Origine, morphologie et culture du mil

Origine, morphologie et culture du mil

Le mil serait originaire de l’Afrique de l’Ouest, dans la zone limite sud du Sahara entre le Soudan occi dental et le Sénégal où en effet on trouve de nombreuses espèces à l’état sauvage (comme P. l1Ionodii et P. mol/issimum) et celles cultivées (Diallo, 2012). Il est une plante herbacée annuelle des zones semi-arides chaudes qui appartient à la classe des monocotylédones, à la famille des Poaceae, de la Tribu des Paniceae, au genre Pennisetum et l’espèce considérée dans notre étude est des typhoïdes (Pennisetum typhoides).

Le mil est une plante à port érigé dont les tiges sont solides, pleines et constituées de nœuds et d’entre-nœuds. La hauteur de la tige varie entre 1 et 3 m voire plus. Le système racinaire est composé de racines superficielles et des racines qui peuvent s’enfoncer jusqu’à 200 cm dans le sol, ce qui explique l’adaptation de cette plante aux sols dunaires (Boubacar, 1985). Le mil possède un tallage abondant dont seulement une faible partie est productive. Les feuilles alternes engainantes et à nervures parallèles s’insèrent sur la tige au niveau des nœuds. Elles ont une longueur variant de 20 à 100 cm pour une largeur variant entre 5 et 50 mm. L’inflorescence est un épi dont la longueur varie de 10 cm à plus de 100 cm 22 selon les variétés (Memento de l’agronome, 2002). Le grain du mil est appelé caryopse. Le mil se reproduit par fécondation croisée car ce sont les styles et les stigmates qui, en s’allongeant sortent les premiers de l’épillet. Ils sont fanés quand les étamines émergent de la fleur et s’ouvrent rendant donc la pollinisation directe impossible. En général, il y a donc quelques jours de décalage entre les floraisons mâles et femelles; ce qui favorise une fécondation croisée. Le mil est une espèce diploïde (2n= 14 chromosomes), sexuée, hermaphrodite (possède les organes reproducteurs mâle et femelle) (Ben, 2013).

Le mil est généralement cultivé dans les zones ayant une pluviométrie variant entre 200 à 800 mm répartie sur trois à six mois correspondant à la longueur de la saison des cultures. Le mil est très résistant à la sécheresse en cours de végétation mais une sécheresse aussitôt après la levée peut éliminer beaucoup de jeunes plants. La température optimum pour son développement se situe entre 27 et 30°C (Memento de l’agronome, 2002). Il est moins exigeant et est généralement cultivé sur des sols légers et sablo-argileux bien drainés avec un pH faible.

Importance du mil pour le Burkina Faso 

La production nationale du mil pour la campagne 2002-2003 était de 994.700 tonnes soit 31,89% de la production céréalière totale sur une superficie totale de 1.322.953 ha (MAHRH/ DGPSA, 2003). Le mil est une céréale cultivée pour son grain qui sert à l’alimentation humaine (Dabiré, 2004). En effet le mil est utilisé comme aliment de base, pour la préparation de boissons alcoolisées, de pâtes alimentaires. C’est un aliment énergétique, nutritif, particulièrement recommandé pour les enfants et les personnes âgées ou en convalescence. Les sous-produits notamment les tiges et les feuilles sont utilisées pour l’alimentation du bétail, et comme additifs pour la fertilisation des sols. Ils sont également utilisés dans la construction de murs, de barrières et de toits, et la confection de balais, de nattes, de paniers, d’ombrières; et servent aussi de combustibles domestiques.

Contraintes à la culture du mil

Conditions pédoclimatiques 

La pauvreté des sols est un véritable frein à la production du mil. Cette pauvreté des sols est d’une part due aux pratiques culturales traditionnelles: absence de travail préparatoire du sol, très faible apport d’intrants organiques naturels, absence de rotation des cultures entraînant l’épuisement des sols. D’autre part la baisse de la fertilité des sols est due à la pression démographique dans les pays sahéliens qui limite les périodes de jachère entraînant ainsi une diminution de la fertilité des sols et par conséquent une baisse des rendements (Bouzou, 2009).

Par ailleurs la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, et les températures élevées de l’atmosphère entrainent une baisse des rendements, tout comme les vents violents en début ou en fin d’hivernage qui gênent les cultures et entrainent des pertes de rendements (Ben, 2013).

Maladies
Plusieurs maladies connues sur le mil, sont causées par des virus, des champignons et des bactéries (Bouzou, 2009). Ce sont notamment:
﹣le mildiou ou lèpre du mil, causé par Sc/erospa graminicola ;
﹣le charbon du mil, causé par Toliposporium penicillarae ;
﹣l’ergot du mil, causé par Claviceps fusiformis ;
﹣la pyriculariose, causée par Pyricularia satariae.

Les moyens de lutte de ces maladies sont notamment l’utilisation de semences saines et leur désinfection, la destruction des parties infestées, l’utilisation de variétés résistantes, la pratique de méthodes culturales telles que la rotation, l’assolement, les labours profonds.

Insectes et animaux granivores 

Selon Ben (2013), plusieurs espèces d’insectes sont identifiées à la culture du mil, leur grande majorité est invisible et cause d’énormes problèmes aux cultures. Les plus importantes sont:
﹣les lépidoptères: la chenille foreuse des tiges, COlliesta ignefusalis et la mineuse dechandelle, Helicoheilus albipunctella ;
﹣les coléoptères renfelmant les familles des Chynomelidae des Meloidae, des Scaradeidae dont Rhinyptia infuscata à moeurs nocturne;
﹣les hétéroptères: comportant la punaise rouge, Dysdercus volkeini dont l’invasion se remarque au stade floraison;
﹣les orthoptères dont la famille des acrididae avec Gedaleus senegalellsis, représentent un danger de plus en plus menaçant pour les cultures.

Les oiseaux granivores comme Ploceus cllculatus, Quelea-quelea, … peuvent occasionner des pertes sévères en grains, surtout si la récolte est retardée par rapport à la maturité des grains. Les rongeurs provoquent aussi des ravages dont l’ampleur varie d’une année à l’autre (Ben, 2013).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Définition des concepts
1.3.2. Microdose
1.2. Généralités sur le mil
1.2.1. Oligine, morphologie et culture du mil
1.2.2. ImpOitance du mil pour le Burkina Faso
1.2.3. Contraintes à la culture du mil
1.2.3.1. Conditions pédoclimatiques
1.2.3.2. Maladies
1.2.3.3. Insectes et animaux granivores
1.2.3.4. Mauvaises herbes
1.3. Généralités sur sorgho
1.3.1. Oligine, morphologie et culture du sorgho
1.3.2. Impoltance du sorgho au Burkina Faso
1.3.3. Contraintes à la culture du sorgho
1.3.3.1. Contraintes pédo-climatiques
1.3.3.2. Maladies du sorgho
1.3.3.3. Autres ennemis du sorgho
1.4. Généralités sur la fertilisation organo-minérale
1.4.1. Feltilisation organo-minérale
1.4.1.1. Fertilisation des céréales (mil et sorgho)
1.4.1.2. Fumure minérale
1.4.1.3. Fumure organique
1.4.1.4. Fumure organo-minérale
1.4.2. Fertilité des sols
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
2.1. Zone d’étude
2.1.1. Situation géographique
2.1.2. Climat, sol et végétation
2.2. Matériel d’étude
2.2.1. Matériel végétal
2.2.2. Matières fertilisantes
2.3. Méthodes d’étude
2.3.1. Estimation de litière et de résidus de récolte disponibles sur les champs
2.3.2. Dispositif expérimental et traitements
2.3.3. Mise en place et conduite de l’essai
2.3.4. Collecte des données
2.3.5. Méthode d’analyse des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Effet des traitements sur la croissance du mil et du sorgho
3.1.1. 1. Croissance en Hauteur
3.1.1.2. Croissance en diamètre
3.1.1.3. Surface foliaire
3.1.2. Effet des traitements sur les productions du mil et du sorgho
3.1.2.1. Rendement grain du mil et du sorgho
3.1.2.2. Production de biomasse sèche aérienne du mil et du sorgho
3.1.3. Effet des traitements sur le taux d’humidité du sol
3.1.4. Etude socio-économique
3.1.4.1. Aspect social
3.1.4.2. Rentabilité économique des traitements sur la production du mil et du sorgho
3.2. Discussion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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