Notions générales sur les incendies

Notions sur les incendies

Type de végétation et climat

La probabilité qu’un feu parte et se propage dans un peuplement forestier n’est jamais nulle. Cependant, les caractéristiques de la végétation et le climat peuvent créer des conditions favorables au développement des incendies. L’intensité, la fréquence et l’importance de l’incendie sont en rapport avec le milieu physique et le végétal qui se caractérisent par les facteurs climatiques, la structure et composition de la végétation. La naissance et la propagation des incendies sont dépendantes de la présence et de la réunion de différentes conditions naturelles et des causes d’origine souvent humaines (Fig. 02). Ces conditions de prédisposition ne sont pas constantes dans le temps. Elles évoluent, par exemple, en fonction de l’état de la végétation qui est le résultat à la fois de sa dynamique naturel, de la sylviculture qui lui est appliquée et des passages éventuels du feu (Jappiot et al., 2002).

Impact socio-économique

Les incendies de forêts sont beaucoup moins meurtriers que la plupart des autres catastrophes naturelles. Ils peuvent cependant provoquer la mort d’homme, notamment parmi les combattants du feu. Les incendies mettent aussi en danger la vie des habitants, en détruisant des habitations. C’est le cas surtout lorsqu’elles n’ont pas fait l’objet d’une protection particulière, soit au niveau de la construction elle-même, soit au niveau de la végétation environnante. Les lieux très fréquentés sont menacés par les incendies de forêt, qu’il s’agisse de zones d’activités, de zones urbaines, de zones de tourisme et de loisirs ou de zone agricoles. Ces divers lieux présentent une vulnérabilité variable selon l’heure de la journée et la période de l’année. Des équipements divers tels que les poteaux électriques et téléphoniques, les clôtures, les panneaux, sont aussi endommagés ou détruits par le feu. Les réseaux de communication sont coupés, engendrant des perturbations économiques et sociales importantes (Colin et al., 2001).

Surfaces incendiées selon les essences forestières (1985 – 2010) La Figure 09 représente les surfaces incendiées selon les essences forestières durant la période (1985 – 2010). D’après les statistiques sur les feux de forêts fournies par Meddour et Derridj (2012), on remarque que le pin d’Alep (Pinus halepensis) est l’essence la plus touchée par le feu en Algérie, il totalise 48,36 % de la surface brûlée (Fig. 09). Cette espèce domine à hauteur de 68% le panorama forestier de l’Algérie. Le pin d’Alep, se rencontre principalement dans les zones semi-arides et surtout dans la partie occidentale. Le chêne-liège (Quercus suber) arrive en seconde position, avec 34,33 % de surface brûlée. Il occupe 21 % de la surface forestière totale, principalement dans le Nord-est du pays. Son sous-bois encore plus dense est très inflammable et permet une progression rapide du feu. En Afrique du Nord, de manière plus globale, les boisements les plus sensibles et les plus vulnérables sont ceux du chêne-liège et du pin d’Alep (Boudy, 1948). Les plantations d’Eucalyptus, qui occupent en Algérie 2 % des terrains forestiers enregistrent relativement par rapport aux autres essences naturelles d’importantes superficies incendiées, soit 2,93 % du total de la surface brûlée, et s’avèrent tout aussi sensibles au feu que la subéraie et la pineraie de pin d’Alep. L’Eucalyptus, notamment (Eucalyptus globulus), arbre introduit et très répandu, est une essence d’une grande sensibilité au feu car il contient une importante quantité d’huiles très inflammables dans son écorce (Varela, 2004).

Végétation

Le climat méditerranéen semi-aride, permet l’existence de diverses formations végétales allant de la garrigue à la forêt. Cette faible pluviométrie variant entre 350 et 500 mm en moyenne par an, avec des températures moyennes maximales respectives de 36,2 et -0,8 °C (C.F.R., 2015), qui suffisent pour permettre l’installation et le développement de forêts à différents stades d’évolution. La forêt Relizane constituée de formation à base d’espèces arborescentes et arbustives xérophiles et à forte capacité de rejeter. La principale formation rencontrée à différents stades d’évolution régressive ou progressive est le pin d’Alep et le thuya (C.F.R., 2015). La végétation forestière est constituée essentiellement de peuplement de pin d’Alep au quel se joigne le thuya. Le sous bois est constitué de plusieurs espèces telles que: le lentisque, le chêne kermès, l’oléastre, le thym, la lavande et le genévrier. La superficie forestière est de 68 684 ha, avec un taux des boisements de 14%. (C.F.R., 2015). Afin de montrer l’impact du reboisement sur le développement forestier et l’intégration des populations rurales dans les opérations du reboisement, La forêt de la wilaya de Relizane comme la majorité des forêts algériennes est une forêt dégradée ce qui explique l’augmentation des superficies incendies, le surpâturage, la sécheresse sévissant ces 2 dernières décennies et l’insuffisance des superficies reboisées (C.F.R., 2015).

générale 66 Les feux de forêts sont et resteront l’un des problèmes majeurs destructifs pour les forêts méditerranéennes en général. Les incendies ravagent annuellement des étendues considérables de forêts dans la wilaya de Relizane. Durant la période 2010 – 2016, 87 foyers déclarés ont fait disparaitre une superficie de 1 573, 25 ha. L’analyse du bilan des feux de forêts dans la wilaya de Relizane montre que les Daïras de Ramka et Ain Tarik sont les plus touchées. Ces deux Daïras enregistrent respectivement une perte de 1 009, 75 ha et de 144,76 ha, pour le nombre de foyer, la Daïra de Ramka a enregistré 28 foyers et la Daïra de Ain Tarik 21 foyers. Le mois d’Août est le mois qui totalise le plus grand nombre de foyers, soit une moyenne de 24 foyers, et la plus grande superficie 177 ha. La formation la plus touchées par les incendies est la forêt. Le risque annuel d’incendie est une indication de la forte fréquentation des espaces forestiers. En comparaison avec les pays afro-méditerranéens, la wilaya de Relizane enregistre un risque très important soit 11,35 feux / 10 000 ha. Concernant la perte du capital boisé, il est faible en Algérie, par rapport aux pays de la rive nordméditerranéenne, mais très fort par rapport à celui des autres pays sud-méditerranéens (2,28). Relizane présente un risque identique soit 2,29. L’analyse des paramètres donne une idée sur les moyens de lutte, la rapidité de l’intervention et la possibilité offerte par le terrain à la pénétrabilité des engins de lutte. Pour réduire l’effet des feux, la connaissance des combustibles est une solution indiquée dans l’aménagement des écosystèmes forestiers.

Deux éléments fondamentaux semblent intervenir en l’occurrence. D’une part, l’accroissement de la population entraîne une pression accrue sur les terres forestières, due à la demande de terres de culture et de pâturage dans certaines régions et d’espaces de loisirs dans d’autres. D’autre part, les fluctuations climatiques donnent lieu à de longues périodes de sécheresse, qui accroissent et étendent dans le temps et dans l’espace le danger d’incendie (Velez, 1994). Compte tenu des ces Résultats, le danger des incendies de forêts demeure important, ce qui nécessite des plans d’aménagement basés sur le plan de prévention des risques d’incendies qui lui-même repose sur des cartes de sensibilité aux incendies de forêts.

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Table des matières

Dédicaces
Remerciement
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Liste des abréviations
Introduction
Chapitre 1: Notions générales sur les incendies
1.1. Définitions
1.1.1. Feu
1.1.2. Incendie
1.1.3. Inflammabilité
1.1.4. Combustibilité
1.2. Comportement du feu
1.2.1. Combustible
1.2.2. Comburant
1.2.3. Chaleur
1.3. Facteurs de prédisposition aux incendies de forêts
1.3.1. Type de végétation et climat
1.3.2. Occupation du territoire
1.4. Eclosion des incendies
1.4.1. Conditions naturelles d’éclosion
1.4.1.1. Composition chimique
I.4.1.2. Paramètres météorologiques
I.4.2. Causes connues des éclosions
1.4.2.1. Causes naturelles
1.4.2.2. Causes humaines
1.5. Propagation des incendies
1.5.1. Mécanisme de propagation
1.5.2. Mode de transfert de la chaleur
1.5.2.1. Transmission par conduction
1.5.2.2. Transmission par rayonnement thermique
1.5.2.3. Transmission par convection
1.5.3. Différents types de feu
1.5.3.1. Feux de sol
1.5.3.2. Feux de surface
1.5.3.3. Feu de cime
1.5.3.4. Feux de braises
1.5.4. Facteurs naturels de propagation
1.5.4.1. Structure et composition de la végétation
1.5.4.2. Vent
1.5.4.3. Topographie
1.5.4.4. Teneur en eau
1.5.4.5. Moment de la journée
1.5.5. Influence des facteurs anthropiques
1.6. Impact des feux
1.6.1. Impact du feu sur le peuplement
1.6.2. Impact du feu sur l’environnement
1.6.2.1. Action sur les écosystèmes forestiers
1.6.2.2. Action sur le sol
1.6.2.3. Action sur la pédofaune
1.6.3. Impact socio-économique
1.7. Feux de forêts en Algérie
1.7.1. Période coloniale 1876-1962
1.7.2. Période de l’Algérie indépendante
1.7.3. Surfaces incendiées selon les essences Forestières (1985-2010)
1.7.4. Répartition des incendies suivant les formations Végétales
Chapitre 2 : Etude Expérimentale
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.1.1. Situation géographique
2.1.2. Milieu abiotique
2.1.2.1. Relief
2.1.2.2. Altitude et pente
2.1.2.3. Hydrographie
2.1.2.4. Pédologie
2.1.2.5. Climat
2.1.2.6. Précipitations
2.1.2.7. Température
2.1.2.8. Vent
2.1.2.9. Humidité relative
2.1.3. Milieu biotique
2.1.3.1. Végétation
2.1.3.2. Faune
2.2. Méthodologie de travail
2.2.1. Objectif de l’étude
2.2.2. Cadre de l’étude
2.2.3. Collectes des données
2.2.4. Méthodes et périodes d’analyses
Chapitre 3 : Résultats et discussion
3.1. Bilan des incendies de forêts de chaque Daïra pour la période 2010 2016
3.1.1. Nombre de foyer d’incendie
3.1.2. Superficie brûlée
3.1.3. Superficie moyenne brûlée
3.1.4. Risque annuel d’incendie
3.1.5. Perte annuelle du capital boisé
3.1.6. Cycle de brûlage
3.1.6.1. Cycle de brûlage horaire
3.1.6.2. Cycle de brûlage mensuel
3.2. Bilan annuel des incendies de forêts pour la période 2010-2016
3.2.1. Cycle de brûlage
3.2.1.1. Cycle horaire de brûlage
3.2.1.2. Cycle journalier de brûlage
3.2.1.3. Bilan mensuel des incendies durant la période 2010-2016
3.2.2. Bilan de superficies brûlées par formation
3.3. Analyse des feux de forêts depuis 1989
3.3.1. Nombre de foyer d’incendie
3.3.2. Superficie brûlée
3.3.3. Variation des superficies moyenne incendie
3.3.4. Risque d’incendie
3.3.5. Perte annuelle du capital boisé
3.3.6. Superficies brûlées par formation
3.4. Analyse comparative des feux de forêts (Pays méditerranéens – Wilaya de Relizane)
3.4.1. Nombre de foyer
3.4.2. Superficie brûlée
3.4.3. Superficie moyenne brûlée
3.4.4. Risque d’incendie
3.4.5. Perte annuelle du capital boisé
3.5. Politique de la lutte contre les incendies de forêt dans la Wilaya de Relizane
3.5.1. Sur le plan sensibilisation
3.5.2. Sur le plan réglementaire
3.5.3. Sur le plan prévention
3.5.3.1. Surveillance et alerte
3.5.3.2. Infrastructure de D.F.C.I. et son évaluation quantitative
Conclusion
Références Bibliographiques
Annexes

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