Particularités physiologiques de ce mammifère aquatique

Particularités physiologiques de ce mammifère aquatique

Origine des orques

Un… Deux… Non… Il y a soixante millions d’années, nous sommes au début de l’ère tertiaire. Les dinosaures ont disparu, laissant la place aux mammifères. Il y a environ 55 millions d’années le climat s’assèche, les proies deviennent rares et les prédateurs les plus doués pour la nage s’aventurent en mer. Et entre l’Eurasie et l’Afrique s’ouvre une immense mer peu profonde (les restes actuels en sont la Méditerranée et le golfe Arabo-Persique)… Cette mer est la Téthys, où nagent les ancêtres des dauphins et des baleines , les Archéocètes (du grec « archaïos ancien » et « ketos gros poisson »).

Ces animaux aquatiques ont un corps allongé, ils atteignent 21 m. Peu à peu leur cou se raccourcit, leurs membres pelviens régressent, leurs mains s’élargissent en battoirs, leur queue s’aplatit et bat dans un plan vertical, leurs narines migrent vers le sommet du crâne et deviennent des évents, leurs oreilles s’adaptent à l’audition en plongée. Au Miocène inférieur (il y a 25 millions d’années) l’ordre se divise en Odontocètes (Cétacés à dents : les dauphins) et Mysticètes (Cétacés à fanons : les baleines). Les premiers Odontocètes authentiques s’éteignent au Miocène inférieur voici 20 millions d’années, mais leur lignée se perpétue dans une autre famille, celle des Squalodontidés. Ces derniers, dont le nom signifie « dents de squale » sont puissants et rapides. Leur mode de vie s’apparente à celui des orques actuels : nomadisme et prédation . Ils hantent les mers pendant la première moitié du Miocène, il y a 20 millions d’années.

Leurs héritiers sont les Rhabdostéidés ou Eurhinodelphidés, les Squalodelphidés, et les Kentriodontidés. Ces derniers prospèrent jusqu’au Pliocène (il y a moins de 5 millions d’années). Ils engendrent quatre nouvelles familles :

– Les Albiréonidés : éteints – les Monodontidés : narvals, bélougas… – les Phocoénidés : marsouins…

– les Delphinidés : dauphins, orques…

La famille des Delphinidés compte 17 genres pour 32 espèces. Et le plus grand des dauphins, le plus imposant, le plus puissant n’est autre que l’orque, unique représentante, hautement variable et cosmopolite, du genre Orcinus. Cependant, avec l’accumulation des données scientifiques (morphologiques, comportementales, génétiques) concernant les orques à travers le monde, les scientifiques commencent à suspecter la plurispécificité du genre Orcinus ; il apparaît en effet qu’il existe des populations génétiquement distinctes (Hoelzl,1989).

En 1981, Mikhalev et ses collaborateurs proposèrent d’attribuer aux individus des populations côtières de l’Océan Antarctique, plus petits que ceux de l’hémisphère Nord , le statut d’espèce, classée comme Orcinus nanus, et baptisée orque naine (proposition rejetée par la Commission Baleinière Internationale par manque d’informations). Plus tard, en 1982, Berzin et Vladimirov décrivirent une seconde espèce endémique à l’Antarctique (secteur Océan Indien), Orcinus glacialis ou orque glaciale, également naine. Orcinus nanus et Orcinus glacialis pourraient être une seule et même espèce décrite sous deux dénominations différentes. Aujourd’hui, il est établi que dans le Pacifique Nord-Est, cohabitent au moins trois types d’orques génétiquement distincts : le type résident, le type nomade et le type hauturier. Ces trois types sont supposés correspondre à des sous espèces distinctes en cours de spéciation, mais dans l’attente de plus amples informations génétiques, ces formes sont considérées comme des races distinctes (Ford et al., 1994). En 1992, Baird et al. ont apporté la preuve génétique que les populations d’orques nomade et résidente du Pacifique Nord−Est se sont reproduites indépendamment les unes des autres.

Distribution géographique

Bien qu’observées dans l’ensemble des océans et mers du monde (Leatherwood et Dalheim, 1978) les orques sont plus abondantes dans les eaux froides, souvent plus productives, des deux hémisphères. L’espèce est généralement observée à moins de 800 km des principaux continents (Mitchell, 1975 ; Dahleim, 1981). Localement, les orques peuvent être observées saisonnièrement ou tout au long de l’année (Dalheim, 1981). Ainsi en Colombie Britannique les groupes d’orques « résidents » présentent une extension saisonnière de leurs déplacements vraisemblablement liée à la dispersion de leurs proies (Balcomb, 1982 , Heimlich- Boran, 1988 , Guinet, 1990). Dans l’Atlantique Nord, les orques sont régulièrement observées le long des côtes du Gröenland (Heide-Jorgensen , 1988), d’Islande (Sigurjonsson et Leatherwood, 1988), de la mer de Barentz (Tomilin, 1957), de Norvège (Jonsgard et Lyshoel, 1970 , Christensen, 1981), des îles Féroé (Bloch et Lockyer, 1988), de Grande Bretagne (Evans, 1988), et le long de celles d’Europe occidentale et d’Afrique (Hammond et Lockyer, 1988).

Elles sont aussi observées dans la partie Nord-Ouest de l’Atlantique (Mitchell et Reeves, 1988), et de la baie de Fundy à l’Equateur en incluant le golfe du Mexique (Katona et al., 1988). Les observations d’orques en Méditerranée sont toujours très sporadiques et se limitent à la partie occidentale du bassin (Notarbartolo di Sciara, 1987) . Dans l’Océan Pacifique, les orques se rencontrent dans la partie Est de la mer de Béring (Braham et Dalheim, 1982), notamment autour des îles Aléoutiennes. De fortes concentrations sont signalées le long des côtes du Nord-Est Pacifique (Bigg, 1982 ; Balcomb et al., 1982 , Leatherwood et al., 1984). Leur présence est régulièrement mentionnée dans les eaux tropicales du Pacifique Est (Dalheim et al ., 1982) et autour des îles Galapagos (Robinson et al., 1983). Dans le Nord-Ouest Pacifique, l’espèce est observée le long des côtes de Russie (Tomilin, 1957) et du Japon (Kasuya, 1971). Dans l’hémisphère Sud, de fortes concentrations sont signalées en Antarctique en bordure de banquise, notamment dans la mer de Ross et la mer de Wedell (Tomilin, 1957 , Brown et al., 1974).

Dans l’Océan Indien, les orques sont régulièrement observées autour de l’Archipel Prince- Edward (Condy et al., 1978), de l’Archipel Crozet (Voisin, 1976 ; Guinet et Jouventin, 1990) et des îles St Paul et Amsterdam ( Roux, 1986). Les orques sont présentes au sud de l’Amérique méridionale, notamment en Terre de Feu (Goodall, 1978) et en Patagonie (Lopez et Lopez, 1985). On signale également l’espèce en Afrique du Sud (Ross, 1984), Nouvelle Zélande (Baker, 1983) et en Australie. Les effectifs mondiaux d’orques sont inconnus et seuls quelques décomptes sont localement disponibles. Le long des côtes du Nord-Est Pacifique, 427 orques « résidentes » et de 137 orques « passagères » ont été photo-identifiées en 1987 (Bigg et al., 1987, Ellis et al., 1987). En Norvège, la population est estimée à un millier d’individus (Christensen, 1988). En Islande elle était au minimum de 143 en 1986 (Sigurjonsson et al., 1988).

En Patagonie, la Péninsule Valdès serait fréquentée par une trentaine d’orques (Lopez et Lopez, 1985) et 72 orques au minimum fréquentent l’archipel Crozet (Guinet et Jouventin, 1990). On estime la population en Antarctique à plus de 200 000, cette partie du monde abrite les plus fortes populations : 906 orques ont ainsi été capturées pendant la seule saison de pêche 1979-1980 par la flotte baleinière soviétique (Berzin et Vladimirov, 1983). Il est important de remarquer que les effectifs des populations d’orques ne sont jamais très élevés (caractéristique commune aux super-prédateurs), et cela même dans des régions réputées pour leurs fortes concentrations. La population mondiale d’orques est inconnue. On est sûr d’une chose cependant : ce n’est pas une espèce en danger.

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Table des matières

Introduction
Partie I : LES ORQUES : PRESENTATION
I.Origine des orques
II.Distribution géographique
III Caractéristiques physiques
. Taille
. Morphologie
. Pigmentation
. Anatomie
IV . Particularités physiologiques de ce mammifère aquatique
. Structure de la peau
. Adaptations cardiovasculaires
. Adaptations de l’appareil respiratoire
V . Organisation sociale des orques
. Structure sociale
. Communication
. Rapports sociaux au sein des groupes
VI . L’homme et les orques
. Dans le milieu naturel : du chasseur au touriste
. En captivité
Partie II : L’ APPRENTISSAGE
I.L’apprentissage associatif classique
II.L’apprentissage associatif instrumental
. Un peu d’histoire…
. La loi de l’effet régit le règne animal
. Notion de motivation
. Notion de renforcement
Partie III : CHEZ LES ORQUES EN CAPTIVITE
I.Intérêts de l’apprentissage chez les orques en captivité
. Besoins comportementaux des animaux
. Besoin d’exercice physique
. Manipulation des animaux
. Recherche
II.Les soigneurs
. La formation
. Le profil du soigneur
III. Les méthodes d’apprentissage
. Gagner la confiance de l’animal
. Façonner le comportement recherché
. Maintenir le comportement appris
. Eviter ou éliminer les comportements non désirés
IV. Orques de Marineland et apprentissage du « travail dans l’eau »
. Une grande famille noire et blanche…
. Dans un bassin gigantesque…
. Le troisième projet de Marineland
Conclusion

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