La toxicomanie
5.Physiopathologie et manifestations cliniques
5.1. Les stades d’évolution de la syphilis.
6.Méthodes de diagnostic biologique.
6.1. Diagnostique directe.
6.2. Diagnostique indirecte.
7.Traitement
Matériels et méthodes

1.Type d’étude
2.Prélèvement
3.Méthodes de diagnostic
3.1. Sérodiagnostique de la syphilis : Test VDR L
3.2. Sérodiagnostique de la syphilis : test TPHA
3.3. Confirmation du diagnostic de la syphilis
Résultats et Discussion
1.Données démographique
2.Répartition de la sérologie syphilitique au cours de l’année 2016/2017
3.La répartition de la sérologie syphilitique selon le sexe
4.Taux de positivité du test sérologique selon les services
5.Taux de positivité selon les catégories
Conclusion
Référence

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