Pathogénie et anatomie pathologique

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Cycle évolutif

Le cycle des Schistosomes est dixène nécessitant deux hôtes : l’hôte définitif qui est l’homme où s’effectuent la différentiation et la maturation sexuelle du parasite et l’hôte intermédiaire passif qui est le mollusque, siège de l’évolution larvaire du parasite. Les oeufs pondus par les femelles sont immatures et ne contiendront un miracidium mur infestant pour l’hôte intermédiaire que plusieurs jours après la ponte, c’est-à-dire au cours de la traversée tissulaire successive de l’endothélium vasculaire, de la sous muqueuse et de la muqueuse colique. Les oeufs sont éliminés avec les selles pour S. mansoni et par les urines pour S. haematobium.
L’éclosion s’effectue au contact de l’eau douce, bien éclairée avec un pH proche de la neutralité. La température optimale est comprise entre 18 et 33°C.
Cette éclosion libère le miracidium dont la durée de vie dans l’eau n’excède pas quelques heures. Il nage dans l’eau à la recherche de son hôte spécifique qui est un mollusque. Après pénétration chez le mollusque, la multiplication intense du miracidium donne des sporocystes qui se transforment en furcocercaires dans l’hépatopancréas du mollusque. A partir d’un miracidium, on obtient des milliers de furcocercaires. Ainsi chaque mollusque peut produire plus de 100 000 furcocercaires.
La sortie des furcocercaires hors du mollusque s’effectue aux heures les plus chaudes et les plus ensoleillées de la journée c’est-à-dire entre 11 h et 15 heures.
Après leur sortie, les furcocercaires nagent activement dans l’eau. Elles sont attirées vers l’hôte par des substances chimiques de la peau qui diffusent dans l’eau lors du bain.
L’homme se contamine lors des bains en eau douce contenant des furcocercaires. Elles se fixent alors sur la peau par leur ventouse antérieure et pénètrent à travers la couche cornée par une action mécanique et chimique avec sécrétion d’enzymes lytiques. Cette pénétration est complète en 10 minutes environ. Au cours de cette pénétration, les furcocercaires perdent leurs queues et seule la partie antérieure appelé schistosomule traverse la couche de Malpighi suivant un trajet oblique en lysant les cellules épidermiques. Elles atteignent le derme et pénètrent dans un petit vaisseau lymphatique ou dans une veinule. Elles sont véhiculées vers le poumon via le coeur par transport passif qui dure environ 4 jours.
De là, les schistosomules gagnent les veinules portes intra hépatiques par voie circulatoire.
La phase migratoire dure au total 10 à 20 jours.
Seules les schistosomules qui atteignent les veinules portes intra hépatiques vont pouvoir poursuivre leur développement jusqu’à la différenciation et la maturité sexuelle.
Le couple mâle femelle migre alors à contrecourant vers le lieu de ponte que sont les complexes mésentériques supérieurs pour S. mansoni. La femelle quitte alors le mâle pour s’engager dans les fines ramifications veineuses des parois intestinales jusqu’à la sous muqueuse où elle commence la ponte. Les oeufs pondus font en quelques jours une migration à travers les tissus pour gagner la lumière intestinale d’où ils seront éliminés avec les selles dans le milieu extérieur.
Pour S. haematobium, après avoir atteint leur maturité sexuelle dans le système porte, le couple de schistosomes se déplace à contrecourant vers les plexus veineux péri vésicaux et péri rectaux qui sont les lieux de ponte
La traversée de la muqueuse est favorisée par l’action traumatique de l’éperon et le rôle lytique des enzymes secrétées par l’embryon.
Certains oeufs resteront bloqués dans les tissus et vont rester vivants pendant environ 25 jours et détermineront la formation d’un granulome bilharzien.
D’autres seront emportés par le courant veineux et iront s’emboliser dans les veinules post hépatiqueset pulmonaires et dans d’autres organes. [2,6, 9, 20, 18, 32].

Hôte intermédiaire

Les oeufs de bilharzies rejetés dans le milieu extérieur avec les selles ou les urines vont éclore dans l’eau douce, si les conditions favorables sont réunies (température à 25-30 C, ensoleillement, ph neutre). Chacun libère un miracidium qui va nager à la recherche de son hôte intermédiaire spécifique, mollusque pulmoné aquatique ;
– Planorbe du genre Biomphalaria pour S. mansoni
Bulin du genre Bulinus pour S. haematobium [[2,6, 9, 20, 18, 32, 39].

Répartition géographique

Dans le monde

La bilharziose à S. haematobium atteint une centaine de millions de personnes en Afrique. Les principales zones d’endémie sont la vallée du Nil, l’Afrique intertropicale, notamment l’Afrique de l’Ouest et du Sud. Elle sévit également au Maghreb en petits foyers (Sud de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc) à Madagascar (côte ouest) et à l’Ile Maurice. Il existe des foyers limités au Yémen, au Moyen-Orient, et en Inde (au Sud de Bombay). Les zones d’endémie sont dispersées au gré de la répartition des bulins. [17,20, 21, 31].

Pathogénie et anatomie pathologique

Les vers adultes vivants n’induisent pas de réactions inflammatoires des vaisseaux mais seulement l’apparition progressive d’une immunité relative. Morts, ils provoquent une endophlébite proliférative avec fibrose. Les oeufs sont responsables de la plupart des lésions anatomopathologiques en induisant la formation du granulome bilharzien. [2,6, 9, 20, 18, 32].

Manifestations cliniques

 Symptomatologie commune
– Phase de pénétration ou phase initiale
Elle correspond à la pénétration transcutanée des furcocercaires. C’est la dermatite cercarienne.
– Phase d’invasion :
Elle se manifeste par une fièvre, des sueurs, et des céphalées. A cela s’ajoutent des phénomènes urticariens, des arthralgies et myalgies, des oedèmes fugaces, de la toux et de la dyspnée, ainsi que de la diarrhée. Il peut exister une hépato-splénomégalie légère.
 Phase aigue
 Bilharziose intestinale
La symptomatologie est dominée par une perturbation du transit alternant crises diarrhéiques d’intensité variable (épisodes dysentériques) et constipation accompagnée de ballonnements post-prandiaux et de douleurs coliques
 Bilharziose uro-génitale
L’atteinte vésicale est la plus fréquente. Le maître symptôme est l’hématurie. Celle-ci est indolore et d’évolution capricieuse. Elle peut être microscopique et de découverte fortuite ou macroscopique, discrète et terminale ou abondante et totale avec caillots. Elle s’accompagne de signes d’irritation vésicale : douleurs mictionnelles, irradiant vers les bourses et le périnée, pollakiurie. Parfois ce sont des crises de coliques néphrétiques qui attirent l’attention. [2,6, 9, 20, 18, 32].
Diagnostic de la bilharziose

Numération formule sanguine:

L’hyperéosinophilie n’a qu’une valeur d’orientation.

Diagnostic parasitologique

Diagnostic de la bilharziose urinaire

Prélèvement des urines

Les urines seront recueillies de préférence le matin lors de la première miction après un effort : marche, montée d’escalier, sautillement ou massage pelvien. On peut également prélever les urines de 24 heures.
Les oeufs de S. haematobium se rencontrent en plus grande quantité en fin de miction.

Numération des oeufs

La technique de filtration de Plouvier et le Roy-Colette (voir deuxième partie)
Cette numération des oeufs permet d’évaluer l’intensité de l’infestation qui est un bon indicateur de la gravité de la bilharziose. On considère :
– faible intensité: 1 – 49 oeufs par 10 ml d’urine,
– forte intensité : ≥ 50 oeufs par 10 ml d’urine.

Diagnostic de la bilharziose intestinale

Prélèvement des selles

On prélèvera les selles de préférence émises au laboratoire. A défaut, elles seront recueillies dans un récipient propre et acheminées immédiatement au laboratoire.

Examen direct entre lame et lamelle

On dilue un fragment de selles dans une goutte de sérum physiologique et on l’examine entre lame et lamelle.
 La technique de Kato-Katz : cette technique est à la fois qualitative et semi-quantitative.
La technique de Kato-Katz permet d’évaluer l’intensité de l’infection par la numération parasitaire. (Voir deuxième partie)
Ainsi, sont identifiés trois niveaux d’infestation:
 Infestation faible: 1 à 99 oeufs / gramme de selles
 Infestation modérée: 100 à 1000 oeufs / gramme de selles
 Infestation forte: >1000 oeufs / gramme de selles.

Diagnostic immunologique

Les techniques couramment utilisées font appel à des antigènes figurés ou à des antigènes solubles.

Diagnostic histologique

On prélève sous rectoscopie, un morceau de muqueuse rectale qu’on écrase ensuite entre 2 lames et qu’on examine au microscope après l’avoir éclairci par une goutte de chloral ou de lactophénol. [18, 21, 23, 31, 32].

Traitement

 Le Praziquantel
Le Praziquantel a la caractéristique unique d’être efficace dans le traitement des infestations dues à des schistosomes de toutes espèces (ainsi que la plupart des autres trématodes et cestodes). [32].
– Posologie
Le Praziquantel est le médicament de choix pour toutes les schistosomoses. La posologie est de 40mg/Kg en prise unique pour toutes les espèces de schistosomes [32].

Prévention

Les mesures préventives reposent sur :
– L’éducation sanitaire
– L’assainissement du milieu et l’approvisionnement en eau.
– Il faut éviter les baignades dans les eaux contaminées : les laveries et les douches facilitent la réduction des contacts avec l’eau contaminée.
– La destruction de l’hôte intermédiaire par l’utilisation de molluscicides et de moyens physiques: désherbage, suppression des obstacles à l’écoulement de l’eau [31, 32].

Cadre d’étude

Situation et caractéristiques géographiques de la zone

L’étude a été menée dans la commune de Richard-Toll localisée dans le département de Dagana lequel est située sur la rive gauche du fleuve Sénégal. Richard Toll se trouve au Nord du Sénégal à 100 km environ de Saint-Louis et à 374 km Dakar.
La commune de Richard Toll est limitée au Nord par le Fleuve Sénégal, au Sud par la Communauté rurale de Mbane, à l’Est par la communauté rurale de Gae et à l’Ouest par la Communauté rurale de Ronkh.
Dans les années 1970, Richard-Toll ne comptait que 5 000 habitants, mais le développement de l’industrie sucrière a favorisé son essor. L’enquête démographique et sanitaire de 2014 a estimé la population 60 127[52].
Elle se situe de part et d’autre de la route nationale et est traversée par la Taouey qui est le point de jonction entre le fleuve Sénégal et le lac de Guiers. La commune se développe d’Est en Ouest parce que coincée entre le fleuve Sénégal au Nord et les canaux d’irrigations de la compagnie sucrière sénégalaise au sud.

Économie

Relativement prospère, l’économie locale repose principalement sur l’industrie de la canne à sucre. La Compagnie sucrière sénégalaise(CSS) y possède une importante usine de transformation. La CSS gère quelque 8 200 hectares de champs de canne, emploie 7 000 personnes et produit chaque année environ 15 000 tonnes de sucre raffiné.
Dans la région, grâce à l’irrigation, on produit aussi de la patate, du fonio, du maïs, du chou, de la mangue et de la banane.[52].

Infrastructures sanitaires

Le district sanitaire de Richard Toll comprend:
 01 centre de santé qui est la structure de référence du district où sont menées des activités de chirurgie gynécologique et obstétricale, des activités curatives primaires et secondaires, ainsi que des activités préventives, éducatives et promotionnelles ;
 16 postes de santé dont 3 au niveau de la commune de Richard Toll ;
 3 services médicaux (au niveau de la compagnie sucrière, de la caisse de sécurité sociale, de l’usine des eaux de Gnith)
 3 infirmeries
 3 officines privées, une pharmacie de district et des dépôts de médicaments au niveau de chaque poste de santé.

Population d’étude

Critères d’inclusion

La population d’étude était représentée par l’ensemble des élèves (garçons et filles) régulièrement inscrits dans les écoles primaires de la commune de Richard Toll pour l’année académique 2014-2015 du cours d’initiation (CI) à la deuxième année du cours moyen(CM2).

Critères de non inclusion

Tout enfant ayant reçu un traitement par Praziquantel durant les six dernier mois précédant l’étude ou dont le parent avait exprimé un refus de participer à l’enquête n’était pas inclus dans l’étude.

Calcul de la taille de l’échantillon

Un échantillon de 400 élèves a été sélectionné de façon aléatoire sur 8575 élèves de la commune de Richard Toll avec la formule Schwartz (N =).
La taille de l’échantillon de chaque établissement élémentaire a été calculé selon la formule : taille échantillon d’un établissement donné = nombre total d’élèves de l’établissement* 400/nombre total d’élèves de Richard Toll.

Collecte des données

Outil de collecte

L’outil de collecte des données était représenté par la fiche d’enquête destinée à recueillir les informations socio-démographiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques des patients.

Variables étudiées

Les variables suivantes ont été collectées:
 L’âge (en nombre d’années) défini en 2 catégories : moins de 10 ans et de 10 ans et plus;
 Le sexe : masculin ou féminin ;
 Les résultats de l’examen microscopique des selles et des urines ;

Examens de laboratoire

Examen microscopique des selles

Prélèvement

Il constitue une étape essentielle qui rend compte de la qualité des résultats. Chaque élève a reçu un pot en plastique stérile étiqueté pour la collecte d’un échantillon de selles qui est examiné le même jour.

Examen macroscopique

L’examen macroscopique a permis de déterminer l’aspect, la couleur, la consistance et l’odeur des selles.

Examen microscopique (Méthode de KATO)

C’est une microtechnique de concentration, simple à mettre en oeuvre, et qui permet le diagnostic des oeufs.
Matériel:
 Lames en verre porte-objet pour microscope ;
 Spatules en bois à bords plats ou instruments similaires en matière plastique ;
 Cellophane mouillable ;
 Solution éclaircissante à base de glycérine ;
 Tamis ;
 Gabarits permettant de mesurer avec précision un échantillon de selles normalisé et donc de faire une numération précise des oeufs.
Réactifs :
Solution n° 1
 100 ml d’eau
 100 ml de glycérine
 1ml de vert de malachite en solution aqueuse de 3%
Solution n°2 : mélange à volume égal :
– Polyéthylène Formol = 1volume
– Eau saturée de Nacl = 1 volume
– Glycol 300 = 1 volume
– Solution saturée de Nacl = 1volume
Mode opératoire:
– Tremper les bandes de cellophane dans la solution éclaircissante pendant au moins 24 heures avant l’emploi.
– Déposer une petite quantité de matière fécale sur un morceau de papier.
– Appuyer le tamis sur l’échantillon de selles.
– Au moyen de la spatule, racler la surface supérieure du tamis pour filtrer l’échantillon de selles.
– Poser un calibre sur une lame de microscope propre.
– Remplir soigneusement le trou du calibre avec la matière fécale tamisée.
– Retirer soigneusement le calibre, de sorte que les selles restent sur la lame et n’adhèrent pas au calibre.
– Recouvrir l’échantillon déposé sur la lame d’une bande de cellophane préalablement trempée dans la glycérine.
– Retourner la lame et écraser l’échantillon de selle contre la cellophane sur une surface lisse pour répartir uniformément l’échantillon.
– Ne pas soulever directement la lame car la cellophane pourrait se détacher; soulever la doucement de côté en maintenant la cellophane.
– La préparation est ainsi terminée; il peut être nécessaire d’essuyer l’excès de glycérine avec un morceau de papier hygiénique pour assurer que la cellophane tiendra en place.
– L’observation microscopique se fait à l’objectif 10.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIEREPARTIE : GENERALITES SUR LES BILHARZIOSES
I. Définition
II. Historique
III. Epidémiologie
1. Agents pathogènes
1.1. Classification
1.2. Morphologie
2. Biologie
2.1. Habitat
2.2. Cycle évolutif
2.3. Hôte intermédiaire
2.4. Réservoirs de parasites
2.5. Transmission
3. Facteurs favorisants
4. Répartition géographique
4.1. Dans le monde
4.2. Au Sénégal
IV. Pathogénie et anatomie pathologique
V. Manifestations cliniques
1. Numération formule sanguine:
2. Diagnostic parasitologique
2.1. Diagnostic de la bilharziose urinaire
2.1.1. Prélèvement des urines
2.1.2. Numération des oeufs
2.2. Diagnostic de la bilharziose intestinale
2.2.1. Prélèvement des selles
2.2.2. Examen direct entre lame et lamelle
3. Diagnostic immunologique
4. Diagnostic histologique
VI. Traitement
VII. Prévention
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
METHODOLOGIE
I. Cadre d’étude
1. Situation et caractéristiques géographiques de la zone
2. Économie
3. Infrastructures sanitaires
I. Type et période d’étude
II. Population d’étude
1. Critères d’inclusion
3. Calcul de la taille de l’échantillon
III. Collecte des données
1. Outil de collecte
2. Variables étudiées
IV. Examens de laboratoire
1. Examen microscopique des selles
1.1. Prélèvement
1.2. Examen macroscopique
1.3. Examen microscopique (Méthode de KATO)
2. Examen du culot urinaire
2.1. Prélèvement
2.2. Examen macroscopique
2.3. Examen microscopique
V. Traitement des sujets
VI. Saisie et analyses des données
RESULTATS
1. Caractéristiques des patients
2. Etude de la bilharziose intestinale
3.1. Variation de la prévalence de bilharziose intestinale en fonction des caractéristiques des patients
4. Etude de la bilharziose urinaire
4.1. Prévalence de la bilharziose urinaire à S. haematobium
4.2. Variation de la prévalence en fonction des caractéristiques des patients
1. Caractéristiques des patients
1. Etude de la bilharziose intestinale
4.3. Variation de la prévalence de bilharziose intestinale en fonction des caractéristiques des patients
1.1. Prévalence de la bilharziose urinaire à S. haematobium
1.1. Variation de la prévalence de la bilharziose urinaire en fonction des caractéristiques des patients
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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