Perception du risque infectieux représenté par la covid 19

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Questionnaire

Le questionnaire d’enquête a été élaboré avec l’aide d’un des chercheurs de l’équipe de Sciences Humaines de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille.
Il a été validé à la suite d’une phase de test sur 50 personnes au mois de mars 2021 au sein de l’aéroport. Cela a permis de vérifier la compréhension, l’acceptabilité des questions et d’évaluer la durée de remplissage du questionnaire.
Ce dernier a cependant dû être modifié pour la session de recueil de notre étude notamment sur les questions portant sur la vaccination contre la covid 19. En effet, la vaccination initialement ouverte aux personnes âgées et/ou vulnérables a été élargie à toute la population adulte au 31/05/2021.
Ainsi le nouveau questionnaire interrogeait la population sur son statut vaccinal ainsi que leurs motivations à la vaccination ou non-vaccination.
Le questionnaire comportait 4 parties visant à apprécier :
– Les caractéristiques sociodémographiques individuelles de la population telles que le sexe, l’âge, le pays d’origine, le statut professionnel et niveau d’études ainsi que les antécédents médicaux des répondants.
– Le profil voyageur (nombre de voyages antérieurs, existence de problèmes lors de précédents voyages), les données relatives au voyage (durée du voyage prévue, motifs du voyage, présence d’enfants) ainsi que la consultation ou non d’un professionnel de santé en prévision du voyage. Lorsque le couple de parents était interrogé, les questions ayant trait aux enfants n’étaient posées qu’à un seul parent.
– La perception de l’épidémie de covid 19 aux Comores, les mesures de protection envisagées ainsi que les statut et/ou intention vaccinale vis-à-vis de la Covid 19.
– La connaissance des maladies vectorielles que sont le paludisme et la dengue ainsi que l’adoption éventuelle de mesures de protection personnelle antivectorielle (PPAV) et/ou chimioprophylaxie antipaludique (CPAP).
Le questionnaire a été administré dans le cadre d’entretiens dirigés et conduits en présence d’un même enquêteur tout le long de l’enquête, capable de recueillir les réponses en comorien si nécessaire.
Cet enquêteur s’est déplacé en zone d’embarquement du Hall A de l’AMP à raison de 3 fois par semaines, lors des vols opérés par la compagnie Ethiopian Airways à destination des Comores afin d’effectuer le recueil. L’étude ainsi que ses objectifs étaient présentés aux voyageurs et leur accord était demandé aux personnes sollicitées.
En cas d’accord, une lettre d’information (Annexe 1) était lue et l’hétéro-questionnaire était débuté. L’investigateur qui remplissait le questionnaire à l’occasion d’un entretien individuel, le faisait à l’aide d’un outil (application Android) de collecte de données d’enquête de terrain sur Smartphone appelé KoBoCollect de la société KoBoToolbox. Celui-ci permettait le déroulement des questions de façon séquentielle ainsi que l’enregistrement des réponses.
En cas de désaccord, les personnes entraient dans la catégorie des refus.
Les données ont été extraites via le site KoBoToolbox sous forme de fichier Excel© afin de permettre leur analyse.
Une analyse descriptive a été effectuée. Les variables numériques ont été exprimées en moyenne (écart-type) et les variables catégorielles en effectif (proportion).
Des analyses univariées ont été effectuées pour tenter d’identifier les déterminants au recours d’une consultation de conseil aux voyageurs avant le voyage. Les variables significativement associées en analyse univariée ont été incluses dans le modèle de régression logistique.
L’analyse statistique a été réalisée au risque alpha de 5% grâce au logiciel en ligne P-Value.io.

Caractéristiques socio-démographiques des participants

Les caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon sont rapportées dans le Tableau 1.
Le sex-ratio (H/F) était de 0.60 avec 37,6% d’hommes et 62,4% de femmes.
Deux femmes interrogées ont déclaré être enceintes. L’une à son premier trimestre de grossesse et l’autre au deuxième trimestre.
La moyenne d’âge était de 37,7 ans avec une médiane à 38 ans. L’âge minimum était de 18 ans (limite fixée par les critères d’inclusion de l’étude) et l’âge maximal de 80 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle des moins de 30 ans avec 38% de l’échantillon.
Une majorité des personnes interrogées sont nées hors France Métropolitaine représentant ainsi les ¾ de notre échantillon. Près de 90% d’entre elles sont nées aux Comores et sont pour la majorité, établies en France métropolitaine depuis plus de 10 ans (72,8%).
Un quart de la population est née en France Métropolitaine, représentant la 2ème et 3ème génération issus de parents (ou grands-parents) ayant émigré pour la quasi-totalité. En effet, deux personnes de l’échantillon n’avaient pas d’origines comoriennes et étaient des conjoints de voyageurs ayant des origines comoriennes.
Plus de la moitié de l’effectif (54,1%) avait un niveau d’instruction égal ou supérieur au Baccalauréat.
20,6% (n=36) avaient un niveau scolaire primaire ou n’avaient jamais été scolarisés. Il s’agissait exclusivement de personnes nées à l’étranger avec une moyenne d’âge de 53,8 ans [38-80]. En effet, parmi les personnes nées en France Métropolitaine le niveau d’études minimal observé était celui du brevet des collèges.
La répartition en fonction du statut professionnel était nettement en faveur du groupe des personnes exerçant une activité d’ouvrier ou d’employé (47,6%). Suivait les catégories de voyageurs sans activité dont font partie les parents au foyer, les retraités ou les personnes en invalidité (19,4%), de voyageurs étudiants (13,5%) et de ceux exerçant une profession intermédiaire (11,2%). Enfin, dans de plus faibles proportions nous retrouvions, les cadres (4,1%) et artisans, chefs d’entreprise (1,2%).
35 voyageurs, soit 20,6% de notre échantillon, déclaraient présenter une maladie chronique avec une prépondérance de maladies cardio-vasculaires dont l’hypertension à hauteur de 60 %. La seconde maladie la plus représentée étant le diabète pour 20% des voyageurs malades chroniques. Ont aussi été cités l’asthme, les maladies thyroïdiennes, et la drépanocytose.

Caractéristiques du voyage

Les caractéristiques de voyage de l’échantillon sont rapportées dans le Tableau 2

Motif du voyage

65,3 % (n=111) des voyageurs ne déclaraient qu’un seul motif de voyage. Ce motif était celui de visiter la famille et/ou un malade pour la grande majorité d’entre eux avec 87,7% (n=101). Pour le reste il s’agissait du décès d’un proche qui avait motivé un voyage précipité (n=5), d’un motif professionnel (n= 2), ou du tourisme pur (n= 3).
34,7% (n=59) déclaraient des motifs composites avec pour la totalité, la « visite amis et famille » assortie d’un autre motif. Parmi ces motifs, le mariage (n=31), le tourisme (n=14), un projet professionnel (n=3) ou le fait de réaliser des travaux de construction/aménagement de leur maison au pays (2,9% ; n=5).

Durée du séjour

61,2 % (n=104) des voyageurs avaient prévu une durée de séjour comprise entre 1 et 2 mois. Suivait une durée de séjour comprise en 15 jours et moins d’un mois avec 22,9% (n=39) de l’échantillon. Les séjours de moins de 15 jours et de plus de 2 mois représentaient respectivement 4,7% (n=8) et 11,2% (n=19) de notre échantillon.
Les séjours de moins de 15 jours, étaient pour la majorité des cas (62,5% ; n=5) du fait du décès d’un proche.
Les séjours de plus de 2 mois, concernaient principalement des personnes nées aux Comores (78,9% ; n=15) avec une moyenne d’âge de 50 ans. 12 voyageurs avaient une activité professionnelle, les 7 autres étant retraités et/ou en invalidité ou parent au foyer.

Anticipation du voyage

Pour 46,5% (n=79) de notre échantillon, le voyage était un report d’un voyage prévu depuis plus d’un an, en raison des restrictions de voyages durant la pandémie à Covid 19. Les billets d’avion étaient le plus souvent réservés et parfois payés de longue date.
23,5% (n=40) des voyageurs avaient anticipé leur voyage depuis plus de 3 mois.
30% (n=51) des voyageurs avaient prévu leur voyage depuis moins de 3 mois.

Voyages antérieurs vers les Comores

La grande majorité (89,4% ; n= 152) de notre échantillon connaissait les îles Comores soit pour y être né et y avoir vécu un certain moment soit pour y avoir déjà voyagé.
Ainsi, sur les 18 voyageurs n’ayant jamais effectué de « voyage » aux îles Comores (10,6%), 16 y étaient nés et il s’agissait donc là de leur premier voyage « retour ». A noter qu’ils étaient en France Métropolitaine depuis moins de 10 ans. Les 2 personnes restantes allaient découvrir les Comores pour la toute première fois. Il s’agissait d’un conjoint de comorien s’y rendant pour la première fois et d’une comorienne d’origine se rendant dans le pays de ses parents pour la première fois à l’âge de 38 ans.
La plupart des voyageurs, soit 83 voyageurs représentant 48,8% de notre échantillon, avait effectué moins de 5 voyages à destination des îles Comores. 20% (n=34) de notre échantillon ont voyagé entre 6 et 10 fois et 20,6% (n=35) plus de 10 fois.

Problème de santé lors d’un précédent voyage

63,8 % (n=97) des personnes ayant déjà voyagé vers les Comores ne déclaraient pas d’antécédents de problème de santé survenu lors d’un précédent voyage.
36,2%(n=55) déclaraient un problème de santé survenu lors d’un précédent voyage vers les Comores, au premier rang desquels on retrouvait les troubles digestifs pour 58,2% (n=32) d’entre eux. Venaient ensuite la fièvre pour 24 voyageurs (43,6%) dont 13 du fait d’un épisode de paludisme, des problèmes d’ordre dermatologique pour 5 (9,1%) d’entre eux et enfin un antécédent d’infection uro-génitale, de traumatisme à la suite d’un accident de voiture et de Covid contracté aux Comores pour un seul voyageur à chaque fois.
Aucun voyageur n’a déclaré d’antécédent de trouble respiratoire.

Voyages accompagnés

Près de la moitié des voyageurs de notre échantillon ne voyageait pas seuls. En effet, 48,2 % de l’effectif (n=82) voyageait accompagné et il s’agissait d’enfants âgés de moins de 12 ans dans 42,7% (n=35) des cas.
Au total, 47 enfants accompagnaient les voyageurs de notre échantillon, dont les détails seront apportés dans le chapitre dédié « population pédiatrique ».

Consultation d’un professionnel de santé en vue du voyage

Une large proportion de notre échantillon (79,4% ; n=135) a sollicité l’avis d’un professionnel de santé afin de bénéficier de conseils ou d’une consultation pré-voyage (CPV).
Le médecin généraliste est celui qui a été le plus souvent sollicité (97%, n=131), qu’il ait été le seul interlocuteur (n=125) ou en association avec d’autres professionnels de santé. A savoir les sage-femmes pour les 2 voyageuses enceintes, des médecins spécialistes pour 3 patients malades chroniques et un pharmacien.
Un seul voyageur de notre échantillon a sollicité l’avis d’un médecin spécialiste de médecine des voyages en Centre de vaccination internationale (CVI). Un voyageur a sollicité un médecin des armées dans le cadre de sa profession de militaire. Un voyageur a sollicité le seul avis d’un pharmacien. Enfin, un voyageur atteint de drépanocytose, a consulté un médecin interniste ainsi qu’un néphrologue faisant partie intégrante de son équipe soignante dans le cadre de sa pathologie afin de préparer au mieux ce voyage et d’avoir leur aval.
20,6% (n=35) des voyageurs n’ont pas sollicité l’avis d’un professionnel de santé dans le cadre de leur voyage. 57,1% (n=20) invoquaient l’inutilité de la CPV à leur sens, 25.7% (n= 9) le manque de temps. Cette consultation était le plus souvent jugée inutile pour des raisons d’habitude de voyage (n=11), pour une courte durée de séjour(n=2), du fait d’un sentiment de bonne santé (n=1) ou encore pour une voyageuse, du fait d’avoir des traitements symptomatiques (paracétamol) ainsi qu’un traitement anti-acnéique à base de doxycycline au long court qui présentait l’avantage de pouvoir être utilisé en tant que chimioprophylaxie antipaludique.

Conseils et/ou prescriptions délivrés par les professionnels de santé dans le cadre du conseil pré-voyage

94% (n=127) des voyageurs ayant consulté ou ayant pris conseil auprès d’un professionnel de santé se sont vu prescrire ou délivrer des traitements à visée symptomatique en vue de constituer une petite trousse pharmaceutique.
73,3% (n=99) ont eu une prescription pour une chimioprophylaxie antipaludique (CPAP) au décours de la consultation du professionnel de santé.
De ce fait, 36 voyageurs (26.6%) ayant consulté un professionnel de santé afin de réaliser une CPV n’ont pas eu de prescription de CPAP.
Une partie de ces voyageurs (n=25) déclarent en avoir discuté avec leur médecin et leur avoir fait part de la non-nécessité de prescrire une chimioprophylaxie qu’ils ne prendraient pas. En effet, 23 voyageurs estimaient la CPAP inutile du fait d’un sentiment d’immunité et/ou de l’habitude de ne pas en prendre sans qu’il ne se soit jamais rien passé « de grave ». Un voyageur la jugeait trop couteuse et enfin un autre redoutait des effets secondaires ressentis lors d’une précédente prise. Un médecin n’aurait pas prescrit de CPAP après qu’une voyageuse lui ait fait part de son allaitement, invoquant une contre-indication selon elle.
10 voyageurs ont déclaré que la question de la CPAP n’avait pas été abordée avec leur médecin. Parmi eux, 2 voyageurs ont tenté de se procurer une chimioprophylaxie directement en pharmacie par la suite. L’un a pu se procurer de la Malarone directement en pharmacie tandis que l’autre, s’est vu confronté à un refus de délivrance sans prescription.
34% (n=46) déclarent avoir reçu des conseils sur les mesures de prévention à adopter.
La quasi-totalité des voyageurs présentant une maladie chronique (n=34/35), ont consulté un ou plusieurs professionnels de santé dans le cadre de la préparation de leur voyage. 88,5% (n=31) ont profité de cette CPV afin de réévaluer et/ou renouveler leur traitement chronique.

Mesures de protection personnelle antivectorielle (PPAV)

La majorité des voyageurs, (83,5% ; n=142) avaient prévu des mesures de protection contre les piqures de moustique.
Il s’agissait principalement de l’usage d’une moustiquaire dans 94.4 % (n=134) des cas. Venaient ensuite les répulsifs cutanés à 66.2 % (n=94) puis environnementaux à 45.1% (n=64) et enfin dans une moindre mesure le port de vêtements couvrants pour 19% (n=27) des voyageurs. Ont été cités dans de très faibles proportions, les bracelets anti-moustiques, la citronnelle, l’eau de Cologne et la climatisation à visée répulsive.
28 voyageurs (16.5%) n’avaient prévu aucune mesure de prévention contre les piqures de moustiques.

Départ sans chimioprophylaxie

Parmi les voyageurs qui sont partis sans chimioprophylaxie, on retrouve une large proportion de voyageurs n’ayant pas bénéficié de CPV. Ainsi, parmi les 35 voyageurs n’ayant pas eu de CPV, 29 (82,9%), se rendaient aux Comores sans CPAP. Ils la jugeaient inutile, étaient réfractaires à l’idée de prendre des « traitements » sans être malades, l’ont simplement oublié, n’ont pas eu le temps de s’en procurer ou se sont vus opposé un refus en voulant se fournir directement auprès de la pharmacie, sans ordonnance.
Une plus petite proportion de voyageurs partant sans chimioprophylaxie avait bénéficié d’une CPV. Ils n’avaient pas eu de prescription (34/36) ou étaient partis sans chimioprophylaxie malgré qu’ils aient eu une prescription de CPAP (13/99). (Cf. Conseils et/ou prescriptions délivrés par les professionnels de santé dans le cadre du conseil pré-voyage).
Certaines raisons invoquées, communes à ceux ayant refusé de se faire prescrire une chimioprophylaxie, étaient un sentiment d’inutilité de la CPAP (n=6) ou une CPAP jugée trop couteuse. D’autres, propres à ceux ayant consulté, étaient un manque d’anticipation (délai de commande de la CPAP par la pharmacie) ou encore une discordance entre la CPAP souhaitée et celle prescrite. En témoigne, un couple de voyageurs ayant l’habitude de se faire prescrire de la Nivaquine par leur médecin traitant, qui devant son absence a dû consulter son remplaçant. Ce dernier leur a refusé la prescription de Nivaquine et leur a prescrit une autre chimioprophylaxie qu’ils ont renoncé prendre.

Départ avec une chimioprophylaxie prévue

Une majorité de personnes partant avec une chimioprophylaxie ont bénéficié d’une CPV avant leur départ. Ainsi, parmi ces voyageurs, 99 d’entre eux avaient eu une prescription de CPAP dont 86 (86,9%) ont effectivement une chimioprophylaxie au moment du départ. Aussi, 2 voyageurs qui n’avaient pas eu de prescription de CPAP malgré le fait d’avoir consulté, ont pu s’en procurer directement en pharmacie.
Parmi ceux qui n’ont pas bénéficié de CPV, 5 voyageurs sont tout de même partis avec une chimioprophylaxie. En effet, en plus de la voyageuse avec son traitement anti-acnéique à base de doxycycline, 5 voyageurs avaient une chimioprophylaxie d’un précédent voyage ou s’en étaient procuré directement auprès de la pharmacie. Il s’agissait de Doxycycline, Lariam ou Malarone.
A noter le cas particulier d’un voyageur ayant prévu du Co-Artem, qui n’est pas une chimioprophylaxie mais un traitement antipaludique.
Au total, un peu plus de la moitié de notre échantillon (54,7%, n=93) avaient une chimioprophylaxie au moment de leur départ.
La CPAP la plus représentée était la Doxycycline (38,7%, N=36), suivi du Lariam (Méfloquine) (31,2%, N=29), de la Malarone (Atovaquone-proguanil) (15.1%, N=14) et enfin de la Nivaquine (Chloroquine) (9,7% ; n=9). 5 voyageurs ne se souvenaient pas de la CPAP prescrite ni du mode de prise et/ou conseils donnés (éviction du soleil par exemple pour la doxycycline), ne permettant pas de retrouver quelle était la CPAP prévue.

Perception du risque infectieux représenté par la covid 19

Plus de la moitié de l’échantillon (67,6%, n= 115) pensait ne jamais avoir contracté la covid.
Parmi ceux qui avaient un antécédent de covid, une majorité déclaraient que l’infection n’avait pas eu d’incidence sur leur habitude d’application des mesures barrière ou encore déclarait les appliquer dans une moindre mesure. Seules 17 personnes déclaraient faire plus attention depuis leur infection à SARS-CoV-2.

Vaccination anti-covid 19

Les voyageurs à destination des Comores étaient de façon majoritaire vaccinés avec 82,4% (n=140) de l’effectif. De plus, la moitié des voyageurs non vaccinés (8,8%, n=15) indiquaient avoir l’intention de se faire vacciner à leur retour.
Le « voyage » représentait dans notre effectif la principale motivation à la vaccination à 45,8% (n=71). En effet, la plupart pensait que cela faciliterait leur voyage en évitant des problèmes lors des escales par exemple. Certains pensaient, à tort, qu’il s’agissait d’une obligation afin de pouvoir voyager et ne l’auraient ainsi probablement pas fait s’ils avaient su que cela n’était pas obligatoire. Aussi, 10,3% (n=16), invoquaient la crainte de se voir imposer un vaccin sur place (Sinovac) et préféraient ainsi se faire vacciner avec les vaccins occidentaux.
La notion de protection individuelle et/ou collective était la 2ème raison la plus invoquée après le voyage à 41,3% (n=64).
Pouvoir retrouver une vie normale était une motivation pour 11% de notre échantillon.
Enfin, 10,3 % de l’échantillon s’était fait vacciné par rapport à leur travail.

Perception du risque d’infection par le SARS-CoV 2 aux Comores par rapport à la France

Une majorité de voyageurs estimaient le risque de contracter le virus responsable de la Covid 19 aux Comores comme moins important (47,1%, n=80) ou le même (17,6%, n=30) qu’en France. 15,9% (n=27) estimaient que ce risque était plus important et 19,4% (n=33) ne se prononçaient pas.
Cependant, ils envisageaient tout de même de se protéger de la même manière (49,4%, n=84), voir plus qu’en France (34,7%, n=59) vis-à-vis de l’infection à SARS-CoV-2.

Antécédents personnels de paludisme et/ou de dengue.

50 voyageurs avaient un antécédent de paludisme, qu’ils l’aient contracté lorsqu’ils étaient résidents des Comores (n=23) et/ou lors d’un précédent voyage vers les Comores (n=27).
14 voyageurs avaient un antécédent de dengue dont 3 cas contractés lors d’un précédent voyage. 13 voyageurs, nés aux Comores et y ayant vécu déclaraient ne pas savoir s’ils avaient déjà fait un accès palustre lorsqu’ils y résidaient. Aucun n’a déclaré ne pas savoir s’il avait un antécédent de dengue.

Connaissances sur le paludisme et la dengue

97,1% soit 165 voyageurs de notre échantillon, déclaraient connaitre le paludisme en tant que maladie.
72,1% (n=119) connaissaient son mode de transmission par les piqures de moustiques et 27,9% (n=46) déclaraient connaitre le paludisme, sans en connaitre le mode de transmission principal. Seulement 5 voyageurs (2,9%) déclaraient ne pas connaître le paludisme.
87,6% soit 149 voyageurs déclaraient connaître la maladie de la dengue dont seulement 39,6% (n=59) connaissaient son mode de transmission par les moustiques. 12,4% (n=21) déclaraient ne jamais avoir entendu parler de la dengue.
Au total, 148 voyageurs de notre échantillon avaient entendu parler des deux maladies.

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Table des matières

INTRODUCTION
Les Comores
La diaspora comorienne
Enjeu sanitaire des voyages vers les Comores
MATERIEL ET METHODES
Cadre
Population
Questionnaire
RESULTATS
Caractéristiques socio-démographiques des participants
Caractéristiques du voyage
Parcours de soins avant le voyage
Mesures préventives envisagées par les voyageurs
Facteurs déterminant le recours à une CPV
Facteurs déterminants un départ avec une chimioprophylaxie
Perception du risque infectieux représenté par la covid 19
Perception du risque infectieux représenté par les maladies à transmission vectorielles que sont le paludisme et la dengue
Population pédiatrique de notre échantillon
DISCUSSION
Matériels et méthodes
Résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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