ORIGINE ET DUREE DE VIE DES CELLULES SANGUINES

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Les globules blancs

Les globules blancs ou leucocytes sont des cellules nucléées, capables de mouvements actifs (mouvements amiboïdes). Elles peuvent se déplacer à contre-courant, franchir la paroi des vaisseaux sanguins (diapédèse) et pénétrer dans les tissus.
Ils sont beaucoup moins nombreux dans le sang que les globules rouges. La densité des leucocytes dans le sang est de 4.000 à 10.000/mm3. Les leucocytes se divisent en 5 types:
-Les polynucléaires neutrophiles
– Les polynucléaires éosinophiles
– Les polynucléaires basophiles
-Les lymphocytes
-Les monocytes
™ Les polynucléaires (neutrophiles, éosinophiles, basophiles) ou granulocytes : Le terme « granulocyte » est du à la présence de granules dans le cytoplasme de ces cellules. Les granules varient selon les différents types de granulocyte, ce qui aide à les distinguer entre eux (figure 2).
En fait, ces granules ont des affinités différentes à l’égard des colorations neutres, acides ou basiques, et donnent au cytoplasme des couleurs différentes. Ils peuvent entrer et sortir plusieurs fois du compartiment vasculaire.
a- Polynucléaire neutrophile
b- Polynucléaire éosinophile
c- Polynucléaire basophile
™ Les lymphocytes sont des cellules qui, outre leur présence dans le sang, peuplent aussi les tissus lymphoïdes et les organes de même que la lymphe circulant dans les vaisseaux lymphatiques. La plupart des lymphocytes qui circulent dans le sang se trouvent en état de repos. Ils ressemblent à de petites cellules ayant un noyau arrondi compact qui occupe la quasi totalité du volume cellulaire. Par conséquent, le cytoplasme est beaucoup plus réduit (figure 3). Dans le sang, les lymphocytes comptent pour 20 à 45 % de tous les leucocytes et sont de taille un peu plus importante que celle des globules rouges.
™ Les monocytes sont les plus gros leucocytes et mesurent entre 16 et 20 µm. Ils ont un grand noyau réniforme ou en forme de fer à cheval, dans certains cas à deux lobes. Le cytoplasme est transparent, mais à l’apparence du verre dépoli. Ils sont les précurseurs des macrophages.
Chaque type de leucocyte est présent dans le sang en proportions différentes :
Neutrophiles : 40 à 75 %
Eosinophiles : 1 à 6 %
Basophiles : 0 à 1 %
Lymphocytes : 20 à 45 %
Monocytes : 2 à 10 %

Les plaquettes

Les plaquettes sanguines sont de petites unités qui ont la forme de disque. Ils sont anucléés de petite taille avec un volume plaquettaire moyen de 8 à 9 μ3 et dont le chiffre normal est de 150.000 à 400.000/mm3.
La microscopie électronique révèle une ultra structure complexe : elle comporte un système membranaire, un cytosquelette, des granules intra plaquettaires, des granules denses, granules alpha, lysosomes et microperoxysomes ainsi que des grains de glycogène disséminés dans le cytoplasme fournissant des sources d’énergie indispensable pour
assurer leur fonction. En raison de leur diametre d’environ 2 à 3 μm, elles sont beaucoup plus petites que les érythrocytes. [1]

La substance fondamentale : le plasma

Sous le nom de plasma, on désigne la partie liquide du sang telle qu’elle se trouve dans nos vaisseaux. Si le sang coagule, le liquide qui s’échappe du caillot en quelques heures est appelé sérum. Si on a pris la précaution d’ajouter un « anticoagulant » au moment du prélèvement de sang, celui-ci reste liquide.
Le plasma est le liquide jaune citrin qui se trouve au dessus des cellules après centrifugation du sang. Il a sur le sérum l’intérêt de conserver, á peu prés totalement, la composition de la partie liquide du sang dans l’organisme, alors que le sérum a subi une série de transformation lors de la coagulation.
Le plasma contient de l’eau, des substances organiques et minérales.
-l’eau : un litre de plasma contient 940 millilitres (ml) d’eau, l’eau est indispensable á la vie, excellent solvant, toutes les molécules biologiquement actives du plasma y sont dissoutes.
-les substances organiques: sont composées de glucides (glucose), de lipides (cholestérol, triglycérides, phospholipides, lécithine, gras), de protéines (globulines, albumine, fibrinogène), de glycoprotéines, d’hormones (gonadotrophine, érythropoïétine, thrombopoïétine), d’amino-acides et de vitamines.
-les substances minérales : elles sont pour la plupart solubilisées dans l’eau sous forme d’ions, c’est à dire de molécules portant une charge électrique soit négative (les anions) soit positives (les cations).
Les principaux cations du plasma sont : le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium.
Les principaux anions : le chlore, les bicarbonates, sel d’acide carbonique, les phosphates, les sulfates, les acides organiques et les protéines sous forme ionisées. [4]

ORIGINES ET DUREE DE VIE DES CELLULES SANGUINES

En réalité toutes les cellules du sang naissent à partir de la moelle osseuse, passent dans le sang ou elles ne font que transiter. Elles seront détruites et remplacées par des éléments nouveaux, ce phénomène est possible grâce à l’existence des organes hématopoïétiques : moelle osseuse, ganglions lymphatique et rate.
Moelle osseuse : siège de la formation des différentes lignées cellulaires à partir d’un processus physiologique appelé hématopoïèse. Cette dernière permet un remplacement continu des cellules sanguines à partir de cellules souches qui ont deux propriétés essentielles : auto renouvellement et différentiation vers les trois lignés : erythroblastique, granuleuse et mégacaryocytaire.
Ganglion lymphatique : lieu de maturation des lymphocytes.
Rate : lieu de destruction des éléments cellulaires vieillissants ou sénescents = cimetière des globules rouges. [6]
L’érythropoïèse est l’ensemble des mécanismes qui aboutissent à la formation des globules rouges. C’est un phénomène permanent puisque chaque jour 1/120e des globules rouges arrive au terme de leur vie normale et sont détruits. L’érythropoïèse compense cette destruction en mettant en circulation chaque jour chez un adulte l’équivalent du nombre de globule rouge contenu dans 25 ou 50 cm3 de sang. C’est un phénomène adaptif qui peut, en cas de besoins accru, être multiplié par 7 ou 8. [4]
La durée de vie moyenne des érythrocytes est d’environ 120 jours. Une fois arrivés à la fin de leur vie, ils sont retenus dans la rate où ils sont phagocytés par les macrophages.
Tous les globules blancs ont une origine commune, les cellules souches de la moelle osseuse, et surtout une fonction commune défendre l’organisme contre les infections. Mais sous le terme de globules blancs sont regroupés des types de cellules très différents par leur importance numérique, leur répartition dans l‘organisme, leur durée de vie et leur potentialités. [4]
-les granulocytes sont fabriqués au niveau de la moelle osseuse.
-la plupart des lymphocytes sont formés au niveau de la moelle osseuse, mais ils peuvent aussi être élaborés au niveau du système lymphatique (ganglions lymphatiques, thymus et rate).
-la monocytopoïése assure la production médullaire des monocytes sanguins. Les monocytes sont des cellules sanguines plus grosses qui, après avoir atteint leur maturité dans la moelle osseuse, entrent dans le flux sanguin où elles demeurent pendant 24 à 36 heures. Elles migrent
ensuite vers les tissus conjonctifs, où elles deviennent des macrophages et se déplacent dans les tissus.
Les plaquettes sont des fragments cytoplasmiques issus des mégacaryocytes par un processus différent d’une mitose. Chaque mégacaryocyte situé dans la moelle osseuse, donne naissance à environ 1.000 à 8.000 plaquettes. Elles ont une durée de vie de 5 à 7 jours. [4]

FONCTIONS DU SANG

Le globule rouge n’a qu’une fonction. Il assure le transport et le maintient à l’état fonctionnel de l’hémoglobine. L’hémoglobine pigment respiratoire chargé lui-même du transport de l’oxygène et d’une partie du gaz carbonique.
Tout déficit en globules rouges sera ressenti à un défaut d’oxygène au niveau des tissus. La surface considérable des globules rouges permet une diffusion rapide de l’oxygène, que la forme de cette cellule favorise également. [4]
La fonction principale des globules blancs est de protéger l’organisme contre diverses agressions. Les polynucléaires neutrophiles et les monocytes détruisent de manière préférentielle les bactéries en les ingérant. Ce processus est appelé phagocytose.
• Les polynucléaires neutrophiles phagocytent très activement les bactéries et sont présents en nombre élevé dans le pus des plaies. Malheureusement, ces cellules sont incapables de renouveler les lysosomes utilisés dans la digestion des microbes et meurent après en avoir phagocyté quelques-uns.
Les éosinophiles beaucoup moins nombreux jouent un rôle dans les phénomènes allergiques et la défense antiparasitaire.
Les basophiles les moins nombreux interviennent dans les phénomènes d’hypersensibilité immédiate. Ils sécrètent des substances anticoagulantes et vasodilatatrices comme les histamines et la sérotonine.
• Les lymphocytes : sont les principaux éléments du système immunitaire, qui assurent la défense de l’organisme contre les attaques de micro-organismes pathogènes comme les virus, bactéries, champignons et parasites. Les lymphocytes produisent aussi des anticorps et les disposent sur leur membrane. L’anticorps est une molécule capable de se lier à d’autres molécules de forme complémentaire appelée antigènes, et de les reconnaître. Les anticorps sont codifiés par des gènes, comme le sont toutes les protéines. En fonction du mécanisme de recombinaison de certains de ces gènes, chaque lymphocyte produit des anticorps d’une forme particulière.
• Les monocytes : s’ils parviennent au site d’une inflammation, les monocytes migrent rapidement à partir du vaisseau sanguin et se lancent dans une intense activité phagocytaire. malgré leur capacité phagocytaire, leur principale fonction est de sécréter les substances qui servent à la médiation de la réaction d’hypersensibilité.
Elles produisent des substances exerçant des fonctions de défense comme les lysozymes, les interférons et des substances qui modulent la fonctionnalité d’autres cellules. Les macrophages participent à la défense immunitaire. Ils exposent les molécules de
corps digérés sur leur membrane et les présentent à des cellules plus spécialisées, comme les lymphocytes B et T auxiliaires. [5]
La fonction principale des plaquettes, ou thrombocytes, est de faire cesser l’écoulement du sang par les plaies (hémostase). Ils permettent aux facteurs de coagulation de s’accumuler à l’endroit de la blessure ; on trouve parmi elles la sérotonine, qui réduit le diamètre des vaisseaux lésés et ralentit le flux sanguin, et la fibrine qui capture les cellules et donne lieu à la coagulation. Donc elles participent de manière importante à l’hémostase qui aboutit à l’arrêt des hémorragies.
Elles jouent également un rôle dans la réponse inflammatoire par l’activation des facteurs chimiotactiques et par la sécrétion d’amine vasopressines, elles transportent ces amines vasopressines dont elles se chargent dans la circulation, elles ont un rôle de phagocytose pouvant éliminer de petites particules et des bactéries. Elles participent à la rétraction du caillot par l’intermédiaire d’une protéine contractile, la thrombosthenine, enfin elles semblent jouer un rôle de protection sur l’endothélium. [7]

LES GROUPES SANGUINS ERYTROCYTAIRES

Les groupes sanguins des donneurs doivent être compatibles avec ceux des receveurs, surtout lors de la transfusion de globules rouges.
Un groupe sanguin se définit par un ensemble d’individus qui ont en commun un caractère concernant une cellule ou une molécule présent dans le sang.
Les premiers groupes sanguins qui furent mis en évidence sont les groupes ABO puis Rhésus.
Ces antigènes sont présents á la surface de l’hématie, le globule rouge humain porte bien d’autre antigène, chacun présentant l’activité d’un seul couple de gènes, parfois d’ensemble de gènes contigus.
Au total, plus de 20 systèmes sont maintenant identifiés, dont les plus important en transfusion sanguine sont après les systèmes ABO et Rhésus, les systèmes Kell, Duffy et Kidd. C’est au niveau de la cellule mère du globule rouge, l’érythroblaste présent dans la moelle, qu’ils sont synthétisés selon l’information génétique reçu par des parents.
– Système A B O :
C’est Karl Landsteiner qui a découvert les groupes sanguins ABO. Le groupe sanguin ABO d’un sujet est défini par la présence ou l’absence des antigènes A et/ ou B au niveau de la membrane du globule rouge. L’importance du système ABO en matière de transfusion sanguine est essentielle en raison de la présence constante dans le plasma d’un individu de l’anticorps correspondant aux antigènes absents au niveau de la surface de ses globules rouges.
Groupage des globules rouges :
Pour les groupages des globules rouges (détermination du groupe sanguin d’un individu) deux épreuves sont réalisées : recherche de l’antigène, ou des antigènes du globule rouge (épreuve de Beth-vincent), et recherche de l’anticorps, ou des anticorps présent dans le sérum (épreuve de simonin), test qui doit aboutir à une conclusion concordante permettant de définir le phénotype de l’individu cette double détermination constitue une règle absolue.
Les phénotypes sont donc définis à la fois par l’antigène globulaire et l’anticorps sérique.
-les sujets A ont un antigène A et toujours un anticorps anti B
-les sujets B ont un antigène B et toujours un anticorps anti A
-les sujets O n’ont pas d’antigène A et B et toujours des anticorps anti A et anti B
-les sujets AB ont des antigènes A et B et jamais d’anticorps anti A, ni anticorps anti B. (Voir tableau II)

LE DON DE SANG

LES DONNEURS DE SANG A FAIBLE RISQUE

Définition

On appelle donneurs de sang à faible risque, des donneurs qui n’ont pas de comportements à risque élevé de contraction de maladies infectieuses transmissibles par le sang.
Ces comportements à risque s’illustrent principalement en cas d’activité sexuelle avec des partenaires multiples, d’activité homosexuelle, de prostitution, d’utilisation de drogues intraveineuses avec partage de seringue, de tatouages ou rituels (excision par exemple), d’utilisation d’équipements non stériles ayant été en contact avec le sang.
Un donneur ayant un quelconque de ces comportements ne pourra être considéré comme donneur à faible risque car son don ne serait pas sécuritaire. [8 ,9]

Classification des donneurs de sang

On distingue trois types de donneurs de sang :
-Les donneurs commerciaux ou payés.
– Les donneurs de remplacement.
– Les donneurs volontaires et bénévoles non rémunérés.
Parmi ces donneurs, seuls les donneurs volontaires et bénévoles sont considérés comme des donneurs de sang à faible risque.
La justification se trouve dans le fait que :
-Les donneurs de sang payés sont ceux qui augmentent leurs revenus en donnant du sang. Ils représentent généralement un groupe à risque élevé pour la transmission de maladies infectieuses, car leur première motivation consiste à recevoir de l’argent en échange, et non d’aider à sauver des vies ; aussi ils peuvent dissimuler des informations qui pourraient exclure leurs dons.
-Les donneurs de remplacement sont sollicités pour donner leur sang à un membre de leur famille ou de leur communauté. Cela se produit particulièrement dans certains pays où les réserves ainsi que l’approvisionnement en sang font défaut. Mais lorsqu’un membre d’une famille se sent obligé de donner de son sang pour sauver un parent, il est moins enclin à dire la vérité sur ses comportements à risque et son état de santé.
-Les donneurs volontaires et non rémunérés sont définis comme des personnes qui donnent de leur sang, plasma ou autre produit sanguin de son plein gré, et ne reçoit aucun paiement en argent ou autre substitut, que ce soit un congé de travail supérieur à celui normalement requis pour faire un don ou le temps pour le déplacement.
Ces donneurs de sang volontaires donnent pour des raisons altruistes et croient en une utilisation utile du don et assurent le fondement même d’un approvisionnement en sang sécurisé. [10, 11, 12]

Importance du don de sang volontaire et bénévole :

Il est généralement admis qu’un système fondé sur le don de sang volontaire, non rémunéré constitue l’une des meilleures garanties de l’innocuité du sang. Ces donneurs réguliers seront plus informés sur la nécessité d’avoir un comportement sans risque.
Par opposition le sang provenant des membres de la famille, de donneurs occasionnels et surtout de donneurs rémunérés, présente un risque nettement plus élevé de transmission de maladies infectieuses car ils pourraient dissimuler des informations sur leur état de santé qui pourraient favoriser leur exclusion du don.
En règle générale, le sang provenant d’un système d’approvisionnement régulier basé sur le don volontaire, non rémunéré est moins susceptible de véhiculer le VIH, les virus de l’hépatite B et C, ou d’autres substances dommageables. Un tel système présente en outre un autre avantage en éliminant les donneurs susceptibles de porter des agents pathogènes ; il limite le gaspillage et, par voie de conséquence le coût des programmes de collecte de sang.
L’OMS ainsi que les organisations impliquées dans le don de sang déplorent l’acceptation de dons issus de donneurs payés ou rémunérés, et dans certains pays on le considère comme illégal ; il en est de même pour les donneurs de remplacement qui peuvent cependant être convertis en donneurs réguliers et volontaires.
L’OMS préconise donc le ciblage de donneurs à faible risque, leur recrutement ainsi que leur fidélisation avec pour objectif de rendre le sang plus sécurisé et plus disponible. [13]

MOTIVATION DES DONNEURS DE SANG

Une approche psychologique du don de sang permet de mieux comprendre les raisons pour lesquelles un individu réalise ou pas cet acte.
Plusieurs éléments peuvent expliquer ces raisons d’acceptation ou de refus de donner son sang.

Les éléments positifs

Les principales raisons qui incitent les individus à donner du sang sont :
-L’altruisme qui signifie disposition de caractère qui pousse à s’intéresser aux autre, à se montrer généreux et désintéresser. Dans ce cas le donneur ne pense qu’à rendre service à la société, d’aider son prochain et de sauver une vie humaine. Ce type de motivation est à encourager puisqu’il garantit que le donneur ne cachera aucune information qui puisse nuire à la sécurité transfusionnelle. [13,14]
-La connaissance de l’importance d’un don de sang qui permet de sauver des vies, d’être informé sur son état de santé et sur les voix de transmission des maladies. [15]
– Le renforcement social qui peut résulter de plusieurs circonstances [16]
• répondre à l’appel d’un parent proche
• l’appartenance à une association
• le fait d’appartenir à un groupe sanguin rare tel que le groupe O négatif
• les campagnes de sensibilisation
• le contact avec d’autres donneurs.
– Le but personnel constitue une motivation de certains donneurs de sang qui donnent leur sang pour connaître leur groupe sanguin et faire en même temps certains tests tel que le VIH et l’hépatite B.
-L’expérience personnelle par rapport aux besoins non satisfaits de transfusion d’un proche peut également motiver certains individus à devenir des donneurs de sang. [17]

Les éléments négatifs

Les principales raisons qui expliquent la non pratique du don de sang sont :
-Le manque de connaissance sur le don : cette contrainte est surtout retrouvée dans les pays en voie de développement où le niveau d’éducation de la population est insuffisant et où les campagnes de sensibilisation sur le don de sang ne sont pas régulières par manque de moyens. Parfois, même si l’information est présente, il ne s’agit que d’un survol, ce qui laisse place à de fausses informations qui dissuadent les individus à la pratique du don de sang.
-Les raisons sociales portent sur la perception du milieu médical et la méfiance par rapport à ce milieu. Ainsi certains ont peur de la piqûre, d’être contaminé ou de connaître leur statut sérologique par rapport à un agent infectieux donné (surtout depuis l’avènement du VIH). Une autre raison sociale est le manque de temps à consacrer au don de sang du fait des activités professionnelles. [18]
-Les raisons liées au centre de transfusion font surtout que les donneurs de sang qui viennent une fois ne reviennent pas. Il s’agit de la mauvaise organisation, de l’emplacement (non accessibilité) du centre, des heures de prélèvement inadéquates, ou d’un défaut de visibilité de ce centre.
-L’apathie est un sentiment retrouvé chez certains individus qui restent indifférents par rapport à ce sujet (« ils s’en fichent »). Cependant, ces individus sont très souvent les plus exigeants lorsqu’il s’agit d’un parent malade et qui a besoin d’être transfusé. [19]
Les donneurs potentiels sont motivés par la responsabilité sociale et l’acceptation, l’expérience personnelle reliée au besoin en sang, l’accessibilité, le sentiment d’être nécessaire et le contact social. Ces donneurs potentiels répondent en situation d’urgence ou suite à un appel.
Le fait de ne jamais être sollicité, la peur de l’aiguille, la sécurité, les barrières culturelles, les facteurs socio-économiques, le manque de sensibilisation ou de connaissance sur le don de sang peuvent être des éléments négatifs pour les donneurs potentiels.

LES ETAPES DU DON DE SANG

Le don de sang est un enjeu permanent car il constitue la seule chance de soins des patients qui souffrent d’un déficit en composants sanguins consécutif à une maladie ou à un accident. Le don du sang est un acte fort et lourd de conséquences. Aussi, il doit se faire dans les meilleures conditions possibles qui permettront d’assurer la sécurité du donneur et celle du receveur.
L’âge requis pour pouvoir donner du sang est compris entre 18 et 65 ans pour le don du sang total, de 18 à 60 ans pour le don de plasma ou de plaquettes. Le sang ou ses composants sont collectés exclusivement dans les Etablissements de Transfusion Sanguine ou lors de collectes mobiles organisées dans les entreprises, les communes, les administrations, les établissements scolaires, etc. [20]

Accueil des donneurs

Comme chacune des étapes du processus du don, l’accueil joue un rôle important. Il concerne tout le personnel qui doit être attentionné et à l’écoute du donneur. Un bon accueil permet de mettre à l’aise le donneur et de l’encourager à revenir. Le personnel doit saluer, sourire, et inviter le donneur à s’asseoir.
On l’informe sur le don soit par un entretien, soit en donnant au donneur un dépliant dans lequel sont expliqués les étapes du don, les circonstances où l’on peut donner du sang ainsi que les facteurs d’exclusion au don. Cette étape permet de mieux préparer le donneur afin qu’il sache à quoi s’attendre ; mais aussi elle favorise l’auto exclusion. [15]

L’inscription administrative

Cette étape est incontournable, elle permet de recueillir les renseignements nécessaires pour constituer le dossier du donneur. Ce document suit le donneur depuis son inscription jusqu’au prélèvement, en passant par la qualification du donneur.
Toutes les coordonnées du donneur et toutes les informations nécessaires pour pouvoir suivre son don de sang y sont consignées. Tous les renseignements figurant au dossier du don de sang sont
confidentiels; ils ne servent qu’à évaluer l’état du donneur et la sûreté du sang.
A la fin, le donneur doit être remercié et encouragé. Cela contribue ainsi à la fidélisation des donneurs. [15]

La sélection médicale

Tout don doit être précédé d’un entretien médical. L’entretien médical avec le médecin est une étape essentielle pour la sécurité transfusionnelle. Cet entretien est confidentiel et couvert par le secret médical. A travers ses questions, le médecin cherche à déceler des risques éventuels de contact avec un virus ou une bactérie, il apprécie si le donneur peut donner son sang sans risque pour sa santé et celle du malade. Il se renseigne sur l’état de santé et la vie personnelle du donneur. [21]
Il existe un délai entre le moment où le donneur a pu être en contact avec un virus et celui où les anticorps sont décelables par les tests sérologiques, ce délai est appelé fenêtre sérologique. Pendant cette période le sang peut être infectieux. L’une des clés de la sécurité est donc la franchise au cours de l’entretien médical qui seul permet d’éliminer ces types de donneurs en se basant sur la présence de comportements à risque tels que le multi partenariat sexuel. [22,23,24]

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Table des matières

 PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
I.LE SANG
I. A-COMPOSITION
I. A. 1- LES ELEMENTS FIGURES
I. A-1-1- Les globules rouges
I. A-1-2- Les globules blancs
I. A-1-3- Les plaquettes
I. A. 2- LA SUBSTANCE FONDEMENTALE : LE PLASMA
I.B- ORIGINE ET DUREE DE VIE DES CELLULES SANGUINES
I.C- LES FONCTIONS DU SANG
I.D- LES ANOMALIES SANGUINES
I.E- LES GROUPES SANGUINS ERYTROCYTAIRES
II.LE DON DE SANG
II.
A- LES DONNEURS DE SANG A FAIBLE RISQUE
II. A.1- Définition
II. A.2- Classification des donneurs de sang
II.A.3. Importance du don de sang volontaire et bénévole
II. B. LES MOTIVATIONS DES DONNEURS DE SANG
II. B.1. Les éléments positifs
II. B.2. Les éléments négatifs
II. C. LES ETAPES DU DON DE SANG
II. C.1. Accueil du donneur
II. C.2. L’inscription administrative
II. C.3. Sélection médicale
II. C.4. Prélèvement
II. C.5. Analyses réalises
II. C.6. Les produits sanguins
II. C.7. Suivi
III.LA PROMOTION DU DON DE SANG
III.
A. LA SENSIBILISATION
III. B. LE RECRUTEMENT
III. C. LA FIDELISATION
DEUXIEME PARTIE
I .MATERIEL ET METHODES
I.
A.OBJECTIFS I. B. CADRE D’ETUDE
I. B-1 – Données géographiques de Touba
I. B-2 – Données démographiques
I. B-3 – Données sanitaires
I. B-4 – Données administratives et socio-économiques
I. C. TYPES D’ETUDE
I. D. ECHANTILLONNAGE
I. E. VARIABLES D’ETUDES
I. E-1 – Recueil des données
I. E-2 – Traitement des données et analyse des résultats
I. F. CONSIDERATION ETHIQUES
II .RESULTATS
II.
A- CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE
II. A-1 – Age
II. A-2 – Sexe
II. A-3 – Profession
II. A-4- Situation matrimoniale
II. A-5- Niveau d’instruction
II. A-6 – Ethnie
II. A-7 – Religion
II. B- CONNAISSANCE SUR LE DON DE SANG
II. B-1 – Le don de sang
II. B-2 – Les campagnes de sensibilisation dans les medias
II. B-3 – Connaissances sur les critères requis pour le don de sang
II. B-4 -Risque lié au don de sang
II. B-5 – Lieu du don de sang
II. C- ATTITUDES VIS AVIS DU DON DE SANG
II. C-1 – Conception du sang
II. C-2 – Conception de la transfusion sanguine
II. C-3 – Disposition á donner du sang pour sauver des vies
II. C-4 – Rémunération des donneurs de sang
II. C-5 – Transfusion entre individu de castes différentes
II. D- PRATIQUE DU DON DE SANG
II. D-1 – Pratique du don
II. D-2 – Motivations positives des donneurs de sang
II. D-3 – Motivations négatives des non donneurs de sang
II. D-4 – Motivations positives pour la régularité des dons
II. D-5 – Motivations négatives des donneurs occasionnels
II .D-6 – Disposition des enquêtés á conseillé aux autres d’aller donner du sang
II.D-7 – Actions à mener pour augmenter le nombre de donneurs
II.D-8 – La pratique du don de sang en fonction des données sociodémographiques
III .COMMENTAIRES
III.
1 – Les limites de l’étude
III. 2 – Connaissances sur le don de sang
III. 3 – Attitudes vis-à-vis du don de sang
III. 4 – Pratique du don de sang
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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