PHYSICOCHIMIE DES ETM EXPLOITES A ORURO EN CONTEXTE MINIER SELON LES COMPARTIMENTS

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Les rythmes de croissance des petites villes

Une tendance derrière des trajectoires urbaines variées

Des dynamiques contrastées
Un premier constat s’impose : les petites villes connaissent une vaste gamme d’évolution, de la régression à la traversée fulgurante de la catégorie, en passant par la stagnation ou la croissance lente, régulière ou graduelle, on observe même des cas pour lesquels alternent phases de régression et de croissance.
La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’Ouest : étude sur le semis, et comparaison du système spatial et social de sept localités (Togo, Ghana, Niger) / Frédéric Giraut/ Thèse Université Panthéon-Sorbonne, 1994
Pour les cas de régression, outre les spectaculaires disparitions de camps sur les plantations libériennes et quelques cas de villes minières « fantômes » comme Bibiani22 au Ghana, le Mali et le Burkina Faso offrent quelques exemples, citons Tenenkan sur le Moyen-Niger ou Villy Sandogo dans la province burkinabé de Boulkiemde. Ces deux pays offrent également le plus grand nombre de cas de stagnation, citons : Sabou, Bogandé, Imasgo, Kolologho, Tenkodogo et Koupéla pour le Burkina Faso, et Macina et Niafunké au Mali. Mais les pays côtiers fournissent aussi quelques cas de régression (Rubino en Côte-d’Ivoire) et de nombreux cas de stagnation, notamment au Ghana. A l’inverse, les traversées fulgurantes de la catégorie, relèvent de quelques cas particuliers, comme la nouvelle capitale ivoirienne Yamoussoukro ou mauritanienne Nouakchott, ou encore comme les cités minières d’Arlit au Niger et de Camp IV au Liberia et le terminal minier mauritanien de Nouadhibou (Tireka, 1986). Mais si ces itinéraires sont exceptionnels, les fortes croissances qui permettent à des petites villes de se hisser rapidement dans la catégorie des villes moyennes sont nombreuses, citons par exemple Banfora (Ouattara, 1981 ; Hartog, 1983 ; Ganne, 1988 ; Goislard, 1991) et Ouahigouya (Ganne, 1986, 87 et 88) au Burkina Faso, Abengourou et Soubré en Côte-d’Ivoire et Koutiala (Bertrand, 1990) au Mali.
Les cas de croissance lente ou moyenne mais régulière sont également légion et peuvent être illustrés par Rosso et Atar (d’Hont, 1986 ; Kamara et alii, 1988) en Mauritanie, Koulikoro et Bougouni (Bertrand, 1990) au Mali, Odienné (Cotten, 1969), Ferkessedougou, Dabou ou Bouna (Boutillier, 1993) en Côte-d’Ivoire (Dureau, 1987, p. 242-243), et Fada N’Gourma (Ganne, 1988, 89 et 91) et Tenkodogo au Burkina Faso.
Pour les cas d’évolutions irrégulières, Dire et Goudam au Mali se « réveillent » vers 1965, après être restées au stade élémentaire de l’urbain. Bingerville en Côte-d’Ivoire se met à croître vers 1975, après avoir stagné au cœur de la catégorie petite ville. Une telle évolution a également marqué la cité ghanéenne de Nsawam, centre de collecte du cacao, elle végétait dans les années 30 et 40, avant d’être emportée par la dynamique métropolitaine voisine au cours de la décennie suivante, puis de connaître à nouveau une stagnation relative de ses effectifs au stade de ville moyenne. Bandiagara en pays dogon connaît quand à elle, une décroissance de ses effectifs depuis 1975, faisant suite à une lente ascension parmi les petites villes. Enfin la cité mauritanienne de Tidjikja (d’Hont, 1986) a connu un parcours heurté à un niveau urbain élémentaire. Deuxième ville du territoire mauritanien en 1955 avec 6 000 hab., elle a d’abord régressé, avant de connaître une très légère croissance depuis les années 60, dans le même temps, elle a rétrogradé à la dixième place de l’armature urbaine nationale naissante.
Où se maintiennent tout de même près de 10 000 résidants, après que la ville en ait accueilli presque 15 000 au début des années 1960.
La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’Ouest : étude sur le semis, et comparaison du système spatial et social de sept localités (Togo, Ghana, Niger) / Frédéric Giraut/ Thèse Université Panthéon-Sorbonne, 1994
Des cohortes de petites villes de plus en plus stables
Par-delà ces constats empiriques, il faut maintenant s’interroger sur le poids relatif des différentes modalités d’évolution. Pour cela, livrons-nous à l’observation du devenir de l’ensemble des cohortes de petites villes à cinq années d’intervalle, par le biais de matrices de transition.
Celles-ci se présentent sous la forme de tableaux sur lesquels la première ligne correspond au nombre de petites villes à une date donnée et les lignes suivantes correspondent à la distribution ultérieure des villes du groupe initial. Il est donc possible de suivre de cinq ans en cinq ans le devenir de tout le groupe de villes qui appartenait à la même catégorie à une date donnée.
Exemple : Sur les 94 petites villes que comptaient huit pays ouest -africains en 1955 (Tab.2b), 50 sont restées petites trente ans après, et 44 sont devenues des villes moyennes, dont 5 dépassent les 80 000 hab. Les 94 petites villes de 1955 étaient constituées de 76 localités de moins de 10 000 hab. et de 18 localités entre 10 et 20 000 hab. (Tab 2a) Parmi ces dernières, seules deux sont toujours dans la même catégorie en 1985.
Ainsi, ce sont cinq générations successives de petites villes (celle de 1955 ; 60 ; 65 ; 70 et 75) que nous pouvons suivre jusqu’en 1985.

Le déterminisme administratif en recul

Longtemps, le fait administratif est apparu comme déterminant dans la genèse de la ville ouest-africaine et dans sa dynamique ultérieure. Les fonctions commerciales, dans le cadre de l’économie de traite, et les fonctions sociales, scolaires et sanitaires se sont greffées sur le dispositif lâche de quadrillage du territoire de l’administration coloniale. Ceci est particulièrement vrai pour l’empire colonial français, alors que les colonies britanniques étaient organisées selon un schéma beaucoup plus diffus, mais il est vrai, sur un substrat urbain plus développé, tant au Ghana qu’au Nigeria.
Le statut administratif au cœur de l’urbanité, est une réalité qui s’est maintenue au delà de la première décennie postcoloniale, avec un double mouvement, celui de l’extraordinaire promotion des capitales nationales et celui de la diffusion de l’encadrement administratif. Cette diffusion de l’encadrement administratif, s’accompagne pour les centres élus d’une dotation en équipements et en infrastructures (qui sont autant de formes urbaines) et de l’arrivée d’un groupe de fonctionnaires que la théorie économique traduit en emplois de base. La masse salariale issue de la fonction publique peut y avoir un poids économique déterminant27.

L’hétérogénéité des petites villes

Grands contrastes régionaux et familles de petites villes

La cartographie systématique du semis de petites villes -tous les cinq ans de 1955 à 1985- et sa mise en rapport avec des phénomènes géographiques, nous permettent d’analyser les modalités de la densification du semis. Certains faits de localisation peuvent être isolés et certains héritages soulignés. Ainsi émergent des générations et des familles de petites villes.

Les regroupements, les axes

La simple observation de l’évolution du semis laisse apparaître des regroupements et des différences structurelles entre pays ou régions :
un semis dense dès le début des années 60, dans les parties méridionales du Togo et du Ghana notamment (Fig. 9), des regroupements sur des axes qui perdurent (Littoral ghanéen et togolais, fleuve Sénégal et Niger) ou qui s’effacent (Du nord ivoirien à Tombouctou et du centre-est ghanéen au centre-nord togolais : Fig. 9), au profit d’autres (route nord-sud au Togo, route ouest-est au sud de la Mauritanie : Fig. 10), des nébuleuses qui apparaissent et se renforcent durant la période, au Burkina Faso, en pays mossi et dans le sud-ouest autour de Bobo Dioulasso, et au centre ouest ghanéen (Fig. 10), des trames plus ou moins denses qui se mettent en place sur la quasi totalité des espaces ouest africains.
Il faut bien sûr invoquer :
les héritages précoloniaux : formations politiques et économiques (pays ashanti, mossi…), axes commerciaux (Fig. 10) (« routes de la cola » notamment, et « ports » du Sahel) ;
les héritages coloniaux : avec notamment le développement des plantations et le privilège accordé aux axes littoraux et ferroviaires ;
la tendance postcoloniale au renforcement de la trame administrative, et au développement du trafic routier.

Une génération fonctionnelle spécifique

Nous avons vu que la catégorie des petites villes est traversée par des localités en pleine expansion, tandis que d’autres s’y attardent ou s’y installent. En fait, il est possible de distinguer des générations de petites villes. Ces générations sont constituées de différents types selon les localisations relatives aux éléments structurants de l’espace. Cette typologie n’est évidemment qu’un moyen d’isoler des facteurs dominants, mais elle n’exclut pas les combinaisons qui sont bien souvent la règle, notamment avec la nature du milieu rural environnant qui sera abordé dans la partie suivante. Rappelons la mise en garde de Catherine Coquery-Vidrovitch (1993) lorsqu’elle tente d’établir une typologie historique des villes africaines précoloniales : « il est bien évident que toutes les villes africaines sont des hybrides et que ces hybrides se sont parfois constitués sur une très longue durée. Plus qu’une typologie, tout au plus pourrait-on proposer une chronologie de l’urbanisation africaine, tout en gardant bien en l’esprit qu’un tel schéma est nécessairement réducteur. » (p. 45)

Les étapes routières

Il semble bien qu’au cours des années 1960 et 1970, la localisation sur un axe routier devient un facteur majeur d’émergence d’une nouvelle génération de centres (Fig. 10). Les routes Abidjan-Yamoussoukro et Abidjan-Man via Gagnoa sont ainsi redessinées par le semis des petites villes de 1980.
A partir du cas camerounais, Bruneau et Courade remarquent que « la ville fait figure de parasite pour les plantations mais de nécessité sociale pour leurs salariés » (1983, p. 84).
La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’Ouest : étude sur le semis, et comparaison du système spatial et social de sept localités (Togo, Ghana, Niger) / Frédéric Giraut/ Thèse Université Panthéon-Sorbonne, 1994
Si nombre de nouvelles petites villes profitent de l’existence de la route, toutes ne sont pas des étapes ou des carrefours. Par exemple, le long de la nouvelle route de l’Unité au sud de la Mauritanie, s’égrènent nombre de petits centres commerciaux qui fonctionnent comme refuges pour populations sinistrées (D’hont, 1986). Qui plus est, les routes principales sont bien souvent greffées sur un ou plusieurs autres éléments structurants de l’espace qui peuvent aussi engendrer des fonctions urbaines contemporaines (frontière), ou qui constituent des héritages non négligeables (chemin-de-fer, littoral, fleuve).
Une étude systématique (F.W. Young, 1989) réalisée sur les pays côtiers d’Afrique de l’ouest (Bénin, Togo, Ghana, Côte-d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée Bissau) confirme ce qui pour nous est une évidence cartographique et géographique, que nous approfondirons pour les trois cas nationaux traités dans la seconde partie de ce livre premier. Cette étude, basée sur l’exploitation des données portées sur la carte Michelin sur l’Afrique du nord et de l’ouest, montre que la densité du réseau routier et son taux de revêtement, sont des variables qui jouent positivement pour expliquer la densité du semis de petites villes, ainsi que celui des villes moyennes (Tab. 7). Ces variables sont d’ailleurs étroitement corrélées à la densité de population, et le taux de revêtement est utilisé par l’auteur comme un indicateur de développement des régions subnationales qui servent de cadre à l’étude (43 pour 8 pays).
La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’Ouest : étude sur le semis, et comparaison du système spatial et social de sept localités (Togo, Ghana, Niger) / Frédéric Giraut/ Thèse Université Panthéon-Sorbonne, 1994

Les centres frontaliers

Durant la même période, et particulièrement après 1970, la proximité d’une frontière d’État (Fig. 10), rend compte de la localisation de toute une série de petites villes, centres douaniers et commerciaux. A ce titre, toutes les frontières n’ont pas la même valeur, les frontières monétaires, qui correspondent aux anciennes limites inter-impériales, sont davantage génératrices de petites villes. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas nouveau, voir l’émergence à la fin du siècle dernier d’une double place commerciale de part et d’autre de la Volta : Kete l’allemande et Krachi l’anglaise, cités frontalières, jumelles et rivales (voir II-C-2).
J.O. Igué, qui s’intéresse aux espaces frontaliers en Afrique de l’ouest, définit un certain nombre d’«enclaves frontalières» (1989) et oppose les «espaces frontaliers alternatifs» et «à faible dynamisme» (1995) aux «périphéries nationales». Celles-ci sont presque toutes situées aux frontières monétaires (Fig. 12), c’est-à-dire au pourtour de la «zone franc», au contact avec les Etats aux monnaies non convertibles : Nigeria, Ghana, Liberia, Guinée, Gambie, Guinée Bissau et Sierra Leone.
Sur ces espaces «frontaliers actifs», les «périphéries nationales» émergent lorsque les échanges commerciaux sont particulièrement intenses et que leur animation est assurée par “des populations vivant à cheval sur les frontières”, ces espaces sont alors le siège de nombreuses villes souvent petites, parfois jumelles, mais actives et en croissance37. Selon l’auteur ces «périphéries nationales» sont de “véritables enclaves qui s’imposent par leur rôle économique et social aux «Etats-Nations» limitrophes” (1995, p. 58), elles « réalisent ce que les négociations inter-étatiques et les projets n’ont pu bâtir » (1989, p. 605), c’est-à-dire, l’intégration des politiques économiques de la sous-région. Il s’agit là d’un phénomène structurel qui devrait s’inscrire dans la durée, comme le souligne J.-P. Raison. Pour lui, « les activités de frontière, informelles plus que véritablement clandestines, ont toutes chances de rester un des traits majeurs de l’activité nouvelle de l’Afrique » (1993, p. 17). Cependant l’auteur estime que ces activités sont également évolutives et instables. En effet, elles apparaissent très sensibles à « l’évolution des situations dans les Etats bordiers », qui modifient la nature et le sens des flux, ainsi qu' »à l’état des routes et aux variations locales de la répression des fraudes » qui peuvent déplacer les nœuds majeurs du commerce. Autant de facteurs qui « nuisent à une véritable structuration régionale ».
37 L’auteur y distingue quatre types de villes selon leurs origines :
“- les anciennes bases historiques des populations frontalières ;
les agglomérations nées aux principaux points de passage, le long des artères de communication ; les villes fondées dans les colonies plus accueillantes, suite à des tracasseries administratives ;
les anciens villages érigés en base de pouvoir traditionnel pour récompenser leurs chefs, plus dociles ou plus coopérants, ou pour pallier l’absence d’une autorité traditionnelle utilisable comme relais.” (1995, p. 62).
De telles approches se focalisent donc essentiellement sur l’existence de réseaux marchands parallèles et clandestins organisés à partir d’un semis de places centrales frontalières. E. Grégoire (1996) parle ainsi de “maillage en filet” pour qualifier le réseau urbain transfrontalier nigéro-nigérian38. L’importance des aires ainsi identifiées ne doit pas faire oublier que le fait frontalier participe également à l’émergence de petites villes isolées dans des espaces moins actifs et structurés. C’est le cas notamment pour les marges maliennes (également frontière monétaire au sein de l’espace francophone) au contact du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire et de la Mauritanie.

Les satellites

La localisation relative au reste de l’armature urbaine (Fig. 13 et 14) joue de manière différente selon les périodes, les régions et la taille des villes. Au début de la décennie 60, certaines grandes villes fonctionnent comme “repoussoir” pour les petits centres, c’est le cas de Ouagadougou et Bamako, et, dans une moindre mesure, d’Accra, Abidjan et Monrovia. C’est également le cas de villes moyennes comme Bouaké et Bobo Dioulasso. Dans le même temps, certaines grandes villes sont déjà accompagnées de satellites et constituent progressivement de véritables nébuleuses : Kumasi, Lomé. Elles sont rejointes en cela au cours des années 70 et 80, par quelques grandes villes (Accra, Abidjan et dans une moindre mesure Bamako), et villes moyennes comme Koudougou au Burkina Faso, coeur d’une véritable nébuleuse urbaine depuis 1980, alors que la capitale, Ouagadougou à l’est n’agrège des centres périphériques qu’à partir de la fin des années 80. Seule la capitale mauritanienne, Nouakchott, continue à dominer un «désert urbain» périphérique. L’étude de F.W. Young (1989) montre de manière générale que pour l’ensemble des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, la proximité d’une métropole est un élément stimulant pour le semis de petites villes, mais inhibant pour celui des villes moyennes, par contre, la proximité d’un «centre provincial» est une source de stérilité pour la trame de petites villes.

L’adéquation croissante entre le semis de petites villes et les densités rurales

Concernant le cas ivoirien, J.-L. Chaléard et A. Dubresson, utilisent également l’indicateur des densités rurales, à défaut d’études sur la répartition spatiale des revenus, pour conclure que « l’un des ressorts de l’urbanisation ivoirienne est l’osmose entre les dynamismes ruraux et urbains », cela après avoir observé que « le dynamisme démographique et économique du milieu rural forestier bénéficie plus aux villes petites et moyennes (qu’il s’agisse de leur nombre ou de leur croissance) qu’aux grands centres urbains, avec toutefois de fortes disparités internes à l’aire forestière42 » (1989, p. 280).
Au delà des cas de densification récente, de fortes densités rurales correspondent souvent à d’anciennes formations politiques ou d’anciennes aires d’activités commerciales denses, promptes à faire renaître ou entretenir un réseau urbain ancien (Pays mossi du Burkina Faso, yoruba du Nigeria, ashanti du Ghana, haoussa du Niger et du Nigeria, marka du Mali, fon du Bénin), ou à en générer un sans tradition (Pays ibo du Nigeria, bamiléké du Cameroun, mina et ouatchi du Togo). Il peut alors s’agir d’une armature hiérarchisée (Yoruba, Ashanti, Ibo, Haoussa, Fon) ou d’un semis de petites villes d’où émergent une ou plusieurs villes moyennes ou grande (Mossi, Marka, Bamiléké) ou encore d’une nébuleuse de centres élémentaires (Ouatchi, Mina). C’est aussi ce que révèle l’étude prospective dirigée par J.-M. Cour (1994) lorsqu’elle mesure la « tension de marché » (« intensité du signal émis par les villes en direction de l’espace rural »). La cartographie de cet indicateur de la connexion des espaces ruraux au marché indique une forte corrélation avec la densité du peuplement rural : « plus une zone est «exposée» au marché plus sa densité de population est élevée. A l’échelle ouest-africaine, cette relation permet beaucoup mieux d’expliquer les fortes variations de densité de peuplement que les critères agro-écologiques » (Snerch, 1994 ; p. 15)

Des germes urbains potentiels dans le semis régulier des marchés

Partant d’une interrogation sur le dynamisme rural et l’urbanisation, nous nous sommes orientés vers les dynamismes commerciaux locaux et régionaux. L’imbrication entre ces deux termes -dynamisme rural et dynamisme commercial- semble permanente, malgré les différentes tentatives étatiques de contrôle des échanges agricoles. Le développement actuel des cultures vivrières commerciales, particulièrement spectaculaire en Côte-d’Ivoire, offre une illustration des relations systèmiques qu’entretiennent les dispositifs commerciaux avec les dynamiques urbaines et agricoles. Ainsi J.-L. Chaléard remarque « Dans les régions éloignées des grands centres urbains, le développement des ventes [de produits vivriers] a été rendu possible par la mise en place rapide d’un système de commercialisation fondé, entre autres, sur l’existence de gros marchés de collecte, nés spontanément, et sur la présence de transporteurs, héritages de traditions anciennes, dans les villes du Nord, ou résultat de multiplicité des flux dans le Sud » (1996, p. 611).
Avec l’imbrication des dynamismes ruraux et commerciaux, nous touchons en fait un trait particulier des « régions d’économie primaire44 » dont parle M. Rochefort (1990), et qui « possèdent chacune un réseau de ville particulier, dont les caractéristiques sont issues de celles de la base économique. » (p. 226).
Concernant la forme de ces réseaux urbains régionaux en « économie primaire », différents auteurs s’accordent pour estimer que « dans un monde à prédominance rurale : il faut une trame serrée de lieux centraux pour que tous puissent y avoir accès, mais leur hiérarchisation n’est pas nécessaire » (Claval, 1981). Dans le cadre du Tiers-Monde, M. Santos (1971, p. 183 et 184) estime que c’est dans les petites villes que la population pauvre trouve les services urbains qui lui sont accessibles, il n’y a donc pas pour elle de réseau urbain hiérarchisé, seule la bourgeoisie, peu nombreuse, a accès à une hiérarchie de services. Une telle analyse se focalise sur les notions de services et de polarisation, négligeant momentanément les dynamiques productives internes à la sphère urbaine. Elle permet d’isoler la question des fonctions, et pour les petites villes, celle des relations avec l’arrière pays.
Une étude récente sur «les villages-centres» du bassin arachidier sénégalais (Galaup, 1991), révèle les ressorts contemporains de l’émergence de nombreuses petites villes. Une réorganisation administrative (introduite en 1972) et commerciale promeut de nombreux villages en « villages-centres » de « communautés rurales » (317 pour l’ensemble du Sénégal). Cela se traduit par la diffusion d’équipements, d’infrastructures et d’antennes
Expression qui peut se traduire par région d’économie essentiellement agricole et artisanale, dans laquelle les systèmes de production reposent peu sur le salariat et les économies d’échelle. Une telle économie serait primaire, par référence à la chronologie économique occidentale, où elle correspond à un stade pré-mercantiliste, et pré-industriel.
La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l’Afrique de l’Ouest : étude sur le semis, et comparaison du système spatial et social de sept localités (Togo, Ghana, Niger) / Frédéric Giraut/ Thèse Université Panthéon-Sorbonne, 1994
de services publics d’encadrement du développement. Un réseau de micro places centrales se met donc en place qui va bénéficier de la systématisation du marché hebdomadaire qui remplace définitivement le système de traite. Il faut noter que quelques localités étaient déjà héritières d’une certaine centralité, en marge du système colonial. Il s’agit des bourgs du Sine Saloum qui rassemblaient quelques milliers d’habitants au début du siècle, et qui servirent de centres de collecte élémentaire de l’arachide. Situés à l’amont des compagnies de traite basées le long de la voie ferrée, ces petits centres étaient tenus par le commerce libanais.
Parmi les villages-centres, et donc au sein du réseau de bourgs-marchés d’essence rurale, émergent de nombreuses petites villes, qui rattrapent d’anciennes communes voisines («escales» et centres administratifs coloniaux)45. Cela correspond d’ailleurs à l’accomplissement du projet initial qui souhaitait lier, centralité, développement urbain de base et développement local, et qui projetait l’émergence de quelques dizaines de villages-centres dans une catégorie urbaine élémentaire jusqu’alors occupée par quelques communes.
Les facteurs qui expliquent ces émergences sont nombreux, mais ils n’opèrent pas tous au même niveau de sélection. Il semble que la nature même des villages-centres en fait des organismes particulièrement adaptés aux besoins du monde rural du Bassin arachidier, cela par l’offre de services et d’infrastructures commerciales qu’ils proposent et qui sont en partie réappropriés par ce monde rural. En effet, l’économie agricole du Bassin arachidier connaît une crise profonde qui se traduit par une mutation et une diversification des productions, l’arachide ne disparaît pas, mais sa culture est plus systématiquement complétée par celle du mil, par le maraîchage et par l’élevage. Ce sont ces productions qui ont permis de rétablir à la campagne le double flux des échanges que la suppression de la traite avait tari46. C’est par le réseau des villages-centres que s’effectue l’encadrement technique, commercial et organisationnel de cette économie en mutation. Cependant, une sélection s’opère au sein de ce réseau de villages-centres et de marchés ; une partie seulement connaît une croissance importante, qui lui permet de s’élever dans la catégorie des petites villes. C’est là qu’intervient une seconde série de facteurs, qui ne relèvent plus seulement des évolutions économiques locales. Il s’agit notamment, selon A. Galaup, de la position relative aux axes routiers. Le fait d’être au bord d’une route, et plus particulièrement en position de carrefour, est un facteur de dynamisme. Une telle position facilite l’insertion de la localité dans les réseaux d’échanges, et elle correspond souvent à un meilleur équipement en infrastructures et en services urbains, qui sont des éléments attractifs pour les populations rurales. L’auteur relève aussi comme facteur stimulant : la proximité de la frontière gambienne, celle de la frontière économico-écologique entre la zone sylvo-pastorale et le bassin arachidier, et enfin le dynamisme des commerçants locaux qui peut venir s’ajouter comme facteur secondaire. Les différents facteurs évoqués viennent tous jouer sur l’importance du marché, en lui offrant de plus ou moins grandes possibilités d’accroître son ou ses bassins ; et c’est bien sur le marché, principal pilier de la vie économique de ces localités, que repose la hiérarchisation des «villages-centres» (p. 205).
Le cas du pays marka, déjà évoqué, nous permet de retracer une forme d’urbanisation par le bas, également liée aux dynamismes ruralo-commerçants des marchés. En effet, le Moyen-Niger, fécond en petites villes, est d’abord marqué par un réseau dense de marchés ruraux qui sont les « antennes tendues par le commerce urbain pour capter, à son profit et au profit de l’économie continentale qu’il représente, l’économie locale. » (Gallais, 1984, p. 160). Nombre de ces marchés, développés au début du siècle, ont été entravés ou même supprimés par le pouvoir colonial, jusque dans les années 30, avant d’être encouragés et parfois relayés par des fonctions administratives. Parallèlement, la révolution contemporaine des transports, en facilitant la circulation des biens et des vendeurs, a participé à la diffusion du fait commercial sous la forme du gros marché hebdomadaire, dont l’armature s’est renforcée. Ce mouvement s’est accompagné de l’émergence de petites villes au sein de cette armature. Petites villes aux potentialités de croissance somme toute limitées, et dont la fonction de marché rural est la base économique, éventuellement renforcée par un rôle administratif.
Dans un tout autre contexte, les marchés ruraux du sud-est togolais, étudiés par E. Le Bris (1984), nous montrent comment la fonction commerciale peut être à la base d’un réseau dense de petites villes et de bourgs peu hiérarchisés. Ces places, comme les filières qui les animent, sont en fait dominées par la métropole voisine et ses acteurs économiques. L’auteur analyse comment la réorganisation du commerce dans cette région a modifié la hiérarchie des nombreuses places de marchés, dont les principes de localisation sont davantage en rapport avec les axes routiers que pendant la période de traite (p. 70) durant laquelle les voies d’eau dominaient. Cependant, il remarque que la hiérarchie des marchés périodiques ne se décalque pas exactement sur la hiérarchie démographique des localités (p. 71). Il faut donc conclure à l’intervention de facteurs secondaires pour différencier les dynamismes urbains de base à partir du réseau de marchés ruraux périodiques.

La dilution de la fonction administrative

« L’«indirect rule», qui laissait aux mains des chefs politiques traditionnels la plus grande partie possible de l’administration locale, ne visait qu’à l’économie de gestion. La cohérence de l’ensemble n’importait nullement : l’actuel Ghana, par exemple, comptait trois modes d’administration -quatre si l’on y inclut le «Togoland» sous tutelle-complètement différents. De plus les services généraux (travaux publics, santé, aménagements ruraux…) n’étaient coordonnés qu’au niveau de la capitale et avaient souvent chacun leurs propres découpages territoriaux et leurs réseaux de chefs-lieux » (Marguerat, 1978, p. 175). Effectivement, ce qui frappe le plus dans l’héritage de l’administration territoriale britannique de la Gold Coast, c’est l’hétérogénéité des structures mises en places et de leurs chefs-lieux. Il ne s’agit pas là des conséquences de la souplesse d’un système décentralisé théorisé qui commanderait l’esprit de l’administration des territoires de l’Empire britannique, mais bien davantage du pragmatisme déployé dans cette partie de l’Afrique occidentale pour soumettre, intégrer et encadrer des territoires très différents, dont l’intérêt économique et géopolitique est considérable.

Hétérogénéité et remaniements de la marqueterie territoriale

Les régions héritières de l’histoire politique complexe du pays
La constitution d’une colonie britannique s’est concrétisée en 1874, à partir des bastions anglais côtiers centrés autour de Cape Coast depuis 1818. Celle-ci est capitale de la colonie pendant trois ans, jusqu’en 1877, elle reste ultérieurement chef-lieu de province, puis de région. Le noyau colonial originel se retrouve dans la toponymie régionale
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actuelle. Le territoire de la colonie britannique de la Gold Coast était subdivisé en trois provinces (Fig. 45) : celles du Centre (chef-lieu : Cape Coast), de l’Est (chef-lieu : Sekondi) et de l’Ouest (chef-lieu : Koforidua) qui correspondent aux trois régions actuelles du même nom, plus celle du « Grand Accra ». Lors des premières années du Ghana indépendant, ce territoire fut redécoupé momentanément en trois régions : Orientale, Occidentale et du Grand Accra.
Les autres régions sont issues de l’intégration puis du redécoupage des conquêtes ultérieures. La confédération ashanti autour de Kumasi, d’abord défaite, fut intégrée à la couronne britannique (1902), puis reformée et reconnue administrativement en 1935, avant d’être amputée de sa partie méridionale et occidentale, dont la sécession se marque par la création d’une région, le Brong-Ahafo en 1954 (chef-lieu : Sunyani).
L’actuelle région de la Volta -la « vraie » région orientale- (chef-lieu : Ho) correspond à la partie occidentale du Togoland allemand dont le mandat fut confié aux britanniques par la Société Des Nations à l’issue du premier conflit mondial (1919).
La moitié septentrionale du Ghana contemporain est l’héritière du protectorat britannique des Northern Territories (1901), dans lequel fut d’ailleurs intégrée la partie nord du Togoland, en principe sous mandat. Au sein de cette vaste Région Nord (Chef-lieu Tamale), on distingua d’abord (entre 60 et 68) une Région Haute (chef-lieu : Bolgatanga), qui fut ensuite (1984) subdivisée en Région Haute Orientale (chef-lieu : Wa) et Région Haute Occidentale.
Le passage des six régions coloniales aux dix régions actuelles traduit une tendance
l’harmonisation et à la rationalisation de la trame au nord. Au sud, il faut voir une tentative de limitation de l’influence d’Accra, enfermée dans une étroite région. Ces redécoupages vont dans le sens des propositions qui reposent sur l’étude des polarisations et des centres de services potentiels (Grove et Huszar, 1964) ; ils vont aussi dans le sens de la limitation des contre-pouvoirs régionaux potentiels.
L’échelon régional, celui de la coordination des services publics et de l’administration territoriale depuis 1972, ne semble plus être une priorité pour le pouvoir central, lancé depuis 1988 dans une politique de décentralisation au profit de la trame locale des districts.

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Table des matières

LE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
I.1. CONTEXTE DU PROJET
I.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.2.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE : UN ENVIRONNEMENT EXTREME
I.2.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE : UNE ZONE POLYMETALLIQUE
I.2.3. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL : DE MULTIPLES SOURCES DE CONTAMINATION
I.2.4. CONTEXTE SANITAIRE : QUEL IMPACT DE L’ACTIVITE MINIERE SUR LA SANTE ?
I.2.5. CONTEXTE SOCIOLOGIQUE : PERCEPTION ET VULNERABILITE DE LA POPULATION
I.3. LES ETM EN CONTEXTE MINIER
I.3.1. POSSIBILITES DE TRANSFERTS D’ETM ENTRE LES DIFFERENTS COMPARTIMENTS A ORURO
I.3.2. PHYSICOCHIMIE DES ETM EXPLOITES A ORURO EN CONTEXTE MINIER SELON LES COMPARTIMENTS
I.4. OBJECTIFS SPECIFIQUES DE LA THESE
IERE PARTIE : GEOCHIMIE
IIEME PARTIE : EXPOSITION
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODE
II.1. EAUX
II.1.1. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE
II.1.2. PRELEVEMENT, CONDITIONNEMENT, FILTRATION ET ANALYSES IN SITU
II.1.3. ANALYSES CHIMIQUES
II.1.4. MODELISATION GEOCHIMIQUE
II.2. AEROSOLS
II.2.1. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE
II.2.2. ANALYSES CHIMIQUES
II.2.3. ANALYSES MICROSCOPIQUES
II.2.4. CALCUL DES FACTEURS D’ENRICHISSEMENT
II.3. TILLANDSIA CAPILLARIS
II.3.1. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE
II.3.2. ANALYSES CHIMIQUES
II.4.1. DEFINITIONS
II.4.2. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE
II.4.3. SEPARATIONS GRANULOMETRIQUES DES POUSSIERES
II.4.4. ANALYSES CHIMIQUES
II.4.5. ANALYSES MINERALOGIQUES
II.4.6. CALCUL DE L’APPORT ANTHROPIQUE D’ETM
II.4.7. MESURE DE BIOACCESSIBILITE
II.5. PROTOCOLES GENERAUX A TOUS LES COMPARTIMENTS
II.5.1. PROTOCOLES DE LAVAGE EN SALLE BLANCHE
II.5.2. DETECTION ET CORRECTION DES CONTAMINATIONS EN STANDARD INTERNE DANS LES ECHANTILLONS ANALYSES A L’ICP-MS
II.5.3. TRAITEMENT DES DONNEES POST-ANALYTIQUE
II.5.4. ANALYSES STATISTIQUES
CHAPITRE III. IMPACTS ET TRANSFERTS DES ETM DANS L’ENVIRONNEMENT 
III.1. COMPARTIMENT AQUATIQUE
III.1.1. INTRODUCTION
III.1.2. LES EAUX DE CONSOMMATION
III.1.3. LES EAUX DU CONTINUUM MINE-LAC
III.1.4. CONCLUSION
III.2. COMPARTIMENT ATMOSPHERIQUE
III.2.1. INTRODUCTION
III.2.2. SOURCES DE DEPOTS SECS ATMOSPHERIQUES
III.2.3. AEROSOLS
III.2.4. TILLANDSIAS
III.2.5. SYNTHESE DES SOURCES DE CONTAMINATION ATMOSPHERIQUE
III.2.6. CONCLUSION
III.3. COMPARTIMENT PEDOLOGIQUE
III.3.1. INTRODUCTION
III.3.2. LES SOLS
III.3.3. LES POUSSIERES DE SOL
III.4. SYNTHESE DES ORIGINES ET IMPACTS DES ETM DANS L’ENVIRONNEMENT QUARTIER RESIDENTIEL
IV.1. INTRODUCTION
IV.1.1. QUELQUES DEFINITIONS
IV.1.2. POURQUOI S’INTERESSER A L’INHALATION ET L’INGESTION ?
IV.2. BILAN D’EXPOSITION PAR INHALATION D’AEROSOLS ET DE POUSSIERES
IV.2.1. ESTIMATION DES TAUX DE VENTILATION LORS DES DIFFERENTES ACTIVITES
IV.2.2. ESTIMATION DE LA CONCENTRATION D’ETM SELON LE LIEU
IV.2.3. ESTIMATION DE L’EXPOSITION AUX ETM VIA L’INHALATION
IV.3. BILAN D’EXPOSITION PAR INGESTION DE POUSSIERES
IV.3.1. BIOACCESSIBILITE DES POUSSIERES
IV.3.2. ESTIMATION DE L’EXPOSITION EXTERNE VIA L’INGESTION
IV.3.3. ESTIMATION DE L’EXPOSITION INTERNE AUX ETM VIA L’INGESTION
IV.4. BILAN D’EXPOSITION PAR INGESTION D’EAU
IV.4.1. EXPOSITION EXTERNE
IV.4.2. EXPOSITION INTERNE
IV.5. EXPOSITION INTERNE TOTALE SUIVANT DIFFERENTS SCENARIOS
IV.5.1. EFFET DE LA PRISE EN COMPTE DE LA GRANULOMETRIE
IV.5.2. CONTRIBUTION DES DIFFERENTES VOIES D’EXPOSITION A L’EXPOSITION INTERNE TOTALE
IV.5.3. COMPARAISON AVEC LES DONNEES DE SANTE DU PROJET TOXBOL . ERREUR ! SIGNET NON DEFINI
IV.6. CONCLUSION
CHAPITRE V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
QUELQUES PERSPECTIVES :
CHAPITRE VI. BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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