Origine du zébu africain

Origine du zébu africain

Certains auteurs déclarent que le zébu (Boss indicus) aurait une origine extra-Africaine et notamment Asiatique (DONDASSE, 1990). D’autres sources indiquent qu’à partir de l’appellation Boss indicus, l’Inde serait le berceau de la race d’où elle aurait été observée et décrite sous sa morphologie actuelle (ZIMMER, 1994). A partir des fouilles archéologiques, EPSTEIN (1971) maintient que le zébu serait apparu vers 4000 ans avant Jésus Christ en Afghanistan. Selon d’autres sources, le zébu serait issu du continent Africain à partir de la découverte des peintures rupestres de ce bovin datant de 3000 à 4000 ans avant Jésus Christ (DOMINGO, 1976). Les zébus occupent les zones sahéliennes subdésertiques, sahélo-soudaniennes (COULOMB et al, 1981). Comme bovin laitier au Burkina Faso, les éleveurs utilisent principalement le zébu Azawak, le zébu peul et accessoirement les produits de leurs croisements (TAMBOURA et al, 1999). Les principales races bovines élevées dans notre zone d’étude sont:

Le zébu peul soudanien 

Il est rencontré dans la zone sahélo-soudanienne. Il est représenté au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Sénégal, au Mali par plusieurs variétés (LARRAT, 1988; TAPSOBA, 2008). La production laitière moyenne est de 2 à 3 litres par jour (LECLERCQ, 1974; MEMENTO, 1991). La durée de la lactation varie entre 7 et 8 mois avec 500 à 600 kg de lait par lactation (Mémento, 2002).

Le zébu Azawak

Il est originaire de la vallée de l’Azawak du Niger d’où il tire son nom. Il s’est répandu dans les régions de Tahoua, Maradi, Filingué au Niger; au Nigéria; au Mali et au Burkina Faso. Il est reconnu comme étant le mieux adapté au climat aride (FELlUS, 1985). Les robes sont variables avec la dominance de la couleur fauve uniforme (MAROUA, 2001 ; ILBOUDO, 2008). Le principal critère de sélection étant la production laitière (GANDAH, 1989). Il possède de bonnes aptitudes bouchères (BOLY et al, 2000) et laitières. Il a une bonne aptitude au travail (GOURO ET YENIKOYE, 1991). Le poids vif du mâle adulte varie entre 250 et 500 kg (ALBERT, 2002). La réputation première de la femelle est d’être une des meilleures productrices de lait parmi les zébus de l’Afrique de l’Ouest. Sa production laitière maximale peut atteindre 12 litres par jour (SEYDOU, 1981). La durée de la lactation s’étend sur 305 jours avec une production de 700 à 1800 litres (SOULARD, 1994 ; TOE, 2001). La femelle Azawak s’est révélée une reproductrice régulière: un veau chaque année après une croissance rapide et un premier vêlage à trois (3) ans (SIMOULlN, 1965).

Le zébu Goudali 

Il est originaire du Nigéria dans la région de Sokoto. Bokolodji étant le nom de la tribu qui éléve cette race (JOSHI, 1957). La vache a une importante production laitiére : 1000 à 1500kg en 230 jours de lactation (COULIBALY, 2002; GAGARA, 2005). Son poids oscille autour de 300 à 350 kg et celui du mâle autour de 500 à 550 kg.

Notions sur l’amélioration génétique

Les auteurs GADOUD ET SURDEAU (1975) définissent l’amélioration génétique comme une méthode qui consiste à déterminer et à retenir les meilleurs animaux c’est-à-dire ceux possédant les performances moyennes (valeurs phénotypiques moyennes).

Sélection animale

Le mot sélection signifie choix selon le dictionnaire Larousse de 2010. Sélectionner, c’est choisir dans une race, comme reproducteurs, des individus mâles et femelles qui sont les meilleurs soit par leur conformation, soit par leur production et qui présentent au plus haut degré l’aptitude à fixer et à perpétuer ces qualités (COULIBALY, 1998 ; CHEICK, 2000). Selon la FAO (1977), la sélection animale est la science qui applique les principes de la génétique des populations à l’amélioration des animaux d’élevage. On distingue plusieurs méthodes de sélection (PHILIPPE et aL, 1993) :

Sélection sur performances propres: Elle est encore appelée sélection massale ou phénotypique. Les reproducteurs sont choisis sur la base de leurs valeurs phénotypiques individuelles;

Sélection sur ascendance ou pedigree: La valeur génétique des candidats à la reproduction est estimée à partir des valeurs phénotypiques des ascendants (parents, grands parents). Elle constitue une méthode intéressante et fondamentale pour le choix des femelles (GILBERT, 1986) ;

Sélection sur collatéraux: Le candidat à la sélection est estimé à partir de .Ia moyenne des performances de ses collatéraux (sœurs, frères, demi-frères, demi-sœurs) ;

Sélection sur descendance: Elle est encore appelée testage ou progeny- test. Les reproducteurs sont choisis d’après les performances de leurs descendants.

Croisements

Le croisement est la reproduction entre animaux de même espèce mais de races différentes, dont l’intérêt est de faire apparaître des caractères nouveaux. Les produits féconds sont appelés métis (DUDOUET, 1989). Selon PHILIPPE et al (1993), le croisement est l’accouplement de deux reproducteurs provenant de populations homogènes et génétiquement différents; races, souches ou lignées. Il permet l’amélioration des performances et de la productivité des animaux, la création de nouvelles races, etc. On distingue les croisements suivants:

Croisement d’absorption: Il consiste au remplacement progressif d’une race A par une race B par l’utilisation systématique de géniteur mâle B à chaque génération. Croisement d’amélioration: Des mâles d’une race B (améliorée) sont utilisés sur des femelles d’une race A. On revient toujours aux reproducteurs de la race A. Croisement alternatif: Les femelles de race A (race locale) sont croisées alternativement avec les mâles de la race amélioratrice B et de la race A. Croisement industriel: Il permet d’utiliser des géniteurs de deux races différentes dans le but de bénéficier de la vigueur des sujets de la F1. Ces produits sont destinés à l’abattage. Croisement à étage: Il permet la création des différents génotypes adaptés au milieu et à ses potentialités (BARRY, 2012).

Alimentation des vaches laitières

L’alimentation rationnelle des animaux consiste à compenser les dépenses d’entretien et de production grâce à un apport par les aliments, sans carence ni excès. Il s’agit de fournir à l’animal un apport nutritif en quantité suffisante et équilibrée (BOUGMA, 2004). La production du lait varie en fonction de plusieurs facteurs et en particulier ceux liés à l’alimentation. Parmi tous les facteurs, l’éleveur peut agir beaucoup plus sur l’alimentation pour augmenter la production du lait et ses matières utiles (SUTTON, 1989; COULON et al., 1991). L’alimentation (nature, niveau) influence positivement la production laitière (PRESTON, 1988). L’alimentation demeure un facteur essentiel de l’expression du potentiel de production des animaux. La ration ingérée par la vache doit apporter suffisamment d’énergie (Unité Fourragère Lait = UFL) d’azote (Protéines Digestibles Ingérées = POl) de minéraux (majeurs et mineurs), de vitamines et d’eau.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LITTERATURE
1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1. Motifs du choix de la zone d’étude
1.2. Autres caractéristiques
Il. GENERALITES SUR LE THEME
2.1. Origine du zébu africain
2.1.1. Le zébu peul soudanien
2.1.2. Le zébu Azawak
2.1.3. Le zébu Goudali
2.2. Notions sur l’amélioration génétique
2.2.1. Sélection animale
2.2.2. Croisements
2.3. Alimentation des vaches laitières
2.3.1. Besoins nutritifs de la vache laitière
2.3.2. Alimentation des vaches laitières au cours de la lactation
2.3.3. Abreuvement des vaches laitières
2.3.4. Alimentation des vaches laitières au Burkina Faso
2.4. Aperçu sur la lactation
2.4.1. Physiologie de la lactation
2.4.2. Quelques indicateurs de la lactation
2.4.3. Facteurs de variation de la production laitière
2.5. Rôle èt importance du lait
2.6. Croissance des nouveau-nés sous la mère
2.6.1. Détermination du poids
2.6.1.1. Pesée directe
2.6.1.2. Barymétrie (Weight estimation)
2.6.1.3. Palpation de l’animal.
2.6.2. Contrôle des performances pondérales
2.6.2.1. Poids à Âges Types (PAT)
2.6.2.2. Courbes de croissance pondérale
2.6.2.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ)
2.6.3. Facteurs influençant la croissance
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
1. METHODOLOGIE ET MATERIELS
1.1. Méthodologie
1.1.1. Recherche documentaire
1.1.2. Identification, choix des éleveurs et des fermes
1.1.3. Population d’étude et échantillonnage
1.1.4. Paramètres mesurés et procédure
1.1.5. Elaboration des fiches d’enquête
1.1.6. Collecte des données
1.1 .7. Type de recherche
1.2. MATERIELS
1.2.1. Matériel biologique (Animaux)
1.2.2. Matériel de pesée des veaux et velles
1.2.3. Matériel de collecte et de mesure du lait
1.2.4. Moyen logistique et autres matériels
1.2.5. Traitement et analyse statistique des données:
Il. RESULTATS ET DiSCUSSiON
2.1. Caractéristiques générales des fermes laitières
2.2. Conditions d’élevage des vaches allaitantes
2.3. Production laitière
2.3.1. Effet des conditions d’élevage sur la production laitière
2.3.2. Effet de la race (potentiel génétique) sur la production laitière
2.3.3. Effet du rang de vêlage sur la quantité de lait traite
2.4. Croissance pondérale des nouveau-nés (veaux et velles)
2.4.1. Effet des conditions d’élevage des mères sur la croissance
pondérale de leurs veaux et velles
2.4.2. Effet de la race sur la croissance pondérale des veaux
2.4.3. Effet du sexe des nouveau-nés sur leur croissance pondérale
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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