Organisation generale de l’administration penitentiaire

Les pathologies bucco-dentaires atteignent toutes les couches de la société ; parmi ces affections, les lésions carieuses et parodontales sont les plus fréquentes. La carie à elle seule, occupe selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) le 4ème rang des fléaux mondiaux derrière les cardiopathies, les cancers et le sida [22]. Aussi loin que l’on puisse remonter, la carie a toujours existé (3000 ans avant JC) ; mais grâce à une prise en charge précoce et une bonne prévention, on note une très grande régression dans les pays développés. Au niveau des pays en développement, elle demeure encore un grand problème de santé publique. Ainsi, si au Canada, la prévalence chez les enfants a diminué de 30 à 50 % depuis 1962 selon KANDALMAN [13] ; SEMBENE et collaborateurs[26] ont constaté que le CAO à 12 ans sur les enfants scolarisés au Sénégal variait de 1 à 2. Les affections carieuses sont très douloureuses et conduisent souvent à la perte de la dent. Quant aux affections parodontales, elles constituent un sujet de préoccupation majeur en odontologie. Elles sont souvent à l’origine d’une mobilité très avancée de la dent (mobilité III), du fait de la lyse osseuse qu’elles provoquent à un certain stade de la maladie. Des études effectuées au Canada par STEPHEN et collaborateurs [25] rapportent que sur une population âgée de 35 à 44 ans, plus de 80 % des personnes enquêtées avaient au moins une dent qui présentait un saignement gingival et 75 % de dents qui présentaient du tartre. Au Sénégal, THIAM [27] trouve une prévalence des affections parodontales de 96,6 % dans une population sénégalaise âgée de 35 à 50 ans. Les traumatismes occupent aussi une place importante dans les affections bucco-dentaires du fait de leurs étiologies nombreuses et de leurs conséquences esthétiques et fonctionnelles. Le manque d’information, les difficultés pour la mise en place de programmes de prévention, le nombre insuffisant de chirurgiens dentistes pour dépister et traiter les affections bucco-dentaires favorisent la forte prévalence de ces affections.

ORGANISATION GENERALE DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE DU SENEGAL

L´administration pénitentiaire est rattachée au Ministère de la justice dont elle constitue une des six directions. Elle est placée sous l´autorité du garde des Sceaux, Ministre de la justice. Ce rattachement est effectif depuis la promulgation du décret 98- 49 du 17 janvier 1998 [7].

La Direction de l´Administration Pénitentiaire 

C´est la structure centrale. Elle est administrée par le Directeur de l´administration pénitentiaire nommé par le président de la République. Les services centraux sont répartis comme suit :
– un secrétariat,
– une division de la législation, des statistiques et de l´instruction,
– une division du contrôle et des enquêtes,
– une division des finances,
– une division du matériel,
– un service des ateliers et exploitations agricoles,
– un service médico-social.

Le service médico-social, dirigé par un médecin-chef se charge des tâches suivantes:
– Consultations médicales et soins du personnel de l´administration pénitentiaire et de leurs familles,
– Hospitalisation des détenus malades au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec,
– Contrôle de la gestion des médicaments et du matériel technique mis à la disposition des infirmiers des établissements pénitentiaires,
– Réinsertion sociale des détenus libérés et de l´assistance des détenus subissant une peine.

Les services régionaux
Un service régional est implanté dans chaque chef lieu de région ; le chef de service régional représente le directeur de l´administration pénitentiaire. Il est chargé de faire appliquer la politique définie par l´administration centrale et d´assurer l´animation, le contrôle et la coordination de l´action des régisseurs des établissements pénitentiaires implantés dans la région. Le Sénégal compte 38 (trente huit) établissements pénitentiaires dont un non fonctionnel : le camp pénal de Kédougou.

Les établissements pénitentiaires 

L´existence d´un greffe judiciaire constitue au plan administratif l´élément fondateur de la notion d´établissement pénitentiaire. Les établissements pénitentiaires sont classées par catégories suivantes :
– Maison d´arrêt,
– Maison de correction,
– Maison d´arrêt et de correction,
– Et Camp – pénal .

Dans chaque maison d´arrêt, maison de correction et camp pénal, des quartiers distincts sont aménagés pour les hommes et les femmes. La séparation est également requise entre les catégories de détenus :
– Les inculpés, prévenus, accusés et condamnés justiciables des juridictions militaires;
– Les mineurs âgés de plus de 13 ans lorsqu´ils sont placés provisoirement dans une maison d´arrêt selon les dispositions de l´article 576 du code de procédure pénale[1];
– Les femmes enceintes sont placées pendant les deux derniers mois de leur grossesse, dans un local séparé où elles resteront durant les deux mois qui suivront L’accouchement. Même après sevrage, les enfants pourront être laissés jusqu´à l’âge de trois ans aux soins de leur mère, par la suite, ils devront être confiés aux soins de leur famille ou d´une institution caritative agréée.

Les missions de l´administration pénitentiaire 

L´administration pénitentiaire participe à l´exécution des décisions et sentences pénales et au maintien de la sécurité publique. Elle favorise la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées, par l´autorité judiciaire. Elle est organisée de manière à assurer l´individualisation des peines. Elle a pour fonction d´assurer la mise à exécution des décisions judiciaires prononçant une peine privative de liberté ou ordonnant une incarcération provisoire, et d´assurer la garde et l´entretien des personnes qui, dans les cas déterminés par la loi doivent être placées ou maintenues en détention à la suite de décision judiciaire.

Les agents de l’administration pénitentiaire 

Les agents de l’administration pénitentiaire (hommes et femmes) sont recrutés sur la base d’un concours et subissent tous la même formation. Les femmes peuvent occuper tous les postes possibles : du régisseur à la gardienne de prison. Elles sont généralement affectées dans les prisons pour femmes.

Réceptifs carcéraux de Dakar

Dakar compte 7( sept) établissements pénitentiaires :
– Le camp-pénal de liberté VI,
– La maison d’arrêt pour femmes de liberté VI,
– La maison d´arrêt et de correction pour femmes de Rufisque,
– La maison centrale d´arrêt de Dakar ” Rebeuss “,
– La maison d´arrêt et de correction de Hann “Fort B”,
– La maison d´arrêt et de correction du cap manuel,
– La maison de correction de Sébikotane.

Le camp pénal de Liberté VI
Comme son nom l´indique, il se situe au niveau du quartier de Liberté VI extension et a pour vocation principale l´exécution des sentences pénales. Cela appelle deux remarques :
• C´est un établissement destiné à accueillir les détenus condamnés à de longues peines.
• C´est le type d´établissement idéal pour mettre en oeuvre la politique de réinsertion sociale des détenus. Le camp pénal de liberté VI est divisé en cinq compartiments :
❖ Une galerie d’art située à l’entrée de l’établissement
❖ La cour administrative qui abrite :
• les bureaux,
• le complexe comprenant une salle de visite, une salle de conférence, une chapelle et une infirmerie :
❖ La cour des métiers qui abrite les ateliers d’artisanat
❖ La régie industrielle des établissements pénitentiaires composée d’unités semi-industrielles,
❖ Et la cité des détenus constituée de trois secteurs comprenant une salle de spectacle (télévision, projection de film), une mosquée, une bibliothèque et un dortoir de 16 (seize) chambres.

Les chambres sont équipées de lits individuels ou collectifs et d’un bloc sanitaire. La bibliothèque dispose de plus de 1000 ouvrages.

La cité des détenus comporte également un terrain de football où sont organisés régulièrement des tournois de football et lutte. L’effectif est de 625 détenus pour une capacité d’accueil de 700 détenus.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES 
I – ORGANISATION GENERALE DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE

1.1- La Direction de l´Administration Pénitentiaire
1.2. – Les services régionaux
1.3 – Les établissements pénitentiaires
1.4 – Les missions de l´administration pénitentiaire
1.5 – Les agents de l’administration pénitentiaire
1.6-Receptifs carcéraux de Dakar
1.6.1-Le camp pénal de Liberté VI
1.6.2-La maison d’arrêt pour femmes de liberté VI
1.6.3- La maison d’arrêt et de correction pour femme de Rufisque
1.6.4- La maison centrale d’arrêt de Dakar (MCAD)
1.6.5-La maison d´arrêt et de correction de Hann “Fort B”
1.6.6-La maison d´arrêt et de correction du cap manuel
1.6.7-La maison de correction de Sébikotane
II – GENERALITES SUR LES PRINCIPALES AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES
2.1 – La carie dentaire
2.1.1 –Définition
2.1.2 –Epidémiologie
2.1.3– Etiopathogénie
2.1.4 – Evolution
2.1.5 – Conséquences et complications
2.1.6 – Prévention
2.2 – Les parodontopathies
2.2.1 – Définition
2.2.2 – Etiologie
2.2.3 – Les formes cliniques
2.2.3.1 – Les gingivopathies
2.2.3.2 – Les parodontolyses
2.2.4 – Prévention
2.3 – Les traumatismes
2.3.1 – Définition
2.3.2 – Formes cliniques
2.3.2.1 – Fracture
2.3.2.2 – Contusion de la dent
2.3.2.3 – Luxation
2.4 – Les édentements
2.5 – L’anxiété et le stress
2.6 – Le bruxisme
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE
I – PROBLEMATIQUE
II. OBJECTIFS DE L’ENQUETE
2.1 – Objectif général
2.2 – Objectifs spécifiques
III– MATERIEL ET METHODE
3.1 – Matériel
3.1.1-Matériel technique
3.2– Méthode
3.2.1-Type d’étude
3.2.2 – Population d’étude
3.2.3 – Echantillonnage
3.2.3.1 – Base de sondage
3.2.3.2 – Unité de sondage
3.2.3.3 – Unité statistique
3.2.3.4 – Taille de l’échantillon
3.2.3.5 –Méthode d’échantillonnage
3.2.4 – Critères d’exclusion et d’inclusion
3.2.4.1 – Critère d’exclusion
3.2.4.2 – Critère d’inclusion
3.2.5- Méthode de collecte des données
3.2.5.1 – Période de collecte
3.2.5.2 –Equipe de travail sur le terrain
3.2.5.3 – Procédure administrative
3.2.5.4 – Contraintes
3.2.6 – Méthode d’évaluation
3.2.6.1 – Méthode d’évaluation des besoins en soins carieux
3.2.6.2 – Méthode d’évaluation des besoins en soins parodontaux
3.2.6.3 – Méthode d’évaluation des traumatismes
3.2.6.4 – Méthode d’évaluation des problèmes psychoaffectifs
3.2.6.5 – Enseignement à l’hygiène bucco-dentaire
3.2.6.6 – Formulaire d’enquête
IV – PLAN D’ANALYSE
4.1 – Type de variables utilisées
4.2 – Plan d’étude
4.2.1 – Le profil socio-démographique et la détention
4.2.2 – Le bilan dentaire
4.2.3 – Bilan parodontal
4.2.4 – Le bilan des traumatismes
4.3 – Méthode d’analyse
4.3.1 – Etude descriptive des résultats
4.3.2 – Etude analytique
V. RESULTATS
5.1- Profil socio-démographique
5.1.1- Répartition de l’échantillon en fonction du groupe d’âge
5.1.2 – Répartition de l’échantillon en fonction du sexe
5.1.3 – Distribution de l’échantillon selon les régions d’origine des détenus
5.1.4 – Répartition de l’échantillon selon le secteur d’activité
5.1.5 – Répartition de l’échantillon en fonction du lieux de détention
5.1.6 – Répartition des détenus en fonction de la durée de détention
5.1.7 – Répartition de l’échantillon selon le Motif d’incarcération
5.2 – Bilan dentaire
5.2.1 – Distribution du CAO au sein de l’échantillon
5.2.2 – CAO moyen en fonction du groupe d’âge
5.2.3 – CAO en fonction du sexe
5.2.4 – CAO moyen en fonction du lieu de détention
5.2.5- Etude analytique des composantes du CAO
5.2.5.1 – Répartition des dents cariées
5.2.5.2 – Répartition des dents obturées
5.2.5.3 – Répartition des dents absentes
5.3 – Bilan parodontal
5.3.1 – Distribution du CPITN
5.3.2 – Distribution du CPITN en fonction du groupe d’âge
5.3.3 – Distribution du CPITN en fonction de l’utilisation du cure-dent
5.3.4 – Distribution du CPITN en fonction de l’utilisation du charbon
5.3.5 – Distribution du CPITN en fonction de l’utilisation de la brosse à dent
5.3.6 – Distribution du CPITN en fonction du bruxisme
5.3.7 – Distribution du CPITN en fonction de la consommation d’alcool
5.3.8 – Distribution du CPITN en fonction de la consommation de drogue
5.3.9 – Distribution du CPITN en fonction de la consommation de tabac
5.4 – Bilan des traumatismes
5.4.2 – Distribution des traumatismes selon le sexe
5.4.3 – Distribution des traumatismes selon le groupe d’âge
VI – DISCUSSION
CONCLUSION

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