Notions de Pyrologie Forestière

Notions de Pyrologie Forestière

Action sur les écosystèmes forestiers

Elles sont très variables, selon l’intensité du feu et la richesse biologique présente. La région dévastée par le feu offre un spectacle affreux, un paysage noirci, quelques chicots d’arbres se dressent comme des squelettes. Aucune trace de vie animale n’est visible sauf aux extrémités où on peut voir le reste de quelques animaux brûlés, qui ont presque échappés au sinistre. Les incendies de forêt influencent de nombreuses façons la diversité biologique. A l’échelle mondiale, ils constituent une source importante d’émission de dioxyde de carbone contribuant au réchauffement de la planète, ce qui pourrait entrainer des changements dans la biodiversité. Selon BROWN et LUGO (1982) à peu prés de 50% de la biomasse sèche de la végétation ligneuse est constituée de carbone. Au niveau régional et local, ils modifient le volume de la biomasse, altérant le cycle hydrologique avec des retombées sur les systèmes marins comme les récifs coralliens, et influencent le cycle de vie des végétaux et des animaux. La fumée dégagée par les forêts en flammes peut réduire de façon notable l’activité photosynthétique (DAVIES et UNAM, 1999). DENNIS et al, (2001) ont signalé que l’une des pires conséquences écologique du feu est la probabilité accrue que surviennent de nouveaux incendies dans les années suivantes, à mesure que les arbres morts s’effondrent, créant des trouées dans la forêt à travers lesquelles le soleil pénètre et dessèche la végétation, et où les combustibles s’accumulent et les espèces vulnérables au feu, comme les graminées pyrophytes prolifèrent. Les feux répétés sont destructifs car ils représentent un facteur clé dans l’appauvrissement de la diversité biologique des écosystèmes de forêt ombrophile. Les incendies sont souvent suivis par la colonisation et l’infestation qui perturbent l’équilibre écologique.

Histoire de l’outil de la télédétection

Télédétection, ensemble des techniques et procédés utilisés pour obtenir une information sur un objet ou une zone à distance. La télédétection est devenue possible le jour de la première photographie aérienne de paris (SCANVIC, 1983 : DUBUSQ, 1989 : BONN et ROCHON, 1993) C’est en 1858, à partir d’un ballon captif dont la nacelle avait transformée en chambre noir, que GASPARD FELIX TOURNACHAN dit « NADAR » réalise la première photographie aérienne. Les vecteurs aériens furent essayés depuis les batteries de cerf-volant par BATUT (1886) qui réussit à obtenir des photographies prises de plus de 100 m jusqu’au fusées par AMAUL (1906) et au modeste pigeon voyageur par NEUBRONNER en 1909. C’est durant la première guerre mondiale que la photographie aérienne connait son grand essor, plus de 10.000 photographies par jour.

Le développement et l’essor technique de la photo-interprétation sont étroitement liés à la recherche des renseignements à des fins militaires. Les développements survenus dans le domaine de l’aviation, depuis le début du 20ème siècle, il était possible de sillonner le ciel et d’obtenir une vision d’ensemble du milieu qui était limitée dans un premier temps. Parallèlement à cela, de nombreux capteurs ont développé la pellicule couleur en 1985, et la sortie du premier film couleur commercialisé par la société Kodak. La photographie aérienne constitue le plus ancien support utilisé par les thématiciens donnant naissance à la photo-interprétation. Elle a toujours apporté une vision globale de notre milieu mais sans tendre le spectre des couleurs perceptible (domaine visible). Le rayonnement infrarouge (domaine non visible) découvert par HARSHEL en 1800, n’a était utilisé pour la première fois qu’à partir de 1960 pour l’étude de la végétation et la détection des maladies des plantes avec le lancement des premiers satellites météorologiques TIROS1.

Description forestière

La subéraie de M’Sila comptant jadis environ 11 000ha (BOUDY, 1955) se retrouve après une réduction de 42%, avec uniquement une superficie de 4,620 Km² (C.F.W.O, 1996). A côté du chêne-liège, essence dominante, des peuplements purs de pin d’Alep s’y trouvent également. Ces derniers sont issus de différents semis réalisés presque annuellement entre 1888 et1898 à l’Ouest du canton Guedara (C.F.A., 1877) cité par (BOUHRAOUA ,2003). Nous y trouvons également d’autres essences secondaires telles le cyprès, le pin maritime et l’eucalyptus, provenant toutes des travaux de reboisement. Quelques pieds de caroubier et de cèdre existent également à l’état naturel, selon la même source. Les travaux d’exploitation ont débuté dans la forêt de M’Sila entre la période 1807 et 1820. Après une coupe à blanc et toc, la dite forêt fut détruite dans sa grande partie par les incendies. En outre les travaux de recépages avaient été entrepris entre la période 1889- 1927 en touchant presque 52 000 sujets.

Les travaux sylvicoles représentés par le débroussaillement, l’élagage, les éclaircies et l’émondage ont commencé à partir de 1890 et la lutte contre les feux de forêts a été prise en considération par l’ouverture des tranchées par feux. Cette opération a débuté en 1891 et a été suivie par des opérations d’entretien en 1892 qui consistaient à des travaux de débroussaillement. Durant la période allant de 1892 à 1994, plusieurs travaux de reboisement, de repeuplement, d’assainissement et de débroussaillement ont été exécutés dans la forêt domaniale de M’Sila avec des superficies distinctes (A.E.F.C.O., 1914, 1954), (ANONYME, 1997). Durant les années 2006 et 2007, les opérations d’assainissement sont réalisées à fin d’éliminer les sujets morts et chablis pour minimiser les attaques parasitaires Les premiers travaux de reboisement ont commencé à partir de 1887 (Anonyme ; 1914). Ces opérations ont été réalisées sans prendre en considération le milieu bioclimatique en introduisant l’Eucalyptus et le Pin d’Alep. La récolte des glands de chêne liège et leur ensemencement ont été entrepris à titre d’essai en 1885 sur 5 ha ensuite puis en 1890 sur 2 ha (A.E.F.C.O. ,1914).

En 1984 un projet de parc zoologique fût initié sur 435 ha ainsi que des travaux d’équipements (clôture, réseaux de routes, électrification, AEP, réseau d’assainissement et des blocs administratifs et sanitaires). Le projet de parc zoologique proprement dit n’a pas été entamé (ANONYME, 1997). Les peuplements du chêne-liège sont actuellement localisés essentiellement dans les cantons de M’Sila, Cheikh Ben Khalifa et avec un degré moindre à Guedara, Belhadi (Djorf Halia), Messabiah et Oued Hassan (C.F.W.O., 1996). C’est une vieille futaie naturelle, de structure jardinée, à un âge moyen supérieur à 120 ans. Les arbres de plus de deux siècles y sont assez fréquents. La densité du peuplement est variable. Elle varie en générale de 100 à 200 sujets à l’hectare et parfois beaucoup moins (<80 tiges/ha) par endroits à la suite des incendies. Les parcelles de forte densité (400 tiges/ha), sont issues de différents reboisements (BOUHRAOUA, 2003). Parmi le sous bois accompagnant le chêne, nous trouvons essentiellement : Phillyrea angustifolia, Calycotome intermedia, Olea europea, Arbutus unedo, Erica arborea, Cistus ladaniferus, Cytisus triflorus, cistus salvaefolius, lavandula stoechas et Asphodelus microcarpus. La régénération naturelle par semis est faible à inexistante partout en raison de divers facteurs (absence de glands, sécheresse, abondance du maquis, incendie, etc.)

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Partie I : partie Bibliographique
Chapitre I : Notions de Pyrologie Forestière
I.1-Pyrologie forestière
I.2-Définitions
I.2.1-Définition du feu
I.2.2-Définition de l’incendie
I.2.3- Inflammabilité
I.2.4- La combustibilité
I.3-Caractères physique d’un feu
I.3.1-Le triangle du feu
I.3.1.1-Comburant
I.3.1.2-Combustible
I.3.1.3-Source de chaleur
I.3.2-La pyrolyse
I.3.3- La flamme
I.3.4- Conditions d’inflammation
I.3.5-Températures et énergies
I.3.6- Mode de transfert de la chaleur
I.3.6.1-Transmission par conduction
I.3.6.2-Transmission par rayonnement thermique
I.3.6.3-Transmission par convection
I.3.7-Les différents types de feu
I.3.7.1-Les feux de sol
I.3.7.2-Les feux de surface
I.3.7.3-Les feux de cime
I.3.7.4-Des feux de braises
I.3.8-Formes et parties d’un feu de forêt
I.3.8.1-Les parties d’un feu
I.3.8.2-Formes des feux de forêts
I.4-Les facteurs de prédispositions
I.4.1-Le type de végétation et le climat
I.4.2-L’occupation du territoire
I.5-Facteurs influençant le comportement du feu
I.5.1-La topographie
I.5.2-Le vent
I.5.3-Le combustible
I.5.4-Nature du combustible
I.5.5-La structure de la végétation (combustible
I.5.6-La taille du combustible
I.5.7-La teneur en eau
I.6-Le temps
I.6.1-cycle journalière de la propagation
I.6.2-Cycle saisonnier de brûlage
I.7-L’influence des facteurs anthropiques
I.8-Impact du feu sur l’environnement
I.8.1-Action sur les écosystèmes forestiers
I.8.2-Action sur le sol
I.8.3-Action sur la pédofaune
I.8.4-Action sur la faune forestière
I.8.5-Impact socio-économique
I.9-Risque d’incendie et ses éléments
I.9.1-L’aléa
I.9.1.1-La probabilité d’occurrence
I.9.1.1.1-Probabilité d’éclosion
I.9.1.1.2-Probabilité d’incendie
I.9.1.2-Intensité
I.9.1.2.1-L’intensité de l’incendie
I.9.1.2.2-La surface menacée
I.9.2-La vulnérabilité
I.9.2.1-L’enjeu
I.9.2.2-Parade
Chapitre II : Système d’Information Géographique
II.1-Définition d’un système d’information géographique
II.2-Historique
II.3- Rôle et utilité du SIG
II.3.1-Modélisation
II.3.2-La collecte des données
II.3.2.1-La collecte à partir de documents existants
II.3.2.2-La collecte à partir de photos
II.3.2.3-La collecte à partir d’image satellite
II.3.2.4-La collecte à partir de donnée alphanumérique
II.3.2.5-La collecte à partir du terrain
II.3.3-Archivage
II.3.4-Analyse
II.3.5-Affichage
II.3.5.1-La notion d’échelle
II.3.5.2-Représentation des données à caractères spatiales
II.3.5.2.1-La donnée « raster
II.3.5.2.1.1-Le Modèle Numérique du Terrain d’altitude (MNT)
II.3.5.2.2-La donnée « vecteur
II.3.5.2.2.1-Le modèle métrique (spaghetti
II.3.5.2.2.2-Le modèle topologique
II.4-Les Avantages et les inconvénients d’un (SIG
II.4.1-Les avantages
II.4.2-Les inconvénients
Chapitre III : Un aperçu sur la Télédétection
III.1-Histoire de l’outil de la télédétection
III.2-Définition de la télédétection
III.3-Historique de la télédétection quelques dates
III.4-Système de télédétection spatiale
III.5-Les bases de la télédétection
III.5.1-Le rayonnement électromagnétique
III.5.1.1-Source d’énergie électromagnétique
III.5.2-La réponse spectrale
III.5.2.1-La végétation
III.5.2.2-L’eau
III.5.2.3-Le sable ou un sol nu
III.6-Valeur des pixels
III.7-Composition colorés Rouge-vert-bleu (RVB
III.8-Classifications
III.8.1-Les méthodes de classifications non assistées
III.8.2-Les méthodes de classification assistées
Chapitre IV: Politique de lutte contre les incendies de forêt
IV.1-La prévention
IV.1.1-Information et sensibilisation
IV.1.1.1-Les publics visés
IV.1.1.1.1-Sensibilisation ciblée
IV.1.1.1.2-Sensibilisation de masse
IV.1.1.2-Les outils de communication
IV.1.1.3-Analyse des actions de communication
IV.1.1.4-La formation
IV.1.2-Le cadre législatif
IV.1.2.1-Législation préventif
IV.1.2.2-Législation répressive
IV.1.2.3-Application des lois
IV.2-La prévision
IV.2.1-La détection
IV.2.1.1-Guet fixe
IV.2.1.2-Guet mobile terrestre
IV.2.1.3-Guet aérien
IV.2.1.4-Système automatisés
IV.2.1.5-Intervention de la population locale
IV.2.2-Equipement de terrain
IV.2.2.1-Voies de circulation
IV.2.2.2-Réseau routier
IV.2.2.3-Piste
IV.2.2.4-Zones d’appui « ligne de combat préparées à l’avance : LICAGIF
IV.2.3-Les points d’eau
IV.2.4-Brumisation
IV.2.5-Débroussaillement localisés
IV.2.5.1-Débroussaillement le long des voies de circulation
IV.2.5.2-Débroussaillement autour des habitations
IV.2.5.3-Interfaces forêt / zones agricoles
IV.2.5.4-Autres zones sensibles
IV.2.6-Compartimentation de l’espace
IV.2.6.1-Les pare-feu ou tranchées pare-feu
IV.2.6.2-Les coupures de combustible
IV.2.6.3-Sylvopastoralisme
IV.2.7-Sylviculture préventive
IV.2.7.1-Opérations sylvicoles
IV.3-La lutte
Chapitre V : politique de prévention des incendies de forêts en Algérie
V.1-Importance des incendies de forêts en Algérie
V.2-Répartition des incendies par catégorie de causes
V.3-Le bilan de l’année 2010
V.4-Le dispositif national de protection contre les incendies de forêts
V.4.1-Sur le plan organisationnel
V.4.2-Sur le plan réglementaire
V.4.3-Sur le plan opérationnel (technique
V.4.4-Sur le plan de sensibilisation
Conclusion
Partie II : partie pratique
Chapitre VI : Zone d’étude et milieu physique
VI-Etude du milieu physique
VI.1-Géologie et pédologie
VI.2-Synthèse climatique
VI.2.1-Les précipitations
VI.2.1.1-Répartition mensuelle moyenne des précipitations
VI.2.1.2-Régime saisonnier des précipitations
VI.2.2-La température
VI.2.2.1-Amplitude thermique extrême moyenne ou indice de continentalité
VI.2.3-Indice de sécheresse estivale
VI.2.4-Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN
VI.2.5-Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
VI.2.6-Autres facteurs climatiques
VI.2.6.1-Le vent
VI.2.6.2-L’humidité relative
VI.3-Description forestière
Chapitre VII : Elaboration du zonage et gestion des risques d’incendie
VII.1-Élaboration du zonage
VII.1.1-Méthodologie
VII.1.1.1-Les données acquis
VII.1.1.2-Moyens utilisés
VII.1.2-L’aléa
VII.1.2.1-L’Indice de Combustibilité (IC
VII.1.2.1.1-L’indice de biovolume (BV
VII.1.2.1.1.1-Taux de recouvrement des ligneux hauts (BV1
VII.1.2.1.1.2 Taux de recouvrement des ligneux bas (BV2
VII.1.2.1.1.3 Taux de recouvrement de la strate herbacée (BV3
VII.1.2.1.1.4 Taux de recouvrement de la litière (BV4
VII.1.2.1.2 Note calorifique (E
VII.1.2.2 L’indice Topo morphologique (IM
VII.1.2.2.1 L’hypsométrie
VII.1.2.2.2 Situation dans le versant
VII.1.2.2.3 La pente (p
VII.1.2.2.4 L’exposition
VII.1.2.3 L’indice de biomasse (BM
VII.1.2.4 Détermination de l’indice d’aléa
VII.1.2.5 Proposition d’un règlement
VII.1.2.5.1. En zone d’aléa fort et très fort (zone rouge et magenta
VII.1.2.5.2 Zone d’aléa moyen en jaune
VII.1.2.5.3 Zone d’aléa modéré en vert
VII.1.2.5.4 Zone d’aléa faible en bleu
VII.1.3 Les enjeux
VII.2 Proposition spécifique à la zone d’étude
VII.2.1 habitats groupés et propositions de T.P.F
VII.2.2 Proposition de points d’eau
VII.2.2.1 Zones où l’eau ralentie
VII.2.2.1.1 La fouille des puits
VII.2.2.1.2 Ouvrages traditionnels
VII.2.2.2 Zone ou l’eau est plus ou moins stagnante
VII.2.2.3 Proposition des pistes reliant les points d’eau
VII.2.3 Proposition des tours de vigie
VII.2.3.1 Proposition des pistes reliant les tours de vigie
Conclusion générale

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *