Persistance du virus dans l’eau

Persistance du virus dans l’eau

Les escargots

Le modèle animal étudié au cours de ce stage est une espèce invasive d’escargot d’eau douce appelée Pomacea canaliculata (Fig. 6). Il s’agit d’un Mollusque Gastéropode de l’ordre des Architaenioglossa et appartenant à la famille des Ampullariidae. Les Architaenioglossa ont la caractéristique d’avoir un opercule (Pr. Pointier, Université Perpignan). Ce mollusque, communément appelé « Golden apple snail », est un escargot amphibie car il possède, à la fois une branchie (cténidies) et un pseudo-poumon ce qui lui permet de vivre dans l’eau et hors de l’eau (Joshi, 2005). Cet escargot est herbivore mais en l’absence de nourriture, il peut devenir cannibale ou se contenter de cadavres d’animaux (Estebenet et Martín, 2002 ; Chobchuenchom et Bhumiratana, 2003 ; Joshi, 2005 ; Joshi, 2007). Ils sont particulièrement nombreux aux abords des habitations, car ils se nourrissent également des déchets. Ils sont présents même dans l’eau polluée ou souillée. L’espèce est  gonochorique à savoir que les individus sont de sexes séparés (Kenji, 2003 ; Estebenet et Martín, 2002). Cette espèce se caractérise par sa grande taille (la coquille pouvant atteindre 80 mm chez certaines femelles) et les femelles sont plus grandes généralement que les mâles (Carlsson et al., 2004 ; Estebenet et Martín, 2002). Cet escargot a un taux élevé de reproduction, une faculté à s’adapter à tout type de milieu et à des conditions difficiles, un appétit vorace et une compétitivité supérieure à celle des espèces natives d’escargots (Joshi, 2005). Il existe un dimorphisme sexuel entre mâles et femelles avec des caractères sexuels secondaires différents comme la taille de la coquille, la forme et le poids (Estebenet et Martín, 2002). Leur longévité peut atteindre 4 ans (Joshi, 2005). La croissance et la fécondité de l’escargot dépendent de plusieurs facteurs tels que la densité populationnelle, la disponibilité en ressources et la température (Estebenet et Martín, 2002). Cette espèce, originaire d’Amérique du Sud, a été introduite à Taïwan dans les années 1980 afin de lancer une production commerciale pour la consommation humaine, dans les pays d’Asie du Sud-Est (Teo, 2004). La présence en Thaïlande de Pomacea canaliculata a été notifiée pour la première fois en 1982. Elle a été considérée comme espèce envahissante à partir de 1988 (Joshi, 2005). D’autres facteurs expliquent l’intérêt suscité par cette espèce et son importation. En effet, la production d’escargots était censée augmenter les revenus des fermiers ainsi que leurs apports en protéines. De plus, ces animaux pouvaient servir de mascottes en étant vendues dans des animaleries (Joshi, 2007). Malheureusement, le projet n’a pas convaincu puisque la demande s’est avérée trop faible. En effet, peu de consommateurs ont été convaincus par le goût de ces escargots (Tanaka et al., 1999 ; Joshi, 2005). Les fermes d’élevage ont été laissées à l’abandon et de nombreux spécimens se sont échappés. Un autreélément à prendre en considération est l’augmentation des réseaux hydrographiques en Thaïlande au cours de ces dernières années. Plusieurs projets ont conduits à la construction debarrages et l’augmentation des systèmes d’irrigation pour la production agricole. Cet effet aeu pour conséquence une hausse des populations d’escargots (Sri-aroon et al., 2007).Ces différents facteurs ont contribué à la dissémination de l’espèce dans l’environnement,puis par la suite à son invasion. En 2001, la répartition de cet escargot s’étendait à plus de 43provi    nces, sur 141 257 ha (Joshi, 2007). Leur densité est néanmoins difficile à évaluer, mais ilest courant de trouver plusieurs animaux par mètre carré. D’après une étude réalisée surPomacea canaliculata, on retrouve 2 à 4 individus par m² dans des conditions où l’espècen’est pas considérée commen envahissante (Ichinose et al., 2000). On peut donc supposer qu’en Thaïlande cette densité est supérieure car l’espèce est invasive. Les escargots déposent leurs œufs en grande quantité sur la végétation hors de l’eau, sous forme de grappes roses très caractéristiques.

Méthodes

L’infection des escargots s’est faite au sein d’une animalerie infectieuse de niveau 3. Quatre récipients en plastiques, appelés B1, B2, B3 et B4 (Fig. 8), de dimensions 39 x 27 x 18 cm, ont été disposés dans un isolateur à volailles (Fig. 9). La préparation des bacs s’est faite une semaine avant le début de l’expérience afin de mettre en place les conditions abiotiques. Chaque récipient a été remplit avec 10 L d’eau. Des pierres et du gravier ont également été ajoutés, ainsi que des coquilles d’œuf pour un apport en calcium. Des diffuseurs pour oxygéner l’eau ont été installés. Des couvercles en plastique percés de trous ont permis de fermer les récipients. Les bacs 1 et 4 ont servis de témoin tandis que des escargots de l’élevage ont été introduits dans les récipients B2 et B3 (60 par récipient). On a utilisé les escargots les plus gros afin de faciliter la dissection ultérieure des organes. On n’a pas tenu compte de la provenance ni de l’âge des escargots afin de ne pas compliquer l’expérience en incluant d’autres paramètres. La température de l’eau a été fixée à 29°C (grâce à une ampoule), proche des conditions naturelles et a été vérifiée quotidiennement grâce à des thermomètres. Le pH a également été mesuré avec du papier pH. Les escargots ont été nourris avec de la salade verte tous les jours pendant toute la durée de l’expérience. L’eau n’a pas été changée au cours de l’expérience. Pour finir un comptage a été effectué en début et fin d’expérience afin de voir si le virus H5N1 engendrait une mortalité des escargots trop importante. L’expérience a consisté à infecter ces quatre récipients avec une dose identique de virus H5N1, puis à prélever tous les jours de l’eau et tous les deux jours des escargots afin de détecter la présence du virus vivant. Les escargots ont été disséqués afin de prélever
séparément différents organes : branchie, pseudo-poumon, intestin, ainsi que du mucus. Les divers prélèvements ont été mis en culture sur œufs embryonnés, puis testés par hémagglutination pour vérifier la présence de virus vivant. Sur certains échantillons d’origine, une PCR quantitative en temps réel a également été effectuée.

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Table des matières

Résumé
Abstract
Sommaire
Remerciements
I. Introduction
II. Matériel et méthodes
1. Matériel
1. 1. Le virus
1. 2. Les escargots
2. Méthodes
2. 1. Infection
2. 2. Prélèvement des échantillons
2. 3. Mise en culture sur œufs embryonnés
2. 4. Test de sensibilité
2. 5. Tests diagnostics du virus
2. 5. 1 Test d’hémagglutination (HA
2. 5. 2 RT-PCR quantitative
III. Résultats
1. Test d’hémmaglutination
1. 1. Persistance du virus dans l’eau sans escargots (bacs B1 et B4
1. 2. Persistance du virus dans l’eau avec escargots (bacs B2 et B3
1. 3. Persistance du virus chez les escargots (bacs B2 et B3
2. RT-PCR quantitative
IV. Discussion
1. Persistance du virus dans l’eau
2. Persistance du virus dans les escargots
V. Conclusion et perspectives
Bibliographie
Annexes

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