PERSPECTIVES DU REGIONALISME ECONOMIQUE AFRICAIN DANS LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR

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Libéralisation du commerce

La libéralisation est censée accroître le revenu d’un pays en le forçant à transférer ses ressources d’usages peu productifs à d’autres qui le sont davantage. Par contre, transférer les ressources à des usages à productivité zéro n’enrichit pas… De plus, la création d’activités productives est conditionnée notamment par la présence de capital et d’esprit d’entreprise. Les pays en développement ayant le mieux réussi sont ceux qui, comme la Chine, ne se sont ouverts au monde extérieur que lentement et progressivement.
Enfin, les pays occidentaux qui exigent la liberté du commerce pour les produits qu’ils exportent continuent à protéger, chez eux, les secteurs exposés au commerce des pays en développement. La conversion des Etats-Unis au libre-échange ne date du reste que du lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire au moment où ils étaient devenus la première puissance économique mondiale. Et cette conversion n’est que relative les Etats-Unis maintiennent des barrières douanières, des subventions agricoles et des cartels de l’acier qui n’ont rien de symboliques[19].

Libéralisation des capitaux

La libéralisation des capitaux – il s’agit de l’investissement privé international, considéré comme seul porteur d’efficacité – est considéré par le FMI comme pouvant contribuer à l’importation de nouvelles technologies ainsi que de nouvelles activités créatrices d’emplois. Dans ce même cadre de la libéralisation, les entreprises qui ont investi décident en toute liberté de leur politique et notamment de leur politique d’emprunt. Il ne reste plus aux Etats en développement qu’à s’adapter aux situations ainsi créées.
Mêmes inconvénients dans le secteur bancaire : l’arrivée de banques étrangères ne devrait être libéralisée que dans un contexte concurrentiel, caractérisé par l’existence préalable dans le pays concerné, d’un système bancaire solide. Faute de concurrence, les banques étrangères, désormais maîtresses du terrain, délaisseront les PME locales et préfèreront accorder leurs prêts aux multinationales. C’est toute l’économie rurale locale, déjà mise en difficulté par les importations subventionnées en provenance des pays du Nord, qui risque de s’effondrer.
Autres conséquences de la libéralisation forcée peuvent se résumer comme suivent : demande de privilèges, tels que de protections douanières, imposition de contrats inégaux, infiltration des milieux politiques, fluctuations des taux de change consécutives aux vagues successives de flux et de reflux des capitaux20…
En résumé, il y a très peu de preuves que la libéralisation des mouvements des capitaux favorise la croissance. A l’inverse, la libéralisation financière génère de l’instabilité économique21.
La liste des erreurs du FMI n’est pas encore exhaustive ! L’ampleur du désastre se vérifie dans le social. Les classes moyennes se prolétarisent, les couches ouvrières se paupérisent vidant presque totalement l’espace entre une petite caste de très hauts revenus et la grande masse des pauvres et des très pauvres22. Tant le choix des objectifs que celui des moyens traduit le profond mépris du FMI pour l’environnement. Ainsi, Il suffit de passer en revue l’effet des mesures imposées . l’exportation des matières premières, alors que celle des produits finis pourrait dégager de la valeur ajoutée, employer plus de personnes localement, aider à diversifier l’économie et accroître les transferts de technologies .
 l’exploitation des forêts, sans politique de reboisement .
 l’exploitation des ressources minières sans mesurer ses conséquences sur la contamination des nappes phréatiques .
 l’encouragement à l’agriculture intensive, sans égard, pour l’érosion et la baisse de fertilité des sols.

Mécanisme d’intégration régionale

Un mécanisme d’intégration régionale est un accord préférentiel, généralement réciproque, entre pays, qui vise à réduire les obstacles entravant les transactions économiques ou autres23. Un tel mécanisme peut revêtir des formes diverses, selon le traitement appliqué aux pays qui ne sont pas membres, ainsi que l’ampleur et la profondeur de l’intégration. Les mécanismes d’intégration régionale varient selon la marge de manoeuvre laissée aux membres pour définir leurs propres politiques – en particulier leurs politiques commerciales – vis-à-vis des non-membres. Les zones de libre-échange et les zones d’échanges préférentiels permettent aux membres de définir des politiques commerciales. Les unions douanières établissent, quant à elles, des politiques commerciales uniformes. Les mécanismes varient également selon le niveau d’intégration. Les zones de libre-échange et les zones d’échanges préférentiels offrent des réductions tarifaires aux membres. Les marchés communs et les unions économiques harmonisent les normes des produits, ainsi que les codes fiscaux et les codes d’investissement. L’ampleur des activités couvertes par les mécanismes d’intégration régionale varie également. Certains mécanismes sont limités à l’échange de biens; d’autres s’étendent à la mobilité des facteurs et au commerce des services. Depuis la seconde guerre mondiale, il y a eu de nombreuses tentatives d’intégration régionale dans le monde entier, et l’Union européenne (UE) en est un exemple réussi. Depuis quelques années, l’intégration connaît un regain d’intérêt. De nombreux mécanismes ont été mis en place ou élargis au cours de ces dix dernières années. Sur les 194 accords notifiés à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) jusqu’en 1999, 87 (soit 45%) l’ont été depuis 1990 (Banque mondiale 2000b). Et la plupart des pays font, aujourd’hui, partie d’au moins un mécanisme d’intégration régionale. Nous distinguons différentes formes de mécanismes d’intégration régionale :
 Zone d’échanges préférentiels (ZEP) – un mécanisme au sein duquel les droits prélevés par les membres sur les importations de biens produits par les autres membres sont moins élevés que ceux qui s’appliquent aux importations de biens produits par des pays non membres. Les membres fixent les droits sur les importations provenant des non membres .
 Zone de libre-échange (ZLE) – une zone d’échanges préférentiels sans droits de douane sur les importations provenant des autres membres. Comme dans le cas des zones d’échanges préférentiels, les membres peuvent fixer les droits applicables aux importations provenant des non membres .
 Union douanière (UD) – une zone de libre-échange au sein de laquelle les membres imposent des droits communs aux non membres. Les membres peuvent également céder leur souveraineté à une administration douanière unique .
 Marché commun (MC) – une union douanière qui autorise la libre circulation des facteurs de production (tels que les capitaux et la main-d’oeuvre) à travers les frontières nationales au sein de la zone d’intégration .
 Union économique (UE) – un marché commun avec des politiques monétaires et budgétaires unifiées, y compris une monnaie commune .
 Union politique (UP) – le stade ultime de l’intégration dans lequel les membres deviennent une seule nation. Les gouvernements nationaux cèdent leur souveraineté en matière de politiques économiques et sociales à une autorité supranationale, et mettent en place des institutions, des processus judiciaires et législatifs communs – y compris un parlement commun. Les pays peuvent lancer le processus avec n’importe lequel de ces mécanismes, mais la plupart commencent par lever les obstacles aux échanges entre eux. Ils introduisent, par la suite, des mécanismes d’intégration plus complets et plus étendus.

Le régionalisme économique, une solution miracle ?

Pourquoi les pays rejoignent-ils des mécanismes d’intégration régionale, et dans quelle mesure ces mécanismes atteignent-ils leurs objectifs? Les avantages de l’intégration régionale découlent de nouvelles possibilités d’échanges, des marchés plus vastes et de la concurrence accrue [Venables 2000; Banque mondiale 2000b]24. L’intégration peut aussi produire des plus-values sur les capitaux engagés, permettre des investissements plus importants et inciter les industries à se réinstaller. De même, elle peut pousser les gouvernements à entreprendre des réformes, accroître le pouvoir de négociation, renforcer la coopération et améliorer la sécurité. Toutefois, ces avantages ne sont ni systématiques ni nécessairement substantiels. Les mécanismes d’intégration régionale doivent être considérés comme des moyens d’améliorer le bien-être dans les pays qui en font partie, et non comme une fin en soi. Le régionalisme est à la mode, même si, il est loin d’être un phénomène nouveau en Afrique. Les gouvernements sont tombés dans le piège de la transposition en présumant que les exemples d’intégration régionale entre les pays industrialisés pouvaient aussi s’appliquer aux pays moins développés. La création de tels espaces économiques s’appuie nécessairement sur une intégration des marchés des biens, des services, des capitaux, du travail, sur une harmonisation des lois et des règlements régissant le fonctionnement du secteur privé. Malheureusement dans ces domaines, les pays n’excellent pas et cela consiste en un frein à leur décollage. «Les échanges intra-régionaux, note le président du groupe de la BAD, représentent moins de 10 % du total du volume des échanges commerciaux de l’Afrique et le volume des échanges demeure donc en deçà de celui des autres régions en développement.». L’impact limité des différents projets de coopération et d’intégration économique est lié, d’une part, aux difficultés des pays africains d’appliquer les réductions tarifaires communes et à supprimer les barrières non-tarifaires, et, d’autre part, à celles liées à la répartition judicieuse des coûts et des avantages des projets d’intégration régionale entre les pays membres.

Accords commerciaux des Amériques

Dans cette foulée, nous pouvons distinguer cinq (05) accords commerciaux régionaux, à savoir :
 l’Association Latino-Américaine D’Intégration ou ALADI, 1960 .
 la Communauté andine, 1969 .
 la Communauté des Caraïbes ou CARICOM, 1973 .
 l’Organisation des Etats américains (OEA), 1989 .
 la Zone de Libre-Echange des Amériques (ZLEA), 1994.

Accords commerciaux africains

L’Afrique compte, dans son ensemble, 07 principaux accords commerciaux régionaux (CEDAO, COI, COMESA, …). Ils feront l’objet du chapitre suivant.

Nécessité de l’intégration régionale en Afrique

Le contexte mondial actuel ne laisse pas beaucoup de choix aux pays africains. Ils doivent s’engager nécessairement dans le commerce mondial. Toute la question est de savoir par quel moyen. L’intégration régionale a eu du mal à se matérialiser, tant les divergences macroéconomiques étaient fortes. Néanmoins, des progrès indéniables se sont produits.

Situation des économies africaines

La plupart des pays africains ont des revenus modestes et une population peu nombreuse. Leurs structures de production sont peu développées et connaissent de nombreuses carences. Les conflits constituent un problème majeur dans certains pays, avec les coûts humains et économiques qui vont de pair. Quant aux réformes économiques et politiques, elles n’ont été appliquées que de manière progressive, et parfois, avec hésitation. A. Etat des marchés nationaux Sur les pays que compte le continent, 39 ont une population inférieure à 15 millions d’habitants, et 21 ont une population inférieure à 5 millions. Les faibles populations et les revenus bas limitent la taille des marchés nationaux africains. Malgré une croissance acceptable ces dernières années, les revenus demeurent modestes et la majorité de la population vit dans la pauvreté. Trente-deux pays enregistrent des revenus par habitant de moins de $500 par an – soit 10% de la moyenne mondiale, qui est de $5000. Si l’Afrique compte 12% de la population de la planète, elle ne représente que 2% de la production mondiale.

Problème de l’instabilité politique en Afrique

Les conflits transfrontaliers et les guerres civiles demeurent une tragique réalité et une menace constante dans de nombreuses régions d’Afrique, en raison de la faiblesse des institutions démocratiques, de l’insuffisance des résultats économiques et de l’absence de droits politiques et civils. En outre, l’instabilité politique et les conflits affaiblissent la capacité institutionnelle des pays et aggravent les résultats économiques, engendrant de ce fait, un véritable cercle vicieux. Les conflits peuvent fragiliser une économie parce qu’ils:
 Détruisent les ressources humaines et physiques .
 Sont la cause de troubles sociaux qui entraînent une augmentation des coûts des transactions, les particuliers devant plutôt faire usage de leurs maigres ressources pour se protéger et survivre .  Réduisent les dépenses publiques consacrées aux activités destinées à accroître les rendements
 Encouragent les populations à faire sortir du pays leurs ressources (humaines, matérielles et financières) .
 Entraînent une mauvaise utilisation des ressources financières et humaines qui sont détournées vers l’effort de guerre plutôt que d’être consacrées à des activités de production.
En Afrique, ce sont les pays qui sont souvent en conflit qui ont les économies les moins performantes (CEA 2002)26. §3. Causes de la lenteur de la croissance en Afrique A. Lenteurs en termes de réformes.
Au début des années 90, de nombreux pays africains se sont lancés dans d’importantes réformes économiques et politiques. On a assisté à la libéralisation des marchés, à l’institutionnalisation de la compétition politique ainsi qu’à une participation plus grande des populations aux affaires sociales et économiques des pays. De même, les responsables politiques sont, de plus en plus, comptables de leurs actes. A présent, les efforts sont, de plus en plus, axés sur des réformes plus profondes qui visent à améliorer la gestion économique et à accélérer la réduction de la pauvreté. L’impact socio-économique de ces réformes devenant plus important, il faut également en assurer la continuité et la crédibilité. B. Lenteurs de la croissance économique Les causes de la lenteur des résultats obtenus dans le domaine économique sont multiples. Des études ont utilisé différents cadres d’analyse et offert plusieurs explications. Pour la CEA [2001], les revenus, les institutions, l’environnement politique et le capital humain apportent les contributions les plus importantes au développement de l’Afrique qui a longtemps été le continent le plus pauvre et le plus endetté, son niveau de revenu le plaçant très loin derrière les autres régions du monde. La précarité des bénéfices produits par les investissements a réduit les avantages découlant de la productivité et de l’efficacité qui auraient permis aux pays africains de faire un meilleur usage de leurs maigres ressources. La bonne gouvernance – l’un des piliers de la croissance – a souvent fait défaut: le renforcement des droits de propriété et des institutions de réglementation permettrait d’assurer la sécurité et de favoriser la croissance.

Bilan de l’intégration régionale en Afrique

Toutefois, d’après un constat général, il semblerait que l’intégration régionale n’ait guère produit de résultats concrets, en dépit des déclarations politiques et des efforts durablement déployés par les gouvernements, les institutions et les autres intervenants. L’une des critiques fréquemment formulées à son encontre est que, contrairement à l’intégration économique en Europe (l’Union Européenne), en Amérique du Nord (l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain) et en Amérique du Sud (le Marché Commun du Sud), l’intégration régionale en Afrique n’a guère accéléré la croissance ou même le commerce régional.
Pourquoi l’intégration régionale en Afrique n’a-t-elle pas atteint ses objectifs? Les raisons principales invoquées sont notamment :
 Des appartenances multiples et chevauchement. Les recoupements dans la composition de nombreuses communautés économiques régionales entraînent une duplication des efforts et une mauvaise utilisation des ressources. Ils compliquent les efforts d’harmonisation et de coordination et retardent la fusion des communautés économiques régionales dans l’Union africaine. Face à cette situation, d’aucun réclament une rationalisation de l’intégration. Le vaste débat qui s’est ouvert sur ce thème a produit des résultats tangibles et permis une définition plus claire des mandats, objectifs et responsabilités des institutions qui sont au service des mêmes pays.
 La réticence des pays à adhérer à des programmes d’intégration (comme la suppression des droits de douane) motivée par des préoccupations concernant le partage inéquitable des avantages et des inconvénients de l’intégration et la persistance d’entraves à la libre circulation des biens, des services et des personnes à travers les frontières. Un soutien technique et analytique insuffisant (tel que des analyses coût-bénéfice) pour certains instruments d’intégration (comme la libéralisation du commerce), qui risque de retarder leur mise en oeuvre ou de donner lieu à des spéculations sur les effets qu’ils pourraient exercer sur les différents États membres.
 Des politiques macroéconomiques nationales instables et divergentes.
 Des capacités et des ressources des pays et des communautés économiques régionales insuffisantes pour le processus d’intégration. Clairvoyance, stratégie et planification faisant défaut à certaines communautés régionales, leurs activités s’en trouvent dispersées. Les institutions régionales ont, bien souvent, mené des actions au niveau régional et parallèlement, au niveau national, au mépris du «principe de subsidiarité».
 Le manque de cohérence et de liens entre les programmes de coopération sectorielle et les politiques macroéconomiques mises en oeuvre par les communautés économiques régionales.
 L’inexistence ou l’inefficacité des mécanismes pour l’organisation, la mise en oeuvre, le contrôle, le suivi et la révision du processus d’intégration.
 L’absence de mécanismes nationaux pour la coordination, la mise en oeuvre et le suivi des politiques et programmes d’intégration.
 L’incapacité d’inclure les objectifs, plans et programmes d’intégration dans les schémas nationaux de développement.
 Le commerce intra-africain, qui affiche des résultats médiocres en dépit de tentatives d’intégration du marché menées sur plusieurs décennies, soulève-lui aussi des interrogations. Il reste essentiellement orienté vers le nord, principalement vers l’Union européenne.
Par ailleurs, il n’est pas certain que la volonté politique soit suffisante. L’absence d’une approche concertée sur l’intégration et l’importance des fonds et des investissements requis suscitent donc bien des inquiétudes.

Industrie, zones et entreprises franches (ZF/EF)

L’absence des technologies avancées freine la croissance de la production industrielle. Ensuite, le coût des matières premières est élevé, surtout, les produits agricoles à cause de l’inadéquation des infrastructures à savoir le transport. Les tarifs des secteurs des télécommunications, eaux et électricités à Madagascar sont les plus chers de la région de l’océan indien. En plus, l’approvisionnement en énergie connaît une importante défaillance. Tous ceux-ci frappent les industries malgaches et empêchent l’augmentation de la production industrielle. On a constaté qu’en 2005 c’est le secteur secondaire qui a plus souffert des contres coups des facteurs exogènes. Alors que l’activité du secteur est quasiment dominée par le textile des entreprises franches. L’article 03 de la loi n°91-020, relative au régime de la zone à Madagascar, distingue quatre catégories d’entreprises franches (les entreprises de promotion exploitation, les entreprises de production intensive de base, les entreprises industrielles de transformation ainsi que les entreprises de services) ayant chacune des fonctions différentes. Les entreprises des deux dernières catégories sont classées dans onze secteurs d’activités distincts : agroalimentaire, textile /confection, cuirs/peaux, services/informatique, chimie, mécanique électrique, transformation minière, artisanat, horlogerie joaillerie et autres manufactures.

Croissance économique

Depuis l’indépendance en 1960, Madagascar a souffert d’une évolution irrégulière de son taux de croissance. Quant au PIB /habitant, un faible taux de croissance associé à une croissance démographique importante a fait baisser de 40% le PIB/habitant. Si bien qu’aujourd’hui Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres du monde, avec un PIB par habitant estimé à US$ 235 en 2004. Vers la fin des années 90, des réformes structurelles et une amélioration dans la gestion macro-économique a permis à ce PIB/habitant de reprendre substantiellement entre 1997 et 2001. En outre, trois objectifs spécifiques reviennent au Ministère des Affaires Etrangères :
 Orientation des ambassades malgaches vers des actions commerciales .
 Matérialisation des coopérations bilatérales et multilatérales .
 Optimalisation des participations malgaches aux organisations régionales.
Jusqu’à l’avènement prochain et probable de la Quatrième République, la diplomatie est, et reste au service du MAP. C’est un autre instrument de développement. La diplomatie malgache s’est convertie à l’économie. C’est le concept « diplomatie au service du développement » que le pays a adopté pour promouvoir son image afin qu’il puisse parvenir à une meilleur place dans la communauté internationale. Pour mieux s’insérer dans la mondialisation et moderniser son économie, Madagascar fait appel aux investisseurs, un appel omniprésent dans la démarche. La vision « Madagascar naturellement » et le « Madagascar action plan »ou MAP 2012, constituent les deux documents principaux traçant les objectifs de développement pour Madagascar. En effet, la grande Ile ambitionne de faciliter la transition de la situation actuelle d’économie de subsistance à celle d’économie de marché. Il se fonde sur l’exploitation optimale des potentialités et des ressources dont le pays dispose tout en respectant l’environnement .En considérant les objectifs cités dans les dits documents de stratégies nationales, il en ressort pour la période 2007 à 2012 et au-delà toutes les stratégies de développement pour le pays. La réduction de la pauvreté passe nécessairement par l’instauration d’une croissance rapide et soutenue. Et les moyens d’y parvenir sont, non seulement, endogènes mais également par l’ouverture régionale. A ce titre, cela facilitera l’atteinte des objectifs économiques généraux du MAP qui sont :
 Taux de croissance de 8% à 10% .
 Taux d’investissement de 20% .
 Participation du secteur privé de 12 à 14% du taux de l’investissement .
 Ouverture de l’économie.
Gravitant autour de l’engagement n°06 du MAP « économie à forte croissance » se trouvent tous les autres engagements dont l’essence répond point par point à l’esprit du RISDP et donc à une intégration régionale réussie à savoir :
 Engagement 1 : gouvernance responsable .
 Engagement 2 : Infrastructure reliée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REGIONALISME ECONOMIQUE AFRICAIN
CHAPITRE I : CAUSES DU REGIONALISME ECONOMIQUE
Section I. Mondialisation des économies
§1. Historique et définition
A. Définition
B. Historique
§2. Dimensions de la mondialisation
A. Dimension économique
B. Dimension financière
C. Dimension commerciale
D. Dimension technologique
E. Dimension culturelle
Section II. Politiques d’ajustement structurel (PAS)
§1. Approche du Fonds Monétaire International (FMI)
A. Stabilisation financière
B. Transformation culturelle
§2. Politique de libéralisation
§3. Effets des PAS dans les PED
§4. Madagascar et la politique d’ajustement structurel
Section III. Emergence économique
§1. Pressions concurrentielles mondialisées
§2. Lutte contre la pauvreté
A. L’austérité
B. La privatisation
C. La libéralisation
a. Libéralisation du commerce
b. Libéralisation des capitaux
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU REGIONALISME ECONOMIQUE
Section I. Conditions de l’intégration régionale
§1. Conditionnalités d’une intégration régionale saine
§2. Mécanisme de l’intégration régionale
§3. Le régionalisme économique, une solution miracle ?
Section II. Principaux accords commerciaux régionaux (ACR)
§1. Accords commerciaux eurasiatiques
§2. Accords commerciaux des Amériques
§3. Accords commerciaux africains
Section III. Nécessité de l’intégration régionale en Afrique
§1. Situation des économies africaines
A. Etat des marchés
B. Structure de la production
§2. Problème de l’instabilité politique en Afrique
§3. Causes de la lenteur de la croissance en Afrique
A. Lenteurs en termes de reformes
B. Lenteurs de la croissance économique
CHAPITRE III : TOILE DE FOND DU REGIONALISME AFRICAIN
Section I. L’intégration régionale peut-elle aider l’Afrique ?
§1. Tandem intégration – coopération
§2. Expériences historiques de l’intégration régionale
§3. L’économie africaine dans le contexte mondial
Section II. Communautés économiques régionales africaines
§1. Histoire du régionalisme économique africain
§2. Communautés économiques régionales africaines
§3. Composition et objectifs des communautés économiques régionales africaines
Section III. Défis de l’intégration de l’Afrique
§1. Etapes, objectifs et protocoles de la communauté économique africaine
A. Etapes et Objectifs
B. Protocoles afférents
§2. Bilan de l’intégration régionale en Afrique
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : PERSPECTIVES DES ACR SUR LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR
INTRODUCTION PARTIELLE
CHAPITRE I : CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
Section I. Avantages comparatifs et contexte macroéconomique de Madagascar
§1. Avantages comparatifs
A. Situation géographique
a. position géographique
b. Facteur physique
c. Climat
d. Démographie
B. Agrobusiness à Madagascara.
b. Produits de rente
c. Pêche
d. Elevage
C. Industries, zones et entreprises franches (ZF/EF)
D. Tourisme
§2. Croissance au niveau mondial
§3. Conjoncture économique malgache
A. Croissance et inflation
a. Croissance économique
b. Evolution des prix ou « inflation »
B. Finances publiques
a. Recettes publiques
b. Dépenses publiques
Section II. Politique commerciale malgache
§1. Taxation des importations
§2. Evaluation en douane
§3. Exonérations tarifaires
§4. Différents droits et mesures de sauvegarde
§5. Autres barrières non-tarifaires (BNT) potentielles
Section III. Accès aux marchés internationaux
§1. Accès au marché du groupe QUAD
A. Relation commerciales canado-malgaches
B. Initiatives préférentielles américaines
C. Echanges commerciaux nippo-malgaches
D. Relation avec l’union européenne (UE)
§2. Accès aux marchés régionaux
A. Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA)
B. Commission de l’Océan Indien (COI)
C. Southern Africa Development Community (SADC)
CHAPITRE II : MADAGASCAR AU SEIN DU REGIONALISME ECONOMIQUE AFRICAIN
Section I. Madagascar dans la COI
§1. Historique
§2. Buts et objectifs
§3. Economie de la région
A. Economie intra-régionale
B. Investissement au sein de la COI
§4. Madagascar et la COI en chiffres
Section II. Madagascar dans le COMESA
§1. Généralités
§2. Buts et objectifs
§3. Economie du COMESA
§4. Situation actuelle de l’intégration
A. Zone de libre –échange (ZLE)
B. Fonctionnement de la ZLE
§5. Madagascar et le COMESA en chiffres
Section III. Madagascar dans la SADC
§1. Buts et objectifs
§2. Critères de convergence macroéconomique de la SADC
§3. Implications de cet engagement sur les échanges commerciaux de Madagascar
A. Effets sur le commerce extérieur de Madagascar
B. Statistiques du commerce extérieur malgache avec la SADC
CHAPITRE III : PERSPECTIVES DU REGIONALISME ECONOMIQUE AFRICAIN DANS LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR
Section I. Evaluation des gains et des pertes liés au commerce intra-africain
§1. Théories du commerce international
A. Théories classiques du commerce international
a. Théorie des avantages absolus
b. Théorie des avantages comparatifs
B. Théories néoclassiques du commerce international
a. Théorie des dotations factorielles
b. Théorie de l’égalisation des prix des facteurs
c. Théorème de Rybczinsky
C. Théories contemporaines du libre-échange
§2. Evaluation des gains et pertes de l’intégration régionale à Madagascar
Section II. Intégration régionale africaine et développement à Madagascar
§1. Régionalisme et croissance à Madagascar
A. Régionalisme et croissance
a. Croissance économique
1. Définitions de la croissance
2. Sources de la croissance
b. Impacts sur la croissance de Madagascar
B. De la croissance au développement
§2. Régionalisme économique et développement à Madagascar
A. Définitions et concepts de développement
a. Définitions du développement
b. Mesure du développement
c. Concepts de développement
B. Implications sur le développement à Madagascar
Section III. Enjeux et perspectives du régionalisme à Madagascar
§1.Enjeux du phénomène
A. Gains de l’intégration régionale
B. Pertes liées à l’intégration régionale
§2. Perspectives de l’intégration régionale à Madagascar
A. Perspectives de développement des ZF/EF
B. Perspectives des IDE à Madagascar
C. Commerce équitable (CE)
a. Définition et acteurs du commerce équitable
1. Définition du CE
2. Acteurs du commerce équitable
b. Caractéristiques du commerce équitable
1. Dimensions du CE
2. Défis du commerce équitable
c. Avantages du CE
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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