Soutenance mémoire
OVARIECTOMIE DE CHATTE
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE COMPAREE DES FILS RESORBABLES MONOBRINS ET TRESSES
Le fil idéal doit répondre à certains impératifs Il doit maintenir une résistance à la tension en accord avec les contraintes s’exerçant sur la plaie opératoire Il doit être maniable et présenter une bonne sécurité au nœud Il doit être acapillaire, non allergénique, non carcinogène Il doit être compatible avec les tissus de manière à limiter au maximum la réaction tissulaire locale et la réponse immunitaire Il doit pouvoir être résorbé une fois la cicatrisation bien avancée ou être encapsulé sans complications post-opératoire Les conditions du milieu, présence de liquides corporels (sérum, urine, pus) ou inflammation, ne doivent pas affecter excessivement sa vitesse de résorption Les produits de dégradation doivent être non toxiques Ce fil doit enfin être disponible aisément, à bas coût et facilement stérilisable(1, 2) Aucun fil ne répond actuellement à la totalité de ces exigences Il est donc nécessaire, pour chaque intervention, de rechercher le fil ayant les caractéristiques les plus compatibles avec l’acte opératoire envisagé Ces caractéristiques diffèrent selon que le fil est tressé ou monobrin
Caractéristiques physiques des fils résorbables
Les fils résorbables actuellement utilisés sont tous d’origine synthétique Leur résorption s’effectue par hydrolyse progressive du polymère qui les constitue
Texture des fils
De nos jours, les fils les plus communément utilisés en chirurgie vétérinaire se présentent sous deux textures : ils peuvent être monobrins ou tressésLe fil monobrin se présente sous la forme d’un brin simple cylindrique plein, parfaitement lisseLes fils multifilaments résultent de l’assemblage de nombreux fils fins différemment agencés En fonction de cet agencement, on distingue des fils tressés, des cordes et des fils gainés, ces deux dernières textures étant rarement rencontrées de nos jours Le fil tressé peut présenter une texture plus ou moins complexe avec un nombre de brins variable La texture du fil intervient sur les autres caractéristiques physiques du fil
2 Capillarité
Le fil monobrin, de par sa texture, est acapillaire Il ne génère pas d’effet de mèche et ne favorise donc pas la migration de liquide ou de germes En revanche, le fil tressé est capillaire Des germes peuvent ainsi pénétrer dans le fil par effet de mèche Les bactéries peuvent se retrouver protégées de la phagocytose au sein des interstices des tresses Par ce mécanisme notamment, les tresses favorisent la survenue d’infection Pour limiter la capillarité et augmenter la glissance, certains fils tressés sont « enduits » L’enduction est un dépôt à la surface de la tresse d’une substance qui en obstrue partiellement les interstices et lui confère des propriétés qui se rapprochent alors de celles des fils monobrins
Résistance à la tension
En chirurgie, un fil de suture a pour principale fonction de maintenir affrontées les lèvres d’une plaie pour lui conférer des conditions de cicatrisation optimales Après cicatrisation, le fil n’a plus d’intérêt et se comporte comme un corps étranger Aussi, une fois la cicatrisation obtenue, l’idéal est que ce fil se résorbe et disparaisse ou qu’il soit excisé Pour les fils résorbables, les caractéristiques de la résorption constituent un facteur de choix prépondérant car elles influent sur l’évolution dans le temps de sa résistance à la tension A décimale égale, il existe des différences de résistance d’un fil à l’autre en fonction de la composition et de la structure de ces fils
Caractéristiques biologiques des fils
Réaction tissulaire locale
Tout fil de suture est identifié par le système immunitaire comme un corps étranger et la réponse inflammatoire à son égard est décrite comme une réaction à corps étranger La sévérité et la durée de la réaction dépendent de la nature du fil, de sa texture, du degré de traumatisme tissulaire occasionné, de la longévité in situ de la suture (5) La réaction inflammatoire est fonction de la quantité de matériel et donc du nombre et du volume des nœuds Un des principes de la suture chirurgicale est donc d’allier sécurité de la suture et quantité de matériel minimale Si la réponse inflammatoire est intense, la suture peut se fragiliser ou les tissus s’altérer autour de la suture (4) Le gonflement de l’incision pariétale après une ovario-hystérectomie de routine est une complication commune Il peut être lié à la réactivité de la suture, au traumatisme tissulaire ou à la formation d’une collection Un certain degré d’inflammation est nécessaire à une cicatrisation normale Cependant, une suture entraînant une réaction inflammatoire sévère et prolongée peut retarder la cicatrisation et peut rendre la plaie plus exposée à l’infection (5) Selon DEBUS et al (10), la réaction inflammatoire avec les fils tressés d’acide polyglycolique enduit ou non, de polyglactine 910 et de lactomer 9-1 est similaire Des ovario-hystérectomies de chattes ont été réalisées entièrement avec un fil monofilament (5), le polyglécaprone 25, pour les ligatures d’hémostase et les sutures des plans musculaire, sous cutané et intradermique Le maintien tissulaire et la réaction inflammatoire ont été évalués à J 1-3-7-14 et 28 après l’intervention Le gonflement est le plus important au 7ème jour puis diminue Aucune déhiscence de plaie n’est observée, ni de sécrétion anormale Des adhérences entre d’une part l’omentum et d’autre part les pédicules ovariens, les cornes utérines ou le péritoine au niveau de l’incision sont observées de manière systématique Au final, ce fil se révèle être un bon matériel de suture pour réaliser cette opération L’étude de FREEMAN et al (9) compare des incisions abdominales suturées avec de la polyglactine 910, fil tressé et du polydioxanone, fil monobrin, avec et sans suture sous cutanée, la peau étant suturée avec du fil de nylon Lorsque le tissu sous cutané n’est pas suturé, on observe la formation de collection La réaction inflammatoire sous cutanée est similaire avec les 2 fils Dans l’étude de MOLEA et al (8) la peau de rat est incisée au niveau de l’abdomen, puis suturée avec différents fils : le polydioxanone, le polyglécaprone 25 et le glycomère 631 La réaction inflammatoire cutanée la plus faible est observée avec le polyglécaprone 25 suivi du glycomère 631 puis du polydioxanone Une autre étude faite sur la peau de carpes d’après HURTY et al (4) montre que le polyglyconate engendre une réaction inflammatoire plus faible que la polyglactine
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Table des matières
Introduction
I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE COMPAREE DES FILS RESORBABLES MONOBRINS ET TRESSES
A Caractéristiques physiques des fils résorbables
1 Texture des fils
2 Capillarité
3 Résistance à la tension
4 Sécurité du nœud
5 Mémoire, souplesse et maniabilité
6 Glissance11 B Caractéristiques biologiques des fils
1 Réaction tissulaire locale11
2 Tolérance du fil par l’animal
II ETUDE EXPERIMENTALE COMPAREE DE L’UTILISATION D’UN FIL MONOBRIN, LE MONOSYN, ET D’UN FIL TRESSE, LE SAFIL, POUR LA REALISATION D’UNE OVARIECTOMIE DE CHATTE
A Matériel
1 Population
2 Les fils
B Méthode
1 Appréciation de la qualité des fils1
2 Acte opératoire
3 Suivi
C Résultats
1 Population de chattes
2 Résultats techniques
a) Caractéristiques physiques des fils employés
b) Résultats cliniques
(1) Temps per-opératoire
(2) Temps de retour à un état normal
(3) Date de réalimentation
(4) Réaction inflammatoire sous cutanée
(5) Réaction inflammatoire cutanée
(6) Tolérance du fil par l’animal
III DISCUSSION
A Protocole
1 Type d’intervention
2 Population de chattes
3 Les fils
4 Acte opératoire
5 Suivi
B Résultats
1 Caractéristiques physiques des fils
2 Faisabilité d’une ovariectomie de chatte avec une seule aiguillée de fil
3 Résultats post-opératoires
a) Retour à un état normal et date de réalimentation
b) Réaction inflammatoire sous cutanée
c) Réaction inflammatoire cutané et léchage Conclusion
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