PARC ZOOLOGIQUE MODERNE

PARC ZOOLOGIQUE MODERNE

A l’échelle mondiale

La WDA (Wildlife Disease Association) s’intéresse à la conservation de la faune sauvage à travers l’étude et la compréhension de ses maladies. Les domaines d’activité de cette association sont l’étude des agents pathogènes infectieux, parasitaires et toxiques ainsi que celle des maladies nutritionnelles, physiologiques… des espèces de gibier ou non et des espèces en danger. Elle intervient également dans la sauvegarde des écosystèmes, dans les relations avec les parcs zoologiques, dans la santé publique et dans les interactions entre les animaux domestiques et sauvages .La WAWV (World Association of Wildlife Veterinarians) a été créée, en 1989 par la World Veterinary Association, pour répondre aux besoins des vétérinaires travaillant avec ou intéressés par les espèces non domestiques. Ses missions sont d’organiser des meetings et des séminaires, de promouvoir le bien-être de la faune sauvage et la conservation des espèces, de coordonner l’échange d’informations sur la faune sauvage entre les vétérinaires, d’assurer la direction des vétérinaires travaillant avec la faune sauvage et des institutions d’enseignement de la médecine de la faune sauvage.L’IUCN (Union Internationale de Conservation de la Nature) possède une section vétérinaire. Elle rassemble des organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux au sein d’une alliance mondiale unique. Sa mission est d’influer sur les sociétés du monde entier, de les encourager et de les aider à conserver l’intégrité et la diversité de la nature et de veiller à ce que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable.Créé en 1992, le Comité français pour l’IUCN est la représentation officielle de l’Union mondiale pour la nature en France et regroupe quarante membres dont le gouvernement français (Ministères de l’environnement et des affaires étrangères), cinq établissements publics et trente-trois organisations non gouvernementales. Il abrite également un réseau d’environ deux cents experts scientifiques qui travaillent ensemble au sein des commissions spécialisées et de groupes de travail thématiques. Ses programmes sont orientés sur la protection d’espèces menacées (Rhinocéros noirs, Eléphants d’Afrique, tortues marines, cétacés), les aires protégées, la conservation du milieu naturel (forêts, montagnes, zones côtières humides) ou sur des régions importantes pour la biodiversité mondiale (Méditerranée, Département et territoires français d’Outre-mer). Cette association tente de relancer une autre section relative à la pathologie [43].
L’OIE (Office International des Epizooties) est une organisation intergouvernementale créée par l’Arrangement international du 25 janvier 1924 et signé par vingt-huit pays. En mai 2002, l’OIE comptait cent soixante deux pays membres. Ses missions sont de garantir la transparence de la situation des maladies animales dans le monde, de collecter, analyser et diffuser l’information scientifique vétérinaire, d’apporter son expertise et de stimuler la solidarité internationale pour contrôler les maladies animales, de garantir la sécurité sanitaire du commerce mondial en élaborant des règles sanitaires pour les échanges internationaux des animaux et de leurs produits.
Quelles que soient ces associations, elles sont en mesure de fournir des informations très intéressantes aux vétérinaires et étudiants vétérinaires qui les sollicitent.
Les actions des vétérinaires voulant exercer leur profession avec la faune sauvage sont variées et recouvrent différents domaines. Dans cette profession, la faune sauvage est de plus en plus considérée du point de vue de la production animale et de la sauvegarde des milieux et occupe, à cet égard, une place presque aussi importante que celle des espèces domestiques.
Les vétérinaires s’efforcent de maintenir une population animale viable, un milieu de vie adéquat sans toutefois occulter l’impact d’un projet de sauvegarde sur les populations locales.

Rôle du vétérinaire dans un programme de réintroduction d’une espèce : l’exemple du Lynx d’Europe (Lynx lynx) dans le massif vosgien:

La France possède l’un des patrimoines les plus riches d’Europe en espèces animales, mais il est menacé par les activités humaines. Ainsi, sur 119 espèces de mammifères répertoriées, 9 sont en danger et 11 ont déjà disparu (en dernier, le Phoque-moine en Corse).
Historique:
– Situation actuelle:
Le lynx d’Europe, ou Lynx boréal, a disparu de la plupart des pays d’Europe occidentale au cours des XVIIIème et XIXème siècles. Autrefois présent dans toute la France mais ignoré des bestiaires jusqu’au XIVème siècle, le lynx, devant faire face à une pression humaine trop importante, n’occupait plus, dès le XVIème siècle, que des zones montagneuses [19]. Le caractère forestier du lynx serait donc primitif et le caractère montagnard aurait été acquis sous la pression de l’homme [42]. Les derniers lynx ont disparu de la plupart des régions de France entre 1850 et 1920, la chasse étant devenue encore plus intense à partir de la fin du XVIIIème siècle (armes à feu) [38].
Sa population, très morcelée, a été évaluée lors d’une enquête réalisée en 1990 par le Conseil de l’Europe (ex-U.R.S.S. exclue) à 3 000 ou 4 000 individus. Cette espèce est inscrite, de ce fait, dans les annexes de deux conventions internationales, la Convention de Washington et la Convention de Berne visant à favoriser la préservation de l’espèce et le maintien des populations autochtones.

Mise en place de programmes de réintroduction:

A la fin des années soixante-dix, l’amélioration des conditions d’environnement (reboisement, élaboration de plans de tir des ongulés accompagnée d’une remontée des effectifs et acquisition d’un statut de protection du lynx) permettait d’envisager une réintroduction de l’espèce. Des opérations de réintroduction ont ainsi été menées dans différents pays d’Europe : Suisse (1971), Yougoslavie (1973), Italie (1975), Autriche (1978),Allemagne (1974), ex-Tchécoslovaquie (1982), entraînant parfois une recolonisation des régions voisines. Les lâchers réalisés en Suisse à partir des années 1970 ont permis la recolonisation naturelle des massifs jurassiens et alpins.En France, la seule opération officielle de réintroduction a été menée en Alsace, dans le massif vosgien. Localement, l’initiative du projet de réintroduction revient, de 1972 à 1983, à un groupe informel, issu des milieux associatifs naturalistes, baptisé “Groupe Lynx Alsace”.Outre l’intérêt de protéger une espèce en voie de raréfaction, l’argumentation développée à cette époque en faveur d’un retour du lynx portait sur des considérations techniques. En effet, la présence du lynx dans l’écosystème forestier était présentée comme susceptible de disperser les ongulés sauvages groupés, d’améliorer l’état sanitaire du grand gibier ou de participer à une certaine régulation des effectifs de petits carnivores par le prélèvement effectué sur les canidés (renard), les mustélidés (martre)… [3]. Les conclusions d’une étude de faisabilité réalisée par le Groupe Lynx International sont venues appuyer les actions de ce groupe en classant l’Alsace comme site prioritaire de réintroduction, avant les Alpes.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : LES PARCS ZOOLOGIQUES : HISTORIQUE ET DEVENIR
DEUXIEME PARTIE : ROLES DU VETERINAIRE DANS LA CONSERVATION EXSITU

Introduction 
I- HISTORIQUE ET FONCTIONS DES PARCS ZOOLOGIQUES
A- Origine des parcs zoologiques 
B- Evolution des parcs zoologiques
II- DEFINITION DU PARC ZOOLOGIQUE MODERNE
A- La mission pédagogique
B- La mission écologique 
C- La mission scientifique
D- La mission culturelle
III- L’AVENIR DES PARCS ZOOLOGIQUES 
I- ENQUETE SUR LA PLACE DU VETERINAIRE DANS LES PARCS ZOOLOGIQUES FRANÇAIS 
A- Situation des parcs zoologiques français
1- Date de création
2- Statut des parcs zoologiques interrogés
3- Superficie
4- Nombre d’employés
5- Nombre d’animaux
6- Nombre de visiteurs par an
B- Place et fonctions du vétérinaire dans les parcs zoologiques de France
II- LA GESTION DU PARC ZOOLOGIQUE 
A- Entrée d’animaux 
B- Sortie d’animaux 
C- Les ‘‘outils’’ et règles pour le recensement et le transfert d’animaux
1- Les studbooks
2- ISIS et ARKS
3- L’International Zoo Yearbook
4- La Convention de Washington
a- Objet
b- Structure institutionnelle
c- Principes techniques
D- Les plans d’élevage
III- RÔLE DU VETERINAIRE DANS LA CONSERVATION DES ESPECES DOMESTIQUES : L’EXEMPLE DU BAUDET DU POITOU
A- Méthode de gestion des petites populations 
1- Evolution génétique d’une petite population
2- Les trois principes généraux de gestion des petites populations
a- Le partage de la population en groupes de reproduction
b- La circulation des reproducteurs mâles entre les groupes de reproduction
c- Le nombre de reproducteurs
B- Répartition géographique du Baudet du Poitou 
1- Répartition de la race par pays
2- Répartition de la race en France
C- Les techniques de reproduction
1- La monte naturelle
2- L’insémination artificielle
a- Caractérisation de la semence
b- Congélation de la semence et résultats obtenus
c- Hypothèses émises face à l’échec
d- Conséquences pour la gestion raisonnée des accouplements
D- L’avenir du Baudet du Poitou 
1- Remonter les effectifs en gérant la population et sa consanguinité
a- Gestion rigoureuse des fichiers des animaux
b- Mise en place du plan d’accouplement
2- Utiliser des techniques de reproduction modernes pour relancer les espèces mulassières
a- Transplantation d’un embryon de baudet pure race sur une ânesse croisée
b- Transplantation d’un embryon de mule poitevine sur une jument de trait grand format
3- Assurer un développement économique : vers une diversification des débouchés
IV- RÔLE DU VETERINAIRE DANS UN PROGRAMME DE CONSERVATION D’UNE POPULATION CAPTIVE : L’EXEMPLE DU LEMUR NOIR (Eulemur macaco macaco) 
A- Portrait du Lémur noir 
1- Caractéristiques physiques
2- Statut dans la nature
3- Statut en captivité
4- Habitat
5- Régime alimentaire
6- Structure sociale
7- Reproduction
B- Réalisation de l’étude de la diversité génétique 
1- Individus étudiés
2- Méthodes employées
C- Analyse de la diversité génétique 
1- Explications
2- Analyse quantitative
3- Analyse qualitative
D- Discussions
1- Historique
2- Perspectives
a- Situation actuelle
b- Bases de recommandations
c- Modélisation
TROISIEME PARTIE : ROLES DU VETERINAIRE DANS LA CONSERVATION INSITU
I- PANORAMA DE LA PLACE DU VETERINAIRE DANS LA “SPHERE” FAUNE SAUVAGE 
A- Les professions de vétérinaires de faune sauvage
1- Anatomie
2- Pharmacie – Toxicologie
3- Zootechnie – Zoologie
4- Pathologie génétique – Épidémiologie
5- Anatomie pathologique – Bactériologie – Virologie
6- Clinique
B- Formation 
1- Domaine technique
2- Domaine scientifique : DEA ; Thèse
C- Organismes et associations 
1- Organismes
a- Zoos et parcs naturels
b- Offices
c- Coopération : CIRAD, ORSTOM
d- Le réseau SAGIR
e- CNRS, INSERM
2- Associations
a- A l’échelle française
b- A l’échelle européenne
c- A l’échelle mondiale
II- RÔLE DU VETERINAIRE DANS UN PROGRAMME DE REINTRODUCTION D’UNE ESPECE : L’EXEMPLE DU LYNX D’EUROPE (Lynx lynx) DANS LE MASSIF VOSGIEN
A- Historique
1- Situation actuelle
2- Mise en place de programmes de réintroduction
3- Chronologie des lâchers et devenir des animaux réintroduits dans le massif vosgien
4- Statut actuel du lynx dans le massif vosgien
5- Perspectives d’évolution
B- Choix du lieu pour la réintroduction du lynx en France
1- Techniques de recherches et études des sites
2- Critères de choix du site de lâcher
a- Description générale
b- Critères déterminants
b-1/ Etendue du massif forestier
b-2/ Existence de refuges naturels
b-3/ Ressources alimentaires du milieu
b-4/ Présence humaine discrète
b-5/ Autres critères …
3- Choix des Vosges : les atouts du massif vosgien
a- Présentation des Vosges
a-1/ La structure géologique
a-2/ Le climat
a-3/ Les essences végétales
a-4/ La faune
a-5/ L’emprise humaine
b- Caractéristiques intéressantes des montagnes vosgiennes
b-1/ Une vaste superficie des forêts
b-2/ Des peuplements forestiers appréciés des lynx
b-3/ Des proies abondantes
b-4/ Des abris tranquilles et isolés
b-5/ Une emprise humaine supportable
c- Site choisi pour les premiers lâchers
C- Déroulement de la réintroduction dans les Vosges 
1- Origine des animaux
2- Manipulations des lynx avant le lâcher
a- Anesthésie
b- Examen général
c- Vaccination
d- Pause d’un collier émetteur
D- Suivi scientifique des animaux réintroduits
1- Eléments d’identification de la présence du lynx
a- Observation visuelle
a-1/ Signes morphologiques
a-2/ Signes comportementaux
b- Indices de présence du lynx
b-1/ Les empreintes et les pistes du lynx
b-2/ Les excréments
b-3/ Les poils
b-4/ Les proies du lynx
2- Le radiopistage
a- Le principe
b- Le matériel
c- L’utilisation pour la localisation des lynx
d- Les principales difficultés et erreurs
3- La recherche des indices de présence du lynx dans les Vosges
a- Le pistage
b- L’utilisation d’un chien dressé
c- Le Réseau Lynx
c-1/ Présentation du Réseau Lynx
c-2/ Recueil des informations
c-3/ Résultats pour l’année 1998
c-4/ Résultats pour l’année 2001
d- L’analyse des restes alimentaires et des fèces
e- Les preuves de reproduction depuis 1983
4- La capture et la manipulation
a- Le piégeage
b- La manipulation
b-1/ Examen de l’animal
b-2/ Prélèvements
5- L’étude de l’interaction entre homme et lynx dans le massif vosgien
a- L’étude de l’impact du lynx sur le cheptel domestique
a-1/ Evolution du nombre d’attaques
a-2/ Caractéristiques des attaques
a-3/ Conséquences indirectes des attaques supposées de lynx
b- Les risques pour la sécurité publique
b-1/ Risques d’attaque par un lynx
b-2/ Risques sanitaires
E- Informations du public et des éleveurs 
III- ROLE DU VETERINAIRE DANS UN PROGRAMME DE SAUVEGARDE D’UNE POPULATION SAUVAGE : L’EXEMPLE DU LOUP D’ETHIOPIE (Canis simensis) 
A- Portrait d’une espèce en danger 
1- Caractéristiques physiques
2- Localisation et habitat
3- Population
4- Régime alimentaire
5- Structure sociale
6- Reproduction
B- Définition des dangers menaçant la population sauvage 
1- La rareté
2- La perte et la fragmentation de l’habitat
3- Les facteurs humains
a- L’élevage extensif
b- La persécution
c- La guerre
d- Les accidents de la route
4- Les chiens domestiques
a- La compétition directe
b- L’hybridation
c- Les maladies
5- Les maladies du chien transmissibles au Loup d’Ethiopie
a- Les différentes maladies transmissibles
a-1/ La rage
a-2/ La maladie de carré
a-3/ La parvovirose
b- Le problème de la transmission des maladies
C- Solutions contre le problème des chiens domestiques
1- Le contrôle des maladies
a- Une intervention se justifie-t-elle ?
b- Les différents types de vaccins
c- le programme de vaccination
2- Le contrôle de la population de chiens
D- Education de la population locale
E- Conservation de l’habitat 
1- La situation actuelle
2- Les solutions
a- Les parcs nationaux
b- Le développement touristique
F- Nécessité d’une gestion de l’élevage
1- L’élevage en captivité
a- Le but
b- Les limites
c- L’élevage en captivité in-situ
d- L’élevage en captivité ex-situ
e- Les lignes directrices pour établir un programme d’élevage en captivité
f- Les équipements minimums
2- La réintroduction
a- Le but
b- Les chances de succès
3- Le transfert d’individus
a- Le but
b- Les chances de succès
Conclusion
Bibliographie
Annexes
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photographie
Liste des annexes

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