Opinion sur la prise en charge des IST et VIH/sida

Epidémiologie 

La prévalence des infections génitales à chlamydiae chez les femmes enceintes en milieu urbain africain varie de 5,3 à 13%, les chlamydiae constituent la 2è cause d’urétrite chez l’homme dans les pays en voie de développement. 20 à 50% des salpingites en Afrique chez les femmes des villes âgées de 15 à 45 ans sont dues aux chlamydiae (1).

Etiologie

Les chlamydiae sont des bactéries immobiles à gram négatif et des parasites intracellulaires obligatoires. Elles se multiplient à l’intérieur du cytoplasme des cellules de 1’hôte, forment des inclusions intracellulaires caractéristiques. Elles se distinguent des virus par leur contenu en ADN, par leur paroi cellulaire semblable en structure à celle des bactéries gram négatif et par leur sensibilité à certains antibactériens tels les tétracyclines et l’érythromycine. Le chlamydiae du trachome, G et K, responsables d’infection génito-urinaires; LI, L2, L3, agent trachomatis comporte différent sous-groupes (A, B, C, D) agent de la maladie de NICOLAS-FAVRE (1).

Chancre mou 

Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de Ducrey) est une maladie sexuellement transmissible (MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus ducreyi) caractérisée par un chancre d’inoculation ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d’un ganglion lymphatique) parfois suppurées.

Physiopathologie 

Hæmophilus ducreyi est une bactérie en forme de bâtonnet, immobile, Gram négatif, qui se transmet par contact sexuel, mise en évidence pour la première par l’italien Augusto Ducrey en 1889 (12). Elle est extrêmement contagieuse et ne procure pas d’immunité (on peut contracter la maladie à nouveau après avoir guéri, à l’occasion d’un nouveau contact contaminant). Les femmes sont les principales vectrices de la maladie lorsqu’elles portent la bactérie, car la symptomatologie est modérée. Chez l’homme au contraire, le chancre est très douloureux, ce qui permet une consultation médicale relativement précoce et de limiter les contaminations (12).

Epidémiologie

Le chancre mou est surtout répandu en Afrique et en Asie (20 à 60 des ulcérations). Particulièrement dans les milieux défavorisés et chez les prostituées (1).

Diagnostic

La maladie se manifeste, après une période d’incubation variant de 24 heures à 15 jours (en moyenne 5 jours), par une papule rosée au lieu de pénétration de la bactérie(en général sur la verge). La lésion évolue rapidement vers une ulcération plus ou moins étendue, rosée, douloureuse, profonde, aux bords très inflammatoires et nets, d’aspects déchiquetés. A la différence du chancre de la syphilis, le fond du chancre n’est pas induré. Le chancre est aussi très prurigineux (il provoque d’intenses démangeaisons), ce qui entraine rapidement une auto infestation par grattage (apparition de chancres multiples dans toute la région génitale).
Les adénopathies sont plus tardives, apparaissant 2 à 3 semaines après le contact. Elles sont souvent unilatérales, et peuvent évoluer vers l’ulcération avec écoulement de pus au niveau de la peau.

Etiologie

L’identification de la bactérie peut se faire par examen microscopique d’un frottis du chancre, plus rarement par ponction à l’aiguille fine d’une adénopathie. La coloration de Giemsa ou celle de Pappenheim permet d’identifier le germe, en dehors du cas fréquent de surinfection qui peut se faire par un examen histologique après biopsie ganglionnaire (11).
Le ou les partenaires doivent être dépistés et traités. La recherche d’autres IST associées (en particulier sida et syphilis) doit être systématique.

Complications

Gangrène de la verge pouvant mener à l’amputation, gangrène cutanée étendue, Surinfection locale, association à d’autres IST (la plaie cutanée que constitue le chancre est une porte d’entrée pour les virus et les bactéries).

Infection à Trichomonas vaginalis 

La trichomonose serait la première cause d’infection sexuellement transmissible dans le monde (estimation OMS 2015 : 143 millions de nouveaux cas/an).
T. vaginalis est retrouvé dans 10% des cas de vaginite et ¼ des urétrites masculines. Les hommes sont plus fréquemment des porteurs asymptomatiques. Le taux de transmission non sexuelle est théoriquement possible par le linge souillé humide, également lors de l’accouchement (13).

Agent causal 

C’est un protozoaire flagellé, décrit pour la première fois par Alfred Donné en 1836. Le T. vaginalis est le seul trichomonas pathogène pour l’homme. Il a une longueur comprise entre 7 et 23 mm et une largeur comprise entre 5 et 12 mm ; le corps cellulaire est piriforme.
En cas de diagnostic d’une trichomonose génitale, il faut rechercher l’ensemble des germes responsables des IST (13).

Infection à Candida albicans

Le candida albicans est un champignon microscopique très fréquent chez les femmes, il est responsable de vaginite avec de violentes démangeaisons à l’entrée du vagin et sur la vulve.
A côté de ces principales IST, on peut retenir d’autres beaucoup moins fréquentes :
-Affection à Mycoplasme;
-Affection à Gardenella vaginalis ;
-Donovanose due à calmatobactérium granulomatis ;
-Maladie de Nicolas-Favre due au chlamydiae ;
-Herpès génital dû à l’herpès simplex
– Condylome (Crête de coq) dû à un virus du groupe de papillomavirus;
– Affection à morpion due au phthirus pubis;

Les hépatites virales B et C

Les hépatites virales sont des infections systémiques atteignant préférentiellement le foie. Elles provoquent des lésions inflammatoires de ce dernier, des altérations hépatocytaires dégénératives et une élévation des transaminases sériques. Les virus des hépatites B (famille des Hepadnaviridae etc. groupe des Flaviviridae) ont des modalités de contamination voisines. Le virus de l’hépatite B est ubiquitaire, le diagnostic est sérologique, le virus n’étant pas cultivable. La prévention repose sur la vaccination, le dépistage de sang de donneurs, les rapports protégés qui assurent une protection efficace (14).

VIH/SIDA 

Définition 

Plusieurs définitions ont été proposées pour l’infection à VIH dont la plupart concerne le stade Clinique de la maladie (sida). Nous disons simplement ici que le sida est l’ensemble des manifestations cliniques et biologiques liées au VIH ou à l’immunodépression qu’il entraîne.

Historique

L’histoire du sida débute dans deux villes aux Etats-Unis (New York et LosAngeles) où des cas cliniques ont été observés au sein des communautés d’homosexuelles par le Docteur GOTTLIEB et collaborateurs entre octobre1980 et Mai 1981 et par le Docteur POZALKI (15).
La nature infectieuse et transmissible du sida suspectée auparavant fut confirmée par les travaux du :
– Professeur Luc Montagnier et son équipe qui en 1983 isolent le virus du sida (LAVI) (16;17).
– Puis en 1984, le même virus fut identifié par Robert GALLO qui l’appela HTL VIH (18;19).
– En 1986 un deuxième rétrovirus humain (LAV II) causant le sida fut isolé à l’Institut Pasteur chez des malades d’origine Ouest Africaine hospitalisés à1’hôpital Claude Bernard de Paris (20). Ce même virus fut trouvé par M. Essex et appelé RTL V IV la même année (21).
En Mai 1986, le comité International de la taxonomie des virus a recommandé une nouvelle appellation, virus de l’immunodéficience humaine (Human immunodeficienty virus) (HIV).

Epidémiologie

Situation mondiale du VIH/sida, en 2015 

Estimation de la prévalence du VIH dans le monde en 2015

Le nombre de total de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en 2015 est de 37,6 millions dans monde. L’Afrique subsaharienne comptait 25,6 millions de PVVIH, dont 2,3 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans, soit près de 90 % de la charge mondiale de VIH/sida chez les enfants (2).

Estimation de l’incidence du VIH dans le monde en 2015

Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH est de 2,1 millions soit 1,9 millions pour les jeunes de plus de 15 ans et de 150 000 pour les enfants moins de 15 ans
En résume : 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l’épidémie (fin 2015) 35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida depuis le début de l’épidémie (fin 2015) (2).

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Table des matières

I. INTRODUCTION 
II. CADRE THEORIQUE
2.1. Synthèse de la revue critique
2.1.1. Définition des concepts
2.1.2. Les IST
2.1.3. Le VIH/sida
2.2. Justification de la recherche
2.3. Hypothèse
2.4. Objectifs
III. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3.1.Type d’étude
3.2. Description du site d’étude
3.3. Période d’étude
3.4.Population d’étude
3.5. Echantillonnage
3.6.Techniques et outils d’enquête
3.7.Plan de traitement et d’analyse des données
3.8. Aspect éthique
3.9. Budget d’étude
IV. RESULTATS
4.1. Analyse quantitative

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