Ordre et justice sociale chez platon

Platon est philosophe grec, naquit en 427 avant Jésus Christ. Il était issu d’une famille de la plus haute aristocratie d’Athènes. Les origines de son père remontent à Codrus, dernier roi d’Athènes. Un ancêtre de sa mère était un frère de Solon, le grand homme d’État et le législateur d’Athènes. Mais c’est surtout l’élève le plus brillant de Socrate, Platon, qui va tenter pour la première fois de développer une réflexion systématique sur le pouvoir politique. Platon est ainsi le premier à problématiser les sources de la Cité en laquelle s’affirme le lien de l’anthropologie (étymologiquement, « la connaissance de l’homme ») et de la politique. Platon va ériger sa philosophie politique à l’encontre de la conception sophistique de la Cité.

Autrement dit, vivant à un siècle riche en événement politique, Platon essaie de comprendre les causes et rechercher des moyens d’assurer le salut de ses concitoyens. Désormais, nul ne doute que la politique tient une place considérable dans la philosophie platonicienne. Elle constitue la substance principale de ses dialogues le plus grand à savoir : la République composée dans sa pleine maturité et les Lois œuvre de sa vieillesse.

Dans le dialogue de la République, il s’est appliqué exclusivement à la recherche d’une définition de la justice au sein de la cité et chez les individus ; et c’est pour découvrir ce qu’est la justice que Platon élabore le plan de la cité idéale telle qu’elle pourrait exister si elle était composée de Dieu ou fils de Dieu. On peut compléter la lecture de la République par celle du politique ou Platon essaie de définir la fonction du chef d’Etat qui doit posséder la science royale. Il étudie du même coup les rôles et la valeur de la loi.

Les deux plus grandes œuvres de Platon qui constitue un centre d’intérêt privilégié de notre présente étude sont loin de contredire. Il est vrai que bien au contraire elle se complète. Il est vrai que dans les Lois, il forme le projet d’une cité seconde dont il croit la réalisation possible, c’est-à-dire qu’il propose la forme de cité qu’il estime la meilleur pour le grec de son temps. Mais il n’a pas renoncé à son idéal, il se résigne seulement en raison de la faiblesse humaine, à une organisation copiée sur la première qui reste le modèle éternel. Donc, Platon est dominé par une passion pour la politique. Platon, dit un de ceux qui le connaissent le mieux parmi les contemporains, n’est venu à la philosophie et n’y est resté que par la politique et pour la politique. Platon, c’est un aristocrate athénien, fière de sa naissance, appelé par la tradition à participer au gouvernement de l’Etat, mais il se trouve écarter par les circonstances.

LA CONSTRUCTION DE LA CITE IDEALE 

FORMATION DE LA PERSONNALITE DE PLATON 

HERACLITE ET PLATON 

Le principe d’Héraclite est le suivant : “Tout change, rien ne reste”. Héraclite veut dire que rien ne peut subsister définitivement, que rien dans le monde n’échappe à la ruine, que ciel et terre disparaîtront. Héraclite a eu deux élèves. Le premier est le personnage central des Sophistes : Protagoras. Sa pensée essentielle est : « l’Homme est la mesure de toute chose». Protagoras n’acceptait comme connaissance que la connaissance sensible. Savoir c’est sentir. Mais si savoir c’est sentir, alors il y aurait autant de connaissance que de sensations et d’individus. On ne peut donc plus admettre qu’une connaissance individuelle. La connaissance n’aurait aucune validité universelle, il n’y aurait pas de critères universels pour dire : ceci est vrai, ceci est faux. Protagoras, comme tous les sophistes, célébrait le culte de l’individu, sa théorie est donc individualiste, subjectiviste et relativiste. Le deuxième élève d’Héraclite s’appelle Cratyle. Il est d’accord avec Héraclite : ” Tout bouge ” (Héraclite dit : “On ne se baigne jamais deux fois dans l’eau du même fleuve” ; “la route qui monte et celle qui descend sont une et identique” ; “Sans le soleil, il fait nuit”). Mais il n’acceptait même pas la connaissance sensible. Il n’y a selon Cratyle aucune base pour le savoir. Cratyle est donc un sceptique désabusé et mélancolique : il n’y a aucune connaissance possible. Platon a reçu sa première influence philosophique à partir de Cratyle. Il connu un état de crise, un certain découragement jusqu’à sa fameuse rencontre avec Socrate. Que lui a enseigné donc Socrate?

En résumé, Platon était un élève de Cratyle, qui fut un disciple d’Héraclite (VIe siècle av J.-C.), Platon va méditer sur l’instabilité du monde sensible et les apparences changeantes. Aristote l’a bien affirmé: “Dès sa jeunesse, Platon, étant devenu d’abord ami de Cratyle et familier des opinions d’Héraclite selon lesquelles toutes les choses sensibles sont dans un flux perpétuel et ne peuvent être objet de science, demeura par la suite fidèle à cette doctrine D’ailleurs, Platon, plus proche par tempérament d’Héraclite que de Parménide, a néanmoins réfléchi sur l’œuvre de ce dernier, pour qui le seul réel était l’Etre éternel  .

Socrate et Platon
Platon naît en 427 av J.C., deux ans après la mort de Périclès. Il est issu d’une famille noble et semble promis à une carrière politique. Il reçoit l’éducation de tout jeune athénien: l’apprentissage de la poésie, de la musique (flûte, cithare), de la gymnastique. Son milieu lui offre de plus une formation intellectuelle diversifiée et solide. Deux événements feront renoncer Platon à la politique: premièrement, l’échec du gouvernement des Trente dans lequel étaient impliqués des proches de sa famille et qui se comporta de manière sanguinaire, et deuxièmement, surtout sa rencontre avec Socrate et la fin tragique de ce dernier. Il rencontre Socrate en 407 av. J.C.

Socrate naquit à Athènes en 470 avant J.C. Sa mère était sage-femme et son père, Sophronisque, sculpteur. Il n’est pas un philosophe de profession. C’est un Athénien moyen qui n’a jamais quitté Athènes, sauf lors de la période de guerres. Il reçut sans doute l’éducation de son temps, gymnastique, musique, école du grammatiste. Il passa la plus grande partie de sa vie sur la place du marché et dans les endroits publics d’Athènes, à dialoguer et à débattre avec qui voulait bien l’écouter, et se soumettre à une discussion.

Comme nous avons vu, Socrate était un citoyen modeste, issu d’une famille non brillante. Justement un de ses commentateurs dit ceci : « Il ne s’agit pas d’un professeur dans une classe de cours, mais d’un homme pauvre, sans souliers, sans manteau, sans chapeau, qui consacre tout son temps à circuler dans la ville, entre dans n’importe quelle maison, interpelle les gens dans la rue : Arrête-toi un peu, où vas-tu ? Que cherches-tu ? Est-ce le vrai Bien ? Socrate, contrairement aux philosophes sophistes, ne prétend rien apprendre à ses interlocuteurs car il dit qu’il ne sait qu’une chose, c’est qu’il ne sait rien. Ce qu’il veut, c’est mettre son interlocuteur en face de lui-même, pour se connaître. C’est la raison pour laquelle est inscrit sur le fronton du temple d’Apollon le précepte “Connais-toi toi-même”. Autrement dit, la vraie connaissance est d’abord la connaissance de soi. A ce propos, le même commentateur de Socrate dit : “Socrate, persuadé de n’être pas le plus savant des poètes, des artisans, auprès de tous ceux qui ont la perception d’être savants… les questions incessantes de Socrate montrent que chacun de ces savants croyait l’être, mais ne l’était pas. Cette découverte se fait chaque fois en public, car Socrate a entraîné peu à peu toute une bande de jeunes Athéniens qui se passionnaient pour ces dialogues qui aboutissent toujours à la même conclusion. La différence entre les savants et Socrate, c’est qu’ils ne savent rien, de même que Socrate. Mais Socrate, lui, sait qu’il ne sait rien, alors que les autres s’imaginent savoir quelque choses » .

Ce fut la rencontre avec Socrate (le maître avait 63 ans, l’élève 20 ans) qui constitua l’événement capital de la vie de Platon : enthousiasmé, il décide de s’adonner à la philosophie. Il suivra son enseignement pendant huit ans. Platon est séduit par ce maître qui essaie démasquer les incompétences et espère concilier le respect de la justice avec sa participation aux affaires de l’Etat. Mais en 399 av J.C, ses espoirs s’effondrent. c’est a dire Socrate est condamné à mort (en régime démocratique) et boit la ciguë. Le philosophe est incompris par ses concitoyens. Philosophie et participation aux affaires de la cité paraissent dorénavant incompatibles pour Platon.

Bref, Platon a réagi contre l’influence des Sophistes qui, à Athènes, aux Ve et IVe siècles av. J.C, relativisaient la vérité et la morale ; il est l’adversaire de ces “amis des apparences”, pour qui l’homme est la mesure de toutes choses. La rencontre entre Socrate et Platon a été essentielle pour l’évolution de la pensée de ce dernier. C’est en effet dans la pensée de Socrate que Platon a trouvé les germes de nombre de ses théories que ce soit en éthique, en philosophie politique ou en ce qui concerne la théorie des Idées. Dans cette perspective, l’influence de Socrate sur Platon a été si grande que l’œuvre de ce dernier a été écrite en partie à la mémoire de Socrate son maître comme le montrent surtout le Phédon, le Banquet et l’Apologie de Socrate.

Les influences des voyages dans la personnalité de Platon

Le voyage de Platon

Après la mort de Socrate, Platon quitta Athènes pour de longs voyages qui le conduisirent d’abord à Mégare, chez Euclide (le philosophe, non pas le mathématicien), et ensuite presque certainement en Egypte et à Cyrène, sur la côte de l’actuelle Libye. Il se rendit aussi dans la Grande Grèce, au sud de l’Italie, où il fréquenta des milieux pythagoriciens, notamment auprès d’Archytas à Tarente. Selon Jean Brun, dans son ouvrage intitulé Les présocratiques, l’expressions “les pythagoriciens” à Crotone ne désigne pas seulement une école mais elle désigne aussi un parti qu’on oppose à celui des”cyloniens” Ce sont des écoles qui ont existé et qui ont eu des influences dans la pensée platonicienne. C’est pourquoi Jean Brun, dans ce même ouvrage dit : “Le pythagorisme est, en effet, une sagesse qui se déploie dans tous les domaines, aussi bien celui de la connaissance que celui de la religion, celui de l’esthétique ou celui de la politique » .

Tout au long de ses voyages, Platon a quelquefois traversé le désert. Une fois, il a été vendu comme esclave durant son séjour à l’île d’Egire. Dans son ouvrage même, il est dit “Denys prit ombrage sans doue; encombrants et se mêlant d’un peu trop près de ses affaires politiques. Platon est chassé : embarqué un beau matin sur le navire d’un spartiate, il est laissé en cours de route dans l’île d’Egire, alors en guerre contre Athènes. Là en tant qu’Athénien, il est fait esclave” .

Cela veut dire que Platon a subi beaucoup d’épreuves comme tout le monde durant sa vie, malgré son origine aristocratique. Nonobstant tout cela, en – 387, il retourne à Athènes où il fonde l’Académie. Autrement dit, après douze ans de voyages, Platon revient à Athènes pour fonder l’Académie. Là, on trouve l’influence de ses voyages et surtout l’inspiration pythagoricienne. L’on rapporte que sur le fronton de l’Académie était inscrite cette devise : “Nul n’entre ici que s’il est géomètre” .

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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